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EAN : 9782490151783
400 pages
Snag (12/04/2022)
3.97/5   88 notes
Résumé :
À plus de onze mille mètres de fond, la fosse océanique des Mariannes, au large de l’océan Pacifique : l’endroit le plus profond sur Terre…
C’est là que Sam Luzarche, jeune océanologue, découvre une créature qui pourrait bien remettre en question tout ce qu’il croyait savoir sur la science, sur les fonds marins et, en définitive, sur lui-même.
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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Cela faisait un moment que ce livre traînait dans ma pàl, je l'en ai sorti à l'occasion d'une LC avec Siabelle et Srafina. C'est toujours un plaisir.

Quel roman ébouriffant! Il ferait un bon film.

La fosse des Mariannes est l'endroit le plus profond de tous les océans de la Terre : un abîme de plus de 11,000 mètres de profondeur. Cet endroit fascine Sam Luzarche, un jeune océanologue.

Sam est le chef d'une mission d'exploration dans la région des îles Mariannes. Il n'a qu'une seule interdiction : s'approcher de l'île Blackney.

27 ans plus tôt, toute la population de l'île a disparu sans laisser de traces. Ce mystère reste inexpliqué bien que Henri Luzarche, le père de Sam, ait ses théories sur la question. Il faisait partie de l'équipe d'explorateurs qui avait fait connaissance avec les habitants.

Sam fait une découverte majeure en capturant une créature hybride (mi-humaine, mi-aquatique). Elle est gardée dans un aquarium du bateau pour y être étudiée. Cela va placer Sam face à un dilemme cornélien : la garder ou la relâcher.

Difficile de deviner ce que Sam va finalement décider. J'ai vraiment beaucoup aimé ce sentiment d'incertitude et la complexité du personnage.

Sophie Griselle a franchement bien construit son intrigue : les personnages, les rebondissements savamment placés, la tension qui va crescendo jusqu'à la confrontation finale…

J'ai aussi beaucoup aimé la manière de l'auteure de remettre en question mes certitudes par rapport à la créature.

Une réflexion intéressante sur l'éthique scientifique. Impossible également de ne pas s'interroger sur l'influence de la «civilisation » sur les peuples primitifs. Dans l'Histoire, beaucoup de ces peuples ont disparu.

J'ai bien aimé cette fin ouverte où on peut imaginer la suite à sa guise.

Excellent moment de lecture.



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Sam est un jeune océanologue, fasciné par la fosse des Mariannes, le lieu le plus profond et le plus mystérieux du Pacifique.
Il est membre d'une expédition de recherches menées près d'une île, interdite depuis la disparition soudaine et simultanée de tous ses habitants, un peuple primitif que les scientifiques n'ont jamais réussi à retrouver. Lors d'une de ses explorations, il parvient à capturer une créature aquatique humanoïde. Sa fascination pour cette découverte va se heurter à l'intérêt scientifique et à ses propres interrogations sur son identité.

Sophie Griselle livre un roman d'action qui interroge l'éthique scientifique, les relations parentales et le sentiment amoureux.
L'écriture est fluide, le style simple mais efficace.
Tour à tour introspectif ou riche en actions, le récit se lit très bien avec, en toile de fond, de très belles et précises descriptions du monde marin. L'écriture se fait volontiers scalpel scientifique pour nous décrire les technologies sous-marines et les rapports entre les divers métiers présents sur le navire. J'ai trouvé l'ensemble très crédible et l'immersion, sans jeu de mot, dans le récit encore plus complète.

Sam, le protagoniste principal est un personnage ambivalent. Attiré depuis toujours par les profondeurs sous-marines, il a choisi d'en faire son métier. Ce jeune océanologue mû par la curiosité scientifique est dévoré par les remords sur le traitement réservé à sa créature.
Il saute d'un état d'âme à un autre et j'avoue que par moment, cela m'a pas mal agacée.
Henri, le père de Sam est malheureusement trop caricatural dans son rôle d'homme de sciences froid et presque désincarné de toute humanité.
Au final, et hormis quelques personnages secondaires, Ophélie, la copine de Sam m'a paru la plus humaine. Loin de l'étude froide et malaisante dont la créature est l'objet, elle pose un regard bienveillant sur les possibles que cette existence fait naître. le comportement de Sam à son égard est parfois limite, et j'ai beaucoup apprécié l'attitude de la jeune fille face aux retournements de situation.

