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4,04

sur 1191 notes
Je ne sais pas si je vais poursuivre la lecture de cet éblouissanr écrivain, que j'aborde pour la première fois. Tant de violence, ne correspond pas à ce que je recherche dans une lecture enrichissante . Peut-être y reviendrais-je, étant donné les excellentes critiques , mais j'ai besoin d'air, pour le moment.
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"Légendes d'automne" apporta à Jim Harrison la gloire. C'est son ami l'acteur Jack Nicholson qui, en 1979, lui permit de terminer ce livre en lui prêtant de l'argent.
C'est un volume contenant trois nouvelles se situant dans trois lieux et époques très différents: le Mexique actuel, les Etats Unis ou la première guerre mondiale pour la dernière nouvelle. Les héros sont très différents: Cochran tombe amoureux de la femme de son ami, Nordstrom le quadra se reconvertit professionnellement dans le secteur culinaire et Tristan le vétéran de la première guerre n'arrive pas à apaiser ses démons après les horreurs qu'il a vécues pendant la guerre.
Toutefois, un fil conducteur donne une impression d'unité et d'harmonie: ce sont dans chaque cas des hommes déchus que Jim Harrison met en scène, des hommes qui font face à la souffrance et à la violence du monde et qui n'ont d'autre choix que survivre. "Legends of the Fall" pourrait alors se traduire aussi bien par "légendes d'automne" que par "légendes de la chute".
Un autre fil conducteur serait le rôle positif joué par les "native Americans" les Amérindiens, qui apparaît en filigrane dans ces trois récits. Ainsi Tristan, le soldat américain venu faire la guerre en Europe se sent plus proche de l'Indien Un coup que de son père sans doute parce que Un coup l'a initié aux rites de sa culture amérindienne. En effet Jim Harrison n'a cessé de lutter pour la reconnaissance des droits des "native Americans".
Une très belle oeuvre, un grand souffle épique, à lire et à relire.
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Cette lecture confirme mon admiration pour Jim Harrison. La plume est puissante, maitrisée, c'est fin, précis, demande de la concentration.
Légendes d'automne est composée de 3 longues nouvelles -ou courts romans; qui me semblent être une bonne première lecture pour découvrir l'auteur.
La seconde nouvelle, L'homme qui abandonna son nom, m'a moins touché.
Les deux autres sont de vraies fresques (qui se prêtent effectivement à des adaptations cinématographiques!).
Les trois parlent de vengeance, de manière plus ou moins directe. Se venger d'un homme, de la vie, du temps qui passe. Ou comment trouver son chemin dans cette vie; entre questionnements et regrets.
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Un roman fin et juste, d'une écriture sublime et envoûtante.
Jim Harrison donne à ses personnages une authenticité et une profondeur désarmante.
J'ai aimé aussi la noirceur de certains personnages qui dans la peine n'ont trouvé que la vengeance comme véritable salut.
Un roman qui m'a marquée très longtemps.
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Trois longues nouvelles (ou courts romans) . Deux sont centrées sur la thème de la violence. La première « Vengeance » raconte celle de la flamme amoureuse qui conduit deux hommes à une rivalité qui les réduit en cendres. La troisième, éponyme du recueil ,conte la saga familiale des Ludlow où se mêlent violence guerrière , passé sanglant des guerres indiennes, rivalité fraternelle . C'est de celle-ci que fut tiré le très beau film d'Edward Zwick. Enfin « L'homme qui abandonna son nom » met en scène Nordstrom , qui bien que présentant tous les symptômes de la réussite sociale à l'américaine est pris à la quarantaine du syndrome de François d'Assise : abandonner richesse , confort , statut social pour faire le cuisinier dans un boui-boui. C'est à mon goût la plus touchante , l'image de cet homme qui danse seul dans sa chambre m'émeut. Dans l'ensemble , on retrouve la beauté des grands espaces ,les indiens, la sensualité et le regard critique d'Harrison sur l'histoire de son pays.
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Légendes d'automneJim Harrison- Flammarion
Recueil de trois nouvelles dont la troisième, éponyme, est aussi la plus connue.
Dans ces trois nouvelles : des destinées bousculées qui se frottent à l'âpreté de la nature et à la violence des hommes.
L'écriture est sobre, soignée, la narration menée de telle manière que, conjuguée à la lecture de la vie qu'offrent ces récits, ces lectures sont addictives : une nouvelle commencée, impossible de déposer mon livre.
La nouvelle éponyme est celle que j'ai le plus appréciée : son atmosphère, l'histoire relatée, le contexte, ce récit est tout-à-tour roman d'aventure, saga familiale et western ; il est intense, émeut, révolte et fait trembler. Nec plus ultra, en arrière-plan ce récit plaide la cause amérindienne.
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L'art et la manière de décrire des sentiments, des situations, des personnages avec une insolente facilité, une simplicité naturelle et brute dans la description qui force le respect. Un truc que seuls les grands savent faire. Et des grands, il en faisait partie, assurément.

