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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant de lire ce livre, autant le dire avec franchise, Cicéron demeurait pour moi un personnage bien vague. Il représentait un de ces sénateurs romains à l'éloquence frénétique et pompeuse dont le nom a traversé les siècles. Un de ces sénateurs élégants et sobres dans leurs longues toges, plein de morgue et d'assurance, aussi retors que suprêmement intelligents… Quant à le placer précisément dans l'histoire de la Rome antique et à savoir ce qu'il a fait exactement, c'était une autre histoire…
Tout en me divertissant, j'ai donc appris bien des choses dans cet excellent roman historique.
Cicéron fut le dernier grand et ardent défenseur de la République, avant l'avènement de l'Empire. Contre le coût de force et l'arbitraire, il s'appliquait à défendre le droit et l'intérêt commun. Nous sommes à quelques décennies de la naissance de Jésus Christ, et la république romaine, gangrénée par la corruption et les conflits de personnes, est à bout de souffle. Ses institutions ne sont plus adaptées à la gouvernance de territoires immenses conquis par les armes par des généraux ambitieux et prestigieux, tels que Pompée ou César. Vaincu, Cicéron mourut assassiné en même temps que la République.
Son histoire est racontée par Tiron, un esclave affranchi qui fut son secrétaire particulier, mais aussi son plus proche ami. Sous la plume de Robert Harris, ce Tiron parle d'abord de l'homme pris dans les tourbillons de l'histoire, avec ses moments de flamboyance et de fourberie, ses erreurs et ses intuitions géniales, ses hésitations, ses louvoiements, ses peurs et ses petites lâchetés. Il essaya de sauver l'essentiel dans ce cloaque qu'était la république finissante. Il finira par s'y perdre.
Drôle d'époque quand même où l'on défendait l'égalité des droits entourés de dizaine d'esclaves, où les implacables légions romaines allaient jusqu'aux confins du monde pour piller et anéantir des peuplades entières, où le sort d'une grande bataille pouvait dépendre d'un simple rêve ou des prévisions des auspices…
Un livre à lire, pour nous rafraichir la mémoire, et entendre les voix de ces hommes qui peuplent notre imaginaire.


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L'histoire romaine dépoussiérée, avec un récit au style direct, vif et un héros très humain, Cicéron, avocat brillant, orateur et homme politique, pris dans les soubresauts de la fin de la République où le pouvoir militaire fait mentir l'adage "cedant arma togae"
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Une belle plongée dans l'Antiquité aux côtés de Cicéron, mais aussi Jules César. le texte est immersif et on se retrouve plongé dans la vie politique de la Rome républicaine. J'ai trouvé quelques longueurs mais au final une bonne lecture, instructive et entraînante.
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Après Imperium et Conspirata, troisième tome de la vie romancée de Cicéron, homme politique romain, avocat, brillant orateur. Ce roman est écrit comme sortant de la plume de son secrétaire particulier Tiron, inventeur de la sténographie, esclave que Cicéron finit par libérer, mais dont il ne peut se passer.

Harris divise son livre en deux grandes parties qui se succèdent à compter de – 58 avant JC.

Dans la première, Cicéron enchaîne les exils et les retours au fur et à mesure de ses choix politiques et des victoires ou des défaites de ceux qu'il soutient.
Il doit d'abord quitter Rome, poursuivi par la vindicte de Clodius. Il s'exile en Grèce, craint pour sa vie et constate amèrement que, même s'il a prodigieusement réussi sa carrière politique en devenant un temps consul, ses ex-amis le fuient pour éviter de se compromettre avec lui.
Puis, en se rabibochant avec César, qui combat en Gaule, il finit par être autorisé à revenir à Rome. Retour triomphal et exaltant pour un homme qui ne peut s'imaginer hors des cercles du pouvoir (comme bien des hommes politiques d'aujourd'hui finalement). Il essaye de diviser le triumvirat César – Pompée – Crassus, en flattant les intérêts de l'un ou de l'autre en fonction du moment. Mais inévitablement ses changements d'opinion, qu'il dit dictés par l'intérêt de la République, finissent par lasser ces trois chefs. Comme l'aurait annoncé un augure, les trois deviennent deux, puis un, plus rien. le riche Crassus meurt dans sa campagne contre les Parthes. Cicéron continue de soutenir Pompée, meilleur gage selon lui de conserver la République.
Mais César finit par franchir le Rubicon. le chef militaire veut s'imposer. Pompée fuit en Grèce avec Cicéron et la plupart du Sénat dans son sillage. Là, César, meilleur stratège, écrase son ennemi à Pharsale. Cicéron s'est encore une fois trompé de favori et doit trouver refuge (luxueux) à la campagne pour écrire, alors que César triomphe… jusqu'aux Ides de mars.

