Le premiers tiers du roman commence bien. J'ai bien aimé la manière dont
Karine Giebel a planté le décor, et présenté ses personnages. Ces derniers sont certes un peu unidimensionnels, mais j'ai trouvé que, malgré tout, ça fonctionne. le rythme est haletant, le découpage en chapitres courts, les repères temporels (date, heure) et la progression de l'action rendent le livre difficile à lâcher, et donnent envie de connaître la suite. J'ai particulièrement apprécié le retournement de situation et l'inversion du rapport
de force à I'm-course, je dois dire que je le suis laissée embarquer, et que j'ai bien cru que l'auteur m'avait manipulée et allait tuer son héros au premier tiers du roman (un peu comme Ned Starck à la fin de la première saison de Game of Thrones.
La suite du roman m'a un peu moins convaincue, probablement parce qu'il y a 200 ou 300 pages de trop. L'auteur n'arrive pas à maintenir la tension psychologique dans le cadre de son huis clos, et compense par l'énumération un brin complaisante (je précise que je suis habituellement peu sensible au sanguinolent, mais là, j'ai trouvé cela un peu too much) des tortures que subissent les personnages. C'est dommage, parce que c'est redondant, parce que pendant ce temps, les personnages n'évoluent pas et l'intrigue ne progresse pas, et parce que l'accumulation rend ce qui arrive aux personnages peu crédible, d'autant plus que l'antagoniste (fort bavard, comme les méchants à la télé, d'ailleurs) ne semble pas tirer les leçons des rebellions des héros.
Cette lecture reste cependant un « bon » moment, car le sens du suspense de l'auteur est indéniable.