AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,01

sur 702 notes
Vadim a 12 ans lorsqu'il quitte son Paris natal pour aller dans les Alpes, à Vallorcine, respirer un air meilleur. Parce que Vadim est asthmatique. Et parce que Vadim est juif et que nous sommes au début des années 40. Là-bas, sur les hauteurs, il devient Vincent, gamin issu de la bourgeoisie, accueilli par une famille d'accueil taiseuse mais aimante, dont la femme, Blanche, deviendra comme une mère de substitution pour le garçon. Au coeur des Alpes, il découvrira la grandeur des montagnes, les sommets enneigés, la rudesse des hivers et la douceur des printemps. En s'effaçant pour laisser place à Vincent, Vadim va tomber amoureux de cette nature grandiose, généreuse, dangereuse et parfois hostile; amoureux de ces gens dont la simplicité de leur vie leur permet d'en apprécier encore plus la valeur. Grâce à Moinette, une fillette de dix ans, il découvrira l'amitié, les secrets et la honte. Les joies, les peurs, les pleurs, l'école et les bagarres. Mais surtout, et toujours, les montagnes. Qui se dressent face à lui, vaillantes, en tous temps. Ces pics rocheux qui résistent au temps et aux éléments et qui façonneront à jamais son existence.

Merveilleux récit initiatique au coeur des Alpes, ce roman érige la nature au rang de sacré, de quelque chose d'intouchable, d'inexplicable, qui bouleverse et enivre. Au fil des pages, vue de la hauteur de ce garçon isolé des siens qui ne comprend pas bien les tenants et aboutissants de l'histoire qui est en train de se jouer, Valentine Goby distille avec grâce et habileté les affres d'une époque qui semblent bien lointaine face à l'émerveillement sans fin d'un gamin qui découvre l'immensité au fil des saisons.

Sur fond de tragédie mondiale, c'est toute la beauté de la nature que l'écrivaine met en exergue. C'est beau, c'est poignant, c'est plein de tendresse et très émouvant. C'est une de mes lectures marquantes de cette rentrée littéraire.
Commenter  J’apprécie          240
Mes romans préférés, sont généralement initiatiques, évoquent l'enfance et laissent la part belle à la nature.
L'île haute de Valentine Goby coche toutes les cases.
Petit parisien de 12 ans, asthmatique, Vadim, est envoyé dans les Alpes, à Vallorcine, pour y respirer un air meilleur mais aussi pour se mettre à l'abri car nous sommes pendant la seconde guerre mondiale et Vadim est juif.
Le récit de V.Goby est composé de trois chapitres chacun évoquant une saison par une couleur qui lui est associée. Pour Vadim, renommé Vincent, cette découverte sera comme un éveil des sens, tout est nouveau pour lui , ses sensations sont aiguisées, il va de surprise en surprise et "devient" Vincent. Il y a le paysage, cette montagne magique, immense et protectrice, ce refuge hors du monde, cette "île haute", mais il y aussi des humains, Louis, son Pépé, Blanche, Albert et sa patte folle, Eloi, Martin le jeune garçon aveugle (et son chien muet), Olga , Emile et surtout la très attachante Moinette.
L'écriture de Valentine Goby, et magnifiquement descriptive et sous sa plume, les mots se déploient comme les couleurs créant un monde à part, un merveilleux tableau au sein duquel Vincent va apprendre, grandir et devenir un être plus fort.
Cet enfant qui, toujours le nez en l'air, s'émerveille sans cesse et contemple sans se lasser est extrêmement touchant et le talent de Valentine Goby nous fait nous émerveiller avec lui et nous emporte à ses côtés tout au long du livre.
Une histoire magnifique.
Commenter  J’apprécie          200
Entre les livres de Valentine Goby et moi : c'est un peu « je t'aime moi non plus ». Dans « Murène », l'écriture m'avait tenue en échec face à l'histoire et aux personnages. Mais comme je suis d'un naturel persévérant, me voilà 3 ans plus tard à nouveau embarquée dans la lecture d'un autre de ses récits.

Et là surprise : derrière une narration ultra-descriptive et picturale (toujours un peu compliquée à s'approprier, admettons-le) se cache une histoire toute en flash-back et euphémisme, à laquelle il faut donner du temps, afin que tout son potentiel dramatique puisse pleinement se révéler. « L'île haute » est paradoxale : elle finit par être bouleversante, bien que portée par un regard très extériorisé et une approche quasi « clinique » des personnages.

