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3,68

sur 225 notes
Course à l'argent, fêtes, drogues, alcool et sexe. Voilà ce à quoi se résume la vie du héros de la chute des princes, trader de profession, imbu de lui-même et fortement antipathique. Nous sommes à New-York dans les années 1980, et tout est possible. Seulement voilà, tout à une fin. Un dérapage de trop, et c'en est fini de cette vie dédiée aux excès, la chute est là, vertigineuse. Notre héros se souvient et se raconte, 20 ans plus tard : entre souvenirs et remords, c'est tout un mode de vie qui a disparu.
Robert Goolrick nous entraine sur les pas de son héros, mêlant habilement présent et passé pour entretenir un certain suspense (quelle est la cause de sa déchéance ? comment va-t-il s'en sortir ?). le style est rapide, nerveux, on ressent la vie trépidante qui anime la ville et les jeunes nantis qui y vivent. J'ai lu le roman d'une traite et j'ai beaucoup aimé, alors que le sujet ne m'inspirait pas beaucoup à l'origine…
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Je n'ai pas du tout aimé l'environnement de l'histoire, que de pages inutiles, ça se répète, décadence totale, il n'y a que les dernières pages, et ouf heureux que j'ai poursuivi malgré tout mon calvaire, qui m'ont réjoui, grâce à Marcel Proust, il a sauvé l'embarcation du naufrage.
Rien d'intéressant à retenir pour ma part, ce n'est pas du tout dans mes goûts l'écriture est sans plus, je ne retiendrai pas grand-chose de ce livre dommage car je pensais accrocher avec cet auteur, il me donne aucunement l'envie de découvrir ses autres romans.

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Roman reçu grâce à Babelio et l'opération Masse critique. Un gros coup de coeur ! le style est magistral, l'écriture fluide, on ne peut pas lâcher le roman avant de connaître la fin. Il raconte les années 1980 et l'ascension d'un jeune homme dans une grande firme américaine. Il évoque l'argent facilement gagné par des traders sans scrupules, l'addiction à l'argent, le luxe, la drogue, les nuits de débauche et cette impression que le monde est à eux. Mais un jour tout va s'arrêter pour Rooney. Il se fait virer, perd aussi sa femme. Comment se reconstruire quand tout s'écroule et qu'on n'a plus de repère. Comment tout recommencer et vivre avec moins d'argent ? C'est brillant et touchant car le héros fait preuve d'une grande sincérité.
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La Chute des princes est pour moi un roman totalement addictif :il fait du lecteur un voyeur qui observe la vie d'un homme qui avait tout : l'argent, les femmes, la jeunesse et la beauté, mais qui s'est consumé et a tout bousillé. du jour au lendemain, il a tout perdu et nous le retrouvons vingt ans après.
C'est ce point de vue original qui m'a vraiment plu, on voit comment il essaie de survivre avec ses remords et sa nostalgie. L'évolution du personnage est intéressante, l'histoire prenante, on se sent mal à l'aise de ne pas l'aimer au début tout en connaissant la suite ce qui nous met en position de voyeur . Nous savons que cet homme va tomber et on veut savoir comment .Le personnage nous parle de ses sentiments ambivalents : le regret de ce qu'il avait et de son comportement de l'époque et l'envie de retrouver son ancienne vie.
Est-ce qu'on peut se remettre d'avoir tout perdu ?
Cet homme qui au début du roman était vraiment suffisant et mauvais nous ferais presque pitié.
Comme lui-même le dit, il était une allumette qui s 'est enflammée et maintenant qu'il ne brûle plus, il disparaît petit à petit,devient un « fantôme ».Après avoir connu le luxe et l'opulence il doit se contenter de peu et observer ceux qui aurait pu être lui.
Ce livre m'a rappelé le film Wall street avec ses requins de la finance sans pitié. Je pense qu'il est d'actualité étant donné la situation économique actuelle.