Avec sa créature de légende, Sophie Griselle développe une histoire intéressante, loin des clichés sur les sirènes. Elle renouvelle le mythe de la Selkie, ces femmes qui, une fois sur le rivage, se dépouillaient de leur corps de poissons, ou de phoques selon les versions, pour attirer à elles les marins et les noyer.
La fin bon enfant m'a un peu déçue au regard des personnalités en présence. En revanche, j'ai bien aimé l'interrogation qui persiste après la lecture.
C'est un récit qui comblera les attentes d'un lectorat avide d'explications scientifiques sur un mythe ésotérique.
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« La disparition de l'île Blackney a défrayé la chronique dans tous les pays du monde pendant des semaines. Luzarche et son équipe ont même fait quelques apparitions télévisées. Pour le jeune ethnologue de l'époque, la seule réponse logique était sans appel : l'océan. Des plongeurs furent dépêchés sur place. Ils ne découvrirent jamais rien. Mais avec onze mille mètres de fond, comment auraient-ils pu ? ».

Je suis très contente de lire avec mes deux amies Fifrildi et Srafina et qu'on passe du temps à échanger ensemble. Je ne connais pas du tout l'écrivaine alors je me lance à la découverte de l'auteure Sophie Griselle de son livre « into the deep ».

L'auteure Sophie Griselle nous offre une très bonne lecture. On suit le personnage principal Sam qui est constamment en quête personnelle de lui-même. On l'accompagne avec plaisir, on découvre Ophélie sa copine ainsi qu'Adam. On fait la connaissance de son père Henri Luzarche. Sam est un jeune océanologue passionné qui traverse la fosse océanique des Mariannes, au large de l'océan Pacifique à plus de onze mille mètres de fond : l'endroit le plus profond sur terre… Il découvre alors une créature qui ramène avec lui et c'est ainsi que tous les évènements se basculent. Il se remet en question sur la science, sur sa découverte et sur ses valeurs.

« Comme toujours, le poids formidable des abysses m'attire. Je rejoins en esprit ces poissons qui se réfugient dans les profondeurs, insensibles au danger. Peu importe la houle ou le vent. Les eaux sous mon ventre sont devenues complètement opaques. La fosse des Mariannes retient son souffle, pour une de ces épouvantables colères auxquelles le Pacifique nous a habitués ».

C'est super de partager avec mes deux copilotes tout au long de la lecture. J'adore suivre Sam dans sa quête, c'est un personnage entier et complexe. C'est agréable également de faire la connaissance des autres protagonistes qui l'entourent. L'auteure Sophie Griselle nous amène avec elle, elle possède une belle écriture, elle décrit très bien son environnement. On ressent bien qu'on est avec Sam et le lecteur se sent concerné par ce qui se passe.

J'apprécie également l'attention autour de la créature, on admet qu'elle ébranle Sam mais il n'y a pas juste lui. On comprend bien que l'ambiance est fragile, on perçoit bien la tension et on constate que les secrets sont bien gardés. Sam ne sera pas épargné lorsqu'il découvre la vérité. L'auteure Sophie Griselle garde bien sa thématique et elle aborde bien des enjeux importants.

« Comment pourrai-je vivre avec tout ce qu'elle m'a révélé ? Avec cette porte ouverte juste au fond de moi, ce fragment d'incroyable qui murmure : et si c'était vrai ? Et si tu pouvais la rejoindre ? ».

C'est une très bonne lecture commune, je remercie mes deux complices pour nos partages autour de notre livre. Je suis très satisfaite et l'auteure Sophie Griselle nous permet de nous poser des questions à nous le lecteur.

J'invite donc à aller lire les beaux billets de Fifrildi et de Srafina.

Je conseille bien évidemment, je remercie Fifrildi pour le titre de notre roman.

