Larves de vie

C'est si beau que je n'ai pas les mots. Un pur bijou de la littérature québécoise. Mais combien difficile a dû être la mise au monde de ce chef d'oeuvre. Car aussi voraces puissent être les bestioles qui nous ravagent l'intérieur, partager au monde ses souffrance et vulnérabilités est un acte de générosité chèrement payé.

Christine Gosselin nous fait un immense cadeau avec cette oeuvre, construite sur ses tourments, ses vides intérieurs, ses errances et douleurs, d'abord comme enfant, puis de fille devenue femme (anxiété, mal-être, anorexie, auto-mutilation, infertilité...). Elle nous offre un style littéraire impeccable et émouvant, elle nous livre son monde intérieur sous forme d'insectes envahissants, de fourmis affairées, de larves affamées, de vers, de punaises et de mante religieuse. On les sent avec elle vibrer sous notre peau, dévorer notre intérieur, remplir notre tête. C'est intense et difficile. C'est également magnifique. Quelle incroyable auteure, un talent brut qui bouscule, charme et bouleverse.

Merci pour tout ce talent, quelle belle découverte !

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre de ce roman et j'ai été franchement surprise. le texte est d'une justesse incroyable, une magnifique oeuvre. Ces insectes qui dévore de l'intérieur le personnage, la difficulté à éliminer les pensées sombres... J'ai trouvé qu'on découvrait une vulnérabilité intéressante qui nous pousse à tourner les pages et qui m'a fait lire ce livre en une seule soirée. On y parle de thèmes difficiles touchant beaucoup de gens et c'est pourquoi, je pense, j'ai été touché également par ce livre. Vraiment, c'est un livre que je recommande et que j'ai envie de vous pousser à découvrir puisque c'est un roman fort qui nous pousse vers des questionnements personnels. J'ai adoré et je suis contente d'avoir eu la chance de le découvrir!!

Le commentaire de Martine :
Un premier roman assez intéressant, l'auteure nous présente certaines problématiques de personnalités avec des insectes, comme dans l'expression chacun à ses propres bibites. Des fourmis, des vers, des punaises et la mante religieuse vont permettre de parler d'anorexie, de la mutilation, de l'infertilité et des troubles anxieux.
Ce récit démontre une grande sensibilité, une authenticité, une réflexion, aux différents tableaux de différents tabous engendrés par la société, la famille, les amis dans la vie de la narratrice. Ce récit est un témoignage de ce qui se passe dans la tête de la protagoniste qui est hantée par des crises de panique qui surviennent sans préavis. Un portrait réaliste de ce corps, et ce qu'elle ressent suite à l'image qu'elle protège.
Une lecture que je vous recommande.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..

On pourrait aborder ce roman sous plusieurs angles : développement personnel, santé mentale ou récit biographique. La narratrice, partant d'une observation minutieuse de la vie et certainement d'une expérience personnelle, compare la santé mentale à des insectes dont il faut parfois tolérer la cohabitation. Fourmis, vers de terre, punaises et mantes religieuses sont les images qu'elle utilise pour illustrer son roman. Ces quatre types d'insectes forment les quatre parties du roman et représentent chacun un problème : l'anxiété, les troubles alimentaires, être mal dans sa peau (et de la mutilation) et l'infertilité.
Lien : https://lesanctuairedepenelo..