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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'ai pas – encore – lu le livre de Jean Teulé, j'ai donc attaqué la BD de façon assez neutre, mais avec un a priori favorable, parce que je suis en général assez sensible à sa façon un décalée d'aborder les choses. Et, dans un premier temps, on retrouve bien cela dans cet album : l'outrance du dessin fait visiblement référence à l'outrance du texte initial.

Mais… mais il y a une différence entre le texte et le dessin. C'est évident, probablement, mais ce qui, dans l'écriture de Jean Teulé (je pense par exemple à la façon dont il rédige le Montespan) est subtil devient, souligné sans nuance par le dessin, plus outrancier que subtil. Ce qui peut être évoqué dans le texte se trouve ici appuyé à gros traits.

Bref, pour moi, c'est trop. Pas assez nuancé, pas assez de finesse. Pas assez de recul pris sur le texte. Plutôt que de renforcer la qualité du texte de Teulé, le fait de l'avoir mis en dessin de cette façon l'alourdit. Dommage.
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Les couvertures de Guerineau n'ont jamais été particulièrement bien inspirées, comme quoi on peut être un très grand dessinateur et pécher sur la couverture. L'image est du reste parlante même si, selon moi, pas forcément percutante. L'ouvrage est au format quasi-comics de l'excellente collection Mirages de Delcourt (que je vous recommande vivement d'explorer), papier épais. Pas de bonus particulier.

A 22 ans le jeune roi Charles IX, soumis à sa mère la redoutable Catherine de Medicis, ordonne les massacres de la Saint-Barthélémy, événement sans commune mesure dans l'histoire du royaume. Hanté par son acte, il finira son règne entre les poèmes de Ronsard et une gestion de la vie et de la mort immorale...

J'avais découvert Guérineau sur le Chant des Stryges, série sur les premiers cycles desquels il a fait montre d'un art du cadrage, du rythme et des encrages redoutables. Je dirais ensuite que sa finesse s'est usée, sans doute à l'usage d'une série très longue qui ne lui a que peu laissé le temps d'expérimenter d'autres univers. J'avais lu le très bon (et contemplatif) western Après la nuit ainsi que son XIII mystery très politique il y a quelques temps et espérait qu'il se produise sur des one-shot. Cela semble chose faite et maintenant que les Stryges le laissent en paix il ne semble aucunement lassé du dessin et enchaîne ce qui ressemble à une série sur les rois de France: Charles IX puis Henri III dans son récent Henriquet, l'homme-reine dont le personnage est issu du précédent. Étonnant aléa je lis cet ouvrage juste après la formidable adaptation de Jean Teulé (encore) Je, François Villon par Luigi Critone, où l'on retrouvait déjà la violence brute, l'indolence du personnage principal et une certaine expérimentation visuelle. Il semble que Jean Teulé ait inspiré le même genre de visions aux deux auteurs...

Ce qui marque dans cet album, c'est la très grande liberté d'un auteur qui s'assume comme tel et le sentiment que les contraintes de la série commerciale avec scénariste avait impliqué un besoin de grande respiration. On a toujours chez ce dessinateur un pessimisme noir sur l'humanité et une approche politique appuyée. le point de départ, crime originel est la Saint-Barthélémy, qui entraîne une foule de réflexions en mode humour noir sur le pouvoir, la folie des guerres de religions et de monarchies consanguines, dégénérées et hors sol. La quatrième de couverture incite à la compréhension envers ce roi qui est néanmoins présenté comme un tyran, fou au milieu des fous. Pour illustrer cette désarticulation Guerineau alterne des planches assez classiques (et très belles), des expérimentations contrastées de rouge et de noir, des délires en mode Peyo,... Ce qui est perturbant ce ne sont pas les séquences en rupture graphique brutale mais l'alternance entre des planches encrées et d'autres bien moins travaillées sans que l'on comprenne bien pourquoi. Mais l'ensemble est particulièrement inspiré et sort tout à fait de l'ordinaire des albums BD.

Sur le plan du scénario, Guérineau se cale dans les pas de Dumas et la Reine Margot, ou de son adaptation magistrale par Patrice Chéreau au cinéma. Ainsi de l'hypothèse d'une Catherine de Medicis castratrice avec un roi terrorisé à l'idée de perdre son amour, ainsi surtout de l'idée d'un empoisonnement du roi par sa mère elle-même, scénario développé par Dumas mais ne reposant que sur de faibles supputations historiques. Nous sommes donc bien dans un objet immaginaire, fantasmé et réapproprié par un auteur. le point de départ est cette séquence terrible en huis clos, ce tribunal où pour la seule fois le roi nous paraît humain. Après quoi il nous sera présenté comme un adolescent attardé, fuyant sa responsabilité en des jeux tantôt mortels, tantôt cruels, mais toujours violents.

