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Éric Chédaille (Traducteur)
EAN : 9782743653057
272 pages
Payot et Rivages (05/05/2021)
3.76/5   57 notes
Résumé :
Dans un avenir proche et désolant, la crise environnementale a ravagé l'Angleterre. Un régime autoritaire organise le rationnement de la population dans des villes exsangues, et le droit à la reproduction est rigoureusement contrôlé. Une jeune fille nommée Sister raconte son évasion et sa quête pour rejoindre une ferme utopique dans la région des Grands lacs : l’armée de Carhullan, une bande de rebelles ayant renoué avec une vie rurale et coupé tout lien avec les ho... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Contre-utopie ou avenir effroyablement envisageable ? Publié en 2007 au Royaume-Uni, Soeurs dans la guerre fait circuler un petit air glacial, préfigurant sur certains points l'actualité contemporaine qui contient déjà tous les prémices de la situation sociale cauchemardesque de ce roman.
Multiples conflits entre nations, récession sur le sol anglais, pénuries alimentaires, gouvernement défaillant conduisant au despotisme, inondations récurrentes et salvatrices pour enfermer en ville la population plus facilement contrôlable. Par manque d'entretien du réseau et inaction des dirigeants depuis la Réorganisation, la crise énergétique sévit avec régulation drastique de la consommation d'électricité. Dans cette partie Nord de l'Angleterre, le changement climatique, donnant une atmosphère de plus en plus tropicale avec des étés chauds et humides qui s'attardent davantage chaque année, vient rajouter sa couleur sombre sur ce tableau constellé de points noirs. C'est l'effondrement d'une société trop longtemps gourmande et insouciante.
En quelle année sommes-nous ? Ignorons cette précision temporelle et considérons seulement qu'en une décennie le pire pourrait se glisser dans nos vies prospères où la profusion de biens de consommation semble pourtant définitivement acquise.

Donné sous forme de déposition trouvée dans les archives pénitentiaires anglaises, ce témoignage d'une femme qui dit s'appeler Soeur ne laisse pas de doute sur son issue.

Soeur est liée à son immeuble, une résidence communautaire dans la ville de Rith. L'unique possibilité de quitter sa ville natale, cette zone officielle où l'Autorité veille, est d'être envoyée en détention.
Lorsque les journaux circulaient encore et abordaient librement des sujets divers, elle lisait ce qui avait trait à Carhullan, une ferme isolée qui n'était exploitée que par des femmes. Depuis quelques temps, elle prépare secrètement son départ. Elle a fait le choix de devenir une non-officielle en préférant une existence illégale. Se détourner de cette société en perdition, de cette vie devenue intolérable, de ce logement exigu, de ce travail abrutissant, de ce mari résigné. Refuser l'humiliation de se faire contrôler, à l'arrière dune voiture de patrouille, afin que l'Autorité s'assure que le stérilet imposé à toutes les femmes soit bien toujours en place.
Elle déteste cette nourriture en conserve importée d'Amérique et refuse d'éteindre sa conscience avec quelques drogues si facilement disponibles.
Laissant derrière elle les fumées de la raffinerie piégées dans l'atmosphère suffocante et moite de cette fin d'été, l'angoisse chevillée au corps, elle prend conscience de cet environnement qu'elle n'a plus eu le droit de savourer depuis son enfance. Elle se lave des effluves industriels pour humer les étendues parfumées de la montagne.
« Ici, je respirais un air que personne ne me disputait. Je n'étais plus partie prenante d'une existence en miettes et sous contrôle. Je n'étais pas son stérile sujet. »
C'est là qu'elle se sent à sa place, loin de l'enfermement de la ville surpeuplée et artificielle.
Elle nous livre toutes ses sensations, tous ses gestes, tout son cheminement intérieur. Nous sommes dans sa tête et dans son corps pour rejoindre Carhullan, traversant un paysage raviné par des pluies violentes où la végétation a déjà repris sa place. L'écriture est précise, efficace, haletante, elle nous enchaîne à celle qui sera appelée Soeur une fois arrivée à la ferme.

