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Brice Matthieussent (Traducteur)
EAN : 9782374253268
272 pages
Rue de l'échiquier (06/01/2022)
3.71/5   14 notes
Résumé :
Diplômée en littérature à l'université de Sydney, une jeune femme aspire à vivre de sa plume aux États-Unis. Pour payer son billet d'avion, elle prend un emploi dans un centre d'appel d'urgence. Huit heures par jour, elle se retrouve plongée dans les tragédies humaines et les désastres écologiques qui frappent le pays.
Au fil des jours, ce travail commence à l'affecter : elle se met à boire jusqu'aux limites du coma, à errer seule dans Sydney ou à avoir des r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Afin de financer son séjour aux États-Unis où elle espère vivre de sa plume, une étudiante de dernière année à l'université de Sydney travaille huit heures par jour dans un centre d'appel d'urgence. là, elle est confrontée aussi bien à la violence humaine qu'aux désastres écologiques.
Insidieusement, son emploi affecte son comportement et elle laisse son corps être malmené par des hommes de passage. Elle ne retrouve l'harmonie qu'en nageant , même si elle sait que la mer comporte elle aussi bien des dangers.
Roman dominé par trois éléments: la terre, l'eau et le feu, Triple Zéro établit une équivalence entre le continent australien qui subit de plein fouet les conséquences dramatiques du réchauffement climatique et le corps de sa narratrice. Un roman singulier à l'écriture maîtrisée, parfois poétique. 




Brillamment traduit de l'anglais (Australie) par Brice Matthieussent.





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Au coeur du centre national d'appels d'urgence australien, entre incendies, inondations et violences domestiques, une chronique intime diabolique d'un moment de bascule, lorsque trop de blessures sont infligées aux corps, aux esprits et à la Terre.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/07/13/note-de-lecture-triple-zero-madeleine-watts/

Une jeune diplômée australienne en littérature, venant d'abandonner son doctorat prometteur largement du fait d'une histoire d'amour ayant salement mal tourné, rêve de quitter son pays pour les Etats-Unis. Pour rassembler les fonds nécessaires, tout en s'essayant à l'écriture de fiction, elle accepte un job au Triple Zéro, l'un des tout récents centres d'appel privatisés regroupant l'accès d'urgence à tous les services, pompiers, policiers, unités médicales, vétérinaires de garde et autres services sociaux critiques. Alors que la ville de Sydney se débat bientôt entre gigantesques incendies et inondations à répétition, elle accuse le poids des messages reçus huit heures par jour, dans lesquels, à côté de fausses urgences anodines ou ridicules, une profonde inquiétude, une misère non voilée et une violence omniprésente suintent minute après minute. Dans chaque moment de répit, seule ou en compagnie de sa mère, jadis gravement traumatisée par une tentative de cambriolage, des bouffées signifiantes d'enfance remontent à la surface, et une étrange métaphore rampante se met à hanter ses rêveries, impliquant son ancêtre John Oxley (1785-1828), explorateur précoce de l'intérieur du pays – en remontant les rivières Lachlan et Macquarie -, qui rêvait de découvrir une mer intérieure (donnant son titre anglais au roman) à la place du désert central australien.

Premier roman de Madeleine Watts, « Triple zéro » (titre français renvoyant au numéro des urgences centralisées, installé au coeur du récit), publié en 2020 et traduit en français en juin 2022 par Brice Matthieussent pour les éditions Rue de l'Échiquier, use à merveille de sa narratrice piégée dans des limbes intérieurs et extérieurs qu'il s'agira de saisir pour trafiquer la mécanique normalement bien huilée des romans d'apprentissage. Celle qui, enfant et adolescente, s'évertuait, à la mer, à prendre toujours le risque de nager trop loin, nous permet en effet un extraordinaire voyage au bord du gouffre.

Si la critique Katie Dobbs, dans la Sydney Review of Books, y voit à juste titre une filiation avec les romans de la contrariété et du blocage de Christina Stead, de Sylvia Plath ou même de Joan Didion, si un entretien pour BOMB Magazine confirme la profondeur de l'envie de l'autrice, voulant parler de Sydney par ses moindres détails signifiants (ruisseaux, noms de rue, restaurants, bars, flore et faune), c'est peut-être bien de juste avant le « Hors sol » de Pierre Alferi, avant l'embrasement généralisé des violences faites à la Terre et de l'individualisme-roi qui a permis de les ignorer jusqu'à ce qu'il soit trop tard, que nous parle le plus précisément cet étonnant roman, construit sur un réseau dense de métaphores globales, qui se contentent pourtant d'être suggérées sans besoin d'un appui trop lourd.

