Un roman biographique sans grand intérêt historique ni spirituel.
L'auteur, en effet, ne fait que survoler la surface de la vie de cet évangélisateur qui sera canonisé sans que l'on apprenne ni quand, ni par qui.
On y découvre donc les grandes lignes de la vie de ce personnage, ami et co-fondateur de la Compagnie de Jésus au XVI° siècle sans avoir de précisions sur les règles propres à cet ordre, ni d'explication sur les enjeux de la création d'un tel ordre religieux à cette époque où les protestantismes commençaient à essaimer partout en Europe et dans le monde grâce aux conquêtes coloniales.
On y apprend tout de même que le futur saint homme s'offusquait de voir la brutalité et la soif de gains matériels des "conquistadores" qu'il accompagnât aux Indes et dans l'Est de l'Asie. Il y apprit lui-même à découvrir et apprécier l'autre en se détachant progressivement de ses propres préjugés sur les cultures autres. Il réalisa sur son passage de nombreuses conversion de "païens" et de nombreux miracles, ce qui, semble-t-il, lui valut d'être canonisé.
Le style est bien écrit, ce qui rend le livre plutôt agréable et facile à lire.
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... Différents : toute l'ambiguïté des voyages de François en compagnie d'une puissance conquérante dont l'hystérie d'expansion s'assortit fort mal avec l'évangélisation. François n'en a pas alors plus qu'une conscience diffuse, et le besoin d'avancer lui fait certainement fermer les yeux sur des violences, des brutalités, des voies de fait (...). Pourtant peu à peu son esprit va s'éveiller, accueillir son intuition majeure : l'idée qu'une conversion ne s'impose pas mais qu'on la suscite. Par la force on ne réussit jamais qu'à asservir et à s'asservir à sa propre faiblesse.
... Le froid, la faim, la soif, les épidémies, les rixes éventuelles, les mutineries, rares mais pas impossibles, les périls ne manquaient pas pour rivaliser avec un simple naufrage.
Risquer le néant, c'est se montrer plus fort que lui.