Loin de l'unique type de société officielle mais déliquescente, quel autre modèle communautaire Soeur rencontrera-t-elle sur ces terres isolées ? La vie, tournée sur les fondamentaux, est-elle utopique ou seulement rude mais viable ?
Sarah Hall ne dépeint pas un idéal, loin de là. Elle remet toutefois en lumière une vie rudimentaire mais durable, tournée vers l'autosuffisance et assurant une existence sans artifices industriels.
Elle porte surtout l'accent sur le rejet de la brutalité des hommes, le refus catégorique de se soumettre à un régime totalitaire masculin. Sa colère enflant chaque jour, Soeur a cherché la voie correspondant à ses réelles aspirations.
Mais peut-on réellement ignorer le monde extérieur ? Jusqu'où et à quel prix peut-on satisfaire son besoin de liberté ? de quelle force combative une femme est-elle capable d'user ?

Prenante, accaparante, aussi piquante que les épines des ajoncs qui recouvrent ces hautes terres, il est difficile de lâcher l'affolante confession de Soeur. Elle nous saisit d'autant plus qu'elle semble terriblement vraie. le style de l'auteure, utilisant chaque geste et chaque pensée de son héroïne tout en les enracinant dans cette contrée anglaise, fait totalement oublier le caractère dystopique de ce roman alarmant.
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« Soeurs dans la guerre » est un roman noir dystopique, teinté d'une bonne dose de réalisme, dont le lecteur ne pourrait que craindre d'arriver un jour à ce genre de société, telle que dépeinte par l'auteure.

Sarah Hall pose son décor en Angleterre, passée sous un régime totalement autoritaire, où chacun des aspects de l'individu seraient sous le joug du pouvoir en place, où les libertés des femmes auraient été abolies. Une groupe de résistantes a élu domicile dans les montagnes du nord de l'Angleterre, région éloignée et sauvage. Cette communauté auto-indépendante de Carhullan va exercer un attrait très fort sur Soeur qui va tout mettre en oeuvre afin de la rejoindre, quelles que soient les épreuves qui seront sur sa route.

Bien que l'aspect féministe est omniprésent puisque le personnage principal est une héroïne et que la communauté est constituée essentiellement de femmes, il ne doit pas être perçu comme un possible frein à la lecture du livre pour les personnes ne partageant pas cette doctrine. le message subliminal ne serait pas d'imposer un type de vision aux potentiels lecteurs mais bien de les mettre en avant.

La forme distinctive choisie par l'auteure pour la configuration de son livre est assez originale et totalement pertinente au regard du genre choisi. La force de ce livre est sa teneur en réalisme par rapport à ce que vers quoi le monde pourrait un jour tendre si les Hommes en venaient à abandonner leurs droits et libertés. La fluidité de la plume de l'auteur et le très bon travail de traduction en font un livre qui se dévore.

Cette société anglaise telle que dépeinte par l'auteure est pragmatique et fait surgir des thèmes très actuels comme l'écologie ou les libertés individuelles. Dans ce monde devenu quasi-apocalyptique, l'espoir est devenu une denrée rare et toute petite touche d'espérance est à savourer pleinement. N'oublions pas de le transposer dans notre quotidien et de profiter tel qu'il est, malgré ses défauts, pour tout ses points positifs.
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Elle s'appelle Soeur.
Et c'est tout ce que vous saurez de son identité véritable. Ou presque.
Soeur vit dans un monde qui a fait naufrage, plus précisément, dans un Royaume-Uni qui a périclité face au changement climatique et au désastre économique.
Soeur vit d'abord à Rith, une ville-enclave où les citoyens Officiels survivent sous les ordres de l'Autorité. Ceux qui choisissent de vivre en dehors sont rayés des listes, leurs noms oubliés, leurs existences effacées.
Dans ce nouvel ordre quasi-totalitaire, le Royaume-Uni est un pays sous perfusion qui reçoit des conserves au goût amer des États-Unis, qui place ses criminels dans de redoutables camps de détention dont on ne ressort pas et qui livrent une guerre qui n'en finit pas à l'étranger.
À Rith, la vie est dure. Très dure. Même le fait d'avoir des enfants est rigoureusement contrôlé et c'est justement après la pose forcée d'un stérilet que Soeur prend une décision définitive et radicale : quitter Andrew, son mari qu'elle a vu s'éloigner pour devenir un fervent serviteur de l'Autorité, pour rejoindre une communauté quasi-mythique, celle des Soeurs de Carhullan !

