La maladie est une salope. Qui emporte l'être aimé.
Mais pas l'amour.
Dans la vie, il y a des besoins vitaux. Essentiels, primaires. Qui nous rappellent que nous ne sommes rien d'autre que des animaux.
Parmi eux, un endroit où se sentir en sécurité. Un abri, un refuge. Un terrier, un gîte.
Quand cet endroit n'existe plus, on devient un animal traqué, la peur chevillé au corps.
Quand on ne se sent plus en sécurité nulle part, on devient un simple gibier. Une proie, qui fuit et se retourne sans cesse, ne trouvant plus le repos.
Dans la vie, il y a des besoins vitaux. Essentiels, primaires. Qui nous rappellent que nous ne sommes rien d'autre que des animaux.
Parmi eux, un endroit où se sentir en sécurité. Un abri, un refuge. Un terrier, un gîte.
Quand cet endroit n'existe plus, on devient un animal traqué, la peur chevillée au corps.
Quand on ne se sent plus en sécurité nulle part, on devient un simple gibier. Une proie, qui fuit et se retourne sans cesse, ne trouvant plus le repos.
Cloé en a désormais conscience. Et ça fait mal, terriblement mal.
Les hameçons qu'il avait enfoncés dans sa chair se retirent lentement. La déchiquetant, morceau par morceau. Un flot incontrôlable la submerge, l'étouffe. Ses yeux libèrent enfin le trop-plein.
L'impression de s'ouvrir en deux.
Elle l'invite enfin à entrer et l'abandonne dans un vaste salon impeccablement rangé. Pas un grain de poussière sur les bibelots ou les meubles Empire. Un endroit où le temps semble s'être ralenti, voire suspendu. Un cercueil grand luxe.
Les gens ont la mémoire courte quand ça les arrange.
La moitié des lampadaires est en panne. Il fait sombre,il fait tard. Il fait seul.
Tu pensais pouvoir m'échapper? Tu croyais avoir la choix ?
Encore une erreurs, mon ange...
Mais tu n'arrêtes pas d'en commettre, de toute façon !
Il faudra du temps pour que tu comprenne. Du temps pour que tu accepte.
Ce jeu à des règles. Elles sont simple
je commande, tu obéis
Une urne pleine de cendres. Voilà ce qu'il reste de toi. Ce qu'il reste de nous. Ces cendres, que j'ai l'impression d'avoir dans la bouche, dans la gorge. Qui recouvrent le monde entier d'une immonde pellicule grise. Qui me font perdre le goût des choses, le goût de vivre. Mais le pire, peut-être, c'est la douleur. Qui se patine jour après jour.
Parce que je m'habitue à ton absence. Parce que j'ai peur d'oublier qui tu étais. Et qui je suis vraiment. Sans toi, je ne suis rien, vraiment.
Gamin, il aimait arracher les ailes des papillons. Aimait les regarder ensuite, collés au sol, se débattre et agoniser lentement.
Devenu un homme, il s’est mis à arracher celles des anges.