« Cassandre : Qui s'en soucie ? L'avenir est en route. » (Eschyle, Agamemnon) : dès l'exergue, « Triple zéro » nous indique très clairement que, derrière l'aveuglement capitaliste et sa bureaucratie dédiée, complice, c'est bien d'ignorance des violences faites au corps des femmes (dont la parole demeure suspecte, aujourd'hui encore, face à une culture du viol ou de l'asservissement domestique) et de celles faites au corps de la Terre (malgré tant de lanceurs d'alerte, et sans qu'il soit besoin ici d'hypothèse Gaïa), qu'il s'agit. Point de bascule dans le dérèglement climatique et social (qui sont bien ainsi, n'en déplaise aux écologistes « apolitiques », les deux faces d'une même pièce), mesures d'habillage ressortant surtout de l'illusionnisme communicationnel, justifications et rationalisations grignotant tant d'années précieuses face à l'urgence, : « Triple Zéro » met en scène avec grand brio la superbe impavidité de l'Homme qui, toujours, poursuit des choses plus importantes, dans sa si personnelle « pursuit of happiness », quoi qu'il en coûte aux autres.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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J'hésite entre qualifier de bonne ou de mauvaise l'idée de lire "Triple Zéro" à un moment où les circonstances de la vie réelle entraient en écho avec celles de la fiction. Bonne dans le sens où les sensations physiques et l'abattement moral provoqués par les fortes chaleurs estivales et les effets (odeur âcre et persistante, images mentales permanentes de génocide animal…) des incendies sévissant à quelques kilomètres de chez moi étaient ainsi au diapason de l'atmosphère brûlante du roman ; mauvaise si l'on considère que cette lecture a exhaussé l'inconfort et la déprime déjà installés dans le quotidien…
La narratrice revient sur sa dernière année d'études à Sydney, pendant laquelle, pour des raisons financières, elle a travaillé au standard du "Triple Zéro", service d'accueil téléphonique d'urgence, servant d'intermédiaire dans la mise en relation entre les appelants et les pompiers, la police ou une ambulance. Les appels provenaient de tout le pays, à toute heure du jour ou de la nuit, le service fonctionnant sur le système des trois-huit. L'héroïne était du groupe de l'après-midi, constitué d'artistes désargentés, de jeunes ayant plaqué le lycée ou d'étudiants à distance, d'individus plus ou moins paumés. Des écrans de télévision muets mais allumés en permanence y diffusaient l'interminable succession des maux liés aux conséquence de la vague de chaleur qui pesait alors sur le pays : déshydratation des personnes âgées, chiens ou bébés tombés dans le coma suite à leur séjour dans des véhicules fermés, animaux des zoos nourris avec des blocs de glace…

Elle évoque cette période de sa vie comme un moment difficile, marqué par une sorte d'anesthésie émotionnelle et une tendance à l'autodestruction. Elle buvait alors beaucoup, et l'ébriété la plongeait dans une vulnérabilité qu'elle recherchait, avec le vague fantasme d'atteindre un black-out derrière lequel elle trouverait un monde nouveau. Elle accumulait les aventures d'un soir avec des hommes durs et plus âgés qu'elle savait peut-être dangereux, mais se protéger ne l'intéressait pas. Elle s'alimentait mal, dormait peu, et son corps se couvrait de bleus suite à des rapports sexuels parfois brutaux ou à sa négligence. Elle était plombée d'une angoisse sous-jacente mais comme constitutive, liée à la destruction environnementale, le manque d'eau, la pollution, l'extinction animale, la fonte des glaciers, lui procurant un sentiment d'insécurité permanent auquel s'ajoutaient le poids de la détresse et du danger que lui rappelaient sans cesse les appels reçus au Triple Zéro.

La relation de ce moment de sa vie est portée par une spontanéité et une viscéralité qui rendent sa voix profondément audible, et créent une proximité avec le lecteur. Elle y entremêle d'autres souvenirs plus lointains, comme celui de cet été 1994 également marqué par de terribles incendies, qui fut surtout pour elle celui où sa mère leur fit soudainement quitter leur foyer pour fuir son père et ses crises de violence, ou évoque parfois son ancêtre explorateur John Oxley, qui parcourut au début du XIXème siècle les vastes étendues australiennes en quête d'une chimérique mer intérieure.

On pourrait dire de "Triple Zéro" que c'est le roman d'une certaine modernité et de ses limites, dont témoignent les maux de la narratrice. Cette dernière semble à la fois se fondre dans les palpitations d'un milieu urbain au coeur duquel elle est ainsi ancrée, et soumise aux terreurs que ce même milieu, agressif et anxiogène, provoque. L'intime se mêle ainsi aux pulsations de la ville, en même temps qu'il est pénétré de la tragédie de la dévastation environnementale, obsession récurrente qu'entretiennent les catastrophes -vagues de chaleur, incendies, inondations- qui se succèdent.