Siabelle
Commenter  J’apprécie          2016
Notre monde est toujours avide d'infini, il y a l'espace, les étoiles mais aussi nos fonds sous-marins les plus profonds. La fosse océanique des Mariannes en fait partie. Les scientifiques sont prêts à tout pour découvrir, explorer. La passion est là, la curiosité, l'intérêt de l'inexploré et de l'inconnu. Il y a tant à découvrir sur notre belle planète.
Sam est un jeune océanologue prêt à tous les excès, jusqu'à mettre en péril sa vie, pour faire de nouvelles découvertes. L'attrait de l'eau, des profondeurs est ancré en lui. Il ressent la mer, son attirance, son bien-être au contact de l'élément liquide. Il est le leader d'un groupe de scientifiques partis en exploration dans la zone des Mariannes. Ils vont découvrir une nouvelle espèce de créature qui va les mener au bord de l'abîme.
Ce roman nous raconte l'obsession de Sam, des scientifiques, de la découverte.
Tout cela à un prix, l'éthique est au coeur du roman. Tout est-il permis pour assouvir sa curiosité. L'humanité de chacun sera mise à rude épreuve.
Il y a Sam, il y a Ophélie, deux opposés qui s'attirent, qui s'aiment mais qui se heurtent. Sam est très complexe. de plus il a un père horrible, qui ne connaît que le résultat de la recherche et non de la compréhension de l'autre.
Intéressant roman à la frontière du fantastique. Je pensais rentrer dans un monde de fantasy, mais non nous sommes plutôt immergés dans un monde scientifique, froid et analyste.
A partir des mythes de la région des Mariannes, l'auteur nous livre une belle histoire qui nous mène à nous questionner sur le bien fondé de certaines recherches. Sam est en quête du sens à donner à sa vie, il a Ophélie à côté de lui pour le soutenir. Que choisira-t-il ? Son questionnement, son chemin vers ce qui lui semble essentiel sera dur.
Intéressante lecture en compagnie de Fifrildi et Siabelle. Merci à elles-deux pour ce choix, je l'ai trouvé très agréable.

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Ce roman possède de grosses qualités, et surtout, la principale : il nous transporte dans un autre monde, à la fois séduisant, dangereux et mystérieux. Il se dévore : les 400 pages s'avalent comme rien ! Dès le premier paragraphe, le lecteur est happé par les mystères soulevés, dans une histoire qui fait référence aussi bien à Lovecraft qu'à Dan Simmons (pour l'habillage scientifique et la dimension horrifique). Les conflits entre personnages sont savoureux d'injustice et donnent envie de poursuivre pour savoir comment tout ça va se terminer. Pas de temps mort pour nous sortir de la lecture : l'immersion est totale, du début jusqu'à la fin.

C'est également un roman à « créature » (mon genre favori) et, comme d'habitude, j'attendais beaucoup de celle-ci. Rien de tel qu'un bon monstre pour pimper une histoire !
C'est aussi une intrigue très intelligente et habilement menée, qui explore toutes les pistes, toutes les possibilités du scénario, et nous laisse la porte ouverte, à nous, lecteur, pour tirer des conclusions. Enfin, c'est une très belle fable sur le pouvoir d'attraction des fonds, qu'ils soient liquides, ou mentaux...

Le roman est particulièrement bien structuré, avec un prologue très accrocheur, et un épilogue qui laisse une porte bien ouverte, dans la pure tradition du roman fantastique. Aucune question n'est laissée en suspens, et les points noirs du début du roman sont résolus, que ce soit au niveau de l'intrigue, des personnages ou même du rythme. Je vais quand même vous détailler les petites choses qui m'ont gênée, même si certaines trouvent leur résolution à la fin.

Parlons de la forme, d'abord.

La narration à la première personne, dans ce roman, n'est pas très bien passée pour moi, même si j'ai fini par m'y habituer. Principalement parce qu'à part nous faire de l'expo sur le milieu et son histoire, le narrateur ne nous dit rien de ce qu'il est, ce qu'il pense (ou le fait de façon maladroite). Ses conflits intérieurs (et c'est dire s'il en a...) passent uniquement à travers de tirades grandiloquentes et de dialogues assez lourds et peu naturels, en s'exprimant sous la forme de conflits avec les autres. Tout cela culmine au cours d'une scène de drama interminable (20 pages !) et éprouvante, qui fait bien mal à la tête. Mais là encore, il s'agit d'un style, auquel on s'adapte facilement à la lecture.

Le rythme : tout va un peu trop vite à mon goût, surtout au début. Tellement vite que parfois, j'ai dû relire des passages pour comprendre que ça y est, le perso n'est plus sur le bateau, mais dans l'eau, puis dans le bathyscaphe, et enfin, sur l'île... ça va vite, très vite ! En revanche, les passages de disputes (nombreuses), eux, prennent bien leur temps, avec forces redites. Faut dire que les persos ne désarment pas, de vrais requins-bouledogues !