Dans le nouveau roman de l'anglaise Sarah Hall, il est donc question d'un effondrement, à la fois sur le plan économique et social, mais aussi d'une renaissance, celle d'une femme qui vit dans une société en lambeaux qui tape sur les faibles et, bien évidemment, sur les femmes. Embarquée sur les routes et perdue en plein coeur de la Région des Lacs, notre narratrice va découvrir à la fois une toute nouvelle société matriarcale mais aussi, et surtout, la dureté de l'existence quand on doit lutter chaque jour pour survivre.
Soeurs dans la guerre se veut une déposition de prisonnière, une prisonnière qui fait bien davantage que se confesser mais qui témoigne de sa vie, de ses blessures, de son époque et, finalement, de sa révolte. Soeur n'est pas le prototype de l'héroïne combattante, mais une femme lambda qui n'en peut plus et décide, envers et contre tous, de trouver autre chose.
Elle arrive à la ferme isolée de Carhullan où une soixantaine de femmes venues d'un peu partout ont décidé de fonder une communauté d'où l'homme serait exclu, cet homme si puissant qui les a écrasées, battues, violées, rabaissées. À sa tête, une idéaliste, Jackie Nixon, une matriarche qui souhaite autre chose qu'une société étouffante et oppressante. Pourtant, dès son arrivée, Soeur est enfermée, éprouvée dans sa chair et dans son âme. C'est à ce prix que l'on entre à Carhullan, c'est à ce prix que l'on devient une Soeur.
Sarah Hall est maligne. Non seulement elle dresse un portrait de femme(s) mais, en plus, elle s'interroge sur ce qu'il en coûte de pousser la logique féministe jusqu'à son terme, de bannir tous les hommes, de s'en servir comme d'objets sexuels, de s'entraîner à être brutal, impitoyable. Soeurs dans la guerre est avant tout un roman sur une autre voie, sur la découverte d'une tentative d'utopie qui, comme toutes les utopies, a ses failles. Dès le départ, Jackie Nixon prévient : « Je n'ai qu'à poser la main sur elles pour qu'elles n'aient plus qu'une envie, me lécher. Je ne peux même pas les regarder. ». Dans le monde selon Jackie, le processus de l'idéalisation est inévitable. Et cette idéalisation va servir les objectifs de Jackie, des objectifs nourris par la rancoeur, par la peur, par l'envie de justice.
Car c'est de justice dont il est question, pour ces femmes souvent battues, violées, malmenées, ces femmes blessées dans leur chair. Seulement voilà, où s'arrête la recherche d'un monde juste ? Quelles sont les limites et comment rester dans le droit chemin quand on doit renverser un ennemi brutal et impitoyable ? Sur la corde raide, la confession de Soeur nous prend aux tripes, sans effusion, sans grandiloquence, elle montre la terrible condition qui mène la femme à surpasser le régime imposé par l'homme. Au prix d'un entraînement qui fait mal, qui détruit l'émotion et la beauté. Que deviendrons alors les Soeurs ? Seront-elles meilleures que les hommes qu'elles veulent renverser ?

