Nous nous impatientions de savoir ce qu'allaient devenir Bartolomeo, Rosalia, Vito, le puparo Jacopo et leurs camarades qui, animés par un immense désir de justice sociale, s'efforçaient de créer des ligues de paysans et de travailleurs agricoles à Petralia Soprana, en Sicile, les fasci. Heureusement, l'auteur, ne nous aura pas fait languir trop longtemps. Nous découvrons ainsi qu'au fil du temps, la lutte contre la mafia et les grands propriétaires terriens devient de plus en plus dure, cruelle, implacable. Et comme toujours dans les grands mouvements sociaux qui se prolongent sans aboutir apparaissent le découragement, la résignation, la lâcheté mais aussi la trahison. Incapable, malgré ses efforts, d'inverser le cours des événements, Bartolomeo, « le Calabrais », assiste impuissant au naufrage de ses rêves. Jusqu'au jour où, avec son amante, tous deux revenus d'une « illusion de trop », ils comprendront que leur avenir ne se trouve plus en Sicile.
Un récit fort, au souffle puissant et généreux. Un grand merci à J. Gulino pour cette épopée dramatique qui nous aura permis de vivre par l'intermédiaire de ses personnages toujours hauts en couleur une des pages sombres de l'histoire sicilienne.
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