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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En relisant cet Astérix, le seul gaulois à garder la tête froide devant un cadeau fait par César à un ancien légionnaire, je lui ai trouvé une bonne dose d'humour sur un scénario pouvant paraître faible, mais qui finalement tient plutôt bien la route.

Cet album illustre fort bien la vanité des convoitises et la bêtise humaine devant les flatteries. En effet, le romain qui s'était vu offrir le village gaulois par César -- rien de moins -- l'a cédé très vite à un aubergiste de Lutèce qui s'y rend avec finalement l'intention d'en devenir le chef.

De là, une élection doit être organisée. Il ne faut pas perdre de vue que l'album paraît en 1974, année d'élection présidentielle en France. Goscinny va jusqu'à organiser un débat entre le sortant, Abraracoucix, le sortant involontaire, et Orthopédix, l'aubergiste qui a hérité du village.

Un bon moment est le débat entre les deux candidats, arbitré par le barde, Assurancetourix. L'un des deux aura-t-il le monopole du coeur? Les romains vont vouloir se mêler de cette élection qui réconciliera tous les gaulois à leurs dépens.

Même si le trait est forcé, notamment sur la fraîcheur du poisson d'Ordralphabétix, l'ensemble reste distrayant, sans grand suspense. Goscinny égratigne les politiques et leurs intrigues, les figures féminines ne sont pas épargnées, prêtes à toutes les compromissions pour sauvegarder, l'une son statut , l'autre l'en déposséder.

Un cadeau empoisonné pour les gaulois qui, sans atteindre le niveau des meilleurs épisodes de la série, procure une sympathique et humoristique détente.
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Un petit retour hivernal dans la famille du Sud où se reposent mes BD classiques et hop ! un petit Astérix le soir au coin du feu (on a le chauffage central mais bon). Cette fois je n'ai pas attrapé le meilleur, mais c'est quand même agréable avant de s'endormir.

Romeomontaigus est un légionnaire vétéran peu exemplaire à la veille de la quille qui, rond comme une queue de pelle, se permet de critiquer César. Celui-ci, pour rigoler, lui offre comme lot de sortie de l'armée un certain village gaulois d'Armorique. Romeomontaigus s'en sert comme monnaie d'échange dans une taverne contre un peu de vin. Orthopedix, le tavernier, débarque au village d'Astérix avec sa femme Angine et sa fille zaza et demande à tout le monde de virer les lieux. Gros éclat de rire au village. Mais Orthopedix (plutôt sa femme) va s'accrocher, ouvrir une taverne et se proposer comme nouveau chef au grand dam d'Abraracourcix (surtout de Bonemine).

La parodie de campagne électorale apporte son lot raisonnable de situations comiques. Rappelons que l'album est sorti en 1974, année d'élection présidentielle en France. C'est évidemment un clin d'oeil. L'imitation du duel de Cyrano/Zorro entre Asterix et Romeomontaigus venu réclamer son village est amusante. le cri FOOOORMIDABLE de Zaza adressé à Asterix prend une nouvelle saveur depuis que Stromae s'en est emparé dans une de ses chansons. Quelques acteurs sont caricaturés comme d'habitude : on retrouve Pierre Tchernia et, le centurion Tohubohus, ne dirait-on pas Michel Piccoli ? Enfin les Romains prennent leur inébranlable branlée à la fin.

Marrant mais ce n'est pas l'extase. Ça ne l'a jamais été. Je crois que depuis mon enfance la face ravagée par l'alcool de Romeomontaigus m'a toujours effrayé. Et puis dans la liste chronologique de diffusion l'album est encadré par du très lourd : « Asterix en Corse » juste avant et « la Grande Traversée » et « Obelix et Compagnie » après. Par contraste « le Cadeau de César » fait pâle figure.

Mais bon, même le moins bon de Goscinny reste excellent dans l'absolu. On reste à des années-lumière au dessus des albums qui ont suivi la mort de l'auteur. Je ne boude pas mon plaisir et tant pis pour l'extase.
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Cinq ans depuis ma dernière relecture... Et cette fois encore, je me rends compte que j'avais oublié plein de choses dans l'intrigue du Cadeau de César. du coup, j'ai eu à nouveau, en quelque sorte, le plaisir de la découverte et j'ai passé un très bon moment avec cette B.D. pleine d'humour.