Roman de révolte, Soeurs dans la guerre consacre la beauté de l'amitié et de l'amour, de l'entraide et, disons-le carrément, de la sororité. Elle n'est pas idéale cette sororité, elle reste parsemée de jalousie et de mesquinerie, mais elle vaut mieux souvent que les vies d'antan rassemblées à Carhullan.
La lente prise de conscience de Soeur quant à ses propres possibilités et ses propres forces enfouies sert de moteur à l'intrigue de ce roman qui constate le caractère intemporel de la lutte mais sait rester lucide quand à ce qu'il en coûte. Avec son héroïne, Sarah Hall touche au sublime, dans la droite lignée d'une certaine Servante Écarlate. Reste alors les idées et celle en particulier, d'une résistance à l'Autorité, à la possibilité d'attaquer plutôt que d'attendre le marteau, et c'est aussi en cela que le roman marque, dans cette envie de vivre ailleurs, autrement et sans se laisser dicter ses choix.

Chronique d'un après, Soeurs dans la guerre utilise la science-fiction pour dépeindre la cause féminine avec nuance et justesse tout en dressant le portrait d'une femme meurtrie qui se révolte pour les siens. Sarah Hall livre là un roman fort et terrifiant avec une lueur d'espoir en son sein : celle d‘un amour pour une cause et un avenir meilleur, pour tous.
Lien : https://justaword.fr/s%C5%93..
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🪻Chronique🪻

