AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782354080853
236 pages
Editions Mnémos (15/06/2010)
3.67/5   6 notes
Résumé :
Après sa fuite d'Ambeliane, Djeeb Scoriolis aborde à Port Rubia, cité gouvernée par un matriarcat bienveillant. Bienveillant mais exigeant: le voilà contraint de se joindre à l'expédition chargée de récupérer une caravane d'approvisionnement qui n'est jamais arrivée jusqu'à la côte. En route, Djeeb trouvera le beau geste, le geste élégant, celui qui fait que l'aventure, comme toujours, est ce qui lui va le mieux. Encore faut-il que l'aventure ne soit pas taillée tr... >Voir plus
Que lire après Djeeb l'EncourseurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Contre toutes mes attentes j'ai moins aimé que le 1er tome, pourtant cela commençait fort joliment dès la 1ère page avec "La Lune avait fui derrière les sommets d'Embrune, laissant la place nette aux premières lueurs de l'aube qui rosissaient l'orient brumeux..."
Ensuite le 1er quart est juste énorme : un vrai nectar littéraire ! :)
Mais l'interlude arboricole m'a laissé de marbre, et m'a plutôt déplu dans le sens où j'ai eu l'impression que cela brouillait une fort jolie formule en retranchant au lieu d'ajouter...
Dans le dernier quart on découvre un peu plus l'univers de l'Arc Côtier avec la Questure. Je retrouvais mon Djeeb qui retombait sur ses pieds et marchait de nouveau dans les pas des héros à la Jack Vance, mais le charme avait été rompu...

J'aimerais bien comparer Laurent Gideon et Charlotte Bousquet, 2 alchimistes du verbe qui ont su distiller une prose capiteuse et enivrante : l'Arc Côtier est lumineux avec son esprit cyranesque, l'Archipel des Numinées est sombre avec son esprit baudelairien. Leurs romans sont courts, mais est-ce que leurs proses riches et leurs personnages intenses supporteraient plus de pages ?

Ce qui est triste, c'est que ce diptyque n'a pas trouvé son public, sans doute parce que peu soutenu par certains critiques "avertis" qui ne le trouvaient pas assez littéraire à leur goût ...
Lien : http://www.chemins-khatovar...
Commenter  J’apprécie          120
A Port Rubia, cité gouvernée par un matriarcat bienveillant, Djeeb Scoriolis, le chanteur aventurier des mers, se lie d'amitié avec Sarmon Kergal, un colosse « Fort du port », c'est à dire un débardeur qui a failli le surprendre dans les bras de sa compagne et qui l'introduit dans ce milieu très fermé. Une caravane d'approvisionnement ayant été attaquée et pillée avant d'atteindre la cité, Djeeb, Sarmon et ses compagnons se retrouvent enrôlés dans un expédition militaire chargée de récupérer ce qui est encore possible de l'être. Djeeb se retrouve bientôt capturé par les gens d'une cité voisine, Calderia, puis embarqué dans une histoire de très moderne pile à combustible venue semer le trouble et exciter des convoitises chez ces primitifs...
Un roman d'aventures vaguement teinté de fantaisie qui se déroule dans le milieu des écumeurs des mers. Une intrigue nettement plus élaborée que dans le premier épisode des aventures de Djeeb, mais encore d'un niveau assez simpliste (scénario style BD) et enchaînements parfois assez peu vraisemblables. Malgré une écriture encore un peu trop alambiquée et précieuse à mon goût (la quatrième de couverture parle d'écriture « élégante », ça se discute), le rythme reste soutenu car les rebondissements s'enchaînent assez bien. Sans être un chef d'oeuvre du niveau de ceux d'un Jack Vance (n'en déplaise au Cafard Cosmique), ce livre permet aux amateurs du genre de passer un agréable moment de détente, rien de plus. A noter la présence de trop nombreuses coquilles indignes de la qualité éditoriale de l'éditeur.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          30
Une histoire à rebondissements avec des décors originaux (la ville, en particulier) et une société matriarcale rigolote. Ce qui m'a beaucoup gêné, chez l'auteur, c'est son style vraiment trop précieux, à mon goût.
Commenter  J’apprécie          00
J'en suis l'auteur, donc ne me demandez pas de critique.
En revanche, je peux dire que j'ai écrit Djeeb l'Encourseur avec le même plaisir gourmand que Djeeb le Chanceur. Les deux peuvent se lire indépendamment, dans l'ordre que l'on veut. le lecteur est ici chez lui, libre et confortablement installé.
Un autre roman avec le personnage de Djeeb sortira en 2011 et retracera une aventure de jeunesse : Djeeb l'Aimenteur.
Lien : http://www.psychovision.net/..
Commenter  J’apprécie          30
Un roman agréable pour un grand moment de détente.
Ma critique sur elbakin.net
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Djeeb s’avança. Quittant le quai, il s’engagea sur les planches. Comme un début d’averse d’été venant tapoter à grosses gouttes l’engourdissement matinal, son pas résonna, lourd, et le conduisit jusqu’au bout du ponton. Il s’arrêta là, juste avant de tomber à l’eau.