J'ai bien aimé cette aventure d'Astérix et Obélix qui m'a beaucoup amusé, mais qui reprend beaucoup des ingrédients classiques des aventures au village : les bagarres à cause du poisson pas frais, les soucis d'autorité d'Abrracourcix à cause de ses porteurs et de la despotique Bonnemine, Astérix et Obélix qui se brouillent, mais jamais trop méchamment, etc.
C'est sans doute pour cela que je finis toujours par oublier l'intrigue, peu à peu...
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Sorti une année après Astérix en Corse, qui taquinait le top-niveau en matière de réussite, ce 21ème album de la série se devait de revenir à une aventure purement villageoise pour nos héros armoricains. Il est certainement plus difficile de maintenir l'intérêt et l'originalité dans les aventures qui se jouent à domicile, que l'on se rassure, il s'agit une fois de plus d'un excellent cru, même s'il est un peu moins bon que le précédent (peut-être plus convenu, sans grandes surprises). L'album sort en prépublication dans le Journal le Monde pour la première fois, puis est édité en album en 1974.

Cette année-là, a lieu au mois de mai le duel opposant Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand pour l'élection présidentielle, élection anticipée car faisant suite au décès du président Georges Pompidou le mois précédent. VGE l'emporte de justesse au second tour avec 50,81 % des voix, son adversaire attendra 1981 pour l'emporter au septennat suivant. le combat fut âpre et ce score reste à ce jour le plus serré de la 5ème République.

Goscinny et Uderzo, fins observateurs de leur époque, bondirent sur l'occasion pour nous concocter un épisode inédit sur la prise de pouvoir dans le village. La transposition d'un sujet de société moderne à l'époque gauloise est une technique générant à coup sûr son lot d'anachronismes et de clins d'oeil les plus désopilants.

L'idée n'est pas nouvelle, la conquête du village avait déjà été organisée dans le Combat des chefs (album n°7). Aplusbégalix, un chef gaulois collaborateur instrumentalisé par les Romains avait défié Abraracourcix en combat singulier pour devenir le chef du village. L'opération avait été fomentée et pilotée par les Romains. Rien de tel ici, car Jules César veut simplement donner une bonne leçon à un vétéran tire-au-flanc et aviné qui l'a insulté, Roméomontaigus. Pour le récompenser de ses années de bons et loyaux services, César lui offre le titre de propriété (bidon) du village gaulois ! Ce titre change rapidement de main quand Roméomontaigus, pas plus intéressé que ça, l'échange contre du vin et un repas. L'aubergiste Orthopédix, nouveau « propriétaire » du village décide aussitôt de déménager et de partir avec sa famille prendre possession de sa nouvelle acquisition.

Or, Abraracourcix est actuellement dans une mauvaise passe et constate qu'une opposition se crée dans le village et remet en cause son statut de chef. C'est une opportunité pour Orthopédix, qui n'a peut-être pas tout perdu, mais devra se mesurer avec Abraracourcix au cours d'une campagne électorale pour devenir le prochain chef.

Plusieurs points d'intérêt sont à relever : l'analyse toujours très fine des comportements humains, dont les excès sont exacerbés en période de crise ; la sympathie qui se noue entre les deux prétendants au poste de chef de village, Abraracourcix et Orthopédix, qui sont supposés être des adversaires, mais qui identifient très vite un point commun qui les rapproche : l'existence d'un beau-frère lutécien imbuvable (page 15) ; les relations à l'inverse glaciales entre Bonemine et la femme d'Orthopédix, Angine, faisant apparaître des stalactites de glace sous les phylactères de leur échange de politesse (page 18) ; la versatilité des habitants du village, qui n'hésitent pas à abandonner leur chef emblématique, dont : l'un des porteurs d'Abraracourcix, Assurancetourix, Ordralfabétix et même Obélix, qui tous pour des raisons futiles, viennent grossir les rangs de l'opposition (page 27).

