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4,24

sur 482 notes
Valentine Goby possède cette incroyable capacité à parachuter son lecteur auprès de personnages au destin tragique, mais à la capacité de résilience et de force de vie absolument extraordinaire !

François a 22 ans. Il a une vie somme toute privilégiée : sa famille est aimante, il vogue de job en job pour trouver sa voie et vient de rencontrer une jeune femme avec qui la vie est pleine de surprises.

François est beau, insouciant, heureux... Jusqu'à cette panne de camion qui le contraint à partir chercher du secours dans la neige... Jusqu'à cette "fausse-bonne idée" de monter sur le toit d'un wagon pour tenter de repérer sa route et trouver du secours.

François se réveille brisé, aussi bien dans son corps que dans sa tête puisque les dernières semaines de son insouciante vie se sont envolées.

François doit se reconstruire... plus exactement se réinventer, trouver la force de créer une nouvelle vie avec un corps qu'il ne reconnaît pas.

Comment remonter à la surface et reprendre le cours d'une vie quand l'époque n'est pas encore prête à vous y aider ? Quand la société n'a rien prévu pour vous ?

Comment trouver la force de continuer à vivre quand chaque jour est une bataille ? Quand, pour chaque tâche du quotidien, vous dépendez des autres ?

Comment apprendre à vous aimer tel que vous êtes quand le regard des autres ne renvoit que pitié ou dégoût ?

"Pas un vrai corps, donc pas du vrai sport, la première assertion commandait toutes les autres,
pas un vrai frère, pas un vrai fils, un vrai amant, un vrai amoureux, un vrai prof, un vrai ami, un vrai homme.
Un handicapé en toutes choses."

Voilà mille questions que pose le récit de Valentine Goby. Ce roman sur la résilience bouscule à chaque page.

Murène se lit avec lenteur, tant les émotions de François submergent le lecteur, tant les douleurs de François deviennent réelles, vives, violentes, tant il est nécessaire que le cheminement se fasse, doucement, chaque jour un peu plus, vers une autre forme de vie, vers une autre forme de lumière, vers une sorte de naissance....

Murène est un roman de la perte et de la souffrance et pourtant, au fil des pages, la capacité d'adaptation et de résilience de son personnage principal fait surgir une lumière, de moins en moins vacillante, de plus en plus forte et qui finit par atteindre le lecteur en plein coeur.

Un roman intense, presque physique, terrible et à la fois beau !
Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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François, un jeune homme de 22 ans a la vie devant lui. Sportif, il aime voyager et éprouver son corps dans des trvaux manuels, jusqu'au jour où sa vie bascule. A la suite d'un accident, il est amputé des deux bras. Grâce au sport et à la natation, il réapprend à faire travailler son corps, à se dépasser, à retrouver un sens, ce qui le conduira à participer aux premiers jeux handisports.

Ce qui est magnifique dans ce roman est l'écriture de l'autrice qui nous fait vivre les sensations corporelles, la douleur des membres absents, la tyrannie des terminaisons nerveuses déchirées mais aussi le travail nécessaire pour compenser avec les autres membres et pour devenir plus fort. Valentine Goby nous fait aussi partager l'abandon du héros face au désespoir, la vie qui gagne, les recomencements et les petites victoires.

C'est un roman émouvant, juste et charnel sur le courage, sur la vie qui ne renonce pas et sur la place accordée dans nos sociétés à l'handicap et sur le regard que nous portons devant la différence.
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Très beau livre sur la résilience, le courage, l'abnégation, l'introspection, les souffrances du corps meurtri, les combats à mener au quotidien pour rester en vie d'abord, accepter son handicap ensuite.
Valentine Goby aborde un sujet difficile, celui du handicap avec une force incroyable.

Victime d'un grave accident, François, le "héros" de ce roman, subira une chirurgie de la perte, amputé des deux bras, il ne lui restera pas l'ombre d'un moignon. Geste nécessaire, mais geste de l'horreur pour le chirurgien.

