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sur 288 notes
Les lecteurs français connaissent probablement Princess Bride par le film de Rob Reiner. Certains d'entre eux ignorent peut-être qu'initialement l'histoire est inspirée d'un roman d'un certain Simon Morgenstern, illustre inconnu dont l'oeuvre est introuvable. Et pour cause…
Simon Morgenstern est une invention de William Goldman, lui même étant bel et bien l'auteur du roman qui nous intéresse ici. Sous prétexte de nostalgie de son enfance, en particulier de cette histoire que lui aurait lu son père, Goldman prétend tout le long de son oeuvre qu'il ne fait qu'abréger ce soit disant roman de Morgenstern comportant de longs passages qui ne servent pas l'intrigue et, surtout, l'action.
C'est le premier gag, et non des moindres, du roman qui parut aux États-unis en 1973. Par la suite, Goldman en fera un scénario pour le cinéma, le projet ne voyant finalement le jour qu'en 1987, avec le succès que l'on sait (pas tant au cinéma qu'en vidéo).
Suite au film, J'ai Lu a publié Princess Bride, aujourd'hui épuisé. En 2004, Bragelonne a édité une "Édition du 25ème anniversaire", très largement inspirée de l'édition américaine (jusqu'à sa couverture) publiée, bien sûr, en 1998. C'est de cette dernière édition dont nous parlons ici.
Comme la plupart des lecteurs français ont probablement vu le film avant d'avoir lu le roman, autant le dire tout de suite : les deux se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Ce n'est pas pour rien que William Goldman est à la fois l'auteur et le scénariste de Princess Bride. Les seules différences entre les deux oeuvres sont les suivantes :
- dans le roman l'auteur coupe régulièrement le récit pour expliquer son soi-disant travail d'abréviation, ou ses fictifs souvenirs d'enfance, alors que dans le film le récit est interrompu par le petit garçon qui questionne son grand-père qui lui lit le roman ;
- dans le roman on trouve deux passages conséquents sur les vies de Inigo Montoya et de Fezzik, alors que dans le film elles ne donnent lieu qu'à quelques tirades.
Pour le reste, tout est identique ! de l'intrigue à la forme, en passant par le ton, Princess Bride - le roman - et Princess Bride - le film - sont bel et bien les mêmes oeuvres. A savoir un conte extrêmement bien rythmé, plein d'humour et d'action. Si vous avez apprécié le film vous ne serez pas déçu par le roman ; si vous ne l'avez pas apprécié, le roman n'est probablement par pour vous ; si vous n'avez pas vu le film vous avez des chances de passer un excellent moment à la lecture du roman, surtout si vous aimez sourire, voire rire en lisant.
A noter que l'"Édition du 25ème anniversaire" comporte une suite à Princess Bride : le bébé de Bouton d'Or. Celle-ci est présentée par Goldman comme le premier chapitre du roman qu'aurait écrit Morgenstern après Princess Bride. Si cette suite ne présente que peu d'intérêt, l'introduction de Goldman, comme celle de l'oeuvre principale d'ailleurs, est à mourir de rire, et vaut donc le détour à elle seule.
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J'ai toujours adoré le film, mais je viens de tomber gravement sous le charme du livre. Non seulement l'auteur nous fait vivre avec humeur les aventures de Westler et Bouton d'or, mais il fait déraper sa propre histoire. L'idée de William Goldman, c'est de nous faire croire que le grand classique du conte de grand amour et de grande aventure Princess Bride a été originellement écrit par un certain S. Morgenstern et que lui, l'auteur, trouvant que certaines parties étaient trop longues, certaines descriptions inutiles, aurait écrire une version « avec les bons morceaux abrégés ». Alors, tout le long de l'histoire, on voit les commentaires de Goldman, en italique, qui nous explique pourquoi il a coupé telle ou telle partie. Il y va même d'une suite qu'il aurait inventée lors 20e anniversaire du roman.

