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sur 225 notes
Rooney est un golden boy new-yorkais qui mène une vie rythmée par tous les excès. Mais du jour au lendemain, son univers s'effondre, il perd son emploi, sa femme, ses amis, tous ses repères. Ce roman de Robert Goolrick est mené tambour battant, l'écriture et la narration vont à toute allure, comme la vie de Rooney. le récit n'est pas linéaire, les chapitres sont comme des petits récits juxtaposés qui, mis bout à bout, forment le canevas de sa vie. le personnage de Rooney est passionnant, il passe du statut d'individu superficiel et arrogant affichant une brillante réussite sociale à celui d'un pauvre hère qui s'ouvre enfin aux autres. Et le lecteur, lui, hésite entre le détester ou éprouver pour lui de la compassion.
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Une écriture qui vous prend comme un vent violent et vous emporte dans ce tourbillon d'énergie qui vous laissera le souffle court à la toute dernière page
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Je n'ai jamais été déçue avec Robert Goolrick, et ça se confirme une fois de plus à la lecture de ce roman avalé en quelques heures le week-end dernier. J'aime surtout cet auteur quand il parle de lui. Oui, je sais, on pourrait dire que tous les livres disent quelque chose sur ceux qui les ont écrit, plus ou moins directement. Certains en disent plus long que d'autres, c'est tout. C'est le cas ici, et j'aime la personne que je devine derrière le texte, Robert Goolrick a quelque chose qui me parle, quelque chose de fragile et fort à la fois, quelque chose d'humain, d'intelligent et d'une lucidité redoutable.
Dans cette histoire qui est la sienne, on sent qu'il cherche à expier, et pour cela il dissèque avec minutie l'univers incandescent des jeunes loups de Wall Street dans les années 80. de l'agent, beaucoup, de l'alcool et de la drogue, beaucoup aussi, et du sexe, beaucoup bien sûr. Trop en fait. Jusqu'au dégoût. Dès les premiers mots on comprend que cette flamme ne peut pas brûler avec un tel éclat pendant bien longtemps : “Quand vous craquez une allumette, la première nanoseconde elle s'enflamme avec une puissance qu'elle ne retrouvera jamais. Un éclat instantané, fulgurant. L'incandescence originelle.
En 1980, j'ai été l'allumette et je me suis embrasé pour n'être plus qu'une flamme aveuglante. Cette année-là, j'étais un missile pointé droit sur vos tripes - dégage de mon chemin ou je t'abats.”
Au fil des pages on assiste à la brutale et inévitable désescalade, la chute des princes comme le dit si bien le titre. le rêve américain rend riche et puissant, certe, mais surtout il vous déchiquète, vous vide de toute substance avant de vous jeter par un jeu fatal d'engrenages plus bas que terre. En réalité, les êtres humains n'ont pas leur place dans ce monde d'argent et de réussite et le mirage fini forcément par voler en éclat. Cependant, je tiens à souligner que Goolrick parvient à nous dire tout ça sans essayer de nous faire la morale, sans vouloir donner de leçon (il n'en a pas besoin, c'est suffisamment parlant comme ça pour tout dire).
En conclusion, j'ai envie de vous conseiller à tous la lecture de ce roman fascinant peuplé de personnages sordides et flamboyants, véritable mélange entre American Psycho et Gatsby le Magnifique…J'admire aussi le fait que - dans l'histoire comme dans la réalité - la rédemption vienne finalement des livres, de la lecture et de l'écriture pour Goolrick qui a su transcender l'enfer de sa vie passé par la thérapie des mots.
Bref, en trois mots : je suis fan.
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Robert Goolrick est un auteur très connu que j'avais envie de découvrir à mon tour. Pour ce faire, j'ai choisi La chute des princes, un roman court sur la richesse.

Dans ce roman, nous suivons un narrateur qui a connu l'extrême richesse avant de chuter de manière irréversible. On ne connaît pas son prénom mais un proche le surnomme Rooney à un moment donné. le fameux Rooney a fait partie des traders et a emmagasiné plus d'argent qu'on ne peut le concevoir. Il n'était pas riche mais richissime, faisait partie d'une bande de personnes de sa pointure et multipliait les fêtes et les orgies. Au final, dans le monde de Rooney, plus rien n'a de valeur, même pas la vie humaine. Goolrick nous dépeint un personnage détestable qui, pourtant, arrive à nous toucher.

Ce que j'ai aimé dans La chute des princes, ce sont les alternances entre la vie de Rooney riche, et l'après où il est tombé dans une classe moyenne. Clairement, le roman est effrayant, cette richesse nous rend malade, nous écoeure et on n'a qu'une envie : rester à notre place et connaître le bonheur à partir de petits riens.

