La chute des princes

Pour le thème du désir, pour le challenge livresque "le mois américain 2020" j'ai choisi "la chute des princes" de Robert Goolrick, roman de 235 pages que j'avais reçu gratuitement à la librairie en juillet. La quatrième de couverture précise "Grandeur et décadence d'un golden boy". On n'est pas loin ici de l'univers d'"American Psycho" , la violence en moins : dans le roman de Goolrick, le narrateur qui se donne à voir "de l'autre côté de la vitre" en une série de courts textes n'est pas un psychopathe, mais un type qui a été VIP, trader influent avec loft et jolies filles, cocaïne et voitures de luxe, avant de se retrouver vendeur dans une librairie Barnes & Noble. Ainsi va la vie : influenceur un jour, "ok boomer" par la suite et next au final. La quatrième de couverture établit un parallèle entre ce livre et "Gatsby le magnifique" : peinture de la décadence et de l'argent, des relations de couple et de l'arrivée du sida dans les années 80, "the fall of princes" supporte plutôt bien la comparaison. J'apprécie la référence finale au poème "ozymandias" de Shelley : les recherches stylistiques et l'érudition sont partout présentes même si elles avancent masquées. Une bonne lecture sur les désirs de jeunesse et le temps à jamais perdu.

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Lu pendant la période des fêtes de Noël, je reconnais que ma concentration a été quelque peu défaillante.
J'ai toutefois bien aimé l'histoire de ce golden-boy déchu qui alterne les anecdotes rutilantes de sa vie passée et la description de sa vie après "la chute".
Issue de son passé, une galerie de personnages ayant presque représenté New-York dans les années 80 nous est dépeinte. Mais le narrateur évoque aussi les excès dans tous les domaines, l'étalage d'argent, les overdoses, les suicides et enfin l'arrivée du Sida et l'état de panique qui s'en est ensuivi.
Fort heureusement, il y a une vie après l'argent et même si l'on comprend les regrets de l'ex golden-boy, il me semble avoir ressenti une note d'espoir à la fin du roman.

L'histoire de la montée en puissance d'un trader. Les filles, la drogue, l'alcool, le sexe, le pouvoir de l'argent et puis la chute, forcément brutale. Un voile qui se déchire jusqu'au face à face avec l'essentiel, soi-même. Je viens de refermer ce livre qui amène à une certaine réflexion sur le monde de l'argent, son importance pour exister aux yeux des autres, son inutilité pour être honnête avec soi-même.

Une énorme surprise que ce livre... Sur un thème rebattu et qui se prête peu au sentimentalisme, Goolrick parvient le tour de force de toucher où on ne l'attendait pas, avec une fable d'une immense tendresse, d'une immense humanité sans être larmoyante ou misérabiliste. Les personnages sont construits, profonds, inattendus malgré une fois encore, un parti pris de la période et de l'environnement sur lesquels on pensait avoir tout lu... cueillie par surprise par ce très, très beau roman.

Un roman formidable sur le déclin d'un trader qui en voulait toujours plus, et qui revient sur sa vie avec tendresse et humilité. Trash, éblouissant, percutant!...
Le narrateur oscille entre fierté et culpabilité.
Son déclin n'est que secondaire, comme si le chemin de sa vie devait l'y conduire.
On sent une sorte de fatalité qui lui permet enfin d'ouvrir les yeux et de prendre le recul nécessaire sur son passé.
Après tant d'expériences il se repose enfin et devient humble et bienveillant.
La plume de Goolrick ne tombe jamais dans la vulgarité, plutôt une sincérité dérangeante... N'est-ce pas ça la vie?

Quand on lit La chute des princes (découvert par pure curiosité, pour la beauté de la photo de la couverture, en édition format poche), on ne peut s'empêcher de faire des rapprochements avec plusieurs livres célèbres.

Un rapprochement, de prime abord, avec

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Grandeur et décadence d'un trader des années 1980, les années fric.
Très proche par le sujet du film de Martin Scorsese, le Loup de Wall Street, ce roman est sublimé par un style flamboyant et profond. de la grand littérature américaine.
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Robert Goolrick a un style et un univers bien à lui, il nous le prouve encore cette fois dans cette plongée dans un New York tel que vous ne l'avez jamais vu !

Une écriture suave, un rythme lent mais parfois brutal, une histoire proche du récit, de la mélancolie, de la colère, du regret. Ce roman n'est pas celui de l'action mais celui des émotions, une sorte de catharsis pour le narrateur, une quête du pardon ponctué de remords.

Tout se concentre sur le protagoniste principal, le narrateur que je nommerai Rooney (son surnom) : ce qu'il ressent, pense, ses actions et ses appréhensions. L'histoire nous est racontée au moment où sa chute a déjà eu lieu, et tout lui revient en flashbacks de manière désordonnée. J'ai vraiment aimé apprendre sur ce métier de trader ainsi que de me voir ouvrir les portes d'un monde inconnu avec l'évolution et la désacralisation de sa propre vie et de celle de son entourage : ceux qui survivent et ceux qui succombent sont tous présents dans ce roman.

Chaque protagoniste est passé au rayon X, jugé et mis au piloris. Certains m'ont vraiment touché en s'accrochant à cette vie de luxe, d'autres m'ont choqué par leur indifférence. Cet univers est comme tous les autres : soit on a le nom, soit on renie qui on est pour arriver au niveau voulu. le héros a renié sa part d'artiste au profit de l'argent, de la drogue et des femmes. le revers de la médaille arrive bien assez tôt et le voilà pauvre et caissier en librairie.

Ce que j'aurai aimé c'est plus de détails sur sa vie en tant que libraire pour contrebalancer tous les détails sur la vie de trader. Pour faire une mise en parallèle des deux métiers en somme. Dans ce livre tout est fait pour que le lecteur ne soit pas simple spectateur, il ne restera pas insensible, sera directement interpellé et pourra réfléchir, se regarder dans un miroir pour faire aussi son propre bilan.

La vie ne se résume pas à un seul fait, elle continue, reste à savoir lorsque la fin arrive si l'on part intègre ou corrompu. En définitive, une excellente lecture qui m'a agréablement surprise, un style vraiment particulier et vif au service d'un "récit" intéressant et surtout très intelligent à la manière du Bûcher des vanités.

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Super style j adore ....

j'ai aimé ..
ça me rapelle un peu American psycho en version moins gore bien sur .
On ne s'ennuie pas ......