En bref,un coup de coeur pour moi que je n'ai pas réussi a lâcher et que je vous conseille ,une fois commencée vous voudrez absolument connaître la fin de l'histoire ,les raisons du déclin du héros, la réaction de ses proches.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
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Déception : je m'attendais à autre chose qu'aux confessions d'un ex-yuppie. J'étais incapable de compatir avec le narrateur, ex-trader désinvolte n'hésitant pas à mettre en faillite une aciérie pour acheter un bracelet Cartier à 78 000 $. Je ne suis pas parvenue à éprouver une once d'admiration ou d'envie envers ces golden-boys et leur existence clinquante. Néanmoins, j'ai aimé la description du New York sale et décadent des années 80.
C'est bien écrit, mais dans le genre, je préfère largement Brett Easton Ellis, qui ne cherche pas à rendre ses personnages sympathiques et revendique avec cynisme leur amoralité. Robert Goolrick m'apparaît comme une pâle copie.
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Bienvenue dans le monde doré des rois de la finance des années 1980. Rooney, le narrateur, trader de l'écurie la "FIRME", nous raconte avec l'humilité de celui qui a tout perdu (et qui regrette amèrement les "années bonheur") son ascension, puis sa descente vertigineuse, de l'écurie céleste au ruisseau. Un trader qui a le le vent en poupe, et dont l'addiction à l'alcool et aux drogues diverses lui vaudra l'excommunication du monde des golden boys et du lit de sa femme (qui le plumera jusqu'à son dernier dollar).
Devenu libraire, l'ancien trader va pleurer en vain son ancienne vie, ses draps en fine percale de coton et ses chemises en coton Géorgie longue-soie...
Régurgitation des années 80 et de l'époque Frime-Fric-Fête, l'auteur dégueule les restes d'une gueule de bois dans laquelle on retrouve pêle-mêle : l'alcool à profusion, le sexe à outrance et les drogues à gogo... avec en toile de fond le spectre du SIDA qui vient brandir ses griffes. Les cadavres s'amoncellent dans l'entourage de Rooney, l'homme qui se croyait plus fort que la vie et les dollars !
Narré à la première personne, voilà un roman que j'ai dévoré jusqu'à la dernière page, un roman que j'ai aimé tout en le détestant...
Pourquoi ? :
-Parce-que je n'aurai jamais l'altruisme de Rooney : un homme qui présente ses excuses à nous autres lecteurs, pour avoir aimé vivre dans l'opulence.
- Parce-que (et surtout) j'ai beaucoup de mal à comprendre le pardon de Rooney à Carmela (et non, elle ne lui a pas refilé le SIDA (trop facile) !

... Si vous lisez "La chute des princes", vous comprendrez peut-être pourquoi...
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Et bien moi qui suis fan de Goolrick, je ne suis pas franchement emballée par ce dernier roman. Évidemment l'écriture est toujours aussi belle, quelques bons moments d'émotion à travers le personnage de Holly et de Giulia mais dans l'ensemble je ne suis guère intéressée par la vie de ces traders dépensant à tout va : drogues, femmes, alcool, vie facile …. Et puis nous en avons tellement entendu parler dans les médias ces dernières années. J'ai trouvé les chapitres un peu brouillons.
Je n'ai d'ailleurs ressenti que peu d'empathie avec le personnage principal qui devient trader à défaut d'être artiste… Dommage je me faisais une joie de lire ce roman.
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« Quand on craque une allumette, la première nanoseconde, elle s'enflamme avec une puissance qu'elle ne retrouvera jamais. L'incandescence originelle. Un éclat instantané, fulgurant. En 1980, j'ai été l'allumette. Cette année-là, je me suis embrasé pour n'être plus qu'une flamme aveuglante ». Ainsi débute « La Chute des princes » de Robert Goolrick, un livre dans lequel cet ex golden-boy nous plonge dans l'univers des jeunes loups de Wall Street qui, dans les années 80, vendaient leur âme au dollar. Un monde de démesure dans lequel beaucoup se sont brûlés les ailes.

Rooney se souvient des flamboyantes années 80, époque à laquelle il était golden boy à New York. C'était il y a vingt-cinq ans. Issu d'un milieu modeste, il avait alors obtenu un poste mirobolant en jouant au poker contre le président d'une firme de Wall Street. L'argent est la clé qui ouvre toutes les portes et il est propulsé dans des sphères auxquelles il n'aurait jamais espéré appartenir. Son objectif de l'époque ? Prendre sa retraite à quarante ans avec quarante millions de dollars de portefeuille.

Il évolue alors dans un monde où les traders se prennent pour les rois du monde, ivres de pouvoir et d'argent. Ils sont obsédés par les apparences, la flambe, les fringues, les femmes, les bagnoles, les appartements à Soho, le culte de la réussite est aussi celui de l'indécence. La journée, c'est l'effervescence des salles des marchés et les bonus faramineux. La nuit tous les excès, alcool, drogue et sexe. Riche, ambitieux, odieux, Rooney sombre dans l'alcoolisme et la toxicomanie. Il est pris dans un tourbillon autodestructeur vertigineux… jusqu'aux enfers.

Du jour au lendemain, Rooney fait face à l'échec, ce qui fait de lui désormais un pestiféré. Quitté le jour de son licenciement par sa femme qui refuse de déchoir avec lui, rejeté de tous, sa ruine marque la perte des illusions.

Dans un style efficace, sans fioritures, le narrateur nous raconte comment il est devenu trader, subitement très riche et comment il a, tout aussi subitement, tout perdu. C'est forcément passionnant !

