Avoir un corps

Un livre qui raconte la trajectoire de la vie d'une femme, de son plus jeune âge jusqu'à l'âge adulte. Chaque étape est racontée à travers les sens, les sensations, les douleurs, les états d'âmes, les peurs et appréhensions; à travers tout ce qui fait que notre corps fait de nous des êtres vivants.
Ce livre est donc tout simplement une introspection du corps dans lequel chaque femme se reconnaîtra.
On passe par des étapes comme les maladies infantiles, les premières règles, les premiers rapports, la grossesse, l'accouchement, la maternité, la souffrance physique post accident puis à nouveau la maladie et la mort.
J'ai bien aimé ce livre dont l'écriture est sensorielle.
L'auteure décline de façon très claire et sans fioritures les transformations qui s'opèrent avec l'âge.
La petite fille qui devient ado puis femme. Comme la chrysalide devient papillon.
A chacune de ses étapes, Brigitte Giraud nous décrit les sensations physiques ressenties au niveau du corps mais aussi au niveau de l'émotion. le corps et la tête étant étroitement liés.

Nouvelle tentative avec cette auteure, après ‘Vivre vite' que j'avais moyennement aimé.
Ici je suis plus séduite, j'ai trouvé le thème du rapport au corps bien traité, à la fois intimement et socialement.
Comment cohabiter avec son corps, l'accepter, le nier, le malmener, le libérer, le maîtriser, l'écouter, et quand, et jusqu'où !?
Il est question des premières fois, des étapes clés, des mutations, mais aussi de l'éducation genrée, du regard masculin, du corps selon l'époque.
J'ai aimé l'écriture travaillée dans le détail, avec un mélange de distance et de perception très aiguisée

Avec une écriture sèche et sensible à la fois, Brigitte Giraud revient sur son parcours de femme, ou plutôt, sur le parcours de son corps de femme. Au fil de ces pages qui se lisent d'une seule traite, on passe ainsi de l'enfance à l'adolescence puis à la vie d'adulte, à l'enfantement et au deuil. Ni véritablement un essai ni vraiment un roman, ce très beau récit est né d'une rencontre de l'auteur avec la chorégraphe Bernadette Gaillard et a conduit à la création d'une lecture chorégraphiée.

C'est l'histoire d'un corps qui passe d'enfant puis de fille adolescente à femme. Des étapes de joie, de plaisir, de douleur, mais toujours métamorphoses naturelles et rythmées. Etapes attendues, prévues.
Et puis un corps qui rencontre d'autres corps. "Je sais pourquoi je me fais bronzer... C'est pour que ma peau attire une autre peau" écrit-elle. Corps du "garçon". Un corps qui en fabrique un autre,"Yoto".
Et soudain la rupture brutale dans l'évolution douce de cette vie.

Avec réalisme, sincérité et humour, Brigitte Giraud nous entraine dans l'évolution de cette mue. Juste la mémoire d'une terrienne qui témoigne que la matière est palpable, qu'elle existe réellement, qu'on peut l'aimer ou la détester, jusqu'à ce jour où la machine se grippe, s'enraye et interrompe son mécanisme naturel.
"Je n'avais pas compris que le luxe c'était ne pas avoir de corps, ne pas en entendre parler, ne pas devoir l'apaiser, le soulager" dit-elle.
Ce corps qui nous rappelle à lui ! Enfin, elle peut écrire "Ma tête dit que tout va bien, ma tête peut choisir". L'esprit deviendrait-il libre une fois la souffrance apprivoisée ?
Pas de pathos dans son récit. Les mots et les phrases dans l'écriture de B. Giraud sont formulés comme ils se combinent dans la tête d'une personne qui pense tout haut, sans recherche d'une construction académique. Ce qui donne cette fraîcheur et cette spontanéité au texte. Tout sonne vrai. L'ambition n'est pas de séduire le lecteur par un discours complaisant, mais de lui faire prendre conscience de son corps qu'il soit homme ou femme, car Brigitte Giraud s'adresse à tous les corps.
Un beau livre, vraiment !

Un roman riche en émotion, nous voyons l'évolution d'une femme à travers son corps, nous passons de la petite fille jusqu'à la femme-mère en passant par l'adolescente, tout en parlant du changement de sa vie et ses découvertes.
J'ai beaucoup aimé ce livre où toutes les femmes peuvent se retrouver!

« Avoir un corps » est un roman écrit tel un journal intime.
Retraçant la vie d'une femme de son enfance à l'âge adulte, en passant par les sujets tels que l'éducation, la séduction, l'amour, la maternité, le deuil.. mais du point de vue du corps.


Ce fut pour moi, une lecture touchante par la manière dont les sujets ont été abordés. Et bien que cela soit un roman intime, je me suis quand même, de temps en temps reconnue.
De plus, je trouve qu'il ouvre le questionnement quant à sa relation avec son propre corps. Ce qui est fort intéressant !