BD inattendue pour moi, Charly 9 me donne très envie de lire la suite Henriquet et probablement les futurs one shot d'un illustrateur décidément très élégant et qui désormais loin des projecteurs rivalise avec la coqueluche du moment, un certain Ralph Meyer.
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Sous couvert de vouloir assassiner l'amiral Coligny, Catherine de Medicis en ce mois d'août 1572 va en fait déclencher une représailles sans précédent contre les chefs protestants venus à Paris pour fêter le mariage d'Henri de Navarre avec Marguerite (future reine Margot) la soeur du roi Charles IX. Aux douze coups de minuit le massacre commence mais ne se limitera pas aux chefs et touchera toute la population de Paris et d'ailleurs, la Saint-Barthelemy porte le sceau de ce massacre qui aura fait des milliers de morts et déclenchera la folie de ce roi si jeune qui tentera par tous les moyens de faire oublier ce drame, malheureusement chaque tentative sera un échec.
L'adaptation BD du roman de Jean Teulé est très ensanglanté, la couleur rouge prédomine la plupart des planches ce qui donne un aspect terrible à un texte pourtant léger parfois comique. Tout l'aspect dramatique de la vie de Charles IX est résumé dans ce seul fait, celui qui marqua sa vie entière au point de le rendre fou. Il est facile de se représenter la pression subit par ce jeune roi face à ce conseil et à sa mère, de nombreuses planches se concentrent sur le visage du roi pour en projeter toute la bêtise et l'incompréhension. J'avoue ne pas avoir abordé le roman de la même manière ni aperçu les personnage de la même façon, la BD complète parfaitement la lecture du roman même si j'ai été assez gêné par cette prédominance de rouge et de ton brun.
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Août 1572, le roi Charles IX tente de résister aux demandes de sa mère, Catherine de Médicis et de ses conseillers qui veulent massacrer les huguenots présents à Paris pour le mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre.

A bout de résistance et d'arguments, le roi finit par céder et ordonne ce qui deviendra le massacre de la saint Barthélémy. Il ne parvient pas à s'en remettre et sombre bientôt dans la folie.

Bande dessinée tirée du roman du même titre de Jean Teulé -j'aurais pu dire éponyme, ça aurait fait bien- que je n'ai pas lu -autant j'aime écouter le romancier, autant j'ai du mal à le lire. On y trouve tout ce qui fait le succès de Jean Teulé : langage enlevé, argotique, oral, virtuose du genre, réparties cinglantes et un mouvement permanent. Ses romans sont des livres d'action. La BD de Richard Guérineau itou. Assez sombre et puis très rouge, puisque le sang devient omniprésent. Elle décrit la folie du roi, la guerre de religion et de pouvoir. Les ambitions, les jalousies, les manigances, les vacheries...

C'est un genre qui peut rebuter les historiens ou les pointilleux voire les amateurs de belles phrases qui eussent aimé me voir user du terme éponyme au début, mais qui permet aussi d'intéresser à l'histoire des moins passionnés, la gouaille et le ton direct de Jean Teulé le permettent déjà dans ses romans, la bande dessinée ouvre encore des horizons.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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En somme, je garde tout de même un bon souvenir de ce roman historique, qui nourrit notre culture générale. Je le conseille même aux personnes qui ne sont pas mordues d'histoire, car il est très bien écrit et fort court, à découvrir donc !
Lien : http://booksetboom.blogspot...
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On est plongé dans le vif du sujet, celui de la discorde religieuse qui règne dans le beau royaume de France. La folie est là bien plus que dans l'esprit de Charles IX. On la lit sur les visages de l'entourage du souverain. Les couleurs, les graphismes tout y concourt bien évidemment, mais les propos aussi. Les actes qui suivront n'apporteront pas de démenti et n'aideront pas à rester sain de corps et surtout d'esprit.