Sous la plume de l'auteure, les Alpes deviennent entre février et août 1943 une terra incognita où va se jouer l'avenir de Vincent Dorselles - un jeune parisien asthmatique âgé de 12 ans - né Vadim Pavlevitch. La suite de l'histoire consistera à imaginer qui de Vincent ou de Vadim pourra pleinement vivre sa vie, tandis qu'au pied des montagnes qui entourent le village de Vallorcine (dignes d'un tableau de Kandinsky) le beau côtoie le trivial.

La trajectoire de ce garçon m'a souvent évoqué ce qu'il y avait de plus intéressant dans l'histoire de « Heidi » : la polarisation ville/montagne, le choc des cultures, ainsi que l'enfance confrontée à la peur de l'inconnu. Ce sont l'un comme l'autre de beaux récits sur ce qu'est l'identité et l'éveil d'une conscience - au monde qui l'entoure, à l'altérité - dans lesquels il est impossible de départager qui de la montagne ou de l'enfant tient le 1er rôle.
Commenter  J’apprécie          200
Valentine GOBY. L'île haute.

le 20 février 1943, le petit Vadim Pavlevitch, douze ans quitte Paris, le quartier des Batignolles à Paris où il réside, avec sa mère, Sophie, son père, Joseph, son frère, Jean. Il est asthmatique et il est conduit par une religieuse, dans les Alpes, afin de respirer l'air pur. Une bonne thérapie. Mais est-ce la seule raison pour laquelle on enlève cet enfant à sa famille ? Il n'a jamais pris le train. Il doit terminer son voyage à pied : une avalanche a bloqué la voie. Il termine son voyage, à pied dans la neige. Il est fatigué, transi de froid. Et il est désormais nommé Vincent Dorselles, le nom du fils des employeurs de sa mère. Nous sommes en plein dans la deuxième guerre mondiale. Les allemands occupent la capitale. Cet enfant va être accueilli par une famille de paysan, les Ansey, à Vallorcine, près de Chamonix et du Massif du Mont-Blanc.

le lendemain de son arrivée, il est surpris par le paysage qui entoure le village. C'est la première fois qu‘il découvre la montagne, les hauts sommets qui dominent ce petit village et l'isolement créé par l'épaisse couche de neige. Il écarquille les yeux, à droite, à gauche. Un spectacle saisissant lui fait face et il ne peut tout voir. Avec la petite voisine, Moinette, il va être initié à la rude vie en montagne et va partager le quotidien de ses bienfaiteurs pendant dix mois. Il va donc apprendre à skier, faire de la luge, nourrir les bêtes, participer aux travaux des champs, épierrer les terres, faire les foins, etc.… Il sera même scolariser dans l'école du village, ira au catéchisme… Émerveillé par la faune, la flore, la naissance, la renaissance de la terre, il fera même la connaissance de l'enfant qui va naître au foyer des Ansey. Blanche, la mère de famille entourera ce gosse de toute son affection. Les habitants de la petite localité lui dévoileront des secrets de la montagne. Ce petit garçon, orphelin ici de père et mère trouve un grand réconfort. Il aura même la joie d'avoir un " pépé", Louis, un aveugle qui l'initiera à toute cette vie interne que ne voit pas la majorité des personnes…

Valentine GOBY nous montrer le parcours effectué par cet enfant de la ville, déraciné et transporté pour une bonne cause en montagne. Oui , il est asthmatique. Mais il y a également les rafles faites par les allemands et la gendarmerie, la chasse aux juifs. Ce gamin va vite grandir au sein de cette communauté bienveillante. Nous le suivons au fil des saisons, dans cette montagne éblouissante. Chaque jour, les paysages varient, en fonction de l'heure, du soleil, du temps. Vincent
ou « Vadim » est subjugué par ce site. Valentine décrit les paysages avec beaucoup de poésie, de douceur, de connaissances de la flore, de la faune, de cette montagne. L'éveil de l'enfant sensible nous touche . Un très beau texte. Je conseille vivement cette lecture à tous. Cependant je la recommande vivement aux ados : ils doivent lire les brillantes descriptions, aussi bien des hommes, que des sites naturels, de la faune, de la flore. Cela leur sera utile pour leurs rédactions. Avec ses personnages, nous sommes dans la haute montagne, et vivons quasi six mois coupés du monde. Nous sommes dans les années 1940. Les infrastructures routières ne sont pas les mêmes que de nos jours. Je vous souhaite une bonne lecture.
(05/10/2022).


Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          191
La quatrième de couverture, fort bien écrite, m'avait attirée.

Début des années 40, l'histoire de Vadim12 ans, de famille juive, éloigné de Paris pour soigner son asthme. Il est accueilli par Blanche et Albert, couple de montagnards. Là, il sera Vincent. Nouvelle identité, nouvelle vie. Dans ces montagnes des Alpes pleines d'inconnu, à Vallorcine, coupé du monde il va devoir, apprivoiser, apprendre, grandir.

Les personnages adultes sont assez distants, peu enclins aux confidences, aux échanges. Les enfants sont plus proches, plein de poésie. Vincent voit des couleurs dans les sons et dessine son présent pour en faire des souvenirs. Moinette, plus jeune, pleine d'énergie et de détermination s'étonne des ignorances de Vincent. Quant à Martin, non voyant à l'affût des sensations, il collectionne les sons et les odeurs.

La langue de Valentine Goby est magnifique. Les phrases sont ciselées. Cette écriture précise et imagée est très évocatrice, très sensorielle.

Pourtant, malgré cela, le voyage fut pour moi particulier. Eblouie par la langue, immergée dans ces paysages envoûtants, dans cette vie rude de labeurs permanents, je suis restée à distance des personnages et de leur histoire.J'ai ressenti peu d'émotions et cela m'a questionnée. Ma lecture ètait-elle focalisée sur la forme, sur cette langue, sublime, ou, etait-ce une volonté de l'auteure?