A lire.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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« Triple Zéro » est le centre d'appel d'urgence où travaille la narratrice. Il donne son titre à la traduction de ce roman coming of age sur fond d'écoanxiété. L'exposant aux maux de ce monde, ce boulot donne matière à écrire à la protagoniste aspirante écrivaine, mais l'emporte aussi toujours plus loin, se répercutant sur sa santé mentale et physique. Ses tourments font écho au dérèglement climatique et les catastrophes naturelles qui en résultent. Les parties du livre se nomment d'ailleurs respectivement chaleur, inondation, secousse et incendie.

Ce livre est un roman d'introspection car il explore les méandres intérieurs de sa narratrice, jamais nommée, distante. Détachée de la réalité, sujette à la dépersonnalisation toujours au bord du risque. Elle joue avec le feu. La nature lui est tantôt hostile, tantôt réconfortante. L'eau est notamment omniprésente, une présence apaisante mais qui peut se changer en tourbillon emportant les âmes en son fond. Elle est presque un personnage à part entière du livre, s'insinuant partout, de la mer intérieure recherchée par l'ancêtre colon de la narratrice à son amant renommé d'après une rivière disparue.

C'est particulièrement dans son genre que l'héroïne vit ces catastrophes, le corps des femmes étant exploité et pillé comme la terre. L'urgence à laquelle elle fait face quotidiennement dans son métier étant inscrite dans sa chair, collée à son ventre, comme lorsqu'elle a peur de rentrer seule le soir, ses clés au poing.

Avec son personnage principal, Madeleine Watts crée un parallèle évident entre notre environnement extérieur et notre monde intérieur. Comment être jeune adulte dans un monde qui périclite ? Comment ne pas s'auto-détruire dans un monde qui court à sa perte ? Brillant ! Un de mes gros coups de coeur de l'année.
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La narratrice finit ses études littéraires et rien ne se dessine devant elle. L'avenir est un grand flou, où alors un temps à ne surtout pas approcher.

Sa vie ne semble être que de mauvais moments passés sur Terre.
Une enfance gâchée par un père colérique et violent, une histoire d'amour qui se finit par un avortement seule dans une clinique de Sydney, une Australie toujours plus chaude et plus en feu chaque année.

Elle trouve un job au centre d'appel du triple zéro pour essayer de joindre les deux bouts financièrement.
Mais au fil des appels en détresse qu'elle doit orienter vers la police, le Samu ou les pompiers, elle est de plus en plus confrontée à la tragédie humaine et au drame écologique.

Elle écrit, voit quelques copines, renoue avec son copain, couche avec quantité d'hommes et sombre dans l'alcool…

De jeunes adultes qui se perdent un peu avant la trentaine, il y en a toujours eu. La différence aujourd'hui, et c'est un parallèle que Madeleine Watts fait admirablement, c'est que les jeunes et les jeunes femmes particulièrement, souffrent dans leur corps autant que dans leur Terre.
La vulnérabilité des jeunes s'aggrave avec la masse de catastrophes qui s'accumulent. On parle d'écoanxiété.

L'Australie, avec ses mégafeux et ses inondations est particulièrement touchée, et on comprend bien que la jeunesse a perdu son insouciance.

D'autres qualités sont présentent dans ce roman: la description des paysages, la partie historique sur la colonisation, la plume et l'empathie que l'autrice nous fait ressentir pour cette jeune femme.