Il y a de l'humour dans cette adaptation, mais je sens que c'est différent de ce que j'aurai pu trouver dans le roman original. Tout ne ressort pas au mieux, question de langage avant tout. Une image ne retranscrit pas exactement les mêmes subtilités, mais peut en revanche mettre en exergue d'autres points.
L'érudition est présente. Comme dans les ouvrages de Jean Teulé, très bien documentés, on apprend des anecdotes et des faits qui ont toujours court de nos jours.

Bonne lecture de façon générale. Je ne regrette pas mon choix et je vous invite à y jeter un oeil.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Ayant lu beaucoup de critiques positives sur cette bande-dessinée, j'ai été curieuse de la découvrir. Je viens de refermer le livre et je ne peux pas m'empêcher d'avoir pitié de ce pauvre Charles, qui, comme il l'a dit lui-même, ne voulait pas être roi, et gouverne donc sous l'influence de sa mère et de ses conseillers. Célèbre pour avoir commandité le massacre de la Saint-Barthélémy, j'ai appris l'origine de quelques anecdotes telles que l'origine du 1er avril et des traditionnelles farces ou encore le brin de muguet offert le 1er mai. Une lecture quelque peu dérangeante où l'on assiste à la déchéance de ce jeune roi et à la violence de son quotidien.
Graphiquement, la bd est très belle, les expressions des personnages sont réalistes et les couleurs alimentent et accentuent l'atmosphère pesante et oppressante qui entoure le roi.
Heureusement, les touches d'humour habilement intégrées font reprendre son souffle au lecteur (le roi faisant l'autruche en mettant sa tête dans le ventre d'un cerf ou dans une alouette m'a beaucoup fait rire).
C'est donc une bonne lecture, divertissante et très bien réalisée.
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Sanglant et décapant comme l'a été le massacre de la Saint-Barthélemy en cette nuit du 24 août 1572. On apprend ici que Charles IX n'aurait été que le pantin de sa mère, Catherine de Médicis, souhaitant avoir le dessus sur les protestants. A travers le récit de ce jeune roi déjanté et fantasque, on apprend également des anecdotes historiques. Comme l'origine du 1er de l'an en France. On apprend que jadis les paysans fêtaient la nouvelle année le 1er avril mais Charles IX instaure le 1er janvier comme premier jour officiel de l'année avec l'Edit de Roussillon.
Les paysans mécontents ont décidé de faire le 1er avril des plaisanteries comme le poisson accroché dans le dos.Le roi est représenté comme puéril, arrogant, cruel, ayant le goût du sang, infidèle et incompétent dans son rôle de roi. Il se livre à la chasse même dans la chambre de sa maîtresse ou au Louvre contre des animaux qui n'ont aucune chance. Il propose à sa femme de manger du muguet en sachant qu'elle mourrait empoisonnée. Il échange avec Ronsard sur la poésie mais n'en a pas les compétences. Et il accepte que les armées se livrent au massacre des protestants pour faire plaisir à maman. La première scène du livre, il est question de ça justement et il est entouré de Catherine de Médicis , sa mère et des conseillers. Il refuse au départ de faire tuer son ami l'amiral Coligny puis on lui dit qu'il faudra aussi tuer un second protestant puis un autre et de fil en aiguille, il comprend que le nombre de morts avoisinera dix mille. Il semble raisonnable, horrifié par le projet sanguinaire qu'il refuse puis finit par concéder. Ce massacre qui va le hanter jusqu'à son dernier soupir.
Côté illustrations, très réussies, en adéquation avec l'ambiance des romans de Jean Teulé. Les couleurs s'adaptent au rythme et à l'atmosphère des pages. Très sombres, rouge et noir, quand il s'agit du massacre de la Saint-Barthélémy et de l'agonie du roi. Plus doux et coloré, enfantin même, quand l'auteur veux mettre en avant le côté puéril et arrogant du roi. Ses parties de chasse, ses entrevues avec le bourreau, ses parties de jambes en l'air notamment. Parfois des planches où le bleu/couleurs chaudes tranche véritablement et donne un contraste très intéressant. D'autres planches dans les roses,mauves, lilas (chez l'amante huguenote). On passe d'une palette à une autre en changeant de lieu ou d'ambiance et c'est vraiment très réussi. Les couleurs appuie le récit. Les graphismes sont quant à eux très détaillés.
ne adaptation très réussie, pleine d'humour mais aussi très sanglante d'un personnage couronné à la courte vie mais qui a marqué l'histoire par ses décisions. A découvrir (ou pas).
Lien : https://blogapostrophe.wordp..
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