Deptford, un arsenal créé par
Henry VIII, des chantiers navals...Tout cela est un peu en perte de vitesse au 19ème siècle : on préfère se rapprocher de l'estuaire de la Tamise où il y a plus de place.
L'inspecteur Phipps du commissariat de Deptford est très doué pour distribuer son travail à ses voisins. Alors quand on trouve le cadavre d'une femme inconnue dans un des terrains vagues qui remplacent les entrepôts, il trouve que Scotland Yard sera beaucoup plus efficace que lui.
Et c'est l'inspecteur Benjamin Ross, de retour d'une longue journée à Cambridge qui se trouve obligé de repartir pour les bords du fleuve.
Effectivement, la morte d'un certain âge est bien habillée, paraît soignée et bien nourrie : pas une des prostituées qui peuplent habituellement les lieux. Qui est-elle ? On le sait dès le lendemain, sa bonne ayant signalé sa disparition. C'est une usurière. Usuriers et prêteurs sur gages sont le doublé gagnant des romans victoriens, mais une usurière, une femme qui mène sa propre affaire ?
Et cela ne va pas simplifier l'enquête : elle pouvait avoir autant de meurtriers possibles que de clients...
Elisabeth, la femme de l'inspecteur Ross est très occupée de son côté.
Son "cousin", Frank Carteron, le neveu de sa "tante" Parry a abandonné la diplomatie pour se lancer dans la politique. Il vient d'être élu député et s'est fiancé à une jeune fille de sa circonscription.
Mais la jeune fille ne connait pas les usages londoniens : tante Parry craint des impairs...
Heureusement Patience a choisit Elisabeth comme mentor et confidente Et elle a justement quelque chose à lui confier : son frère, brillant étudiant en médecine a perdu de l'argent aux cartes. Il s'est adressé à un usurier qu'il doit maintenant rembourser, et il ne peut pas..
Ne se serrait-il pas adressé plutôt à une usurière...
La tante Parry s'affole : il faut repousser le
mariage. les tantes de la fiancée s'évanouissent...
Encore une enquête agréable à lire qui nous fait visiter Londres et rencontrer des personnages de milieux très variés mais avec un style plus léger et beaucoup moins didactique qu'
Anne Perry à qui elle fait inévitablement penser.