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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La nouvelle est un art difficile. Karine Giebel le maîtrise à merveille. Dans ce recueil elle met en lumière les vies cabossées d'anonymes. Les histoires de Martin, Mathilde, Axel, Aryana, Yvonne ou Mahdi sont tour à tour poignantes, violentes, tristes… elles servent surtout de révélateur. Karine Giebel pointe avec sa plume précise et acérée les travers de notre société. Elle atteint sa cible en nous touchant en plein coeur.
Point d'enquête donc ici… juste des histoires, plus ou moins banales, humaines… certaines vous marqueront plus que d'autres mais aucune ne vous laissera insensible !

Oserez-vous passer par la chambre noire de Karine Giebel ?
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Fan de toutes les histoires de Karine Giebel, je suis impressionnée de constater qu elle arrive à m emouvoir , me réjouir, me dégoûter, me faire frissonner avec un recueil de nouvelles ... 8 nouvelles dont 4 inédites ( mais je n en avais lu aucune ) qui donnent envie de ne jamais s arreter dans sa lecture !
Les sujets sont divers : de la détention aux réfugiés , du racisme à la cruauté mais toujours des histoires poignantes qui donnent un coup de poing au lecteur !
Mention spéciale à celle sur l actualité, si bien racontée et si émouvante quand , comme moi , nous avons vécu les choses de l interieur ...
Encore encore Karine !
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Je ne suis pas une lectrice assidue de Karine Giebel mais le peu que j'ai lu d'elle m'a toujours enchantée et ce recueil de nouvelles ne fait pas exception.

En débutant l'écoute de Chambres noires, je m'attendais précisément à ce que j'ai trouvé dans la première nouvelle : du suspense, des frissons, de l'exaltation. Je savais où je mettais les pieds, j'étais en terrain connu. Et puis l'auteure m'a cueillie par surprise avec sa deuxième nouvelle totalement différente. Elle a continué à souffler le chaud et le froid tout au long de ce recueil en alternant avec brio, littérature noire et blanche. L'hémoglobine laisse souvent la place à une tension psychologique exacerbée. Certaines histoires sont émotionnellement difficiles, ce sont mes préférées. J'étais venue chercher du noir, du sordide, du triste, du cauchemardesque et au milieu de tout ça, j'ai trouvé ce que je n'attendais pas ici : de l'amour, de la passion, des rêves, des espoirs, du respect, de l'honneur et parfois même de la lumière. de la lumière chez Giebel, qui l'eût cru ?

J'avais déjà été impressionnée par ses romans très noirs, très sombres, qui parviennent à rendre le lecteur complice de bourreaux en suscitant une empathie étonnante et malsaine envers eux. Elle m'avait déjà pas mal bousculée avec Meurtres pour rédemption et Ce que tu as fait de moi et je pensais commencer à cerner le personnage mais pas du tout ! Karine Giebel a une sensibilité qu'elle ne met pas uniquement au service d'histoires sordides, la preuve en est dans ce recueil de nouvelles qui invite aussi l'actualité et des faits de société à donner corps à des portraits et des récits d'un réalisme saisissant.

Elle sait retranscrire avec finesse les rouages psychologiques qui se mettent en action quand la colère, la peur, la vengeance, le désespoir sont aux commandes. L'humain et l'inhumain n'ont aucun secret pour elle, elle dissèque l'âme, la met en pièce, nous la livre sur un plateau pour nous faire vivre des émotions douloureuses et intenses par procuration. Plus je la lis et plus j'ai de l'admiration pour son travail. Je connais très peu d'auteurs qui sont capables de nous entraîner dans un tel tourbillon.

