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3,86

sur 826 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ici vous trouverez un roman uchronique très réaliste, pas d'effets de science fiction qui justifie cela, juste un twist différent de notre Histoire, l'Allemagne n'a pas perdu, et les nazis sont toujours au pouvoir 20 ans après le début de la guerre.

Entre roman noir et policier, Fatherland se concentre sur un personnage des affaires criminelles qui cherche la vérité sur un meurtre. Ça se lit bien, le rythme est bon, j'ai particulièrement aimé les documents originaux qui viennent compléter le texte et les précisions de l'auteur à la fin du roman qui nous explique le destin de tous ces personnages qui ont fait vraiment parti de l'Histoire.

J'ai passé un bon moment même si ça n'a pas été exceptionnel mais difficile d'être surprise quand on a lu beaucoup de livre d'histoire sur le sujet.
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Une Uchronie qui a lieu en Allemagne en 1964 : Hitler est sorti vainqueur de la 2e guerre mondiale, Berlin se développe sous l'égide de l'architecture mégalomane de Speer, le pouvoir a comme bras armés les SS, notamment la Gestapo, tout est tourné vers le führer dont l'anniversaire approche.

C'est sur ce fond d'histoire imaginée, mais véridique jusqu'en 1942, que s'inscrit un début de roman prenant la forme d'un roman policier : le meurtre de deux hauts fonctionnaires du Reich et la disparition d'un troisième. L'inspecteur SS (sturmbannführer) Xavier March est chargé de l'enquête.

le lien apparent entre les trois hommes semble s'articuler autour d'un trafic d'oeuvre d'art.

L'enquête prend un cours différent lorsque March rencontre une journaliste américaine sensée couvrir un événement à venir : la venue de John Kennedy et sa rencontre avec Hitler.

Tous deux s'acheminent alors vers le véritable secret à l'origine de l'assassinat de ces hauts dignitaires SS.

J'avoue a avoir eu du mal à entrer dans l'ouvrage contrairement à tous les autres livres de Robert Harris que j'ai pu lire. Ma patience a été récompensée, à partir de la moitié du livre, le mystère des assassinats, pourtant connu de tous, apparaît dans toute son horreur avec une précision historique propre à l'auteur. de quoi vous arracher des larmes.




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Palpitante uchronie qui envisage avec sérieux les suites d'une victoire des nazis lors de la deuxième guerre mondiale. La lecture en est facilitée par une intrigue policière bien menée. Un autre roman est de la même trempe:"Et s'ils avaient gagné?" de Marc Stroobants. Deux livres à lire absolument !
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Ayant déjà lu d'autres ouvrages de cet auteur, j'ai également beaucoup aimé celui-ci.

Ce roman uchronique exploite parfaitement les deux thématiques annoncées : un thriller efficace et une interprétation de l'Histoire sous l'Allemagne nazie.

Il amène à réfléchir sur ce qu'aurait été le Monde si les nazis avaient gagné la guerre...
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En avril 1964, à Berlin, quelques jours avant l'anniversaire du Führer Adolf Hitler, Xavier March, policier à la Kripo (Kriminal Polizei), se voit chargé de vérifier que le cadavre retrouvé sur les bords de la Havel a bien été victime d'une noyade accidentelle. Or il s'avère que l'individu en question est un ancien membre du parti nazi : de quoi entraîner March, déjà dans le collimateur de la Gestapo pour manque de ferveur envers le régime, dans les eaux troubles d'une affaire où il va se mettre lui-même en danger, ainsi qu'une journaliste américaine, Charlotte Macguire, elle aussi impliquée dans l'histoire …