Son cheveu en bataille, les cernes gris dans lesquels baignaient ses yeux et le boutonnage « en voleur » de son pourpoint froissé témoignaient tous ensemble de son réveil brutal. L’heure trop matinale pesait sur sa silhouette d’ordinaire mince et déliée. Considérant l’huile noire de l’eau à ses pieds, Djeeb s’abîma dans la morosité.

Il avait été chassé d’un lit chaud, accueillant, voluptueux, par un bref enchaînement de circonstances apparemment disjointes et sans malice. D’abord, la mâle sonorité d’une paire de bottes bien lourdes que l’on déchaussait et lançait au travers du séjour contigu. Leur propriétaire signalait sans doute ainsi son retour au bercail, sans égard pour le couple endormi dans la chambre. Plus par curiosité que par crainte, Djeeb avait abandonné le moelleux de l’oreiller et dressé la tête. Ce fut ensuite la femme à ses côtés, dont les baisers lui avaient été si doux les heures précédentes, qui s’était éveillée et soudain affolée, ne témoignant plus aucune complicité amoureuse à son partenaire de plaisirs. Arguant du retour impromptu d’un mari, dont elle avait semblé jusqu’ici bien vouloir oublier l’existence, elle avait enfin chassé Djeeb par la fenêtre, ses effets sous le bras.

Il avait alors manqué se rompre les membres ou le cou. La fenê­tre s’ouvrait sur l’étroit canyon séparant les bâtiments à l’élévation typique de Port Rubia et de ses ambitions. Djeeb y avait dégringolé, rebondissant sur les entretoises de forts madriers qui contreventaient ces façades dressées l’une contre l’autre ; bénissant toutefois l’enchevêtrement de plus en plus dense qui avait freiné sa chute du haut de six étages. Il s’était retrouvé au sol, sévèrement meurtri dans son corps comme dans sa fierté, environné d’immondices jetées par les habitants des lieux depuis assez d’années pour que l’on parle de siècles. Cela grouillait, gargouillait et puait. Le temps de reprendre ses esprits, il avait également reçu son sac sur la tête, balancé lui aussi sans ménagement.

Était-il nécessaire de s’apitoyer ? Bientôt convaincu que non, il s’était relevé, avait passé son haut de chausses et son pourpoint en se cognant aux étais, puis avait ramassé son sac avant de s’extir­per de la ruelle pour paraître enfin dans l’avenue grise de nuit.
Commenter  J’apprécie          00
Décontenancé par cette arithmétique qui faisait peser double charge sur ses épaules, Djeeb tenta d'argumenter le fait que même le plus grand séducteur ne séduit que la femme qui désire être séduite. Il précisa bien son manque d'expérience en la matière, mais appuya fermement sa conviction que la femme choisit toujours, en dernier ressort. Et qu'elle porte donc plus que sa part de responsabilité dans le malheur qui accable l'homme délaissé.
Commenter  J’apprécie          20
- Un chevalier servant, hein ? lui lança Kergal avec un clin d’œil. C'est pas trop ça qui va te nourrir ici bas. Et qu'est-ce donc que tu saurais faire d'autre, à part touiller la ragougnasse et cornaquer la donzelle ?
Commenter  J’apprécie          40
La Lune avait fui derrière les sommets d'Embrune, laissant la place nette aux premières lueurs de l'aube qui rosissaient l'orient brumeux.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Laurent Gidon (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurent Gidon
Conférence "Les Littératures de l'imaginaire" enregistrée au festival Autres mondes (Lambesc - octobre 2013) Avec Karim Berrouka, Adrien Tomas, Charlotte Bousquet, Laurent Gidon et Jean-Luc Marcastel
autres livres classés : urbainVoir plus


Lecteurs (17) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2497 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}