Ne pas s'attacher, ne pas montrer son affection, son amour dans ces temps troublés où la guerre rôde aux alentours. Et puisque nul ne sait ce que sera demain lorsque fondra la neige ouvrant ainsi les accès à Vallorcine...
Commenter  J’apprécie          180
Encore une fois, Valentine Goby, à mon avis, sait toucher son lecteur de belle façon.
Ici elle met en scène un garçon de 12 ans, Vadim, qui, alors que Paris est envahi par les soldats allemands et que la chasse au peuple juif est ouverte, est envoyé à la montagne par sa mère, pour "soigner son asthme".
Vadim devient Vincent, et entre dans une famille vivant en hautes montagnes. Son arrivée sous la neige éveille tout de suite sa curiosité: il n'a jamais vécu hors des Batignolles, n'a jamais vu un tel spectacle.
De découverte en découverte, le jeune Vincent entre dans l'adolescence, avec ses émois et ses défis, sous l'oeil bienveillant de Blanche, la jeune femme de la maison et de Moinette, la jeune fille moqueuse et amoureuse de ce jeune citadin.
C'est un très beau roman qui parle de nature, d'émotions, d'amour. Les paysages y sont décrits avec minutie et les saisons s'écoulent, avec leurs nouveautés, que Vincent-Vadim découvre avec bonheur.
Commenter  J’apprécie          161
L'île haute
.
1943 - Vadim Pavlevitch, âgé de 13 ans est envoyé dans les Alpes à Vallorcine, au pied du Mont Blanc. Officiellement il vient soigner son asthme au grand air, mais en ces mois sinistres où les rafles se multiplient c'est aussi pour le protéger que sa mère l'envoie seul si loin.
Par une froide journée de janvier il arrive chez Blanche et Eloi sous le pseudonyme de Vincent, un prénom auquel il va devoir s'habituer, et dans cette ferme de montagne il va de surprise en surprise, lui le petit parisien des Batignolles. Avec Moinette, l'espiègle petite voisine, il va faire tous les apprentissages de la vie de petit paysan et se fondre au quotidien rude,mais aimant et rassurant, des enfants de cette vallée. Mais c'est la montagne qui le surprendra le plus, cette montagne majestueuse, écrasante, somptueuse et protectrice, changeante et belle en toutes saisons qu'il ne cesse d'explorer et d'admirer.
.
Avec ce titre Valentine Goby nous offre un très beau roman initiatique. Durant 3 saisons, ce jeune garçon va basculer vers l'adolescence et faire l'apprentissage de joies et de peines, prendre conscience des périls qui le menacent, mais aussis'éveiller à l'amour et découvrir la puissance des liens d'amitié. Protégé par cette muraille rocheuse, cette « île haute », il va mettre de la distance avec la guerre et apaiser ces craintes, vivre la vie d'un enfant, indépendamment de prénom et de ce qu'il dit de ses origines. C'est écrit avec beaucoup de poésie, et avec une forme de lyrisme qui enveloppe de tendresse la candeur de cet enfant. Les descriptions de la montagne sont superbes et on ressent en les lisant le même émerveillement que Vincent tant ces pages sont immersives et imagées.
Cependant, en dépit de ces belles qualités je n'ai pas été totalement conquise par ce livre. Trop contemplatif peut être, ou trop lent pour moi? peut être pas suffisamment original dans son propos, me donnant un air de « déjà lu »? Je regrette car j'ai lu beaucoup de beaux avis sur ce roman et c'est justement pour lui donner sa chance que je fais le choix d'en parler.
Et vous, qu'en vous pensé?
Commenter  J’apprécie          160
Vadim Pavlevitch a douze ans lorsque sa mère décide de l'envoyer en Savoie, près de Chamonix pour soigner son asthme. En fait, le véritable but est de le protéger en le mettant à l'abri loin de Paris, car nous sommes en 1943, c'est la guerre, et Vadim est juif. Déjà son père est parti se cacher, et voilà que Vadim devient Vincent Dorselles (ce nom d'emprunt est celui du fils des patrons de sa mère).
Il prend le train pour rejoindre une étroite vallée et doit fouler la neige dès son arrivée, dans le brouillard, car une avalanche a coupé la voie, isolant encore plus les habitants de la vallée des ours.
Quand Vincent découvre le lendemain matin le paysage, le blanc de la neige, les pics et les glaciers, il est totalement subjugué comme seuls peuvent l'être les enfants devant un spectacle inhabituel. Il admire les sommets des Aiguilles rouges qui émergent comme une île haute au milieu des nuages.
Accueilli chaleureusement par sa famille d'accueil, intégré à l'école et au catéchisme obligatoire, puis dans le petit village où les habitants s'entraident, il va vivre les mois d'hiver, de printemps et d'été en apprenant tout des gestes quotidiens dont il ne soupçonnait pas jusque-là l'existence.
Ici, la nature est souveraine, et pour vivre les habitants n'ont pas le choix que de s'adapter et de continuer à faire tous les jours les gestes indispensables à leur survie dans ce milieu rude et souvent hostile. Les enfants sont chargés d'un certain nombre de tâches après l'école, ils doivent aider en toutes saisons.
Ici, il y a Blanche aussi attentionnée qu'une mère, Albert son mari et Eloi, le frère jumeau d'Albert. Il y a aussi Louis le père qui lui demande un jour de l'appeler Pépé. Et puis il y a Moinette qui n'a que dix ans mais en sait plus que lui sur tout et lui apprend tout ce qu'il doit savoir. Et puis il y a Olga qui mène le lait aux soldats Italiens, présents dans le village, et trouble le jeune garçon par sa maturité de jeune fille.
Peu à peu, Paris et la guerre vont lui sembler de plus en plus lointains. Il va mettre encore plus de distance entre sa famille et lui, son ancienne vie et la nouvelle, d'autant plus facilement que les lettres se font rares.
Quand il ne va pas bien, qu'il est nostalgique de son passé, il dessine en couleur ce qu'il voit ou imagine, aidé par Martin, le jeune aveugle qui a les "yeux au bout des doigts" et comprend tout de suite que Vincent a besoin de mots, de couleurs et de poésie pour vivre heureux. Ainsi les saisons passent : l'hiver est blanc, le printemps vert et l'été...jaune.
Saison après saison, le jeune Vadim devient vraiment Vincent et va vivre des mois magnifiques. Mais la guerre le rattrape...elle n'est jamais bien loin.
Comment sera pour lui la couleur de l'automne ?