Ceci est mon témoignage. Qu'il tienne lieu d'allégeance à Soeurs dans la guerre. J'écris ces quelques mots, en ayant bien conscience qu'être une Soeur, est un risque. Quoi qu'il m'en coûte, même le caisson, je suis prête à endurer. Mais je ne me vois pas laisser la communauté de Carhullan se lancer dans une guerre contre l'Autorité, sans me joindre à elles. le monde n'avait qu'à pas dérailler, il n'avait qu'à pas intercéder en faveur de ces lois liberticides, il n'avait qu'à pas laisser faire le patriarcat… « Il suffira d'une crise… » disait, Simone de Beauvoir, mais Sarah Hall a anticipé carrément, un effondrement dans cette contre-utopie féministe bouleversante, alors je vous laisse imaginer ce qu'il en est des droits des femmes, dans ce futur prévisionnel…Et même en étant vigilantes, c'est peu de dire, que les habitantes de Rith n'ont que peu de moyens de se soustraire au régime totalitaire en place…On est sur un summum de régression sociale, économique et politique, mais c'est bien sûr, les femmes, qui subissent le plus de restrictions et d'abus dans le quotidien. Soeur, l'héroïne, décide, suite à un choc de trop, de rejoindre la ferme de Carhullan, laissant là, aux portes de cette ville-enclave, son identité, ses droits et ses devoirs, et devient une résistante au système.
Vous le savez maintenant, je crois profondément en l'idée d'une Sororité. Peu importe le temps que ça prendra, peu importe ce que ça impliquera, je veux croire en cette idée. Pourtant, cette (sur)vie, au coeur de ces montagnes, est une épreuve monumentale. Il faut survivre à soi, aux autres, à l'environnement hostile, aux pénuries. le dénuement est colossal. Les joies, rarissimes. La cheffe, en plus, de cette mini-société matriarcale est rude et idéaliste, surentraînée et imprévisible, mais surtout, mue par un seul objectif: préparer la révolte…Malgré cela, cette Sororité est un trésor dans cet univers en ruine. Elle est une lueur au milieu de cet obscurantisme ambiant. Même imparfaite, je l'ai trouvé plus fertile et encourageante, pour l'humanité dans son ensemble, que l'autre qui sectionne les chairs et les esprits, l'espoir et l'appétit en dépossédant le vivant dans son entièreté…
Cette lecture est un coup de coeur phénoménal. de par sa puissance évocatrice, avec cette poésie qui se glisse dans les creux du dépouillement et cette atmosphère post-apocalyptique très réussie, je me suis laissée embrigader par cette énergie guerrière sororale. J'étais avec elles à courir la campagne, à travailler la terre, à éprouver mon corps à cet entraînement combatif et éreintant. J'étais Soeur pendant trois cents pages. C'est tellement bon quand ça t'enrôle comme ça dans une histoire qui fait pulser ton coeur, à l'unisson avec des Soeurs!
J'écris ces derniers mots près du champ vermeil. Il est si beau avec ces fleurs. J'espère juste que ce fichier ne sera pas perdu ni dégradé de quelque manière que ce soit, et qu'il fera vibrer la corde sensible de la résistance chez tou.te.s celle.ux qui en éprouvent le besoin dans sa chair ou dans son sang…Et je remercie du haut de la colline, Sarah Hall, pour les graines d'émotions qu'elle disperse aux quatre vents…
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Après l'effondrement, dans le nord de l'Angleterre, un gouvernement autoritaire a pris le pouvoir et impose aux femmes un contrôle drastique des naissances, à tous un travail fastidieux et inutile et une nourriture fade et peu abondante.
Des résistantes s'organisent sur les hauteurs. Celle qui sera nommée soeur les rejoint en fuyant un mariage et une vie morose. Elle découvrira dans un premier temps la dureté de ces femmes, mais aussi le plaisir de la sororité. Cette vie en communauté n'est pas exempte de tensions mais tout à une fin et elle seront conduites à l'affrontement inégal par leur cheffe, une sorte de gourou implacable. Ont-elles eu tort ou raison de vouloir délivrer leur pays ?
L'autrice, originaire de Cumbrie, décrit sa région anglaise avec méticulosité, nous présente de beaux caractères féminins, et nous fait réfléchir à l'écologie, au féminisme et à l'autoritarisme. J'ai parfois pensé aux combattantes du Rojava en lisant certains passages de préparation à la guerre.
Ce récit m'a profondément émue, mais mon pacifisme m'empêche de lui décerner cinq étoiles. J'ai préféré l'évocation des moments paisibles autour de la nourriture.
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critiques presse (1)
LeMonde
09 juillet 2021
Entre fable et contre-utopie féministe. C’est dans une atmosphère post-apocalyptique d’une actualité brûlante que l’écrivaine britannique Sarah Hall installe son nouveau roman.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Là-bas en bas, les femmes étaient traitées comme de pauvres connes. Des citoyennes de seconde classe et des objets sexuels. Elles étaient sous-payées et dévalorisées. Crois-moi, je sais ce que c'est de s'entendre dire qu'on ne fait pas l'affaire pour un boulot. Cinquante pour cent de la population féminine mondiale se faisaient violer, et les autres, les fanatiques les recouvraient de noir. On débattait tous de la façon dont la femme devait s'habiller et se pomponner, pas de ses droits élémentaires. Et dans ce pays, les femmes se sont traitées tout aussi lamentablement entre elles. Se battant comme chiens et chats. Se disputant les hommes. Réservant le même sort à leurs filles. Aucune solidarité. Aucun respect. Aucune grâce, si tu veux appeler ça comme ça.
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Ce fut un coup dur pour nos aînés. Si leurs parents avaient traversé des crises et des guerres, eux n'avaient connu que la stabilité, le confort matériel et la profusion des biens de consommation. Pour eux, c'était de la folie pure de devoir abandonner leurs foyers, de se nourrir de conserves au lieu des produits frais du commerce mondialisé et d'apprendre que la Grande-Bretagne n'était guère plus qu'une colonie sous perfusion.
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« À ton avis, Sœur, est-ce que les femmes sont capables de combattre, s’il le faut ? Ou bien est-ce le domaine des hommes ? Sommes-nous foncièrement pacifiques ? Le sexe faible ? Devons-nous nous soumettre pour survivre ? » Je me tenais toujours debout au milieu de la pièce. Je sentais l’air m’environner, ample et ouvert autour de mes flancs, et j’aurais voulu quelque chose de matériel à toucher. « Oui, ai-je dit, bien sûr qu’on en est capables. » « Ah. Mais pour l’attaque ou pour la défense ? »
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Je peux seulement vous dire que l'histoire a toujours été façonnée par les actes d'une poignée d'individus.
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Sarah Hall Soeurs dans la guerre.
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