En fait, tout est l'oeuvre de William Goldman. Il n'y a jamais eu de S. Morgenstern et de version longue du livre. Ces divagations ajoutent beaucoup au livre, un peu comme lorsqu'on voit le garçon et son grand-père dans le film, mais en encore mieux. Alors qu'on pourrait penser que ces commentaires déconcentrent, ils font rire et nous embarquent encore plus dans l'histoire. À un certain moment du livre, Goldman nous dit que son éditeur a refusé d'écrire une partie de l'histoire, parce que ça dénaturait l'oeuvre de Morgenstern. Il nous invite donc à lui écrire par la poste (maintenant, on peut le faire sur le Net), pour que la maison d'édition nous envoie l'extrait rejeté. J'ai eu beaucoup de difficulté à déposer le livre une fois que je l'avais commencé. Une force m'attirait. Même si je connaissais l'histoire, pour avoir vu, vu, et revu le film, je ne pouvais m'empêcher de continuer à lire. le seul truc, c'est que je trouve Bouton d'or plus « niaiseuse » que dans mes souvenirs, mais c'est un détail. Je veux d'autres livres comme ça! Je suis complètement charmée et je compte bien m'acheter la version 30e anniversaire en 2009. C'est le genre de livre que je lirais à mes enfants, chapitre par chapitre, avant d'aller au lit le soir. Mais peut-être en sautant quelques passages… comme le père de l'auteur.
Lien : http://www.libellul.com/?p=430
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Comme beaucoup j'ai vu et apprécié le film et en garde des souvenirs en tête.
Mais je n'avais jamais lu ce qui est considéré aujourd'hui comme un classique, souvent cité en référence ( ce qui on lu Kate Daniels...)
Serait-ce la 1ere romantasy ? ou une fantasy romantique ? ou une grande farce ( l'auteur inventant un écrivain obscur dont il aurait repris l'oeuvre en condensé). Ce qui est sûr c'est que je me suis beaucoup amusé pendant ma lecture même si j'ai aussi souvent levé les yeux au ciel (vous reprendrez bien un peu de misogynie?).
Tiens je crois que je vais aller revoir le film
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Ce roman est clairement atypique, inoubliable et unique en son genre. Il est certain que vous allez faire des loopings avec et bien que je n'ai pas apprécié l'ensemble du livre, j'ai passé un bon moment de lecture avec et je suis plus que curieuse de découvrir le film.

Avant d'aller plus loin, je vais quand même attirer l'attention des gens sur le fait que le roman date des années 80, par conséquent, il ne faudra pas lui demander d'être moderne – on est sur une aventure de fantasy proche du cape et d'épée, avec beaucoup d'éléments absurdes et rocambolesques, de la demoiselle en détresse et une romance – chouette, mais un brin fantasque. Je le savais en l'ouvrant, je comprends qu'aujourd'hui, il soit compliqué de tout pardonner ou de ne pas lever les yeux au ciel en lisant quelques clichés et facilités, pire, des horreurs.

Il y a tant d'éléments que c'est compliqué d'en faire un résumé ou de donner un avis sans trop en dire ou gâcher les surprises. Je dirais que nous commençons le récit avec la vie de William Goldman, auteur qui interviendra souvent en italique à la fin des chapitres pour expliquer son travail pour abréger le conte de base, les choix qu'il a faits, les remaniements. Je ne saurais jamais si les chapitres où il nous parle à la première personne de sa vie d'auteur sont vrais ou pas, romancés à l'absurde ou pour se moquer des clichés sur les auteurs et scénaristes. C'est dérangeant et pour autant, si c'est une satire du monde Hollywoodien, c'est réussi.

Cependant, ce sont les parties que j'ai moins aimées, si j'apprécie les parties en italiques, je n'ai pas aimé découvrir le quotidien de l'auteur en début et fin de roman. Parce que justement, je n'ai pas su trier le vrai du faux et que bien des propos ou situations sont gênantes, le regard sur les femmes, le couple, l'homosexualité. Alors, c'est juste une ou deux piques dans le récit, c'est pas omniprésent, mais c'est tout de même là et même si je me remémore mon avertissement de début de chronique, les années 80 ne justifie pas toutes les dérives.

Maintenant, le conte même de Princess Bride est génial. Pour le coup, c'est loufoque et prenant, drôle et subversif, ironique et trépident. L'auteur se sert du conte, de la fantasy, des romans d'aventures et de cape et d'épée pour composer un texte inoubliable. Il utilise les codes de ces littératures pour les détourner, pour les extrapoler, pour s'en moquer ou pour leur rendre hommage. J'avais l'impression de retrouver l'esprit de Robin des Bois avec Kevin Costner, la grande aventure avec beaucoup de fantaisie et de charme.

