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Eva Rossetti (Autre)
EAN : 9782021492613
128 pages
Seuil (20/05/2022)
3.41/5   32 notes
Résumé :
Gertrude Stein est née aux États-Unis dans une riche famille juive d’origine allemande. Au début du xxe siècle, elle rejoint son frère à Paris, puis s’y installe définitivement avec Alice B. Toklas, son inséparable compagne. Ensemble, elles occupent un appartement au 27, rue de Fleurus, et réunissent, tous les samedis, les plus grandes figures littéraires et artistiques de l’avant-garde : Matisse, Picasso, Hemingway, Fitzgerald ou encore Braque. C’est à travers la v... >Voir plus
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Gertrude Stein et la génération perdue de Valentina Grande et Eva Rossetti aux éditions du Seuil

Gertrude Stein, vous connaissez ?

Ce nom peut paraitre inconnu à bon nombre de citoyens et pourtant elle a été une femme écrivain très influente pour la génération perdue. On désigne ainsi un groupe d'artistes, écrivains, philosophes et philanthropes (pour la plupart américains) ayant vécus en France (particulièrement à Paris) pendant l'entre-deux-guerres. Parmi ces membres on compte Hemingway, Fitzgerald, Steinbeck mais aussi Matisse, Picasso, etc… Ce nom de « génération perdue » viendrait d'une remarque faite par Gertrude Stein à Ernest Hemingway disant « Vous êtes tous une génération perdue ».

Cette BD raconte donc comment Mme Stein a influé pour des courants artistiques majeurs. le livre décrit une femme de caractère époustouflante, toujours à l'avant-garde, ayant l'oeil acéré pour déceler le talent artistique et agir sans compter en mécène. Il révèle aussi habilement l'homosexualité discrète mais affirmée de ce personnage, ainsi que ses prises de positions particulièrement controversées et parfois incompréhensibles.

Le scénario de Valentina Grande est merveilleusement volontairement complètement décousu pour ainsi respecter l'exigence de notre héroïne à refuser le principe de temporalité et donc de mémoire au profit d'une utopie d'un présent continu. Quant aux dessins d'Eva Rossetti, ils sont délicats, vivants et féminins, sublimés par un découpage audacieux à l'image des valeurs de la protagoniste. Enfin les tons colorés doux et chauds choisis égayent, magnifient et poétisent notre belle capitale de lumière !

Une BD éclairante attisant la curiosité sur un personnage hors norme que l'on aime ou pas…
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C'est vraiment curieux et drôle la formation d'une culture littéraire. Il y a des années, je n'avais pas de connaissance esthétique. Au sortir de ma scolarité, j'étais encore un bébé. Adulte, je rattrape le temps perdu.
Dans cette bande dessinée, je découvre Gertrude Stein dont j'ai lu deux recueils de poésie. Gertrude Stein a aussi élu domicile en France comme de nombreux artistes américains. Elle a quitté les Etats-Unis afin de vivre librement son homosexualité. Au début du XXe siècle, les Etats-Unis sont puritains. En France, elle rencontre aussi des artistes peintres qu'elle fait découvrir au monde. Elle dispense ses conseils par exemple à Ernest Hemingway. Autour d'elle, ces figures littéraires et artistiques racontent une histoire intime de cet écrivain majeur des lettres américaines.
Les planches sont colorées et aérées. Les visages sont expressifs. Ils communiquent finement les émotions et le contexte historique de ce début de XXe siècle.
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Ce court album de réalisation très soignée relate la vie de Gertrude Stein, mécène américaine qui résida à Paris dans les années 1920.
Son légendaire appartement du 27 de la rue de Fleurus, tout à côté du jardin du Luxembourg, recevait alors les artistes qu'on a surnommés "la génération perdue". Parmi eux, Ezra Pound, Pablo Picasso, Ernest Hemingway que Gertrude Stein recevait avec sa compagne, Alice Toklas.
Cet album présente de magnifiques illustrations très précises et conformes aux lieux décrits et on en apprend un peu plus sur la vie artistique bouillonnante de Paris après la tragédie du premier conflit mondial. N'oublions pas toutefois que la culture, à cette époque, était encore loin d'être accessible au plus grand nombre et que ce qu'on a plus tard appelé "les années folles" n'ont concerné qu'un part infime de la population qui a longtemps souffert des suites de la guerre puis de la grande crise commencée en 1929 aux Etats-Unis.
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Née aux Etats-Unis en 1874, Gertrude Stein est une artiste dont j'ai peu entendu parler. Cette bande dessinée de Valentina Grande et d'Eva Rossetti permet d'en apprendre un peu plus sur sa vie et sur qui elle était.

