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4,01

sur 702 notes
Quelle belle lecture qui n'est pas sans rappeler un autre roman lu récemment, "Le guerrier de porcelaine" de Mathias Malzieu !

L'histoire se passe en 1940, alors que l'abominable traque envers les juifs a commencé.
Le petit Vadim est envoyé à Vallorcine, un village de montagne au coeur des Alpes, officiellement pour soigner son asthme.

C'est le quotidien de ce petit Parisien qui est raconté ici, au milieu d'une nature omniprésente faite de paysages grandioses qui émerveillent l'enfant et auprès de gens vrais et sincères.
Ce sera pour lui l'apprentissage d'une autre vie, loin de son quotidien d'enfant de la ville.
A l'aube de l'adolescence et malgré le déchirement que lui procure l'éloignement de sa vraie famille, il découvrira les premiers émois amoureux, l'amitié, le dure travail des gens de l'alpage.

Un bel hommage à des hommes et femmes besogneux et courageux qui n'ont pas hésité à prendre des risques au péril de leur vie. Pour ne jamais oublier.

L'écriture de Valentine Goby est magnifique, le pouvoir de description de la montagne et des saisons est exceptionnel, quelle poésie !


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Un enfant juif arrive en hiver sous un faux nom dans une région de haute montagne. Parisien il découvre la neige pour la première fois. Un décor impensé, impensable se dresse devant lui, cerné de pics et de glaciers qui par instant se dessinent dans l'épaisseur du brouillard. Là-haut, la nature règne en maître au rythme des saisons, ces cycles immuables au cours desquels des hommes et des femmes, des gosses, aux vies modestes mais d'une humanité décuplée par le sens et la nécessité de leurs tâches, vont partager leur monde avec ce citadin, ébahi.
Sujet mille fois vu et consensuel à souhait.
Style inexistant à part hymne lourd à Dâme Nâture.
Lu "forcée" pour 7. Ça m'a barbée d'emblée. Ressemble à un devoir sur table étiré. Tout prévisible. Tout mièvre. Description à saturation. Clichés. 3 parties bien égales, d'abord BLANC neige. Puis VERT printemps. Puis JAUNE été. Sooooo scolaire. Je me suis obligée à lire la 1ère partie en entier, wwwooofff j'ai peiné genre ascension du Mont Blanc. Part two j'ai accéléré crescendo pour finir au galop, joyeuse de rendre l'opus à la bib che où je l'ai emprunté, flairant le coup vu que déjà tenté un ou deux livres de VG sans parvenir à accrocher. Je souscris à la critique de @CLYTEMNESTRE : "à réserver aux fans de l'écriture descriptive, qui plus est de la nature. Après un premier chapitre intitulé Blanc où la neige est nommée, détaillée, scrutée, j'allais entamer une seconde partie intitulée Verte. J'ai capitulé avant d'entamer de nouvelles descriptions post enneigement, c'est à dire le printemps et la verdure de l'herbe, arbres, etc... Dommage, le style est intéressant mais le sujet trop mièvre, à peine relevé par l'histoire du héros, jeune enfant isolé par les tourments de l'histoire."
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S'émerveiller, découvrir pour la première fois la vallée de Vallorcine et ses environs en Haute-Savoie.
Marcher dans les pas de Vadim/Vincent, admirer, à travers ses yeux écarquillés cet environnement rustique mais envoûtant, côtoyer ces savoyards attachés à leurs montagnes, aux variations des saisons et à des valeurs simples d'entraide, de respect.
Être subjugué par cette beauté jusque là irréelle comme l'est Vadim, alias Vincent, qui vient des Batignolles. Il a 12 ans, ses parents l'ont envoyé en montagne pour soigner son asthme , mais pas seulement en effet, la menace se fait de plus en plus pressante pour les Juifs à Paris pendant l'Occupation.
C'est « un somptueux roman-paysage qui emplit le regard jusqu'à l'irradiation d'humilité et d'humanité » écrit fort justement l'éditeur.
C'est une fabuleuse célébration du monde que nous offre ici Valentine Goby. Ne passez pas à côté de cette merveille!
Cette auteure sait admirablement décrire les couleurs, les odeurs, les paysages, la nature.Tout comme dans le poème Voyelles d'Arthur Rimbaud, elle voit et le lecteur avec elle, le monde dans un arc-en-ciel de couleurs.
Gros coup de coeur ♥️