Il se passe toujours quelque chose, impossible de s'ennuyer, avec un univers captivant et des protagonistes merveilleux que j'ai adoré suivre. Les thématiques exploitées sont nombreuses et j'aime beaucoup le travail de l'auteur pour tourner au ridicule le mariage arrangé, le duel, la magie. J'ai adoré me plonger dans toutes ces péripéties, de suivre Westley et Bouton d'Or, découvrir Inigo de Montoya qui est clairement un coup de coeur ! C'est un très beau texte, bien écrit et truculent, en plus de ça, l'édition lue avait de jolies finitions en termes de couverture et de décorations. La nouvelle « le bébé de Bouton d'Or » ajoutée pour l'anniversaire est sympathique, mais pas nécessaire – je l'ai trouvée longue pour pas grand-chose, avec quelques idées très belles, mais d'autres qui laissent un goût amer. En tout cas, j'ai été moins emballée par la lecture de la nouvelle que par celle du conte.
Lien : https://la-citadelle-d-ewyly..
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Enfant, lorsque j'étais forcée de garder le lit pour cause de fièvre, ma mère me racontait des histoires. Et j'aurai adoré qu'elle me raconte Princess Bride. Mais ce n'est pas bien grave. Ce qui compte c'est que j'ai fini par le lire et que je l'ai beaucoup aimé.

J'ai revu le film il y a quelques temps, juste après ma lecture, et j'avoue une petite déception. Il manque quelque chose à ce film, un je ne sais quoi qui lui aurait permis de ne pas trop mal vieillir. Mais qu'importe puisqu'il reste ce fantastique bouquin, enfin disponible en français grâce aux éditions Bragelonne. Pour situer l'auteur, Goldman est le scénariste à qui l'on doit, ente autres, Butch Cassidy et le Kid, Marathon Man, les Hommes du président, Misery et quelques autres de cet acabit. Autant dire que l'on trouve largement pire à Hollywood aujourd'hui…

Alors que donne Princess Bride en tant que roman ? Et bien c'est un joyeux fouillis, un concentré déjanté des capes et d'épée et des contes de fée, drôle et inventif, entrecoupé des réflexions, avis et digressions de l'auteur, qui pourront peut-être agacer certains lecteurs, mais qui sont des parenthèses fantaisistes toujours très drôles.
Ainsi donc Bouton d'Or, la plus belle femme de Florin, aurait dû épouser le beau Westley, son garçon de ferme, si celui-ci n'avait été capturé par le terrible pirate Roberts. Et forcément, Bouton d'Or se retrouve fiancée à l'indigne prince Humperdinck, chasseur redoutable et esprit tordu, qui mériterait de finir dans les oubliettes, tout comme son maléfique second, le comte Rugen, inventeur de l'horrible Machine à torturer. Et que seraient les aventures de Bouton d'Or et Westley sans le géant Fezzik (qui aime trouver des rimes même aux plus mauvais moments), et le redoutable bretteur espagnol Inigo de Montoya, qui ne vit que pour retrouver l'assassin de son père ?

Non content d'avoir truffé son roman de trouvailles originales (comme celle du vrai-faux Morgensten), Goldman se dévoile dans la préface et la post-face, nous offrant quelques détails savoureux sur la genèse du livre. Entre la rencontre avec Stephen King, et ses relations avec son fils Jason, difficile de démêler le vrai du faux, mais il réussit l'essentiel, captiver son lecteur. On ne peut que retrouver son âme d'enfant à la lecture de ce formidable conte, qui demeure, sans aucun doute, la principale fierté de son auteur, si malheureux de n'être que scénariste alors qu'il se voulait écrivain. Mais comme il le souligne, c'est déjà bien d'avoir pu écrire ce livre, de recevoir un abondant courrier d'admirateurs, même si en contrepartie les touristes envahissent maintenant Florin, et que les héritiers de Morgensen le traînent régulièrement devant les tribunaux. La rançon du succès en somme…

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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nfant, lorsque j'étais forcée de garder le lit pour cause de fièvre, ma mère me racontait des histoires. Et j'aurai adoré qu'elle me raconte Princess Bride. Mais ce n'est pas bien grave. Ce qui compte c'est que j'ai fini par le lire et que je l'ai beaucoup aimé.

J'ai revu le film il y a quelques temps, juste après ma lecture, et j'avoue une petite déception. Il manque quelque chose à ce film, un je ne sais quoi qui lui aurait permis de ne pas trop mal vieillir. Mais qu'importe puisqu'il reste ce fantastique bouquin, enfin disponible en français grâce aux éditions Bragelonne. Pour situer l'auteur, Goldman est le scénariste à qui l'on doit, ente autres, Butch Cassidy et le Kid, Marathon Man, les Hommes du président, Misery et quelques autres de cet acabit. Autant dire que l'on trouve largement pire à Hollywood aujourd'hui…

Alors que donne Princess Bride en tant que roman ? Et bien c'est un joyeux fouillis, un concentré déjanté des capes et d'épée et des contes de fée, drôle et inventif, entrecoupé des réflexions, avis et digressions de l'auteur, qui pourront peut-être agacer certains lecteurs, mais qui sont des parenthèses fantaisistes toujours très drôles.
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Ce conte intemporel écrit par S. Morgenstern est devenu, grâce à la version abrégée de William Goldman, un livre culte qui devint un film culte (Rob Steiner, 1987).

