Défi non-fiction 2024
Dans ce guide, il est question avant tout de littérature (pas vraiment de cinéma, de série ou de jeu vidéo) de SFFF, ce qui ne m'a pas du tout dérangée, mais je préfère prévenir.
Dans une interview de bibliothécaire, il est dit que peu de production documentaire est fournie en matière de SFFF. D'où l'intérêt de lire un peu de théorie et d'analyse au-delà du simple name dropping qui tend vite à me lasser, surtout quand on connaît peu de noms.
Néophyte en imaginaire, je reconnais nourrir des préjugés et c'est dans le but de sortir de ma zone de confort que j'ai lu ce livre. Pour le dire honnêtement, la SF m'attire sans pour autant que j'y connaisse grand-chose, la fantasy et le fantastique, beaucoup moins. (et j'ai pu réviser mes préjugés à l'encontre de ces deux genres).
A vrai dire, je lis de la non-fiction et de la mainstream/littérature blanche (mainstream, c'est un terme presque vexant 😉 ).
Stylistiquement, le livre est agréable à parcourir, il commence par la célèbre parabole du chat, où le terme de « littérature non mimétique » m'a fait me dire : ah mais ouiiiii ! Chose cocasse, c'est via ce livre que j'ai découvert la bibli parisienne dotée d'un fond en SFFF (Maria
Rilke), je fréquenterai peut-être son club de lecture.
D'une part, les genres sont introduits, les idées reçues abordées, et c'est notamment là que j'ai appris des choses, comme l'origine (entre autres) créole des zombies, des termes comme steampunk et fantasy urbaine (et j'ai ainsi compris comment la fantasy intégrait notre monde dans l'imaginaire : contrairement au fantastique, l'imaginaire ne suscite pas la terreur).
D'autre part, la réception de ces littératures est donnée sous divers aspects : éditions, biblis, médias, prix, festivals et recherche et enseignement. Ainsi, au-delà de la grande diffusion commerciale ou des partages par des fans qui forment un monde clos, des analyses consacrées à la SFFF sont de plus en plus prises au sérieux, bien que cela se fasse timide. On peut citer « mauvais genres » sur France Culture (avec en plus le polar, qui pour le coup ne m'attire pas du tout:/) ou le Cerli, société savante consacrée aux littératures de l'imaginaire.
Je l'ai lu très rapidement, et le ton est légèrement humoristique, lorsqu'il est question des « ingrédients » clichés de la fantasy (ex. l'usage de majuscules (le Conseil des Sages…) et la carte au début du livre).