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A réserver aux fans de l'écriture descriptive, qui plus est de la nature. Après un premier chapitre intitulé Blanc où la neige est nommée, détaillée, scrutée, j'allais entamer une seconde partie intitulée Verte. J'ai capitulé avant d'entamer de nouvelles descriptions post enneigement, c'est à dire le printemps et la verdure de l'herbe, arbres, etc... Dommage, le style est intéressant mais le sujet trop mièvre, à peine relevé par l'histoire du héros, jeune enfant isolé par les tourments de l'histoire.
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Quel bonheur de retrouver Valentine Goby, qui à chaque nouvel opus, parvient à se renouveler, et me surprendre.
Valentine Goby aime la montagne, la pratique assidûment, et s'en inspire ici en installant immédiatement une impression qui engage tous les sens.
Vadim est un jeune parisien de douze ans que sa famille envoie prendre le bon air de la montagne pour soigner son asthme. On découvrira au fil des pages que les choses sont un peu plus compliquées que cela. Nous sommes en 1942….
Vadim est accueilli à la ferme loin de la ville, avec les sommets face à lui. Et puis il a Moinette, qui va devenir sa grande copine. Ainsi, Vadim, rebaptisé Vincent, traversera trois saisons, où la montagne offrira ses trois couleurs : le blanc hivernal, le vert du renouveau printanier, et le jaune estival, qui serviront d'architecture à ce roman initiatique.
Tout, à mon humble avis repose sur la prose poétique et ciselée de Valentine Goby qui fait des montagnes un autre personnage de ce roman qui invite le lecteur à rentrer subtilement dans l'intimité de ce jeune garçon et de sa famille alors que la chasse aux juifs bat son plein.
Valentine Goby sème ici ou là une multitude d'évocations de ses précédents romans, tout en nous proposant quelque chose de nouveau et de particulièrement émouvant.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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La montagne, la guerre et l'enfant juif

💖 Coup de coeur💖
C'est une très belle découverte que cet autrice que je connaissais pas du tout et qui nous offre là une ode à la montagne, poétique et superbe.
Un enfant juif, petit parisien, caché dans une famille savoyarde pendant la 2d guerre mondiale, découvre un monde dont il ignore tout : la montagne.
J'ai été vraiment happée par cette écriture poétique, qui déroule saison après saison toutes les merveilles de la nature au travers du regard de cet enfant en sursis. Ce sera une expérience sensible indélébile pour lui, au moment où l'enfance devra s'effacer devant les événements tragiques de l'histoire.
Une lecture très émouvante, de très beaux personnages, un recit dont la force tient de bout en bout et qui m'a tiré des larmes lors du dénouement final.
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Pécipitez-vous sur ce bijou si vous ne l'avez pas déjà fait !

"L'île haute" se passe dans un village de montagne haut savoyard aux confins de la Suisse. Vincent, un jeune garçon y est envoyé sous prétexte de soigner son asthme. C'est un pur citadin et il n'est pas préparé à ce qu'il va découvrir, la vie rurale , la tendresse chaleureuse de sa famille d'accueil et surtout la montagne !

C'est un roman initiatique, le roman des premières fois, le roman de l'émerveillement. La découverte de l'amitié avec l'attachante Moinette, de l'amour, de l'amour maternel autre que celui de sa mère, de l'absence aussi et du vide que cela crée dans le coeur. La découverte de sensations extraordinaires devant ce paysage qui le fascine, le subjugue, l'aimante...

Au fil des saisons, Vincent apprivoise les mots et les gestes de sa nouvelle vie ainsi que son identité jusqu'à ce que...