Eh oui, vous avez bien lu : on est en 1964 et Hitler, maintenant âgé de 75 ans, est toujours au pouvoir. « Fatherland » est une uchronie, une référence en la matière (piochée dans « le Guide de l'uchronie ») qu'il était temps pour moi de découvrir compte tenu de mon goût pour cette thématique. Et il ne s'agit pas que d'un élément de décor : l'hégémonie européenne de l'Empire allemand et du parti nazi marque de sa colossale (je fais allusion aux monuments et autres édifices démesurés érigés en son honneur à Berlin) empreinte le pays et ses habitants : même le petit garçon de March regarde son père (divorcé) de travers, allant jusqu'à le qualifier d'« asocial », car il ne montre guère d'enthousiasme pour tout ce qui se rapporte, de près ou de loin, au national-socialisme, alors que son fanatisme à lui, membre d'un mouvement pour les enfants de son âge, confine à l'idolâtrie.
La population fait l'objet d'une classification raciale discriminante (trop loin du profil aryen type, pas d'accès à la fonction publique), homosexualité et union interraciale figurent au rang des crimes capitaux, l'avortement est passible de mort … Les gens, sous l'égide des traditionnelles valeurs Kinder, Kirche und Küche (enfants, église et cuisine), vivent dans un état de surveillance et suspicion permanentes (on appelle « coup d'oeil à l'allemande » le regard furtif porté autour de soi avant de parler, pour vérifier que personne n'écoute), chacun guettant et dénonçant les éventuels manquements de ses voisins : la Gestapo (Geheime Staatspolizei : police secrète d'état) a de quoi s'occuper.
March, quant à lui, officier naviguant dans un sous-marin pendant 10 ans, durant la guerre, n'avait pas reconnu son pays lorsqu'il avait quitté l'uniforme militaire. En intégrant la police, force lui avait été d'en endosser un autre, celui du parti nazi, la Kriminalpolizei ayant été fusionnée à la SS, avec un grade honoraire pour les inspecteurs comme lui. Mais comme il n'a jamais été au-delà de ce strict nécessaire, il a été systématiquement exclu des promotions et se doute que le dossier des critiques à son égard, quelle que soit son efficacité professionnelle, doit déjà être consistant.

En tirant les fils de l'affaire de la noyade, March se rapproche dangereusement de la zone interdite des compromissions et autres secrets de l'histoire récente, soigneusement dissimulés par le régime en place, soucieux d'effacer des mémoires tout ce qui peut nuire à son image (d'ailleurs les photocopieuses sont une curiosité, leur distribution étant « strictement contrôlée pour empêcher les subversifs de répandre la littérature interdite »). le moment est d'autant plus mal venu que Kennedy vient d'accepter une invitation en septembre prochain, laissant augurer un rapprochement entre les deux grandes puissances, alors que depuis vingt ans l'Amérique soutient la guérilla menée par les soviétiques aux frontières est de l'Allemagne.
« Fatherland », portrait d'une dictature qui aurait pu perdurer et s'étendre si … (tout ce que j'aime dans le jeu savant des uchronies, où on explore d'autres embranchements possibles du cours des événements), est donc un thriller sous haute tension : on s'inquiète en permanence pour notre courageux policier franc-tireur, bien décidé à mettre au jour ce qui doit l'être, et aussi pour la jeune et pugnace Charlotte (au charme de laquelle il n'est pas insensible).
Un roman noir intelligent, lucide et terriblement percutant (suivi d'une note de l'auteur où il récapitule les différences apportées dans le livre au sort des personnages ayant existé et explique s'être basé sur des faits réels pour la création de certains documents clés) : une réussite !
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En histoire, on parle souvent de "dates clé", ces moments où tout a basculé, ces instants qui, s'ils s'étaient passés autrement, auraient changé la face du monde. Quelques exemples : Zidane ne met pas de coup de tête, Bruce Wayne ne perd pas ses parents, Christophe Colomb n'aime pas prendre le bateau…
Ces points de divergence sont une source d'inspiration sans fin pour nombre d'auteurs et c'est pourquoi… ils décident tous que la rupture dans la continuité historique doit absolument se passer pendant la Deuxième Guerre Mondiale et faire en sorte que l'Allemagne gagne la guerre.

C'est donc sur ce postulat fort original que commence Fatherland, de l'auteur britannique Richard Harris. En 1964, l'Allemagne nazie s'apprête à fêter le 75e anniversaire de son dictateur préféré en concluant un accord de paix avec les Etats-Unis de Joseph Kennedy. Nous suivons Xavier March, inspecteur de la Kripo (police criminelle) surveillé par la Gestapo, aidé par une journaliste américaine, et dont l'enquête sur l'assassinat d'un leader nazi l'entraînera dans un complot aux ramifications insoupçonnées…

Au premier abord, j'ai eu le sentiment d'un livre à l'écriture étonnamment moderne, en comparaison d'un Maître du Haut-Château se déroulant à la même période, par exemple. Avant de me rendre compte que, bien que se passant, comme le livre de Philip K. Dick, dans les années 60, celui-ci a été écrit en 1992… soit 30 ans après le chef-d'oeuvre de l'auteur d'Ubik. Au fil des pages, on ressent de plus en plus chez Harris l'influence d'un Robert Ludlum et la "modernité" ressentie au début laisse place à un récit très (trop) marqué par ses inspirations.

