3 histoires de vie (et de mort !) qui ont comme point commun d'être, en gros, les récits, denses, serrés, intenses, de la vie d'hommes marquée par une forte histoire d'amour, zébrée de violence physique (pour 2 d'entre elles) et où l'on picole pas mal (mais pas autant que chez
Bukowski et pas plus que chez Kerouac..).
Une manière tendue d'écrire : j'ai lu vite, probablement à cause de cette tension dans les récits. Pas de descriptions longues (c'est l'anti-
Balzac !) ni de portraits psychologiques fouillés : la personnalité des personnages se dessinent peu à peu par leurs (ré)actions, leurs choix..
Je me demande si Harrison (dont j'avais entendu tant de compliments que j'ai été un peu déçu) part d'éléments réels rencontrés lors de voyages ou de lectures, ou s'il "invente" tout. Des personnages ayant existé apparaissent parfois (le Général Custer par exemple), ce qui me laisse supposer qu'il fait peut-être des recherches historiques pour reconstituer ces vies. Si vous avez des réponses à cette question..
Au contraire, le terme ( "légendes") laisserait penser qu'il invente des vies, des personnages, mais ça peut aussi être pris dans le sens où les hommes dont il écrit la vie, sont de véritables légendes, au sens de héros, des hommes aux parcours et personnalités fortes, ayant frôlé la mort de près ou ayant tué. Il y a aussi des portraits forts de femmes. Et puis, régulièrement, une engeance qu'il ne décrit pas et qu'il nomme "les putes". Je serais curieux de savoir s'il a consacré un récit à une de ces "putes".
Le titre originel est "légends of the fall" ("légendes de la chute". Cette chute d'eau qui sort du canyon ?), ce qui est plus fidèle à l'esprit du livre que "
légendes d'automne" qui laisse penser qu'on va avoir de belles descriptions de paysages automnaux nord américains.. mais (déjà dit) Harrison n'écrit pas beaucoup de descriptions : plutôt des actions, des faits, et, de temps à autres, quelques réflexions qui m'ont paru un peu définitives...
C'est très cinématographique, très "scénario" (pas étonnant qu'il en ait écrits).
Contrairement à la majorité des critiques, c'est la deuxième nouvelle qui m'a le plus plu : pas de violence "américaine" et un personnage attachant, mais je ne suis pas sûr de bien en comprendre le titre : a -t-il abandonné son nom (tempête du nord) car il se met peu en colère et qu'il préfère le soleil ? ;)
Dalva semble meilleur. à voir..