Les Hommes et Toi, c'est une errance, celle de Nihed, narratrice, nous la suivons dans son périple, parisien d'abord, cette débrouille quotidienne, une certaine liberté absente de l'autre côté de la méditerranée, mais cette vie, elle va la quitter pourtant, revenir au pays... et puis cette confrontation, avec la famille, l'injonction, mariage, vie stable, ronronnante,
... et de ces confrontation familiale, de s'opérer un retour, cette mémoire qui reflue, l'adolescence, l'enfance, de s'expliciter ce lien si singulier qu'entretient NIhed avec son frère, Rayane, personnage principal du roman, ce frère parti, coupant tout, si chère à la narratrice pourtant, coupant tout contact, et qui, bien évidemment reviens dans sa vie, figure d'abord énigmatique...
Et toute cette histoire nous la suivons dans une langue que nous qualifierions d'efficace et vive, le tout répartis à chaque en quelques pages qui défilent à toute vitesse, enchaînement des événements, on s'y entraîner par la prose de
Selma Guettaf,
Nihed, sa vie en Algérie elle la mène comme elle peut, s'engage d'abord dans la presse algérienne, y trouve un boulot de journaliste, et de s'esquisser cette vie de journaliste, quotidienne, en Algérie, une femme journaliste qui plus est, avec ce patriarcat qui tout obstrue, articles refusés sans même les lire, la liberté de jeux reporters étouffée, pas d'articles pour eux, ou si peu, ou au sujet de choses insignifiantes, c'est qu'à travers sa plume,
Selma Guettaf nous dresse le portrait d'une société figée, pouvant être résumée avec la figure de Salem rédacteur en chez du journal où elle travail
Personnage bien intéressant, sorte de bourreau, terrorisant les journalistes débutants, il va le malmener, Nihed, elle qui vuet répondre, mais qui immanquablement, va tomber sous son charme, et c'est peut être le passage le plus fascinant du roman de
Selma Guettaf, ce portrait d'une femme qui malgré un désir certain d'émancipation, sans aller jusqu'au féminisme, se retrouve à rejouer, non pas la comédie du couple algérien, mais plutôt un drame singulier, celui d'une relation négative, où elle subit le joug de cet homme qui la maltraite, mais pourtant elle va le quitter, signant ainsi son départ du journal, son seul emploi, s'esquisse encore chez
Selma Guettaf, la condition féminine algérienne rude pour toute femme qui ne respecterait pas les règles tacites,
Et puis vient la seconde partie, Rayane, retour deson frère à Alger, il est homosexuel, il vit de tapins, une partie que j'ai trouvé peut-être un peu stéréotypée, tant le personnage homosexuel correspond à l'idée que l'on se fait de tout personnage de ce type, fin, subtil, sachant cuisiner, et bien évidemment pourvur d'un rapport un peu étrange au sexe, mais pourtant, cette seconde partie
Selma Guettaf la porte avec brio, il y a une justesse dans son écriture, à la fois sobre et concises, tout en dénuée de sécheresse...