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EAN : 9789931468301
APIC edition (01/01/2001)
4.67/5   6 notes
Résumé :
Deux petits êtres mal-aimés, frère et sœur, se cognent et se couvent l’un l’autre. Chacun connaît et partage les souffrances de l’autre… le poids de l’abandon… les errances inévitables avant une éventuelle éclaircie... Chacun a affronté des amours sordides pour oublier… Les blessures de l’enfance – non cicatrisées – ne favorisent pas les amours stables. On fuit l’engagement… Vivre tout dans l’urgence et l’intensité plutôt que de subir l’ennui, l’abandon ou la désola... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est également l'histoire d'une femme et des hommes de sa vie, son père, son frère, ceux de passage, son rédacteur en chef... C'est l'histoire d'une femme et d'un homme tourmentés suite un deuil. D'ailleurs, le deuil est le thème principal du livre. Mais, l'auteure nous parle également de la difficulté d'aimer, de l'amour entre une soeur et un frère, de viol, de prostitution... L'écriture de ce roman est de qualité, acerbe et parfois crue mais empreinte de réalité. L'auteure nous pose son histoire sans fioriture, brute tel qu'est le monde dans lequel évoluent les personnages, souvent violent. Dans ces pages, on ressent la peine et la colère. Ce livre est une réflexion sur les drames que l'on peut connaître dans sa vie et sur ses effets dévastateurs, sur la famille qui est censée être notre pilier, notre repère. La fin se termine sur un drame. Alors oui c'est une histoire dramatique, sombre et triste mais finalement pleine d'espoir. (...)
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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Les Hommes et Toi, c'est une errance, celle de Nihed, narratrice, nous la suivons dans son périple, parisien d'abord, cette débrouille quotidienne, une certaine liberté absente de l'autre côté de la méditerranée, mais cette vie, elle va la quitter pourtant, revenir au pays... et puis cette confrontation, avec la famille, l'injonction, mariage, vie stable, ronronnante,

... et de ces confrontation familiale, de s'opérer un retour, cette mémoire qui reflue, l'adolescence, l'enfance, de s'expliciter ce lien si singulier qu'entretient NIhed avec son frère, Rayane, personnage principal du roman, ce frère parti, coupant tout, si chère à la narratrice pourtant, coupant tout contact, et qui, bien évidemment reviens dans sa vie, figure d'abord énigmatique...

Et toute cette histoire nous la suivons dans une langue que nous qualifierions d'efficace et vive, le tout répartis à chaque en quelques pages qui défilent à toute vitesse, enchaînement des événements, on s'y entraîner par la prose de Selma Guettaf,

Nihed, sa vie en Algérie elle la mène comme elle peut, s'engage d'abord dans la presse algérienne, y trouve un boulot de journaliste, et de s'esquisser cette vie de journaliste, quotidienne, en Algérie, une femme journaliste qui plus est, avec ce patriarcat qui tout obstrue, articles refusés sans même les lire, la liberté de jeux reporters étouffée, pas d'articles pour eux, ou si peu, ou au sujet de choses insignifiantes, c'est qu'à travers sa plume, Selma Guettaf nous dresse le portrait d'une société figée, pouvant être résumée avec la figure de Salem rédacteur en chez du journal où elle travail

Personnage bien intéressant, sorte de bourreau, terrorisant les journalistes débutants, il va le malmener, Nihed, elle qui vuet répondre, mais qui immanquablement, va tomber sous son charme, et c'est peut être le passage le plus fascinant du roman de Selma Guettaf, ce portrait d'une femme qui malgré un désir certain d'émancipation, sans aller jusqu'au féminisme, se retrouve à rejouer, non pas la comédie du couple algérien, mais plutôt un drame singulier, celui d'une relation négative, où elle subit le joug de cet homme qui la maltraite, mais pourtant elle va le quitter, signant ainsi son départ du journal, son seul emploi, s'esquisse encore chez Selma Guettaf, la condition féminine algérienne rude pour toute femme qui ne respecterait pas les règles tacites,

