Le page & la croupe de la discorde (et non la "coupe" comme marqué sur babelio) est une de mes lectures olé olé (entendez par là pornographique) préférées de 2023. Pour une fois qu'il ne s'agit pas d'une traduction d'une romance gay saupoudrée de sexe et de bdsm soft d'un auteur britannique ou nord-américain, je vais même en faire une critique !
Tout d'abord, pas de doutes c'est du porno. Pas de métaphores poétiques quand les corps se rencontrent dans une alcôve, mais "on a les termes". Mais là, pas de surprise car l'auteure annonce la couleur avant la première page.
Du cul oui, torride, en quantité, en variété et presque exclusivement entre représentants de la gent masculine (hommes d'armes, chevaliers, seigneurs, princes, pages, écuyers, baladins, novices, moines, catins, serfs, serviteurs et j'en oublie) mais pas seulement du cul. Car dans la série (trilogie ?) du Page, il y a une histoire, des intrigues et un souci constant du péché, de la mise en danger de l'âme, de l'honneur à des degrés divers selon les personnages peuplant ce Paris médiéval. C'est différent des romans contemporains où ce sont les apparences, le qu'en-dira-t-on et une honte égoïste qui reviennent le plus souvent.
Ce troisième tome, où le fessier d'Aloïs provoque l'émoi de ses soupirants, apporte des conclusions aux trames débutées gentiment dans le premier puis enrichies dans le second. Donc, cela peut sembler curieux de faire une telle recommandation pour ce genre de livres mais il vaut mieux les lire dans l'ordre.
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Adelin s’empara de ses fesses, peau contre peau, et les choya. Très directif, il l’entraîna sans attendre de l’autre côté de la cloison. Dans des odeurs de sciure, Aloïs fut repoussé sans un mot sur un empilement de sacs et ses chausses prestement baissées sur ses chevilles. Pressé, surexcité, l’apprenti ne les lui ôta pas et s’installa entre ses jambes, écartant le bas de sa tunique pour empoigner sa fine verge bandée. Le Page ne maîtrisait rien, il ne se débattait plus, mais n’avait pas le cran de participer.
— Non, il suffit ! lança-t-il du ton autoritaire qu’il travaillait depuis sa nomination au rôle de gouverneur.
Les yeux enjôleurs fouillèrent les siens et une langue irrésistible pénétra entre ses lèvres. Aloïs tenta encore de le forcer à s’écarter, mais en pesant sur la poitrine il sentit deux mamelons durs sous les bouts de ses doigts. Il en appela à Dieu. Trop tard. Le baiser langoureux et l’étreinte débordante l’emportaient.