Il est Lycaon prisonnier du loup, Io enfermée sous la peau de la génisse, Battus cloîtré dans la pierre...
Mais il n'est pas mort, ça tient du miracle; il a eu de la chance...si l'on peut le formuler ainsi. Survivre est-il toujours une chance quand vivre exigera un effort colossal ? Quand l'avenir manque à l'appel ?

« Il revient sur la chance parce que ce qu'il dira tout à l'heure ouvrira un abîme de douleur, il faut que l'idée de chance allume une lumière, provisionne du jour pour la nuit qui vient. »

Quand le corps devient impuissant à accomplir seul les gestes du quotidien : manger, s'habiller, rendre la monnaie, ouvrir une porte, couper du pain, beurrer une tartine, porter un sac, lacer ses chaussures, lire un livre...il faut dépasser ses limites pour mener un semblant de vie "normale".
Il lui faudra rassembler toutes ses forces pour franchir le seuil de chez lui, s'ouvrir à une autre vie et pas seulement être pas mort, accepter d'être parfois contraint à l'invisibilité pour avoir le droit de faire ce que font les gens ordinaires. L'eau sera son second souffle et le ramènera du côté de la vie.

« L'eau comble les interstices, fait des palmes entre ses orteils, tend des voiles invisibles entre ses cuisses, ses genoux, ses chevilles, le prolonge et l'augmente. Il a envie de pleurer soudain, comme dans l'amour lorsqu'il est grand amour, à cause des corps parfaitement imbriqués, les creux et les reliefs visibles et invisibles complètement épousés, la sensation du plein retrouvée et bénie [...]. »

Bel hommage également au corps médical (soignants, infirmiers, chirurgiens...) dévoués, souvent passionnés, qui, dans des cas extrêmes doivent agir vite pour sauver une vie, accompagner les familles, rassurer.
Très belle leçon de vie, d'une grande humanité.
Une plume sans faille.
Des descriptions au cordeau, des énumérations brillantes.

« Il est question d'or ce soir-là dans le studio de João, sa médaille, le mousseux dans les verres, le sabre d'or remis par la princesse Michiko à Serge Bec, escrimeur français d'exception. D'or aussi en fines veines sur le vase de céramique que João tend à Muguette, souvenir de Tokyo il dit, viens voir François, c'est pour vous. Un vase bleu outre-mer à long col zébré d'or. Il a plus de valeur qu'avant d'être brisé. Muguette suit les ligatures du bout de son index.- Ils appellent ça le Kintsugi. L'art des cicatrices précieuses. »