Dans l'introduction, William Goldman nous raconte comment cette oeuvre est entrée dans sa vie d'enfant par la voix de son père, pour ne plus jamais en ressortir, accaparant sa vie jusqu'à ce que sa version abrégée voit enfin le jour, une version où des scènes ont été coupées sans jamais toucher au texte originel.

Il était une fois Westley, un beau valet de ferme qui part faire fortune pour pouvoir épouser Bouton d'or. Mais il disparaît en mer et Bouton-d'or est contrainte d'accepter la demande en mariage du prince Humperdinck qui ne rêve que de pouvoir et de guerre. Après leurs fiançailles, elle est kidnappée par des brigands qui se font à leur tour ravir la belle par un mystérieux homme en noir….

C'est une histoire pétillante et envoûtante, d'amour, de haine, de passion et de vengeance où s'enchaînent des scènes d'action avec duels à l'épée, bagarres, courses poursuites, scènes de torture, évasions et miracles dans des décors de rêve … ou de cauchemar.

Côté personnages, on doit au prince et au comte, des scènes d'angoisse et d'horreur dont certaines ont fait ressurgir les monstres de mon enfance. Mais Fezzik et Inigo, dont l'histoire m'a bcp émue sont ceux que j'ai eu du mal à quitter tant je m'y suis attachée. Fezzik, c'est le plus doux et le plus fort des géants, un colosse amoureux des mots et des rimes. Et puis Inigo Montoya, le bretteur espagnol qui ne vit que pour venger la mort de son père, c'est un maître dans sa spécialité, notamment grâce à une épée bien particulière qui porte son histoire. Dans ce conte fantastique, d'autres personnages sont à découvrir dont le terrible pirate, le mystérieux homme en noir, et ce que sont capables d'accomplir Max et Valérie. Mais c'est Westley et Bouton d'or qui vous entraîneront sans cesse à leur suite par la force de leur amour.

Lire ce conte c'est retrouver notre âme d'enfant….. puisque ce sont les gentils qui gagnent à la fin.
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J'ai vu ce film il y a plus de 30 ans et il a marqué mon enfance malgré que je ne l'ai plus regardé depuis.
Quand j ai eu vent que ce film était un livre et qu une nouvelle édition allait sortir je suis devenue très impatiente et me voilà qq mois plus tard! Comment résister à cette couverture qui annonce ce grand conte de capes et d épées!

Bon je ne vais pas refaire la présentation de l histoire que tt le monde connaît mais qu elle bonheur de retrouver Westley, Bouton d or, Fezzik et Inigo!
L histoire de Morgenstern est fluide et sait tenir en haleine quand l action se présente.
Les "prises de paroles" de goldman nous explique ce qu il se passe dans certaines de ses coupures ou pour nous raconter des anecdotes de sa vie (livre qui a énormément marqué son enfance et à toujours un gros impact sur sa vie d adulte) ou sur le tournage du film.
Je suis contente d en avoir autant appris autour de l histoire mais j avoue rester un peu sur ma faim sachant que Morgenstern a écrit une suite, peut-être qu un jour on pourra la lire aussi.

Ma note n est pas très impartiale car ce livre m'a renvoyé en enfance et qu'il était bon de replonger dans mes souvenirs. J ai tout de même très apprécié ce moment de lecture. Il ne me manque plus que de revoir le film pour boucler la boucle.
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Joyeux Noël tout le monde ! 🎅🎄🎁

Tradition oblige, je reviens vous distraire entre deux repas pour vous parler d'un conte. Afin de finir cette année particulière avec des bons sentiments, je me suis relancé à corps perdu dans "le grand classique du conte de grand amour et d'aventure".

"Princess Bride" de William Goldman est un classique; tant le livre que son adaptation cinéma (dont il a écrit le scénario). Dès son contexte, Goldman pose le ton satirique de l'oeuvre. Soi-disant son livre favoris (jamais lu), version "avec les meilleurs morceaux" de la grande oeuvre de S. Morgenstern (auteur fictif), souvent entrecoupé de commentaires de Goldman.

Ce conte satirique est tout de même un vrai appel à l'aventure. On y retrouve tous les personnages et thèmes du genre poussé à l'extrême : le grand Amour, la vengeance, les complots, le héros parfaits et amoureux, la belle, mais pas très éveillée, princesse à sauver, le méchant prince, l'ultime épéiste en quête de vengeance, le géant benêt au grand coeur, etc. Sous prétexte d'un texte florin historique, Goldman se permet toutes les extravagances, les parenthèses absurdes et les justifications invraisemblables.