La période troublée qui suit l'assassinat du dictateur, s'avère le retour en grâce du sénateur Cicéron (Redux), qui multiplie les manoeuvres et les rapprochements du moment pour maintenir un semblant d'institutions, alors que, petit à petit, Antoine (Marc Antoine) et Octavien (Auguste) aiguisent leurs ambitions.

Imperium était une magnifique leçon d'histoire romaine et détaillait la complexe vie politique de l'époque. Conspirata introduisait le trio César – Pompée – Crassus au début de leurs carrières. Dictator achève le récit et la route de Cicéron.

Le personnage devient moins sympathique. Il ne cesse d'invoquer la liberté garantie par les principes de la République, mais en fait cherche avant tout à rester au centre du jeu. Ses changements d'opinion et revirements montrent qu'il est capable d'adapter tous ses discours à ses intérêts. Son comportement vis à vis de ses proches est assez égotique.

Sur la forme, Dictator souffre d'une certaine lenteur. Harris est précis et détaille chaque décision politique. du coup, le lecteur a largement le temps de s'imaginer à Rome, alors que le Forum gronde, au bord de la côte napolitaine dans les belles villas d'été des sénateurs et des patriciens, ou accompagnant les exils d'un Cicéron qui reste quand même un privilégié. le voyage dans le temps fonctionne bien.
Cette trilogie est vraiment un excellent cours d'histoire et de civilisation romaine.
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Troisième volet de cette trilogie sur la vie romancée de Cicéron et contre toute attente les trois livres m'ont passionnée. Les intrigues, concessions, alliances et mésalliances ne sont pas sans nous rappeler notre époque. En moins violent certes, mais à bien y regarder nous n'en sommes pas très loin.
De l'ascension de Cicéron jusqu'aux hautes marches du pouvoir où son éloquence le fit briller maintes fois. Nous le suivons jusqu'à sa disgrâce puis sa mort.
C'est l'esclave Tiron, son fidèle secrétaire, qui nous raconte la vie de son maitre et nous livre en même temps une description de l'époque romaine où nous croisons César, Pompée, Brutus et tant d'autres.
Robert Harris sous une forme romancée nous transporte en s'appuyant sur des faits historiques avérés. Pas un instant, je me suis ennuyée et j'ai une vision plus claire de cette période. Je vous le recommande.
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Après Imperium et Conspirata, Dictator conclut une captivante série de romans historiques sur Marcus Tullius Cicéron. Robert Harris est un auteur que j'affectionne particulièrement pour son souci d'exactitude et son écriture efficace et évocatrice. Dans ce dernier volet, il dépeint l'apogée et la fin de la carrière de cet homme politique apprécié de ses concitoyens et soucieux de laisser des écrits pour la postérité. Aidé dans l'ombre par son fidèle Tiron, serviteur et scribe, qu'il affranchira de son statut d'esclave, Cicéron, la cinquantaine venue, tentera de créer des ponts entre les dirigeants du triumvirat (Pompée, César et Crassus) et à la mort de Jules César, entreprendra de freiner les ardeurs de Marc-Antoine et d'Octavien (futur Auguste), tous deux tentés par le rôle de dictateur. La mort de Cicéron fut tragique et cruelle, tout comme s'exerçait la politique dans l'empire romain.
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Troisième et dernier volet de cette série sur Cicéron, Dictator est fidèle aux précédents romans. Nous sommes réellement plongés dans la Rome contemporaine de Cicéron et vivre les complots des différents partis est un réel plaisir. Je trouve néanmoins que l'on se perd parfois a cause du trop grand nombre de personnages avec des noms très proches mais la liste de ces derniers en fin de livre est la bienvenue pour nous aider.
Je conseille ce dernier tome de la série aux lecteurs des deux premiers livres sans hésitation.
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C'est pour changer un peu de style de lecture que je me suis penchée sur ce roman historique, et j'ai été ravie de ma découverte. Tout d'abord, je ne savais pas qu'il s'agissait d'un tome 3, mais cela ne m'a gênée en rien. On est immédiatement immergé dans l'histoire, et les rappels sur le passé sont en nombre suffisants pour la compréhension de ce livre seul.
On sent vraiment que l'auteur a fait des années de recherche pour écrire ce roman, j'ai appris énormément de choses sur Cicéron que je ne connaissais que très peu en réalité, mais également sur l'histoire de Rome et de l'Italie.
J'ai mis un peu plus de temps qu'habituellement pour lire ce livre, sans doute à cause de la densité des informations fournies. Plus qu'un roman, c'est un réel cours d'histoire que je suivais soir après soir.
L'écriture reste très fluide malgré les thèmes abordés comme la politique et la guerre, et le format romancé, raconté du point de vue de Tiron, le secrétaire de Cicéron, apporte beaucoup de vie au récit.
J'ai vraiment apprécié ce livre et j'en lirai certainement d'autres de cet auteur.
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et voilà zou, terminée la trilogie de Harris et de Ciceron.
Toujours aussi bon, on ne sait ce qui est romancé et ce qui est vérité.
On a une chance incroyable :
-Cicéron est une personnage politique important
-il a vécu à l'époque charnière de l'Antiquité : l'apogée de le Rome et son passage de la République à l'empire
-il a fréquenté des personnages parmi les + importants de l'Histoire : Pompée et César
-il est certainement plus intelligent que la moyenne
-il était ami avec son esclave Tiron
-Tiron était un homme lettré et dévoué à son maître et ami
-Tiron a inventé une sorte de sténo
-Cicéron a vécu vieux et Tiron très vieux
-La plupart de leurs écrits ont été retrouvés

