Les filles de Salem

Nouvelle-Angleterre, XVIIè siècle

Abigail Hobbs, 14 ans, vit tranquillement à Salem avec ses parents… jusqu'au jour où tout bascule.
Sous l'influence du Révérend Paris, le peuple se ligue contre certaines femmes et jeunes filles qu'il accuse de sorcellerie.
Thomas Gilbert retrace, dans ce roman graphique, l'histoire de ces vingt-cinq victimes, des accusations à la condamnation, en passant bien sûr par le procès.
J'ai été littéralement saisie par les graphismes criant de vérité, faisant passer les émotions de manière très juste. D'autant plus que l'auteur utilise une palette de couleurs sombres qui ne fait qu'accentuer le côté abominable, macabre et oppressant de cette chasse aux sorcières.

En Nouvelle-Angleterre, au 17e siècle, Abigail Hobbs a 13 ans et découvre la culpabilité d'être une fille. D'être responsable du désir qu'elle suscite chez les garçons et de l'effet boule de neige qui provoquera le grand procès fatal aux femmes qui ont osé se rebeller contre l'autorité divine (et masculine surtout).

Les filles de Salem est un roman graphique dur, violent, à l'illustration dense. Elle fourmille de détails, ajoutant à l'ambiance cette teinte particulière propre à la Nouvelle-Angleterre qui me fascine tant dans la littérature américaine.

Il permet surtout de se rendre compte des conditions dans lesquelles ont fini certaines femmes, de la violence avec laquelle elles ont été au mieux rejetées au pire pendues, par simple dénonciation, suspicion, besoin d'exprimer une liberté propre à n'importe quel humain.

Thomas Gilbert s'inspire de ce fait réel en l'interprétant librement et rend ainsi hommage aux femmes persécutées et jugées qui ont donné à Salem cette image qu'on lui connaît aujourd'hui. Mention spéciale à Tituba (dont je te conseille le récit fictif de Maryse Condé, une vraie pépite).

Côté références, j'y ai retrouvé le même dégout ressenti envers le révérend que celui de Brimstone (campé par un Guy Pearce toujours aussi efficace), pour le reste, l'histoire d'Abigail n'est pas sans rappeler l'histoire de Thomasin, cette jeune adolescente qui vit dans une communauté pieuse de colons et qu'on accuse de sorcellerie au sein même de sa famille, jouée par Ana-Taylor Joy (The Witch, de Robert Eggers).

On suffoque, on s'offusque, on s'indigne et puis on se rappelle à quel point tomber dans une chasse aux sorcières peut-être facile et combien elles évoluent également au fil du temps. Ce roman graphique rend la bêtise des hommes coupable et possède de nombreux arguments historiques fondés pour en convaincre les plus sceptiques.

Même si je ne suis pas fan du graphisme, l'histoire m'a vraiment plu, malgré ce sale gout de cendrier collé sur le palais. Vous voilà prévenu.es, mais allez-y pour vrai.
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Adepte des histoires de sorcières et de la période autour du procès des sorcières de Salem, j'avais très envie de découvrir cette bande dessinée !
Je l'ai donc empruntée à la @bm_lyon et je dois avouer que je suis contente de ne pas l'avoir achetée 😅

Au début j'ai bien accroché avec l'histoire. On découvre le petit village de Salem et ses habitants, les dessins sont très agréables, le trait m'a beaucoup plu.

Mais très vite on tombe dans la violence. Abigail est la jeune femme dont on va suivre l'histoire et qui va être l'une des victimes de l'obscurantisme de l'époque.
Elle a 16 ou 17 ans au début de la BD et se fait entraîner dans un rite étrange par sa mère et les autres femmes du village quand elle « devient une femme ».
À partir de là, l'ambiance de la BD devient très pesante et va s'alourdir de page en page.
Le dessin colle à l'ambiance en devenant de plus en plus sombre.

J'ai trouvé les dessins sont très crus sur les scènes de violence, trop sanglants pour moi, d'autant plus que je n'ai pas trouvé l'intérêt de toute cette violence décrite par rapport à l'histoire originelle…

En faisant quelques recherches après la lecture, j'ai également constaté que les faits avaient été pas mal modifiés par rapport à la réalité.
Je pense que ça ne m'aurait pas dérangé dans une certaine mesure, mais là ça faisait beaucoup d'éléments gênants pour moi 😕

Malgré tout c'était une lecture intéressante, mais pas de celles qui me marquent en bien 🤷

Avant toute chose, je l'avais lu dans pas mal de chroniques et ça c'est avéré véridique, elle s'adresse à un public averti, des scènes sont très dures !
On nous raconte donc l'histoire d'un groupe de femmes, vivant dans le village de Salem, être arrêtées, maltraitées, jugées pour sorcellerie.
En réalité c'est toute la place de la femme dans la société qui est jugée au travers de ce procès, ce procès aux FEMMES. Mais je ne doute que vous connaissez l'origine de cette histoire révoltante et tristement réelle.

Pour parler de la BD en elle-même, j'ai beaucoup aimé le style des illustrations qui aident parfaitement à se plonger dans l'histoire, à apprivoiser la noirceur des personnages (masculins) et à ressentir toute la peine et l'angoisse de cet événement. Si bien que j'en ai fait des cauchemars une nuit !
Lien : https://www.instagram.com/p/..

L'histoire des sorcières de Salem est un sujet qui m'intéresse et je me suis laissée tentée par cette bd que j'ai souvent vu passer.