Un bon roman et une très belle plume, il me tarde de découvrir les autres romans de l'auteur !
Lien : http://romansurcanape.fr/la-..
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Sexe, drogue, argent, alcool, transpirent tout au long de ce livre. Une plume acerbe pour faire vivre ce monde où les golden boys sont à la recherche permanente du fric, du pouvoir, de la débauche, jusqu'à la chute. « Si l'un de tes collègues se fait virer, ne lui adresse plus jamais la parole. Si tu le croises dans la rue, si tu te retrouves assis à côté de lui à un match de base-ball, fais comme si tu ne l'avais pas vu. L'échec est contagieux. » Au milieu de ce paradis artificiel et écoeurant émergent des personnages émouvant comme Holly le travesti. Si cette histoire immorale ne m'a pas passionné, il faut reconnaître le talent de l'auteur pour peindre avec force les portraits d'hommes et de femmes qui cachent leurs faiblesses dans leurs excès.
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Dernier roman de Robert Goolrick , La chute des Princes, ceux de Wall Street, la fulgurance de leur ascension et de leurs excès dans ces années 80 où tout paraît possible, où le monde entier est regroupé dans une salle de marché
Le narrateur était un des ces princes, un personnage odieux qui passé la vingtaine était déjà dans la course à l'argent, aux filles, au corps parfait, aux fêtes, aux virées à Las Végas, aux primes de fin d'années qui se comptent en yards, aux excès en tout genre : drogues, alcool, on vit sa vie à cent à l'heure pour ne louper aucune miette du succès, on vend son âme.
Mais en ces années de folie, la belle vie à laquelle aspirent tous ces jeunes loups sera compromise par des bêtes bien plus féroces qu'eux et précipiteront leur chute. le sida fait des ravages, les overdoses et les suicides marquent la fin.

Dans les premières pages j'ai retrouvé l'atmosphère de « En bande organisée » de Flore Vasseur, les arcanes de la politique et de la finance version française, sa démesure et son effondrement. Certains disparaissent, d'autres sont déchus de leur poste comme un roi pourrait être déchu de son trône, la vision est la même : on est au sommet et l'instant d'après on est au sol, on est plus rien, on est un homme ordinaire dans un pantalon ordinaire, un trader transformé en libraire.

Voici un grand roman sur l'argent et la décadence, des jeunes hommes poussés à l'extrême dans une vie rêvée où seul Robert Goolrick peut nous emporter à sa façon, on survole les années du narrateur telle une exubérante étoile destinée à s'abîmer dans les regrets et les remords.

En général chez Goolrick la chute est toujours brutale mais cette fois elle a un gout doux-amer, on sait qu'elle va arriver et on sait comment mais on attend le pourquoi. Pourquoi le narrateur s'est-il laisser sombrer ? le dégoût de lui-même est peut être un début d'explication, les chutes autour de lui ont probablement eu un effet dévastateur. En tout cas les personnages de Goolrick, malgré leurs troubles, sont de véritables leçons de vie à eux seuls. C'est un roman captivant dont la lecture fut rapide.

Ce n'est pas un énième récit sur la fin d'un trader mais c'est le nouveau roman de Robert Goolrick, nuance !!

Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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LA CHUTE DES PRINCES de ROBERT GOOLRICK
Écrivain américain contemporain, Goolrick évoque ces golden boys de Wall street. Dollars, voitures, alcool,sexe rien de trop ils veulent tout. La chute est brillamment racontée sans pathos tout en finesse, un auteur à découvrir.
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Retour sur les années quatre-vingt. Les années fric. Une période, certes, qui avait ses antécédents et qui s'est prolongée sous des formes, en définitive, guère différentes, mais qui apparaît comme l'un des acmés du capitalisme financier triomphant. de plus, ici, on est à Manhattan et la séquence racontée par Goolrick – l'essor fulgurant suivi de la chute brutale d'un « golden boy » – est celle d'un archétype exacerbé. Rarement livre n'a joué aussi copieusement avec le cynisme. Ce monde est cynique, les personnages rencontrés sont tous aussi cyniques les uns que les autres, et la description qu'en donne Goolrick atteint des sommets de cynisme. (Un seul exemple, parmi tant d'autres, à la page 167 : « J'adorais ce type. Il était d'une lucidité absolue, avait des manières douces, des vestes en tweed, et le sida. ») Cocktails à en dégobiller, médocs et cocaïne pour tenir le coup, sexe pour se défouler : le trader fréquente plus souvent les soirées torrides et alcoolisées que les salles de marché. C'est d'ailleurs le principal reproche que je ferais à ce roman où l'activité financière des personnages est presque complétement passée sous silence (à croire que l'auteur ne souhaitait pas s'embarquer dans un domaine trop complexe…), au profit de leurs dépenses pharamineuses et de leurs plaisirs effrénés. Par ailleurs, je n'ai pas bien vu l'intérêt de recourir à de nombreux flash-backs : une narration chronologique – de l'ascension à la disgrâce – aurait été préférable ; enfin, me semble-t-il. Mais le récit n'en est pas moins percutant et la critique du système, décoiffante.
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Que j'aime cet écrivain : j'ai apprécié chacun de ses livres précédents "Une femme simple et honnête", "Féroces", "Arrive un vagabond".
Ici, un homme (l'auteur ?) se tourne sur son passé explosif de trader (fonction dans laquelle il excelle, alors qu'il rêvait d'être artiste, mais n'était pas assez doué) dans les années 80 avec l'arrivée du SIDA. Une vie défoncée aux substances licites ou non, dédiée au dieu argent et à la déesse No future. Une vie passée à la vitesse de la lumière et un homme qui redevenu "ordinaire" se rend compte qu'il est plus heureux maintenant dans son "trou à, rat" et qu'il est enfin en paix avec lui même et les autres, même ceux qui l'ont connu fastueux et qui ne le regardent plus maintenant.
Goolrick me semble posséder une grande tendresse pour le genre humain, un peu comme le vieux sage de la montagne et surtout posséder une culture magnifique qui dessine en filigrane une fort belle toile de fond pour tous ses romans. Un texte à l'opposé de ceux de Jay Mac Inerney ou de Bret Easton Elis, beaucoup plus acides (même si j'ai apprécié de lire un grand nombre de leurs livres) : le milieu, l'époque décrite sont les mêmes, le résultat est différent : no regrets pour Goolrick, alors que pour ses confrères, l'acidité est toujours présente
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