et si la chose vous plaît précipitez vous sur les romans de Saylor qui utilise les discours de Ciceron pour imaginer des polars ! ceux-ci sont certainement dans mon top 10
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui m'a donné envie de découvrir d'autres oeuvres de l'auteur. J'adore les récits qui nous permettent d'en apprendre plus sur certaines périodes historiques tout en comportant un aspect fiction et suspense propre à nous tenir en haleine, et c'est exactement ce que j'ai trouvé avec Dictator. Jusqu'ici, je privilégiait les séries historiques aux romans historiques, parce que mes tentatives précédentes me donnaient chaque fois un peu trop l'impression de lire une page Wikipédia. Informatif, mais pas franchement prenant. Avec Robert Harris, j'ai enfin trouvé mon bonheur.

On apprend plein de choses sur cette période de l'Empire Romain (le triumvirat, l'ascension de César au pouvoir et les suites de sa chute), qui est de toute manière une époque passionnante.

Le personnage de Cicéron est présenté comme un grand orateur (évidemment) mais aussi un stratège qui tente de manipuler les situations et les gens pour faire tourner les choses au mieux, pour lui et pour la République. Ce personnage historique, dont on connaît la légende, acquiert une dimension plus intime, on en apprend plus sur sa vie ainsi que sur ses sentiments profonds, ses espoirs, ses idéaux et ses défauts.

En bref, très bonne surprise que ce roman de Robert Harris, le premier que je lis, mais sûrement pas le dernier. J'ai vraiment beaucoup aimé sa manière immersive de raconter L Histoire avec un grand H. Tout en collant au plus près de la réalité et en nous présentant des personnages ayant réellement existé, il parvient à livrer un récit prenant et passionnant.
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