Justement, les persos, parlons-en ! Ils sont tous détestables, et peuvent, au début, paraître un peu caricaturaux. le héros est un genre de Jacques Mayol dans le Grand Bleu, en plus égoïste et tête brûlée encore. Beau comme un dieu tahitien, adulé par toute son équipe, les femmes et les dauphins, il est en plus supra-intelligent : il a soutenu sa thèse à 20 ans, tout en ayant eu le temps de devenir champion mondial de plongée en apnée. Un Gary Stu de compétition (ce qui est renforcé par l'usage de la 1° personne), mais pas sympa, en plus. La façon dont il traite son entourage est ignoble : sa copine Ophélie, qu'il n'utilise que pour le sesque et la lessive, ses amis et ses subordonnés, dont il risque la vie sans cesse « pour la science »... Mais la palme d'or du salaud revient à son père, le vrai méchant de l'histoire : une caricature de savant fou (évidemment prix Nobel), un genre de Tywin Lannister croisé avec le professeur Hojo et Heihachi Mishima. Enfin, Ophélie, la copine du héros, est évidemment canon, intelligente, mais potiche (et traitée comme telle, j'y reviens tout de suite) ... En tout cas, c'est la seule qui manifeste un comportement normal et humain dans cette histoire.
Sachez tout de même que, quoi que vous pensiez des personnages dans la première moitié du roman, vous changerez d'avis sur eux dans la seconde partie. C'est là toute l'intelligence de l'intrigue !

le second vrai point faible est donc, selon moi, la peinture du milieu scientifique que ce roman nous donne, dont les réalités sont très éloignées de ce que vivent les personnages. Thèse à 20 ans, directeur de mission à un âge où les gens normaux rempilent pour leur 5° année de doctorat, budget illimité venant du CNRS — et pour un ethnologue en plus...! —, navire-labo de pointe qui ferait pâlir un méchant de James Bond... Tous ces éléments sont un peu gros. Bon, je reconnais qu'ils servent bien l'intrigue. Mais de ce côté-là, j'attendais plus de ce roman qui se veut aussi une réflexion sur l'éthique scientifique. Quid des chercheurs sans poste qui bossent gratos sur le bateau, de ceux dont les rêves se sont brisés sur les écueils du manque de moyens et de soutien institutionnel, mais qui continuent à grenouiller dans ce milieu auquel ils ont consacré leurs plus belles années ? Adam, le personnage qui sert de carpette au héros et à son père, pourrait entrer dans cette catégorie là, mais le roman ne s'intéresse pas vraiment à lui, à son histoire et son ressenti. Idem pour Ophélie, la copine du héros, qui pour le coup, ne sert vraiment à rien d'autre que... d'être la copine du héros super brillant, surhomme et beau gosse. Ok, la place des chercheuses est questionnée à travers la façon dont elle est traitée (et encore, de manière assez caricaturale), mais tout cela manque de dimension socio-éco. Dommage !

Bilan

Mais je chipote. En dépit de ces petits détails qui pourront très bien ne pas être un problème pour d'autres, j'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman qui, pour moi, possède la qualité principale d'un bon livre. À savoir, susciter une soif de lecture qui pousse à tourner les pages jusqu'à la fin, et nous transporter dans un monde onirique (et parfois dangereux), hors de notre réalité. de ce côté-là, mission accomplie !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Nietzsche avait raison lorsqu’il disait qu’à force de plonger trop longtemps notre regard dans l’abîme, c’est l’abîme qui entre en nous. Ces abîmes silencieux ont capturé une part de moi ce jour-là. Un petit morceau de mon être qui s’est perdu tout au fond de l’océan, comme le corps de ma mère englouti à jamais. Ma fascination surpassait ma terreur. Je venais de découvrir qu’un autre monde gisait sous mes pieds ; un univers impitoyable
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C'est facile de suggérer le "bon choix" lorsque ce n'est pas à soi de le faire.
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Le souvenir de ma mère a envahi mon esprit, telle une vague fracassée sur la rive.
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Je contemplais l'étendue sans fin de l'océan, et j'y décelais un monde caché loin du regard des hommes, loin des étoiles et de la lumière du soleil, un monde remplis de mystères formidables et d'abysses sans fond qui ne demandaient qu'à être découverts, explorés, rêvés. Un monde plein de possibilités. Plus que la surface ne m'en offrirait jamais.
Commenter  J’apprécie          10
L'appel de l'eau chantera toujours pour moi.
Un jour, peut-être, je finirai par lui céder.
Un jour, peut-être, je plongerai.
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