Le philosophe qui n'était pas sage

Prenez un professeur de philosophie ayant juré de se venger d'une tribu au coeur de la forêt amazonienne, ajoutez y un Marc Aurèle lui servant, en esprit, de guide et de caution morale pour justifier la métamorphose de ce peuple en ce que nous connaissons de pire : à savoir notre sacro-sainte société de consommation, notre ego surdimensionné, notre course effrénée pour le plaisir de posséder encore et encore, notre souffrance face aux mauvaises nouvelles qui constituent le coeur de l'actualité assénée jour et nuit par des journalistes aussi scrupuleux qu'une bande de vautours se partageant une charogne. Ajoutez-y de l'humour, ainsi qu'une jolie leçon sur ce que peut être la vie sans toutes ses aliénations psychiques provoquant autant de psychoses et d'insatisfaction ! Un conte philosophique très abordable, nous permettant de prendre un peu de recul face au cirque quotidien de nos sociétés matérialistes. Une réussite signée Laurent Gounelle.
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Assez déçu parce roman de Gounelle qui ne vaut pas son premier.

Ce n'est pas mon préféré de Gounelle mais il a le mérite de nous faire réfléchir à la société d'aujourd'hui, peut-être s'est-elle créée comme dans le livre. On a perdu les choses essentielles, on croit qu'amasser nous rend heureux, on ne fait plus de révolution, les rues sont trop larges, il n'y a plus de pavés et on n'a des crédits sur le dos... Tout ça pourquoi? Pour s'apercevoir que nous sommes beaucoup plus seul que nous le pensons, que nous détruisons la nature, que nous nous éloignons d'elle pour pas grand chose et surtout pour le profit de certains....

La forêt tropicale semblait retenir son souffle dans la chaleur moite du crépuscule. Assise devant sa hutte, Elianta tourna les yeux vers Sandro qui s'avançait. Pourquoi ce mystérieux étranger, que l'on disait philosophe, s'acharnait-il à détruire secrètement la paix et la sérénité de sa tribu? Elle ne reconnaissait plus ses proches, ne comprenait plus leurs réactions... Qu'avaient-ils fait pour mériter ça?

MES IMPRESSIONS
Sandro, prof de philo New Yorkais, est sûr que cette tribu a tué sa femme. Pour se venger, il engage une équipe pour tuer psychologiquement la tribu, mais il a beaucoup de mal, car ils positivent tout. Ils sont sur l'ETRE et non l'AVOIR. Alors il essaye d'introduire le stress de l'occident dans la tribu: avoir, mode, société de compétition, violence de spectacles.
Mais Sandro se rappelle des réflexions de Marc Aurèle.

Elianta, c'est Pocahontas !

Les indiens sont philosophes. Et ce roman montre qu'ils le sont beaucoup plus que nous !
Le scénario manque un peu de maturité, mais le style est limpide.
Beaucoup d'humour dans le concours de fabrication de huttes.
Ce sujet est un procès imagé, métaphorique de la société de consommation.
Un roman proche des contes philosophiques de Coelho.

Cette critique "à rebours" de notre société est vraiment intéressante et sait remettre en question notre mode de vie et notre échelle de valeurs. L'angle sous lequel est abordé le roman est original. le parcours initiatique du protagoniste sait parler au lecteur et l'amener à se poser des questions constructives sur ce qui prévaut réellement dans la vie, et sur la quête du bonheur de manière plus générale.
Excellent roman en somme.

C'est ma maman qui m'a conseillé ce livre et je ne suis pas du tout déçue ! La couverture m'a tout de suite séduite par sa couleur et le titre m'a intrigué.
Dans ce roman, nous découvrons de personnage opposés tant par leur manière de penser que de vivre. Nous suivons Sandro, professeur de philosophie, qui a perdu sa femme journaliste, il y a un an. le rapport indique qu'elle a été sacrifiée par une tribu vivant dans la jungle, pour faire une offrande à leur dieu. Sandro, dévoré par le désir de vengeance décide de retrouver la tribu pour les faire souffrir comme lui souffre au quotidien. Pour cela, il paye les services d'un petit groupe composé de Krakus, Marco, Gody et Alfonso.
C'est dans cette tribu vivant en harmonie avec la nature que vit Elianta, une jeune femme promise à devenir chaman.
A travers cette histoire traitant du deuil et de la vengeance, l'auteur nous livre matière à réfléchir quant à notre société, comment elle fonctionne, comment la société nous inculque des normes sans que nous nous en rendrions vraiment compte et beaucoup d'autres choses encore. J'ai dévoré ce livre philosophique et je me suis beaucoup remise en question. [ masquer] Malgré une fin dont tout le monde se douter depuis le début ( Sandro et Elianta tombent amoureux) et des questions restées sans réponses: la tribu va-t-elle accepter la présence de Sandro? Va-t-elle accepter la liaison de Sandro et Elianta? La tribu arrivera-t-elle avec le temps, à retrouver son mode de vie antérieur ? Etc... Je conseille ce très beau roman qui se lit facilement et qui nous pousse à réfléchir.

Ce livre m'a rappelé mes lectures de jeunesse (Isabel Allende - El bosque de los pigmeos). le début est en effet similaire à la Trilogie d'Aigle et Jaguar. Sandro, professeur de philosophie, ne s'est pas remis de la mort de sa femme et décide de partir à la rencontre de ceux qui seraient responsables de sa mort, des indiens de la foret amazonienne.
Par contre, j'ai trouvé le livre assez simpliste dans sa construction, les indiens sont forcément ignares et gentils, les américains forcément méchants et consuméristes.
Je m'attendais à une quête spirituelle, un peu magique ou chamanique ou à une confrontation directe entre Sandro et les indiens (pas à Kratus venant jouer les intermédiaires). Cela reste un bon petit livre de vacances

Ah encore une fois un véritable succès j'ai adoré ! Beaucoup de philosophie malgré le titre ! Les personnages m'ont beaucoup plu, Elianta particulièrement m'a touché elle es superbe à tous les niveaux ! Une belle ame, un bel esprit j'ai vraiment adoré !

Jusque là , j'étais fan de Gounelle. Trois livres lus , trois appréciés . Mais pour celui- ci c'est une autre histoire . Je n'ai pas aimé du tout. Je me suis donc interrogée : pourquoi ? J'y vois deux raisons : 1. Je n'ai pas eu d'effet feelgood : alors que dans les autres , on retrouvait des petites pistes de développement personnel , des actes positifs à poser pour aller vers un mieux , ici on liste plutôt tous les écueils de notre société ... Sans vraiment de piste pour y échapper à notre petite échelle . Avec beaucoup de caricature et de démagogie . 2. le premier Gounelle m'avait donné envie d'aller plus loin dans les lectures ... Alors lire ceci après 'trois amis en quête de sagesse' ou 'méditation pleine conscience' ... Ça fait un peu décor de carton pâte et grosse caricature . Cela dit , je ne dénigre pas l'auteur , je lirai celui qui manque à mon actif , car les trois précédents restent un souvenir top.