Delphine Guéry, dont la spécialité est la médiation, ayant elle-même traversé l'épreuve terrible de perdre un enfant, et Hélène Micollet-Olagnon, psychogénéalogiste, ont uni leurs capacités et leurs connaissances pour créer une nouvelle discipline: la médiation transgénérationnelle, afin de mieux appréhender le deuil et mieux accompagner ceux qui s'y trouvent confrontés.
C'est un travail sur le présent tout en revisitant le passé car le décès s'inscrit dans la continuité d'une lignée et des conflits refont surface à l'occasion de cette période difficile.
La médiation vise à régler des conflits entre personnes et restaurer la communication entre elles tout en recherchant des solutions satisfaisantes pour toutes les parties concernées.
Quant à la psychogénéalogie, elle étudie chacun des membres d'une famille, sur plusieurs générations, afin de comprendre ce que chacune nous a livré et peut parfois nous empêcher de vivre. Il est nécessaire pour se libérer de ces fils de fidélité familiale de dresser son arbre généalogique.
Sujet intéressant en soi , qui nous concerne tous un jour ou l'autre, et qui intéressera certainement les personnes qui découvrent ce sujet. Ce n'est pas mon cas; j'ai déjà lu plusieurs ouvrages sur ce thème, c'est pourquoi je remercie ici Babelio et les Editions Medias et Mediations de m'avoir permis, à l'occasion d'une Masse Critique , de faire la comparaison.Et là, je dois dire que j'ai lu de bien meilleurs ouvrages.
Je m'explique: tout d'abord, ce livre à quatre mains n'est pas très bien écrit, il est un peu répétitif et surtout, pour un sujet aussi chargé en émotion, il est froid, beaucoup trop théorique et survole parfois le sujet. Il aurait fallu de nombreux exemples, plus d'explications. Pour mieux vous faire comprendre mon point de vue, je vous donne un exemple tiré de la page 87: "Nous avons déjà évoqué certains prénoms, d'autres peuvent indiquer un processus de deuil bloqué: Gilles,Viviane, Yves".Pas d'explications! Pour quelles raisons ? Moi, je peux répondre à cette question parce que j'ai déjà creusé le sujet avec Salomon Sellam, Chantal Rialland, Anne Ancelin Schutzenberger, etc....
Exemple de langage peu clair à la page 116:" le conflit est une boucle de rétroaction nécessitant une régulation par une variable"! Que comprenez-vous?
Décevant d'autant plus que l'une des co-auteures a vécu un deuil que l'on qualifie de difficile à gérer car pas dans l'ordre des choses; elle aurait pu apporter une touche moins clinique, plus humaine, ressentie. Dommage donc de ne pas avoir donné toutes ses chances à la présentation de cette nouvelle discipline.
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Un processus intérieur naturel de cicatrisation psychique s'enclenche spontanément, qui ne requiert aucune intelligence ou savoir-faire. C'est un peu comme quand nous nous blessons, la peau cicatrise plus ou moins vite, sans action volontaire de notre part. Ensuite, il y a le "travail de deuil", ce que chacun de nous peut faire de façon consciente, pour aider la cicatrisation psychique, un peu comme le fait le désinfectant sur la plaie.
Aujourd'hui, il est plus difficile de vivre un deuil, car la société exige de nous une attitude dynamique, où sont très peu tolérés pleurs, déprime et tristesse. Combien il peut être compliqué dans ce cas-là de vivre cette transition dans notre vie sans imprimer en soi des larmes non versées, des émotions ravalées qui rejailliront des années plus tard ou dans les générations à venir.
L'héritage est un moment qui vient révéler les personnalités de chacun et une expression des non-dits qui datent souvent de l'enfance.