Merci Valentine Goby.
Vous avez ce pouvoir de rendre vos écrits inoubliables. Des scènes de KinderZimmer viennent encore me hanter, les mots de Charlotte Delbo ne sont jamais bien loin, et Mathilde, que dire de Mathilde et de son amour incroyable pour son père et sa famille. Peu de chance que j'oublie François !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Je vais nager ici à contre courant des nombreux avis positifs qui encensent ce roman.
Soyons clair, j'apprécie énormément l'auteure et savoure habituellement ses romans avec joie et émotion. Malheureusement, la magie n'a pas été au rendez-vous cette fois. J'ai remarqué beaucoup de longueurs, de digressions tout au long de ce roman. J'attendais peut être beaucoup, voir trop, du sujet et des réflexions promises. Je ne suis jamais arrivée à m'attacher totalement au personnage ni à être touchée par l'histoire.
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Chère Valentine Goby,
dès les premières lignes, “murène” nous éclate en pleine figure. Il y a le style, l'histoire comme autant de grenades qui nous explosent à la gueule. Nous voici déchiqueté, phagocyté, démembré…tiens, comme le héros de ce roman : François Sandre.
Plonger dans cet ouvrage n'est pas innocent. Il faut être prêt. Ça ne se lit pas à la légère. Car l'écriture ne l'est pas. Elle est chirurgicale. Rien n'est laissé au hasard. Il y a ici, exactitude, rigueur, dextérité, habilité, adresse, ingéniosité avec, dans ce monde de brutalités, une pincée de délicatesse et de tendresse (c'est votre touche. Je suis sûr que quelques enfants d'Hanoï gardent en souvenirs, la pétillante, joyeuse et souriante Valentine Goby).
Tout est raconté avec force et précision. C'est la classe de l'auteur(e), pardon de l'autrice car je sais que vous préférez ce terme. La force donc, d'être multiple. Je veux dire en cela qu'à travers les pages vous êtes tantôt spécialiste des amputations supérieures (au niveau de l'épaule), aide-soignante dans un centre de rééducation. L'un(e) des précurseurs des appareillages métalliques (extension des corps). Vous êtes maître-nageur(se) l'oeil rivé au chronomètre, maître du temps et des performances. Vous nous racontez les balbutiements du sport paralympique. Il faut tout inventer (nous sommes dans les années 50). Les structures, les organisations, les entraînements, les règles. Ça devrait plaire à mon ami Michaël Jérémiaz. On ne doute pas à vous lire le travail fournit en amont pour un tel exercice. C'est évidemment bluffant.
Mais le travail ne suffit pas. Il faut l'étincelle, l'inspiration. Quelle douce idée vous avez eue de faire naître François dans un atelier de couture. Où sont désordonnés, mais debout, des mannequins “Stockman”. Ces semi-hommes, ces semi-formes. Immobiles et nus. François, votre personnage devient l'un deux. Un semi-homme, une semi-forme. Comme au royaume des doubles amputés des membres supérieurs, le manchot est Roi. Au royaume des mannequins “Stockman”, l'homme doué de paroles, de volonté, de convictions et de mobilité est Dieu.
Oui il faut se faire à l'idée que les membres ne repoussent pas. Qu'ici pas de bras, pas de chez soi. L'inévitable dépendance comme éternelle souffrance. Mais soit loué la résilience. Tiens me vient à l'esprit Philippe Croizon. Pourquoi “Murène” ? Parce que de l'animal disgracieux l'espoir est né. On ne répare pas les corps par le sport, l'on s'en sert de survivance. Pour François se sera donc la natation. Tu es venu des eaux, tu retourneras à l'eau. Matière liquide où les corps en parties “allégés”, semblent voler, comme en apesanteur. C'est sans doute apaisant, du moins je l'imagine.
Je le disais plus haut, il faut être prêt, car le récit touche à l'intime. Il nous pousse parfois dans nos retranchements. Nous sommes gênés. Il remet en cause, notre relation à l'invalidité. Et c'est tant mieux. Et à la fin ? A la fin il y a…le soleil levant !
Chère Valentine Goby, merci !
Sébastien Beaujault

Murène
Valentine Goby
Éditions Acte Sud
Lien : https://blogs.letemps.ch/seb..
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Oser plonger pour retourner à l'eau, la grande matrice. S'il veut survivre, il devra nager. S'il veut devenir un homme, ce sera un poisson. Depuis ses vingt-deux ans, François n'a plus de bras, jusqu'aux moignons. L'image de la murène, animal hideux aux mouvements gracieux, nichée dans des profondeurs insoupçonnées, pleines d'une humanité révélée, justifie le titre de roman éblouissant.

Une étreinte oubliée : celle de Nine dans ses bras. le choc de l'accident lui fera perdre une partie de sa mémoire, notamment celle, tactile, qu'il ne retrouvera jamais. de son coma, il se réveillera amputé.
«  La caresse brûlante de l'arc électrique qui traverse la chair, enflamme les tissus, projette le corps à plusieurs mètres  ». de son accident et de sa lente guérison, aucun détail ne nous sera épargné. Mais le plus dur reste à venir, car comment vivre sans pouvoir attraper un objet, s'habiller, manger, marcher droit ? Comment vivre sans ne pouvoir plus pisser seul ? Comment vivre sans ne plus jamais rien pouvoir toucher de ses mains ?

Nous sommes en 1956. A cette date, la prise en charge des grands brûlés et des handicaps qui peuvent en découler n'en est encore qu'à ses balbutiements. Cantonnés aux mutilés de guerre, les handicapés civils sont ignorés. C'est cette histoire que nous propose de suivre Valentine Goby dans ce roman particulièrement émouvant.
Cependant, vous n'y trouverez rien de voyeuriste, juste la description minutieuse, quasi clinique, d'un être humain désemparé :«  six litres de sang très rouge irriguent parfaitement son corps de vingt-deux ans, pulsent à travers cent mille kilomètres de vaisseaux  ».