Mon avis
Voilà un petit bijou de poésie qui transporte le lecteur au coeur de la haute montagne alpine, dans cette vallée perdue à deux pas de la frontière suisse. Il y a dans le regard de Vadim (Vincent) tout l'émerveillement de l'enfance, l'exaltation des premières fois, de la découverte, l'étonnement de l'enfant de la ville qui découvre la nature encore sauvage, la vie dans une ferme, les gestes du quotidien pour prendre soin des animaux et de la terre, les relations chaleureuses entre les gens, de belles personnes qui donnent sans rien attendre en retour et partagent sans poser de questions. Ce sont des gens d'une grande humanité, aux vies pourtant modestes.
Ce livre est avant tout un roman initiatique. Vincent doit apprendre à mentir pour cacher sa véritable identité, à décrire la famille Dorselles au lieu de la sienne quand on lui pose des questions sur ses parents. Il doit finalement tout apprendre de la vie quotidienne et devenir un autre tout en acceptant aussi les changements dans son corps, l'éveil des sens qui lui fait mal au ventre, la beauté de la nature qui lui coupe le souffle comme l'asthme, le feu d'artifice de ses émotions qu'il a du mal à maîtriser et lui fait voir la vie en couleur.
Ce roman est bien entendu un bel hommage aux savoyards parmi lesquels de nombreux justes ont sauvé des vies durant la seconde guerre mondiale en permettant à des enfants de se cacher et à des familles persécutées de passer la frontière pour atteindre la Suisse.
L'écriture de Valentine Goby est tout simplement magnifique. Les personnages sont très attachants.
C'est un très beau livre, qui au-delà de la grande Histoire, nous offre des pages emplies de poésie, même si parfois tellement contemplatives que certains lecteurs pourraient s'y perdre. Moi j'ai aimé...
Il faut prendre le temps de le lire, de marcher dans les pas du jeune garçon, déployer toute notre imagination et donner du temps au temps pour entrer dans ce roman avec les yeux de Vincent.
J'ai adoré lire ces pages qui offrent une parenthèse bienvenue dans notre monde d'aujourd'hui tellement violent et désespérant.

Lien : https://www.bulledemanou.com..
Commenter  J’apprécie          150
1942,Vadim vit à Paris, il est asthmatique, il faut qu'il parte respirer le grand air dans les Alpes mais aussi parce qu'il est juif. Il se prénommera alors Vincent.
Il apprend la nature selon les saisons, le travail dans les champs, les animaux, les amis.
C'est un très beau roman, poétique, on prend son temps au rythme des saisons. C 'est la découverte de cette nature. On se laisse transporter, le rythme est lent mais c'est en cela que c'est beau. Et cette fin, assez triste mais vers l'espoir et la déchirure.
Commenter  J’apprécie          150
Depuis le magistral « Kinderzimmer », j'ai une grande admiration pour Valentine Goby et je lis tous ses livres. Elle a cette capacité à mettre en lumière l'être humain à travers les drames de sa vie, et c'est toujours bouleversant.

Le destin du jeune Vadim/Vincent entraîne le lecteur dans les Alpes. Par ses yeux vierges d'images, on contemple la profondeur des paysages et l'immensité des reliefs. Dans la montagne, on peut décider de faire un trail ou une randonnée. Avec « L'île haute », on est plutôt assis sur un rocher et on regarde au loin. Une chose est sûre et nous saute aux yeux de suite : La plume de Valentine Goby est toujours de très haut niveau. Par son style, elle rend parfaitement compte de l'atmosphère et transcende les lieux. Les mots, les phrases sont de toute beauté, chaque page est une leçon d'écriture. Les descriptions sont immersives et on en prend plein les sens.

En revanche, le récit initiatique m'a un peu moins convaincu. Même si le parallèle entre ville et campagne est assez bien mis en forme, l'histoire ne m'a pas embarqué. On suit la vie des habitants, leur quotidien en osmose avec la nature, mais je trouve que les évènements manquent de romanesque. le rythme est très lent, l'action est statique et on a du mal à s'attacher aux personnages.

Valentine Goby fait partie des grandes écrivaines. En tant que lecteur intensif, j'en vois passé un certain nombre et je m'extasie devant son talent, qui est rare. Mais pour ce roman contemplatif sur l'enfance, je l'ai trouvé moins irrésistible. Malgré la parfaite représentation de la splendeur, de la grandeur, du silence, j'ai moins accroché sur ce texte plus centré sur la nature que sur l'humain. Il n'en reste pas moins que c'est toujours passionnant de lire de la grande littérature !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (1529) Voir plus



Quiz Voir plus

Une preuve d'amour

Pourquoi les éleves croient-ils que Fantine est une mère horrible ?

Parce que elle se vend au homme
Parce que elle pas sa fille

8 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : Une preuve d'amour de Valentine GobyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..