C'était une lecture captivante.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je me souvenais très bien à quoi ressemblait le bush couvert de cendres. Les incendies de 94 avaient dévasté toutes les terres autour de la maison où je vivais avec mes parents. Ces semaines avaient été les premières de mémoire d’homme, où le feu était entré dans la ville. Sydney était menacée d’isolement total, toutes les routes étaient fermés, coupées par les flammes, les cendres tombaient du ciel, le soleil virait au rouge et nous vivions sous un ciel orange. Aujourd’hui encore je me souviens d’avoir traversé en voiture le parc national Ku-ring-gai trois semaines après la fin des incendies ; il n’y avait rien en vue, sinon des branches noircies dressées vers le ciel comme si elles essayaient de se raccrocher à quelque chose hors de portée. Ma mère m’avait expliqué que le feu n’avait pas tué le bush, que rien n’était mort même si tout semblait l’être.
Car le pays avait évolué pour brûler. Les gousses de graines du banksia et du rince-bouteilles s’ouvraient seulement grâce à la chaleur intense dégagée par l’incendie, elles ne pouvaient répandre leurs graines que sur une terre calcinée. Le bush avait besoin de s’immoler par le feu de temps en temps, un incendie spectaculaire n’était pas anormal, il était même nécessaire. Je me rappelle avoir regardé par les fenêtres les arbres carbonisés et pensé que je n’avais jamais rien vu d’aussi mystérieux et incompréhensible. Je me suis dit, non pas que je risquais de mourir là, dans ce paysage, si l’on m’y déposait, mais que disparaître serait très facile. Que disparaître serait vraiment tentant.
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Pendant mes huit heures de travail j’encaissais les urgences de plein fouet et les abandonnais aussi vite, entendant seulement des bribes de l’histoire, jusqu’à cinquante fois par heure. Nous posions les questions qu’on nous avait dit de poser, nous le faisions vite, en restant dans les clous de la procédure qu’on nous avait apprise le premier jour. Car elle était censée nous protéger contre le désespoir. Si tout se passait comme prévu, la personne qui appelait ne nous parlait pas de l’incendie qui faisait rage au bas de sa falaise ni du cadavre qu’elle venait de découvrir au fond du ravin. Nous attendions que l’appelant entame son dialogue avec l’infirmier ou le pompier, puis nous raccrochions doucement avant de pouvoir entendre les détails. Nous ne devions pas en apprendre davantage. Nous n’étions pas supposer entendre la femme hurler à cause du bébé qui virait au bleu entre ses bras. Mais cette femme éplorée ne savait pas que je n’étais pas la personne à qui elle devait raconter son histoire en détail. Elle ne savait pas que je ne pouvais pas l’aider.
Les centres ne fermaient jamais. Nous faisions les trois-huit, ce qui nous classait grosso modo en trois catégories : le groupe du matin, surtout composé de seniors en chaussures orthopédiques ; le groupe de nuit, bourré de cosplayeurs erratiques, d’autistes, d’obèses et d’anciens taulards ; et le groupe de l’après-midi, où atterrissaient des gens comme moi. Il y avait des acteurs et des sculpteurs, des lycéens qui avaient plaqué le bahut, des étudiants à distance, des paumés, des largués, ceux qui avaient l’impression de faire un boulot utile en attendant de passer à autre chose. Pat, qui me formait, était auparavant avocate en droit de l’environnement ; je n’ai jamais su pourquoi elle avait arrêté.
Nos horaires de travail étaient susceptibles de changer selon les caprices de l’entreprise qui nous employait. Certaines semaines, c’était de quatre heures de l’après-midi jusqu’à minuit plusieurs jours de suite, puis de cinq heures du matin jusqu’à treize heures.
Une fois les stores baissés, il n’y avait pas grand-chose à regarder ni à faire dans le centre d’appels. Des écrans de télévision occupaient les murs de chaque côté de la salle. Ils restaient allumés en permanence mais sans le son. Nous n’avions pas le droit de regarder des émissions ou des films sous-titrés. Nous n’avions pas le droit de lire, de nous servir de nos téléphones personnels, de manger. Aucune distraction ne nous était autorisée. Pour combler les temps morts, nous parlions aux opérateurs assis près de nous, mais jamais des appels. À quoi bon t’en soucier ? me répétait Pat la première semaine, dès que j’exprimais ma détresse.
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Quand ma mère a eu fini d’arroser, elle s’est nettoyé les pieds, puis elle est entrée dans la maison, allant et venant entre le placard et le comptoir afin de préparer l’assaisonnement de la salade. J’ai mis la table sur la véranda et apporté une assiette de poisson emballé dans du papier alu. Les tranches de citron collaient aux écailles. Ma mère m’a tendu les couverts à salade.
Nous avons passé plusieurs heures ensemble sur la véranda à parler et à boire du vin pendant que les restes du poisson dégorgeaient leur jus dans le papier alu. Ma mère m’a questionnée sur mes heures de présence au centre d’appels ce jour-là. Je lui ai dit que tout allait bien. Elle m’a demandé si je supportais ce travail. Elle m’a demandé s’il m’aidait à écrire. Pour la rassurer je lui ai répondu que oui, même si j’avais de plus en plus de mal à écrire. Mais je ne voulais pas l’inquiéter davantage car elle se faisait déjà du souci à cause de l’effet de tous ces appels sur moi. Inutile qu’elle sache à quel point ils affectaient tous les aspects de ma vie.
C’est pas le genre de travail où tu peux rester dans ton coin à cogiter, lui ai-je expliqué. Je ne dois pas prendre ces appels personnellement. Ils n’ont rien à voir avec moi, je me contente de mettre les gens en contact avec les services adéquats.
Ma mère a eu une expression dubitative. Son visage disait tout. Elle savait qu’on pouvait perdre le fil de sa vie, nager longtemps, atteindre les bouées de sauvetage sans jamais être sauvée, se noyer au large dans le sombre océan de ses choix.
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Si ce boulot au centre d'appels m'avait appris une chose, c'est qu'on ne peut pas éviter l'urgence. Peu importe ce qu'on fait, l'urgence vous tombe dessus.
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J'ai alors remarqué, comme si je ne me réveillais pas d'un cauchemar mais que j'y pénétrais, une longue chose jaune et noire qui nageait.
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