Quand un Allemand découvre Paris et la France... et s'y installe. Décalages et anecdotes tout en finesse et humour !
De l'enfance à l'âge adulte, tout est décrit et analysé avec pertinence et à propos. Les anglophones ont souvent décrit leur approche de Paris, les Allemands, un peu moins.
Ca se lit très rapidement et avec beaucoup de plaisir !
Après Emily in Paris, c'est... Frank in Paris !
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Quelques jours plus tard j’étais dans la rue avec ma mère. Je vis une femme maquillée et, fier de connaître un nouveau mot m’écrais : « Maman regarde il y a une pute. »
Ma mère, extrêmement gênée, m’interdit d’utiliser ce mot.
- Mais c’est une dame qui est maquillée, dis-je.
- Qui t’a appris ce mot ?
Je lui racontai mon histoire avec papa qui avait donné une fortune à une pute à Deauville.
- Ce n’est pas ça une pute !
- C’est quoi alors ?
- C’est une femme qui couche avec un homme pour de l’argent.
Il faut savoir qu’en allemand on dit schlafen, on ne fait pas la différence entre dormir et coucher.
Eine Frau, die mit Männern schläft. Und dafür bekommt sie Geld. Une femme qui couche avec des hommes. Et pour cela il la paie.
J’ai évidemment compris : Une femme qui dort à côté des hommes. Et on la paie pour ça.
Métier de rêve.
Mon père qui avait acheté une cassette audio (« Le français pour le voyage ») ainsi que, pour ma mère, ce petit livre avec les expressions courantes, pensait qu’elle était une interprète bilingue et comptait sur elle pour passer les commandes. Évidemment le mot «Kinderschnitzel» n’existait pas dans ce guide. Ma mère a donc cherché le mot « enfant » et le mot « escalope » dans son bouquin et utilisé la préposition qui lui semblait la bonne : de.
« Deux escalopes d’enfant, s’il vous plaît. »
Silence de la serveuse.
« Ça y est les boches bouffent les gosses maintenant », a-t-elle dû penser.