De son infirmière dévouée, Nadine, à l'attention sensible et salvatrice ; de sa mère anglaise qu'il appelle Mum, à laquelle les médecins n'auront qu'un seul conseil : «  aimez-le sans relâche  », vous n'y trouverez rien de pathétique. Juste la lente reconstruction d'un homme à l'«  anatomie lacunaire  ». Ses membres atrophiés le feront entrer dans une nouvelle espèce d'humanité. le deuil de son corps d'homo sapiens sera sa seule porte de sortie.

Valentine Goby connaît l'art du kintsugi, cette méthode ancestrale d'origine japonaise consistant à réparer des vases brisés pour en créer de nouveaux. François trouvera sa résurrection dans l'eau. Puisant dans cette force aquatique, François nous amènera sur des terrains et des concepts qui n'existent pas encore, dans cette France d'après-guerre - jeux paralympiques, handisport -, posant habilement la question sociale du handicap et de sa reconnaissance personnifiée par la renaissance d'un homme :
«  C'est un combat, et le premier champ de bataille est celui de nos corps  ».

Passionnée par la mémoire et sa transmission, Valentine Goby nous offre dans ce treizième roman, un récit de mutilation étincelant d'humanité, car «  seules les fêlures laissent passer la lumière  ».

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Février 56, il fait un froid de canard, les canalisations gèlent...Les plus anciens s'en souviennent...
François part en camion depuis Paris vers Reims..Panne, François part chercher du secours...Toto le chauffeur ne le reverra pas revenir. François a été retrouvé par une gamine au bas d'un wagon sur lequel il était monté pour trouver une maison où chercher de l'aide...
Trouvé dans le coma, gravement brûlé. Électrocuté...
"Où va le blanc quand la neige fond ? songe Shakespeare, ce blanc indubitable des flocons, de la neige tassée. Si sûr et soudain aboli. Où vont les souvenirs quand l'oubli les dévore, en vide le cerveau sans y laisser la moindre empreinte, pas même l'infime trace calcaire dont la neige signe son passage, elle, après s'être évanouie."...pudeur et poésie de Valentine Goby pour décrire ainsi cet accident et ses conséquences gravissimes.
Que sera la vie de François après cet accident, après cette lente et difficile reconstruction physique et morale...?
Les médecins doivent l'amputer des deux bras, à hauteur des épaules...François qui n'a que 22 ans ne pourra plus jamais avoir une vie normale,et devra forcément compter sur les autres, sur les infirmières, sur sa mère...pour tous les gestes simples de la vie...d'une vie qu'on pense anéantie à jamais.
Début d'un roman qui aurait pu sombrer dans le pathos, sombrer dans les larmes...sans Valentine Goby, sans la volonté et les compétences des médecins et infirmières et sans, surtout, la force de caractère de François.
Lui qui allait de chantier en chantier, lui qui gagnait sa vie grâce à la dextérité de ses mains et la force de ses bras est aujourd'hui incapable d'ouvrir une fenêtre et de se jeter dans le vide...une tentation qui vous effleure forcément, incapable à jamais de caresser une fille, d'allumer seul une cigarette, de manger seul, incapable de...incapable de ..
Une vie toute tracée à oublier...une autre vie à envisager."Ce qui manque, c'est l'avenir."
Passons sur les compétences de la médecine et les espoirs offerts par les prothèses des années 50....Autant dire qu'ils sont inexistants ou presque, les prothèses mécaniques sont lourdes à porter et difficiles à faire fonctionner...Seuls les médecins militaires osaient tenter des reconstructions, osaient imaginer des appareillages, relativement peu fonctionnels. Malheureusement!
François visite un aquarium...sa vie va changer...il vient de comprendre, de trouver une image de vie : une murène qui se déplace vite. Sans nageoire.
Alors François se battra et découvrira, non sans mal, la piscine et d'autres amis pour lesquels "L'eau comble les interstices, fait des palmes entre ses orteils, tend des voiles invisibles entre ses cuisses, ses genoux, ses chevilles, le prolonge et l'augmente"
Il n'est plus handicapé...il est un nageur aux cotés d'autres nageurs, tous farouchement décidés à prouver qu'ils ne sont pas handicapés, mais seulement réparés. Réparés et plus précieux, plus forts malgré leur différence..
Un peu comme ces vases japonais cassés puis réparés, décrits dans les toutes dernières lignes du roman...des lignes et une philosophie de vie que chacun de nous devrait garder présent à l'esprit...des vases cassés et réparés plus précieux et plus chers après leur accident, qu'avant.
Réparés grâce à l'or !
Un livre forcément dérangeant, qui bouscule chacun de nous, nous émeut sans nous faire pleurer...un livre qui nous renvoie à nos petits bobos, ceux dont on se plaint.
Une belle claque!
COMMENTAIRES
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Passionnée par le devoir de mémoire et sa transmission, Valentine Goby nous offre un récit de mutilation et une métamorphose étincelante d'humanité.