J'ai été cueillie par la fin de ce roman sublime...Lisez-le pour une grande goulée d'air d'altitude et d'humanité chaleureuse !
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Un roman infiniment reposant, malgré le contexte de conflit mondial, où le grand air des montagnes est enivrant, le parfum des fleurs entêtant, le froid des congères glacial.
1943, le petit Vadim, asthmatique, est envoyé en Haute-Savoie, à Vallorcine. Il est accueilli par Blanche et Albert, couple d'agriculteurs, qui vont héberger le petit garçon, juif par ailleurs, qui devient alors Vincent.
C'est l'hiver, la neige a englouti le paysage, seuls les sommets émergent de cette mer de blancheur. Pour l'enfant, c'est la découverte de la nature, de la vie au grand air rythmée par la chute des flocons. Tout est une première fois pour lui : le bruit des pas dans la poudreuse, la forêt revêtue d'un manteau, l'odeur des vaches, le ski, la brique chaude au fond du lit, …
Des pages magnifiques dans lesquelles l'auteur décrit une nature sauvage, généreuse de couleurs et d'odeurs, qui mille fois se transforme. Un roman sensuel aussi parce que Vincent, à l'orée de l'adolescence, s'éprouve à l'amour et à l'amitié avec Moinette qui se donne dans son entièreté de fillette, qui partage ses trésors et sa connaissance du pays sans compter, lui donne son premier baiser ; avec la belle Olga qui le fait rêver mais aussi avec Blanche, sa maman d'accueil dont les formes de femme enceinte lui procurent bien des émotions.
Pourtant la guerre est là, silencieuse, embusquée, repérable aux plumes des chapeaux des soldats italiens, qui se rappelle lorsqu'on croise un groupe de personnes sous bonne escorte des gendarmes français, hommes et femmes défaits ; à travers les lettres de Sophie, la mère de Vadim, qui à demi-mots donnent des nouvelles de la famille éparpillée…
Le rude mode de vie des paysans – dépourvu de tout confort – est compensé par une vie communautaire dense où les travaux des champs et le gardiennage des bêtes sont partagés. La lutte contre les éléments et l'isolement scellent le destin de ces hommes et femmes dont la guerre n'est apparemment pas la première des préoccupations, alors que la plupart participe en silence à protéger les plus démunis.
Quel talent de parfois suggérer seulement et de décrire abondamment d'autres fois. On est surpris par la poésie, la délicatesse qui survient au détour d'une phrase. Roman initiatique, roman de l'enfance, à découvrir sans hésiter.
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Le livre de Valentine Goby est une petite merveille de sensibilité subtile. Vallorcine, près de Chamonix, est le théâtre de la vie de Vincent/Vadim, petit parisien des Batignoles, juif, venu se protéger des menaces de la guerre pendant l'hiver 1942 au coeur du Massif du Mont-Blanc, à la frontière suisse. Ces huit mois se transforment en rite d'initiation à la vie paysanne, à laquelle ce petit urbain ne comprend rien tout d'abord, mais qui par son intelligence, son sens de l'observation, sa créativité arrive rapidement à comprendre ce monde où la nature est dure et où l'homme ne peut survivre que grâce à un travail acharné. Remarquablement documenté, au vocabulaire précis, ce livre, incisif et poignant, est un hymne à la vie, au passage de l'enfance à l'adolescence, à la dignité et au respect des gens debout, sans nostalgie ni complaisance. A lire sans modération et plus encore quand on aime la montagne.
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"L'île haute" est un beau texte poétique, construit autour de trois parties: "Blanc" comme l'hiver, "Vert" comme le printemps, "Jaune" comme l'été. Trois couleurs qui symbolisent les trois saisons que le jeune héros du roman va passer dans un village isolé de Haute-Savoie, à proximité de la frontière suisse.
Sur fond de 2ème guerre mondiale et d'occupation étrangère, le jeune Vadim Pavlevitch, d'origine juive, quitte Paris et sa famille pour officiellement soigner son asthme, mais surtout pour se réfugier dans une vallée reculée des Alpes sous le nom d'emprunt de Vincent Dorselles. Regardé sous cet angle, ce roman est l'histoire du drame personnel d'un enfant de 12 ans, confronté à l'incompréhension du monde qui l'entoure, et au déracinement extrême qui l'oblige à oublier son identité. Un destin adouci toutefois par la bienveillance de la famille d'accueil qui va l'héberger pendant plusieurs mois et l'aider à quitter la France. A travers de l'évocation de cette famille affectueuse, l'autrice rend hommage à ces "justes" qui, en ces temps troublés, apportèrent leur aide à ceux qui tentaient d'échapper à l'arrestation.
Mais, cet ouvrage est surtout l'histoire d'un émerveillement, aussi inattendu que violent, celui que va éprouver ce jeune citadin devant la contemplation des paysages de la haute montagne, des paysages qu'il va découvrir peu à peu dans leur apparente immobilité hivernale, leur lente évolution lors des changements de saison, et dans l'aspect fluctuant des perspectives et des lieux. Lui qui ne connaissait la montagne qu'au travers des manuels scolaires, qui ne voyait le ciel qu'au travers de celui que les immeubles parisiens lui laissaient entrevoir, qui n'entendait les sonorités qu'au travers des bruits de la ville, il va appréhender la réalité concrète d'un autre monde, celle que lui donne quotidiennement le spectacle de la nature à l'état brut, et de la vie à son contact immédiat. Doté depuis son plus jeune âge d'une sensibilité artistique, en partageant l'existence rude et simple des montagnards de cette époque, Vincent/Vadim va apprendre à décrypter la beauté des choses, la poésie des formes, la musique des mots, celle des chants d'oiseaux et des silences nocturnes, et va ainsi parvenir à en percevoir la cohésion d'ensemble.
Au début de l'automne 1943, en franchissant clandestinement la frontière suisse, Vincent, redevenu Vadim, comprend alors qu'il a quitté l'enfance avec un beau bagage .
"L'île haute" est un roman d'apprentissage particulièrement réussi.
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