J'apprécie beaucoup Brigitte Giraud et c'est sur l'invitation d'une amie que je me suis plongée dans "avoir un corps".
De l'enfance (c'est quoi une fille, c'est quoi un garçon ?" à l'adolescence, en passant par l'âge adulte, la maternité (donner la vie, devenir mère, pas de mode d'emploi ou si variable en fonction des années), le couple (le passage de 3 à 2, retrouver l'autre quand on est submergé par l'enfant), l'auteur nous parle du corps, de son existence, de sa puissance, de sa faiblesse aussi, des inconnues et des émotions qui le traversent et le modèlent.
Tendre et réaliste, j'ai retrouvé beaucoup de moi même dans ce texte même si je n'ai pas le parcours de vie de la narratrice. C'est un roman vibrant de vie, malgré les épreuves, une forme de foi en ce corps qui s'adapte, que nous apprivoisons en permanence et qui nous lâchera un jour.

« Je » évoque son corps, celui d'un être de sexe féminin, qui grandit, vieillit, observe ses changements, entre par les sens en relation avec le monde, avec les autres, dans des moments insouciants, heureux, déroutants, angoissants, tristes. Ce roman de Brigitte Giraud dit, dans un style sec, aux phrases assez courtes, au rythme heurté, avec une observation chirurgicale, les transformations du corps du fait des âges, de la maternité, de la maladie, du sport, du deuil. Il dit le désir, le rejet, la découverte, la réappropriation, de soi, des autres, sans grandiloquence, sans pathos, sans condescendance. Un « je » derrière lequel on peut se retrouver par le détail des observations, mais qui peut aussi être désarçonnant par le choix de l'écriture qui semble vouloir éviter tout affect, mais sans doute pour mieux le laisser deviner par chacun d'entre les lecteurs qui se projettera comme bon lui semblera.

Elle découvre qu'elle a un corps et la tout bascule…

L'auteur est Brigitte Giraud est l'auteur de nombreux romans et de nouvelles, tels que l'amour est très surestimé, prix Goncourt de la nouvelle (Pas d'inquiétude, Une année étrangère ou encore Nous étions des héros).

Il y a un personnage qui se démarque beaucoup c'est une jeune fille de treize ans. Elle a un caractère plutôt doux, un physique de jeune fille adolescente en pleine croissance.
L'histoire se passe dans une ville à notre époque.
La jeune ne sait pas quelle a un corps à l'âge de treize ans, mais un jour sa mère l'informe quelle a des formes physiques et là tout bascule...
C'est un roman adolescent.
Le genre du livre est réaliste.

J'ai bien aimé ce roman parce que l'histoire est émouvante, réaliste, étrange, triste et parfois lent.
Je vous recommande ce roman car il est intéressant.
C'est un livre à ne pas rater.

L'intérêt du livre est qu'il permet de procurer des émotions et il m'a fait me poser des questions.
Il est facile à lire.

Jade.

Mon avis :
J'avais lu, il y a quatre ou cinq ans, Journal d'un corps, de Daniel Pennac. le livre de Brigitte Giraud en est un peu le pendant féminin. Les deux auteurs nous content une histoire de vie du point de vue du corps, c'est-à-dire des sensations, des émotions et de leurs répercussions sur le plan physique.
Pennac, dans son livre, explore cette matière sur toute la durée de vie de son personnage, depuis ses premiers souvenirs d'enfance jusqu'à l'heure de son décès. L'auteure de Avoir un corps ne mène pas son personnage aussi loin en âge, mais sa féminité lui permet de parler de la maternité, un bouleversement qu'aucun homme ne connaîtra jamais. Elle nous parle aussi du rapport mère/enfant, et aborde le thème du veuvage et du vide qu'il laisse.
On se laisse facilement entraîner par la plume alerte de Brigitte Giraud et l'on suit avec plaisir les épisodes de la vie de cette fillette, jeune fille et bientôt femme et mère. C'est vivant et l'humour y est omniprésent, particulièrement dans les souvenirs d'enfance. Si je n'avais pas lu le livre de Pennac avant, j'aurais sans doute été plus enthousiaste, mais, malgré ses qualités, le roman de Brigitte Giraud ne supporte pas la comparaison. Pennac va plus loin, plus profond, et peut-être parce que son roman est un peu plus « romancé », sa plume est plus libre. Son Journal d'un corps est celui d'un corps qui nous décrit sa vie, Avoir un corps reste trop cérébral même si l'auteure parle bien du corps. On n'est pas toujours sûr que c'est bien ce corps qui tient la plume, et ça fait toute la différence.
Cela dit, Avoir un corps est un bon livre, intéressant et agréable à lire, mais pour l'apprécier pleinement, je conseille de le lire avant celui de Pennac.