Et puis vient la seconde partie, Rayane, retour deson frère à Alger, il est homosexuel, il vit de tapins, une partie que j'ai trouvé peut-être un peu stéréotypée, tant le personnage homosexuel correspond à l'idée que l'on se fait de tout personnage de ce type, fin, subtil, sachant cuisiner, et bien évidemment pourvur d'un rapport un peu étrange au sexe, mais pourtant, cette seconde partie Selma Guettaf la porte avec brio, il y a une justesse dans son écriture, à la fois sobre et concises, tout en dénuée de sécheresse...
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« Les hommes et toi » de @selmaguettaf édition APIC la claque de la semaine le big coup de coeur.
C'est l' histoire d' une relation fraternelle entre un frère(RAYANE) et une soeur (NIHAD) que la vie ne va pas épargner, le remariage d'un père la mort de la mère (le plier de la famille) ils vont se perdre de vue pendant une longue période, chacun d'eux aura son lot de difficultés et d'embûches et d errances.
à travers ce livre L' auteur aborde des thèmes les plus tabou de la société algérienne .un récit émouvant limite triste par moment gore mais où le mot empathie et amour reste le fil rouge du récit, pour vous dire j' ai versé ma petite larme. ça se lit facilement c'est un tourne page, un big big coup de coeur.
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Je me suis laissé emporter par l'histoire de deux personnages principaux. le frère et la soeur, proches et distincts à la fois. le style de Selma Guettaf vous captive jusqu'à la fin du récit.

Pour information, le livre a été réédité avec les éditions Most
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« Il était Moi. J’étais Lui… L’un s’inscrivant dans l’autre. Faire avec. Capter ces regards intenses, perdus, ou fous, parler de tout, de ce qu’il y a de plus intime, jusqu’à réveiller une certaine gêne. J’avais l’impression de glisser dans sa peau, et lui dans la mienne. Même si je cherchais parfois à placer des limites, il s’y refusait, pénétrait par intrusion, imposait ses marques. Il était à nouveau le petit frère entêté, prêt à cogner contre tous les murs qui pouvaient se présenter entre nous. J’acceptais tacitement les liens qui se renouaient au fil des jours, par la force des choses, sans me rendre compte que sa présence continuelle devenait peu à peu fortement indispensable.

On se couchait à pas d’heure, on gagnait la cuisine sur le coup de vingt-trois heures avec une faim de loup. On était seuls au monde, avec le même afflux de sensations précieuses. Le petit-déjeuner qu’on dégustait vers cinq heures du matin avant d’aller enfin dormir, sans réel sommeil, était le meilleur moment de la journée. Chocolats chauds, viennoiseries, jus d’oranges, gaufres… On savourait en prenant tout notre temps, après avoir passé la nuit à faire les clowns, à se marrer, ou à raconter sérieusement nos vies. On devenait très proches, peut-être plus proches qu’on ne l’avait jamais été, resserrait nos liens, comme si on avait échappé à un grand danger, profitant de ce calme après la tempête, se réchauffant de regards, de gestes attentionnés.

Me retrouver seule avec Rayane, après son irruption soudaine, après son absence brutale. Nicher ma tête dans le creux de son épaule. M’attacher… Tête-à-tête où il n’y avait plus aucune timidité, simplement le plaisir de la conversation. La même émotion qui happe un enfant à la lecture d’un conte de fée dans sa petite chambre qui se transforme en un lieu de magie.

Aucune urgence. Dans ce décor ainsi planté, il était l’être le plus étrange que je connaisse. Je lui pardonnais toutes ses frasques, ses déprimes passagères, car il me donnait l’air d’être désarmé, nu. Je me sentais apaisée, mais aussi tourmentée à la perspective des difficultés qui nous attendaient. Je temporisais, continuais à profiter de ce nouveau duvet, même si on était pauvres et que j’avais la vertigineuse impression que financièrement, on touchait le fond. »
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Vidéo de Selma Guettaf
Selma Guettaf, auteure du roman Les Hommes et Toi, se présente et parle de son rapport à l'écriture.
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