Le capital sympathie que l'on pouvait avoir jusqu'à présent pour Agecanonix est sacrifié dans cet album sur l'autel de l'orthodoxie électorale. Ce personnage haut en couleur apparu six ans plus tôt dans Astérix aux jeux Olympiques dans le rôle d'un vieillard libidineux ayant par la suite épousé la plus belle femme du village, représente ici à lui seul l'extrême droite xénophobe et raciste. le parti de Jean-Marie le Pen obtient en 1974 le score dérisoire de 0,75 % des suffrages exprimés. de fait, Agecanonix, qui annonce son combat contre les étrangers, ne parvient jamais à trouver son public (page 29). Il finit par abandonner la lutte, se retrouvant seul et incompris (page 47).

Fidèles à leur habitude, les auteurs disséminent des caricatures de personnages célèbres dans l'album. Orthopédix a les traits de l'acteur André Alerme. Sa femme, Angine, prend logiquement les traits de Françoise Rosay, l'actrice partenaire d'André Alerme dans le film Pension Mimosas de Jacques Feyder, où le couple joue les rôles des tenanciers de la pension (la page Wikipédia de l'album a été complétée par mes soins pour enregistrer cette information). Leur fille Coriza, dite Zaza, serait plutôt inspirée de la fille d'Uderzo.

Pierre Tchernia, grand ami des auteurs, apparaît en légionnaire page 6 et page 8, nous le retrouverons à nouveau dans les prochains albums.

Une évocation des us et coutumes du service militaire obligatoire, suspendu depuis 1997, apparaît dans l'album. Il s'agit en l'occurrence d'une allusion au Percent ou Père 100 (page 6, transposé en Père MMMMMMD fêtant les 6.500 jours de service restant à faire). Ce jeu de mot va rejoindre les jeux de mots incompris des jeunes générations de lecteurs comme le nom du légionnaire Cédupeuojus dans Astérix légionnaire (album n°10), et dans Les Lauriers de César (album n°18), le graffiti sur un mur d'une cellule où sont enfermés Astérix et Obélix qui indique : « C'est du CXVII au jus », ce qui signifie qu'il reste encore 117 jours à faire (dans le contexte : 117 jours de prison ou de service militaire).

Obélix, avec un coeur d'artichaut gros comme ça et toujours aussi fleur bleue, est cette fois sur le point de tomber amoureux de Zaza, après s'être épris de Falbala (album n°10 : Astérix Légionnaire) ou de Mme Agecanonix (album n°19 : le Devin). Cependant, Obélix est ici victime d'une machination fomentée par Angine, la mère de Coriza, qui cherche à le rallier à la cause de son mari Orthopédix (page 23).

Dans une scène très rare où Astérix fait usage de son épée, plutôt que de ses poings, l'évocation d'une célèbre réplique de Cyrano de Bergerac intégrée à une scène rappelant le Zorro de Walt Disney prend toute sa saveur (page 31). Bien entendu, pour Coriza, ce sera un « Z comme Zaza » qu'Astérix trace sur le ventripotent Roméomontaigus. Bien entendu, l'admiration de Zaza pour Astérix n'aura pas l'heur de plaire à Obélix (page 35).

Après de nombreuses disputes et péripéties qu'il est inutile d'énumérer ici, tous se réconcilient autour du traditionnel banquet. Abraracourcix et Orthopédix se congratulent et Orthopédix décide finalement de rentrer à Lutèce, Bonemine et Angine se retrouvent comme deux vieilles copines, Astérix et Obélix « se réconcilient » à coups de coude énergiques qui font voler Astérix dans les airs, Coriza semble nouer une idylle avec Assurancetourix qui n'est pour une fois ni ligoté ni bâillonné. Mais il y a mieux : toutes les femmes importantes du village, dont on distingue les silhouettes à contrejour devant les flammes du banquet, participent pour la première fois à ce rendez-vous final. Il aura donc fallu attendre 21 albums pour mettre fin à cette discrimination récurrente, pourtant jamais signalée !