Et comme si ça ne suffisait pas, Karine Giebel écrit en plus des textes qui se prêtent formidablement bien à une lecture audio. Vous pouvez vous lancer dans ce recueil de nouvelles lu tour à tour par Thierry Blanc, Catherine Griffoni et Olivia Nicosia, vous n'en manquerez pas un seul mot, pas un seul silence, pas un seul battement de coeur ni le dernier souffle de vie.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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7 nouvelles humaines, poignantes, actuelles... Karine Giebel me surprendra toujours. Elle arrive facilement à nous plonger dans chaque nouvelle, de s𠆚ttacher aux personnages et de vivre ses lignes.
Mention particulière à « Au revoir les enfants » comparant la seconde guerre et la crise sanitaire de 2020, nous amenant à nous interroger sur le sort de nos anciens, nous rappelant de relativiser certaines choses de la vie. J𠆚i versé pas mal de larmes sur cette nouvelle ci.
Karine Giebel est pour moi celle qui me touche le plus à travers ses romans et je sais quand j’ouvre un de ses livres qu’il sera poignant, peut être dérangeant et me fera réfléchir. Ce recueil de nouvelles ne fait pas exception.
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Quatre nouvelles composent ce livre, noir parce qu'il s'agit de la couleur qui est la base de ces nouvelles. Qui ne sont pas courtes, du tout. On est plongés, dans la première, dans la noirceur d'âme d'un homme qui a tué, lors d'une partie de chasse, une femme, une mère, sans le vouloir. Il est méprisant, violent, et lorsqu'il ressort de son procès, sans peine de prison, il est enlevé et jeté dans une cave sans lumière, on lui dit que c'est pour 10 ans, pour la mort de Clara, la femme qu'il a tuée, par inconscience, par mépris de la vie.
La deuxième nous emmène dans la vie d'une vieille dame de 96 ans, en Ehpad, avec quelques amies, un personnel gentil, sauf une, et qui décide d'écrire, au soir de sa vie, sur sa jeunesse, son passé de résistance, les horreurs vécues avec la Gestapo, le camp de concentration, la libération. Des allers retours entre sa vie à l'Ehpad, et sa jeunesse. L'apparition du Covid, les résidents qui tombent comme des mouches..
Les troisième, quatrième et cinquième nouvelles emmènent le lecteur voir un SDF qui parle de ce qui l'a amené là, seul alors qu'il gèle, voir un jeune couple d'amoureux du Moyen-Orient, où règne la charia, et les meurtres "d'honneur" de certaines religions extrémistes, voir un jeune qui fuit un pays en proie à des massacres, comme le Rwanda et le Soudan, vivant sur sa route des choses affreuses, voir un enfant un peu délaissé, qui apprivoise sa voisine de palier, une vieille dame chez qui il peut se réfugier après l'école..
On ne sort pas indemne de ces nouvelles. Ça nous prend au coeur et aux tripes. C'est la noirceur de l'homme/l'humain, contre ceux qui se battent pour essayer de réparer ça.
C'est profondément touchant, c'est un appel à regarder autour de nous, et faire quelque chose à son petit niveau, pour changer un peu ces mille facettes du monde.
Remarquable, de la part d'une auteure dont on connait surtout les thrillers..



Lien : https://melieetleslivres.wor..
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J'avais peur de lire un livre de Karine Giebel. Alors j'ai testé ce recueil de nouvelles, en me disant que ce serait plus facile qu'un roman. Et je crois que c'était un bonne idée.
Je lis principalement le soir. Et certaines de ces petits histoires m'ont tellement mises en tension que j'ai eu beaucoup de mal à m'endormir ensuite... je n'ose pas imaginer l'effet qu'aurait eu un roman.
Mais en même temps j'ai beaucoup aimé, et j'ai été surprise par la chute presque à chaque fois. Certaines histoires quoique dures sont aussi pleines de tendresse et d'humanité.
C'était un très belle découverte.
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Huit nouvelles, autant d'uppercuts. Karine Giebel livre ici avec maestria des condensés de noirceur qui viennent dire notre monde, ses prisons, qui content autant d'enfermements, de chambres noires comme révélateurs des violences — des plus visibles aux plus secrètes.