L'auteur retranscrit avec brio la fébrilité d'une époque, son extraordinaire arrogance. Il dresse le portrait de ces golden boys emportés par la fièvre de l'argent dans une hystérie collective au paroxysme avant le krach boursier de 1987.

D'excès en fulgurances, le récit fait des aller-retours entre présent et passé dont il ne reste au narrateur que des souvenirs hallucinés : fiestas, coke, alcool, sexe et frénésie dépensière. C'est la spirale dans laquelle s'engouffre ces jeunes traders du New York des années 1980. Jusqu'à ce que les rattrape le sida, l'overdose ou la dépression.

Cette descente aux enfers n'est pas sans rappeler l'iconique « Bûcher des vanités » de Tom Wolfe, ou encore l'oeuvre de Bret Easton Ellis qui stigmatise la décadence d'une certaine Amérique. Mais la pureté du style de Robert Goolrick et cette chronique d'une génération flouée et perdue en font plutôt l'héritier d'un Scott Fitzgerald. Il est d'ailleurs à noter que « La Chute des princes » a été lauréat du Prix Fitzgerald 2015.

On ne connaîtra d'ailleurs jamais la véritable identité de cet anti-héros. Son vrai prénom n'est jamais prononcé et nous ne le connaissons qu'à travers les différents surnoms que lui donne son entourage, son cercle d'amis et de conquêtes, mais c'est bien assez pour cerner ce personnage rêveur et ambitieux, entraîné dans le tourbillon d'une vie guidée par l'argent, le sexe et la drogue.

On ressent d'ailleurs le vécu personnel de l'auteur qui a connu ces années de travail acharné et de fêtes furieuses, d'excès de drogue et d'alcool. On y voit parfois une accumulation de clichés sauf que la réalité à ici dépassé la fiction. Robert Goolrick a pris soin de raconter l'histoire de manière très factuelle, sans jugement, ni considération morale. C'est ce qui le rend si terrifiant : un peu comme dans une spirale infernale, il n'y a guère moyen d'échapper à cette existence. En devenant trader, il faut se plier aux règles non écrites de ce monde de la finance : se tuer au travail pour gagner de plus en plus d'argent et ensuite se tuer dans les compensations pour dépenser de plus en plus d'argent. le capitalisme dans tous ses excès !

Un roman référence sur l'argent et la décadence. On prend un réel plaisir à suivre ces jeunes hommes poussés à l'extrême dans une vie idéalisée… On y découvre d'abord la fulgurance de leur ascension et de leurs excès dans ces années 80 où tout paraît possible, puis cette chute brutale pour s'abîmer dans les regrets et les remords. Maîtrisé de bout en bout, le récit transpire le vécu et la mélancolie du rêve américain brisé. En refermant ce livre, on se dit qu'il tient avant tout du cauchemar.
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Je n'aime vraiment pas la violence gratuite, la méchanceté sans fond, mais ici il y a du fond, le personnage m'a touché. C'est vraiment une belle illustration de l'horrible patriarcat poussé à son max. le type est redescendu, a compris ce qui compte. Je trouve ça presque beau. Un plaidoyer antimachiste, antipatriarcat selon moi. Dommage que beaucoup de lecteurs n'aient pas cette lecture..
"Féroces" reste le masterpiece de l'auteur, qui, là comme ici, essaie de montrer une voie positive après l'horreur. (Dans ce livre-ci l'horreur est cette vie hyper friquée, sans valeurs, qu'il dénonce.)
Pas essentiel, mais valable.
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New York dans les années 80 à travers la vie d'un trader. un homme qui vit à 200 à l'heure, entre conquêtes, putes , drogues et fric qui coule à flot. le tout dans n New York sale et dangereux, le New York d'avant la tolérance zéro.
L'ascension d'un trader , les lois, ou non lois de ce milieu et puis la chute et la vie semi monacale qui s'ensuit.
Le livre est très bien écrit, sec mais précis . Son originalité tient au fait que l'on a peine à situer la chronologie des évènements, la chronologie des conquêtes aussi.
Carmela , femme du héros, est une sorte de fil rouge qui apparaît et disparaît au fil des chapitres. Autant prendre les chapitres les uns après les autres et ne pas s'occuper de son ordre dans le récit. Il y a la période faste et la période creuse.
Les différents chapitres sont l'occasion pour l'auteur de dresser un tableau bien sombre des moeurs des traders , ou des rites des richissimes .
Le SIDA est un déshonneur , la drogue un besoin, la sexualité d'une liberté indescriptible. La mort est accessoire, l'argent ne se compte pas.
On croise quelques célébrités, Gerulatis mais aussi une mystérieuse diva des dance floor , blanche et dont le prénom suffit à sa notoriété . Madonna ?
Un grand roman, où le repenti n'efface pas tout mais humanise un homme redevenu normal.

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