Sur la même image, la pancarte électorale d'Agecanonix se retrouve cassée et abandonnée sous un arbre, elle semble moquée par les petits animaux de la forêt (toujours les mêmes, des lapins, des hiboux…) ; on comprendra plus tard le symbolisme qui se cache derrière ces petits animaux désormais récurrents.
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Comment relancer, une énième fois, le village gaulois?
C'est là tout le génie scénaristique de René Goscinny, qui offre au lecteur en manque ce Cadeau de César.
Ce cadeau empoisonné, c'est le village gaulois que César offre à un légionnaire en fin de contrat, aussi arsouille qu' irrespectueux!
Et voilà comment un couple d' aubergistes et leur fille viennent prendre possession (!) du village obtenu auprès du légionnaire libéré contre du vin.
Mais, comme le dit si bien Abraracourcix: On ne peut offrir que ce que l'on détient...
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En remerciement de ses " bons et loyaux services ", un légionnaire qui est surtout un ivrogne notoire se voit remettre par Jules César en personne un cadeau empoisonné : un village gaulois !
Bien entendu, ce village est celui de nos irréductibles gaulois...
Le titre de propriété finit entre les mains d'un aubergiste qui va vouloir faire entendre ses droits et surtout vouloir prendre la tête du village !
Tout ceci va mener à quelques querelles, ( enfin , des bagarres ) et manoeuvres politiques assez amusantes dans cet épisode qui pique allégrement du coté des élections.
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Un légionnaire plutôt médiocre reçoit, comme remerciement pour ses services rendus à Rome, un cadeau de Jules César lui-même : un village en Armorique.
Plus tenté par la diversité bouteille, Roméomontaigus (le légionnaire) échange sa propriété contre du vin. L'aubergiste qui acquiert le village se met en route avec sa famille pour prendre possession de son domaine.
Comme de bien entendu, il s'agit du village des irréductibles qui n'ont que faire des décisions de César.
Suite à quelques retournements de situation, des élections sont organisées pour élire un nouveau chef et le village est bientôt divisé.
Goscinny profite donc de ce scénario pour se moquer des politiciens, de leurs fausses promesses et de la langue de bois.
C'est amusant et distrayant mais ce n'est pas, pour moi, un des meilleurs de la série.
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En hommage à Uderzo, pour le challenge BD 2020, je lis cette BD dont je n'ai aucun souvenir. Et je suis bien contente car je confirme le ressenti d'une première lecture ! Cette BD est bien sympathique. Un légionnaire romain bien aviné reçoit comme cadeau de "retraite" la terre des gaulois, apposée du tampon de Jules César. Bien content, il échange cette terre contre un repas et du vin à foison à un aubergiste lutécien. Se sentant gagnant dans l'affaire, ce dernier plie bagage avec sa famille vers ces contrées lointaines pour réaliser son rêve. Arrivés sur place, quelle surprise ! le village est entouré de romains et des fous se balancent des menhirs. le scénario est standard, il n'y a rien d'inattendu mais c'est bien comme ça l'est. C'est du classique Astérix !
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César, magnanime, offre le village d'Astérix à un de ses sbires (village qui ne lui appartient pas....). Ce « cadeau » passe de main en main, et va finalement se transformer par l'accueil d'un nouvel aubergiste dans le village d'Astérix.

Cette arrivée va perturber le fonctionnement du village qui passe d'un état de calme, à une agitation intense En effet, la femme de l'aubergiste a les dents longues et compte bien voir son mari devenir chef du village.

Nous assistons donc à une campagne électorale, basée sur beaucoup d'humour (Agecanonix s'y met, les femmes de chaque candidat sont féroces...etc....), mais aussi sur beaucoup de réalité. On se rend compte des luttes d'influences....

Un petit défaut de ce tome : il n'y a pas beaucoup de claques de distribuées….les romains sont tranquilles !
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César en remerciement
des vingt ans de légions,
fait des cadeaux à se qui prennent la retraite.
Romeo Montaigu un légionnaire qui a pas dessoulé depuis vingt ans,
hérite du village gaulois,
qu'il va vendre a orthopédix
un aubergiste.qui va s,installer au village.
ou les ennuis vont commencer quand il voudra
chef a la place d,abraracouix
et que Romeo Montaigu
voudra récupérer son cadeau.
les problèmes d,intégration
vu par Uderzo et Goscinny
c'est toujours aussi drôle 😁.
et ils montrent qu'on peut rire 😆 de tout.sans vulgarité.
👍
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Thème : Astérix, tome 21 : Le cadeau de César de René GoscinnyCréer un quiz sur ce livre

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