Hiver 1956. Dans les Ardennes, François, un jeune homme de vingt-deux ans, se perd dans la neige, dans les bois, à la recherche d'un village. Au détour d'une voie ferrée qui semble désaffectée, il grimpe sur un wagon abandonné… Et quelques heures plus tard, il sera retrouvé par une enfant, à demi mort dans la poudreuse.

« La caresse brulante de l'arc électrique qui traverse la chair, enflamme les tissus, projette le corps à plusieurs mètres ». Victime d'un accident par électrocution avec un caténaire, François sera projeté dans un autre monde. Sa survie est un miracle, amputé des deux bras il devra tout réapprendre. Son corps, entièrement dépendant, ne lui appartient plus, il ne le connaît plus, ne lui répond plus. Quel est le destin de ce blessé ? Comment réapprendre à vivre avec un corps qui n'est pas le sien ?

Après plusieurs mois d'hospitalisation, François rentre à Paris retrouver les siens. Sans assistance, son quotidien est devenu impossible, il doit tout réapprendre. « François est sourd à tout, sauf à sa colère, il n'a pas de cri à la mesure de sa rage alors il frappe encore, dans le mur, dans le vase de roses blanches qui se brise en neige de pétales et de porcelaine, dans la radio, finalement c'est à lui qu'il fait mal, il veut cogner sa tête contre le mur, sonner ce corps. » Sous les regards de pitié ou d'horreur qu'il suscite dans la rue, ce jeune garçon alterne entre un profond désespoir, de la colère et d'infimes moments d'éclaircies. A travers des dialogues intérieurs, l'expression de ses sensations, de ses émotions, le désespoir de François est finement retranscrit. Face aux contraintes de l'époque, aux limites de la chirurgie, au peu de ressources dans l'appareillage des grands blessés, comment s'imaginer un futur possible à vingt-deux ans ?
Lien : http://untitledmag.fr/rentre..
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Au cours du terrible hiver 1956, François est victime d'un terrible accident qui le prive de ses deux bras. Terrible handicap, difficilement appareillable, il doit composer avec le handicap, la terrible dépendance, le rejet. Il n'est pas vivant mais pas mort non plus.
François choisit néanmoins la vie et trouve la résilience par le sport, la natation (d'où le titre dont nous découvrons l'explication). Cela ne se fait pas du jour au lendemain bien au contraire et rien n'est facile.
Valentine Goby s'est beaucoup documentée sur les appareillages et le handisport dont nous découvrons à la fin des années 1950 les prémices.
Réflexion sur la résilience, les parcours humains bouleversés, le handicap, la différence et le rejet qu'elle implique.
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Très belle découverte de ce roman qui a obtenu le prix sport scriptum 2019.
On y découvre François, jeune homme, qui, suite à un accident, se trouve amputé des deux bras.
On le suit dans sa galère, ses relations, sa famille, ses amis, sa découverte de la natation.
Un roman fort de persévérance.
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