"Princess Bride" est un appel à l'aventure, au rire et à l'amour ! Une oeuvre parfaite pour se détendre pendant les fêtes et raviver nos esprits de bons sentiments.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Au risque de me faire lyncher, n'y allons pas par quatre chemins : si je ne doute pas que Princess Bride ait pu donner naissance à un bon film (que je n'ai pas vu), le livre figure parmi les pires purges qu'il m'ait été donné de lire !
Non pas dans le fond, bien que ce ne soient pas les défauts qui manquent, mais plutôt dans la forme.

Princess Bride est très, très mal écrit, et ce en dépit d'une idée de départ absolument géniale. William Goldman a inventé le personnage de Morgenstern, prétend avoir abrégé son oeuvre, et consacre un interminable chapitre d'introduction à... sa petite personne, ou plutôt, à une version fictive de lui-même ! Dans la vraie vie de Mr Goldman, point de fils nommé Jason. Dommage que ce Goldman fictif, dont les interventions ponctueront ensuite le récit, se révèle être un personnage imbuvable, ne manquant jamais une occasion de critiquer sa femme, son fils, placer une anecdote sans rapport avec la choucroute... Bref, cette partie du livre se révèle inintéressante au possible, décousue et offre davantage de détails futiles que d'informations utiles. On espère que les choses vont s'améliorer une fois dans l'histoire proprement dite, sauf que...

... sauf que là, ce sont d'autres problèmes qui pointent le bout de leur nez.

Pour commencer, le délire de Goldman a donc été de résumer certains passages entiers de l'histoire sous la forme de commentaires de son personnage fictif : « là, j'ai coupé ça, ça et ça ». le procédé permet de passer rapidement d'une action à l'autre, et se trouve justifié dans certains cas, soit par l'histoire, soit par le procédé en lui-même. Parfois, Goldman a vraiment fait bon usage des possibilités offertes par son parti pris narratif. A l'inverse, à d'autres moments comme une certaine quête d'ingrédients, on a juste l'impression que l'auteur, pris par le temps / la flemme / whatever n'avait simplement pas envie d'écrire telle ou telle part du récit, alors que ces passages-là auraient vraiment apporté un plus. Contrairement à d'autres.
Ce qui ne manque pas de mettre en avant un autre défaut de la plume de Goldman: le manque cruel de détails. Tout son texte, celui censé *ne pas* être abrégé, donne l'impression de n'être qu'un résumé. Il n'y a pas ou peu de descriptions dans Princess Bride, pas de décors pour faire rêver, que deux-trois détails sommaires sur les personnages, même les scènes d'action sont d'une mollesse incroyable, y compris au cours DU duel important de l'histoire !
Bilan, sur le plan narratif, Princess Bride est une véritable catastrophe. Sans aller jusqu'à demander l'excès inverse d'un Tolkien avec ses descriptions d'une longueur assommante, quelque chose d'un tout petit peu plus travaillé n'aurait pas été un luxe.

Ce qui est dommage, parce que l'histoire, elle, est tout sauf inintéressante. On a là un récit d'aventures classique, mais efficace. Certains personnages sortent vraiment du lot (Inigo !!! Dont la réplique culte m'a semblé affreusement cliché, jusqu'au moment où elle prend tout son sens), tandis que Bouton d'Or, elle, rend la lecture limité pénible. Ne s'amourachant de Westley QUE sur un coup de jalousie (après l'avoir traité comme une m*** pendant des années) son comportement ne s'améliore pas avec le temps et elle ne mérite définitivement pas le mal que se donne Westley pour elle. Surtout que leur « romance », qui tombe comme cheveu sur la soupe, paraît vraiment artificielle et manque cruellement de tendresse et de sincérité. Ils disent qu'ils s'aiment, paf, et c'est tout. Si c'est ça le « grand amour », alors ça ne fait pas rêver !

Bref, pour toutes ces raisons, Princess Bride a été un calvaire à lire.
Et ça aurait pu être encore pire sans le dernier chapitre « bonus » écrit 25 ans après le reste, car, dans le roman d'origine, il n'y avait même pas de fin ! Il n'y en a toujours pas cela dit, mais c'est toujours mieux que de couper l'action en plein milieu et de justifier ça par un paragraphe à la « ptet ben que oui, ptet ben que non ».

Bref, puisque le principal problème de Princess Bride est la façon dont il a été écrit, peut-être que les fans du film ayant lu le bouquin après coup sont capables de fermer les yeux sur ses défauts. Mais moi, je n'y suis pas arrivé.
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