L'ensemble est suffisamment bien écrite pour maintenir le lecteur sous tension et le pousser à enchaîner les chapitres, mais manque de consistance, de contenu pour totalement convaincre. On a ici un "simple" thriller d'espionnage à base de conspirations. C'est bien fait, indéniablement. Mais c'est également trop creux pour que l'on puisse totalement adhérer : le contexte historique est à peine survolé pour servir de prétexte au complot, sans que cela n'apporte une réelle plus-value au roman.

Au final, une lecture pas désagréable, qui permettra à son lecteur de se laisser porter par quelque chose de simple, plutôt prenant, mais qui ne marquera pas les esprits. Un anti-Maître du Haut-Château, donc…

Fatherland est fait pour toi si… tu aimes l'uchronie, les complots et les romans d'espionnage dans le style Ludlum.

J'ai aimé :
- Efficace
- Accessible

J'ai moins aimé :
- Creux
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Fan de la seconde guerre mondiale, j'ai été enchantée par cette uchronie que nous livre Harris. Basé sur des faits réels, l'auteur imagine un monde où l'Allemagne nazie aurait gagné sur le monde libre.
On est ici, dans un roman policier/thriller, et puis petit à petit, Harris nous emmène vers un véritable témoignage historique notamment avec les communiqués relatifs à la solution finale. je me suis surprise à trembler en lisant ce livre.
Ce roman n'est pas seulement un roman policier, c'est un livre qui nous pousse à réfléchir sur ce que serait nos vies si l'Allemagne avait gagné la seconde guerre mondiale.
Horrifiant, Harris nous démontre que les mots peuvent être plus terrifiant que les images.
Bouleversant, sincère, rythmé, addictif , "Fatherland" est à mettre entre toutes les mains, ne serait-ce que pour le devoir de mémoire.
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Excellent livre qui détourne l'histoire en proposant une fin alternative à la guerre 39/45, y mêlant une passionnante intrigue policière.

Les nazis auraient gagné le conflit et pris le pouvoir... effrayant!

A cette uchronie s'ajoute un enquêteur intelligent et charismatique intrigué par une série de meurtres inexpliqués.
L'enquête qu'il va alors débuter est haletante, le contexte historique fictif est merveilleusement bien décrit par Robert Harris, avec ses horreurs et ses particularités. On est réellement immergé dans cette fiction.

Bref tous les ingrédients sont réunis pour rendre cette lecture plus qu'agréable.
Un roman dont on garde le souvenir très (très!) longtemps!



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j'ai lu ce roman lors de sa parution, très bon bouquin et roman policier. Une enquête qui se déroule en France à notre époque la seule différence de taille c 'est que ce ne sont pas les alliés qui ont gagné la guerre de 39-45 mais l'Allemagne nazie. Pas pareil.
Ayant visité la plage d'Ohama beach il y a très peu de temps et le cimeterre américain, ce roman mets en exergue la reconnaissance profonde que nous devons avoir envers ces 4400 jeunes hommes qui sont venus mourir sur une plage loin de chez eux afin de sauver l'Europe de la barbarie.
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Et si le cours de l'Histoire avait été différent ? Et si Hitler, et son Allemagne impérialiste, avait gagné la guerre ? C'est le contexte dans lequel nous plonge Robert Harris, avec cette enquête menée par Xavier March, un officier SS, au sujet du meurtre d'un des notables ayant assisté à la conférence de Wannsee. C'est alors que les membres de ladite conférence disparaissent les uns après les autres...

L'idée est sympa, le contexte intéressant même si ce n'est finalement pas le sujet principal du roman. Je trouve qu'on aurait pu pousser cette idée de victoire allemande un petit peu plus loin, sachant que TOUT serait différent aujourd'hui. Mais l'histoire est bonne, avec une enquête intéressante. Xavier March est un personnage complexe, sa personnalité fonctionne bien. de manière générale j'ai du mal avec les personnages linéaires et celui-ci ne l'est pas du tout.

C'est un policier que je recommande, rien que pour son contexte original dont le personnage principal est à la base un "méchant".
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