Nous sommes en Nouvelle-Angleterre au XVIIe siècle à Salem. le destin de la timide Abigail Hobbs, 14 ans, est sur le point de basculer. le village est sous la coupe du révérend Parris, un fanatique religieux et puritain, qui va accuser certaines femmes de sorcellerie. Abigail en fait partie. Sous l'influence de Parris, un climat de suspicion s'installe et les habitants, cédant à la paranoïa collective, n'hésiteront pas à les condamner.
Le procès débouchera sur une centaine d'arrestations et une vingtaine d'exécutions. Six hommes ont également été pendus, fait que ne relate pas la bd.

La bd parle des dérives de l'extrémisme religieux dans une société patriarcale totalement sous l'emprise d'un fanatique misogyne. L'obscurantisme, le racisme et les jalousies viendront s'ajouter et exacerber la colère de la communauté.
L'auteur prend trop de libertés par rapport aux faits réels et ça me dérange quand il s'agit de faits historiques. Un parti pris qui n'a pas fonctionné avec moi.

Le graphisme est très particulier, des couleurs très vives et très sombres pour les scènes dramatiques. Si il est vrai que les dessins rendent bien la violence et l'atmosphère pesante, pour ma part, je n'ai pas du tout aimé.
Ne vous fiez pas à la couverture, cette bd n'est pas destinée aux enfants. C'est noir, violent et terriblement révoltant.

Une bd très bien notée mais c'est une déception pour moi. Je n'ai pas aimé les dessins ni la façon dont l'auteur a choisi de nous raconter l'histoire.
Lien : https://www.facebook.com/lec..

1691, Abigail Hobbs va avoir 14 ans et déjà commencent le regards des hommes sur elle.
Alors que son ami, Peter, lui offre un jouet en souvenir de leur enfance passée à Salem Village, les rumeurs enflent déjà dans le petit village.
Abigail devient une femme et ne doit plus se faire remarquer par les hommes. Deux années passent et l'enfance heureuse d'Abigail s'efface avec la méfiance, la religion rigoriste et ma peur du malin, représentée par l'homme en noir, un indien qui rode autour du village.
C'est le début des procès de Salem...

Un album que j'ai très vite lu mais qui a un gros impacte.
Les traits sont très expressifs, les personnages sont parfois très laids, surtout quand la haine est dominante. Les personnages sont même parfois monstrueux et ça colle vraimenet pas mal avec le récit.

Pour le récit lui-même, c'est dramatique. Important, rien de nouveau mais assez affreux. J'ai été complètement happée par la tourmente de ces femmes accusées injustement. Et le fait que la lecture soit assez rapide rajoute justement à l'ambiance d'impuissance et d'inévitabilité.

Un album bien fait, qui fait mal au coeur, qui touche par les sentiments qui s'en dégage... A mettre dans toutes les mains pour peu qu'elles soient suffisamment âgées.

malheureusement l'histoire et les dessins ne m'ont pas du tout plus.
j'ai trouvé la bd redondantes, lentes, molles, prévisible....
heureusement il faut de tout pour plaire à tout le monde ☀
je me suis forcé à le finir puis finalement je l'ai abandonné...

Quel livre révoltant! En même temps, il fallait s'en douter avec ce titre. Mais cette violence reste toujours aussi surprenante.

Les illustrations nous mettent tout de suite dans une ambiance sataniste, diabolique. La recherche constante du diable, la recherche de coupables à punir pour sauver l'humanité. Et quoi de mieux que de punir ces femmes qui osent vivre différemment? Quoi de mieux que de punir des femmes qui nous condamneront tous à l'enfer? Merci à toutes ces personnes qui les ont dénoncées... vous nous avez tous sauvé. Voilà comment un fou, sous couvert de la religion, va faire régner la terreur dans sa petite ville. Voilà comment des choses simples de la vie peuvent être diabolisées au point de condamner des femmes. Une représentation forte de la folie des hommes, à lire absolument.

Tout commence dans un village, avec une jeune fille qui commence à être considérée comme une femme et se trouve ainsi privée de ses libertés.
Puis vient un hiver menaçant et pas d'autre coupable que le diable à trouver... on accusera les indiens, les étrangers, certains animaux. Et si tout cela ne suffit pas, on accusera des femmes. C'est ainsi que se lance une chasse aux sorcières.
Je ne connaissais pas précisément l'histoire de Salem. le récit est ici prenant. le dessin est dur comme ce qu'il raconte. le tout forme un ensemble captivant.

Découvert grâce à un lot surprise proposé par ma bibliothèque de quartier en cette période de confinement.
Cette bande dessinée est brutale et violente. le dessin tout en angle et en couleurs rabattues nous plongent dans le Salem de la fin du 17ème siècle, lieu devenu tristement célèbre pour ses procès en sorcellerie et le délire collectif qui a entouré cette affaire. Il existe de très nombreuses variations de cette affaire et ici l'auteur prend le parti des femmes. Il nous montre cette histoire au travers de leurs portraits dont ceux d'Abigaïl, jeune fille aux portes de sa féminité, celui de la mère célibataire tenancière de l'unique bar / auberge avec sa fille ado où les gens s'amusent, de Tituba la servante d'origine indienne qui converse avec les sauvages des abords... Les portraits se succèdent avec en filigrane un souffle de liberté qui essaye de gonfler et se fait faucher par la peur, la bondieuserie, la violence masculine, la faim, les hallucinations.
Autant avoir le moral bien ancré avant de vous aventurer sur cette bande dessinée violente qui demeure très intéressante dans son approche.
Pour aller plus loin sur le sujet :
Vous pouvez compléter votre point de vue sur l'affaire de Salem avec un épisode de la chaîne YouTube Occulture. Leur points de vue et leurs recherches poussées sont très intéressants.