Sous l'angle de la fiction et avec une temporalité non chronologique, c'est la vie de Stein qui nous est contée sous la plume d'un narrateur fictif : un journaliste allemand voulant devenir écrivain. Par ses souvenirs, il relate qui était cette américaine qui vivait à Paris dans les années 20 et chez qui tous les artistes rêvaient d'être invités lorsqu'elle ouvrait son salon le samedi au gratin parisien.

Stein était une collectionneuse férue d'art et ayant acquis des toiles de Matisse ou de Picasso elle fût pour ces peintres une mécène auprès des intellectuels parisiens. Elle apportait également une aide littéraire à ses amis écrivains, notamment Hemingway. Et bien qu'elle écrivait également, elle ne fût pas vraiment reconnue pour cela de son vivant : ses oeuvres, considérées comme complexes par leur stylistique n'en sont pas moins avant-gardistes et s'inscrivent dans ce siècle des artistes qu'elle nommait « la génération perdue ».

Un de ses écrits s'est démarqué, c'est « L'autobiographie d'Alice Toklas », où Stein, adoptant le point de vue à la première personne de la femme qui partageait sa vie, dresse son propre portrait en se qualifiant de génie et dépeint leurs années parisiennes.

Cette bd nous permet ainsi de faire connaissance avec Alice B. Toklas, compagne de Stein, et dont « Le livre de Cuisine », mêlant récits anecdotiques autobiographiques et célébration de la gastronomie de l'époque paru en 1954 est aujourd'hui encore édité et vendu.

Ce roman graphique aurait pu être écrit sous l'angle du documentaire et le choix de l'exofiction est très bien expliqué et justifié en épilogue. Cet angle m'a permis d'appréhender la vie de Gertrude Stein dans sa contribution au développement de la littérature et de l'art moderne et de son influence dans ces milieux.
Il est probable qu'en attaquant d'emblée sur les propos misogynes ou antisémites qu'elle a pu tenir, j'aurai été moins disposée à lire son histoire...
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Connaissez vous Gertrude Stein ? Cette américaine née à Baltimore organisait des soirées avec les plus grands artistes des années 20 dans son appartement à Paris.

« A travers chaque relation, c'était un autre aspect de sa personnalité qui émergeait. »

Avec cette bande dessinée de Valentina Grande et Eva Rosselli, on découvre la relation très forte de Gertrude Stein avec Ernest Hemingway, l'incroyable serre de Matisse mais aussi le travail de Picasso.

Le dessin semi-réaliste d' Eva Rosselli est particulièrement agréable et nous plonge bien dans cette époque particulière de l'entre deux guerres.

« Gertrude Stein et la Génération perdue » est un beau livre qui met en lumière une femme méconnue et controversée.

Cette biographie illustrée instructive, c'est aussi une autre façon d'aborder l'histoire de l'art : on apprend par exemple que ce sont les Stein, frère et soeur, qui ont acheté à Matisse son tableau La femme au chapeau.

Aujourd'hui connu, ce tableau est très mal reçu au salon de l'Automne car les couleurs sont jugées trop criardes
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Hemingway vouait à Gertrude Stein une estime brûlante : la vie intellectuelle dont il avait toujours voulu faire partie foisonnait autour d'elle.
Il la considérait comme un espoir, un port ou encrer son manque d'assurance et trouver la force de croire en lui-même.
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Connaître, c’est apprendre quelque chose du monde, reconnaître, c’est découvrir une part de nous-même dans le monde.
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Certaines histoires ont besoin d’être racontées en commençant par la fin car leurs conclusions sont beaucoup moins instructives que les facteurs qui les ont produites.
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Stein était comme beaucoup d’entre nous : une américaine à Paris. Elle était née à Baltimore, mais elle répétait sans cesse qu’un écrivain à deux pays: celui auquel il appartient et celui dans lequel il vit…
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C'est tellement flatteur, dit par vous, que ce serait bien cruel si ce n'était pas vrai !
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Video de Valentina Grande (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Valentina Grande
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