Parmi celles-ci, il y a « l'escalier » ou l'histoire d'un gamin de 8 ans, livré à lui-même après l'école et qui fait ses devoirs dans l'escalier, devant la porte de son appartement. Sa mère a perdu le double des clés et n'a pas eu le temps de le refaire ; elle trime dur toute la journée pour nourrir son foyer ; son père est un ancien soldat qui a combattu au Mali. C'est d'ailleurs là qu'il a rencontré sa femme. Il ne travaille plus et erre à journée entière, luttant contre ses démons. Un incident lui permet de faire connaissance avec sa voisine, une dame âgée qui vit seule. Une amitié va naître qui va transformer l'enfant. Isolement, racisme, anciens soldats brisés par la guerre, précarité, … voilà ce qu'aborde cette nouvelle engagée — à l'image des autres. La lecture prend à la gorge, saisit par son réalisme, la justesse de vue, la cruauté épinglée au revers de chaque phrase. « Dans les bras des étoiles » met en scène un jeune homme que les circonstances de la vie ont rendu SDF. Nous sommes le soir du 24 décembre et il fait quelques provisions qu'il va aller manger avec Sam, son compagnon à quatre pattes — enfin, c'est davantage Sam qui aura à manger. Tandis que la nuit sombre l'enveloppe, le séparant encore plus de tous les autres et des lumières de la fête, il souvient de ses Noël précédents, et parmi eux son tout premier. Et dans ce grand silence et le froid de la nuit, il finit par s'endormir « dans les bras des étoiles ».

Pour autant, les personnages ne subissent pas toujours, ils peuvent aussi s'insurger, voire se venger quand l'occasion se présente. C'est le cas dans la nouvelle « Au revoir les enfants » qui alterne habilement deux périodes contées par madame Yvonne, pensionnaire d'une maison de retraite : celle de la seconde guerre mondiale où elle a été résistante, déportée dans les camps pour avoir organisé la fuite d'enfants juifs des griffes des nazis ; celle plus récente de la COVID et son tout premier confinement en mars 2020. La nouvelle est tout particulièrement bouleversante, le personnage d'Yvonne attachant dans sa force et sa droiture, dans son humanité.

« Chambres noires » est un recueil de nouvelles très poignant qui raconte la noirceur de notre monde, celui d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs. En creux des ombres, des barrières qui enferment, demeure l'humain, sa force, son désir et ses talents de résistance.
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Une fois encore, me voilà conquise par l'écriture de Karine Giebel ! Dans ce recueil de 8 nouvelles, elle peint des personnages enfermés dans une lutte intérieure, pris dans l'étau de peurs ou de blessures, celles qui ne se voient pas, et "ce sont les pires", comme le dit si bien Madeleine dans la dernière nouvelle, intitulée L'Escalier.

Karine Giebel a donné aux quatre premières nouvelles des titres de films cultes, qu'elle revisite pour des scénarii à la noirceur glaçante : le Vieux fusil, L'Armée des ombres, Un Monde parfait et Au Revoir les enfants. Sans résumer chacune d'elles, je peux dire que j'ai retrouvé dans la première nouvelle l'ambiance mortifère des Morsures de l'ombre, premier roman que j'avais lu de l'auteure, et adoré.

Justice, vengeance, survie, lutte et résistance, crime et châtiment, honneur mais aussi dignité et amour sont les thèmes récurrents de ces nouvelles. Lire Karine Giebel, c'est oublier tout ce qui se passe autour de soi, plonger au coeur de la psychologie des personnages et des démons qui les hantent.
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Quatre nouvelles avec pour titre 4 grands films.

Mention spéciale pour "au revoir les enfants" qui est pour moi une vraie pépite car elle m'a bouleversée.

Des histoires fascinantes et profondément sensibles.

Je n'aime pas spécialement les nouvelles mais là je dois dire que le talent de KARINE GIEBEL m'a fait oublié que "chambres noires" n'était fait que de ça.

Elle est parvenue à travers ces 8 nouvelles, à me toucher et à m'ébranler.

Aucune ne m'a laissé insensible car c'est tellement bien écrit ! J'ai retrouvé la KARINE GIEBEL que j'ai dévoré dans "meurtres pour rédemption".......et quel bonheur !

Elle aborde des thèmes diversifiés comme les immigrés, la vengeance, les SDF, le coronavirus mais aussi les traumatismes ou les maisons de retraite.

Chaque nouvelle est un coup de plume humaine et poignante.............que je vous recommande !
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Une bonne surprise.

Je me suis laissé glissé dans ce recueil de nouvelles. J'ai été émue par certaines histoires, touchées par le récit et l'humanité de certains personnages.

La plume de Karine Giebel reste sans égal et d'une fluidité rare. Elle maitrise parfaitement l'art d'humaniser et de transcender ses personnages.

Si je ne met pas 5 étoiles, c'est uniquement parce que l'intensité des nouvelles de recueil est changeante, mais le plaisirs reste exquis !

Belles lectures à tous.
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