Ps: il avait dit dans une interview que ses droits d'auteur en France l'avaient sauvé de la misère et de la pauvreté à une certaine époque. Fier de nous, qui savons encore déceler les poètes amers, dans le marasme ambiant, c'est important.
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Désigné à juste titre dans la préface de ce livre (legends of the fall, en V.O.) comme l'héritier spirituel de Heinrich von Kleist , Jim Harrison est , comme les héros de ses romans , un personnage à part entière .
Borgne , fasciné par la culture amérindienne , Jim Harrison raconte dans ces trois nouvelles , que l'on peut d'ailleurs considérer comme trois petits romans , des histoires de vengeance .
La passion , l'amour et la violence sont les ingrédients majeurs de ces trois nouvelles . Je ne souhaite pas rentrer dans les détails de ces petits scénarios (un film "légendes d'automne" , basé sur la troisième nouvelle , est sorti en 1995 ), je préfère insister sur le style , fait de dépouillement et de concision . L'écriture est simple , mais on va toujours à l'essentiel , pas de fioritures dans cette prose unique . Et l'auteur ne se prive pas de gratter le vernis de civilisation de l'american way of life pour révéler l'avidité , la barbarie et le manque de retenue sous-jacents de ses personnages .
J'ai découvert au passage que l'auteur était l'ami de Jack Nicholson , et que celui-ci lui a avancé de l'argent pour qu'il puisse écrire et nourrir sa famille à une certaine époque .
Il y a surtout , dans les romans de Jim Harrison , une ode merveilleuse à la nature et à la vie sauvage sous toutes ses formes . Elle ne saute pas forcément aux yeux dans ces trois nouvelles , mais je vous incite vivement à lire d'autres romans de l'auteur , son écriture est vraiment fascinante (j'ai lu ces nouvelles d'une seule traite) .
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J'ai repris ma grosse bible de Jim Harrisson car il contient 5 livres et les feuillets sont comme ceux d'une bible et écrit petit petit.
Beaucoup certainement auront vu le film avec Brad Pitt, Aydan Quinn et Anthony Hopkins avec les superbes images du Montana.
L'histoire se passe donc au moment de la guerre de 14 et trois frères décident de participer à cette guerre. L'un d'eux, le préféré du père, décèdera.
Les trois frères sont totalement différents l'un de l'autre, un calme et plutôt porté à une vie rangée avec famille et enfant, le second, baroudeur, silencieux, et le troisième un peu rêveur.
C'est l'histoire de cette famille et surtout des aventures pleines de rebondissements de changement au vu de la situation due à la guerre mais aussi à la prohibition.
Le film est très proche du livre et permet de visualiser ces espaces merveilleux, d'entrer dans l'âme de chacun de ses personnages dont on pourrait faire pour chacun une véritable analyse.
J'avais lu le livre avant le film et j'avais déjà beaucoup aimé, mais le film m'a conforté dans mon idée.
Franchement même si vous avez vu ce film, il est très intéressant de lire le livre car on entre plus profondément dans la psychologie de l'époque et de la nature totalement différente de ces trois hommes

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N°451 - Septembre 2010
LÉGENDES D'AUTOMNE– Jim Harrison - Éditions Robert Laffont.

Ce sont trois longues nouvelles que nous livre ici Harrison( même si la préface de Serge Lentz qui est aussi le traducteur préfère le terme de roman).

Dans la première, intitulée « vengeance », c'est une histoire d'amour qui nous est contée, celle de deux hommes qui sont à la fois amis et amoureux d'une même femme. L'un d'eux Cochran est ancien pilote de chasse ayant combattu dans la Navy, l'autre, Mendez, dit Tibey, est un ancien souteneur. Ils vont donc se combattre pour l'amour de Miryea, la femme de Tibey dont Cochran va tomber éperdument amoureux et qui partira avec lui. le début s'ouvre sur son corps abandonné en plein désert autour duquel tournent déjà chacals et vautours. Ce combat qui est aussi une course-poursuite ne va pas se dérouler seulement entre ces deux hommes, mais aussi contre cette femme, véritable enjeu de ce conflit qui ne peut que mal se terminer.
Le décor est celui du Mexique avec tout ce qu'on attend de ces paysages écrasés de chaleur, l'alcool, les bordels, les meurtres, cette chanson de Guadalajara que Miryea aimait tant mais aussi et surtout la vengeance qui broie chacun de ces trois personnages, cette femme d'abord mais surtout ces deux anciens amants qui sont comme réunis autour d'un cadavre sans qu'aucun d'eux puisse reprendre le cours normal de leur vie.

La deuxième nouvelle « L'homme qui abandonna son nom » entraîne le lecteur dans un tout autre contexte, celui plus conventionnel d'une famille établie et aisée. le père a épousé la collégienne qui, adolescent, le faisait rêver, mais, après 18 années de mariage, une vie sentimentale qui est devenue une routine et la naissance d'un enfant, le couple décide de se séparer. L'homme veut changer radicalement de vie et découvre que même celle-ci ressemble à une longue léthargie.
C'est, et de loin, le récit que j'ai préféré.

La troisième qui donne son titre au recueil met en scène trois frères du Montana qui partent, au début du XX° siècle, faire la guerre en Europe. L'un deux, Samuel, ne reviendra pas et sa disparition provoque l'effondrement de la famille. Tristan, bouleversé par cette disparition, entame un voyage épique qui le mènera autour du monde. Dans ce récit, écrit par moments en termes poétiques, se mêleront mysticisme, meurtres et une incroyable aventure humaine où la vengeance, le doute et la rédemption ont aussi leur place.

Le point commun de ces trois nouvelles est la violence sous quelque forme qu'elle se présente, qui fait partie de la condition humaine. Elle est une nécessité vitale, se joue des frontières et des époques mais elle est également maudite comme le souligne la préface et n'est en rien gommée par la civilisation dont l'homme aime à se parer. Ce qui nous est montré ici est une évidence, la civilisation n'est qu'un mot, un vernis, une apparence dont les hommes se satisfont et parfois se recommandent pour justifier leurs actions les plus inavouables, leurs compromissions les moins acceptables. Les grandes et généreuses idées savamment distillées et qui flattent sont chaque jour occultées et remises en cause par la réalité quotidienne. C'est donc à une prise de conscience urgente que nous invite cet auteur américain.

le style est simple, précis, dépouillé même, poétique parfois mais assurément terrifiant. Il livre au lecteur, une image de l'homme bien éloignée des grands discours humanistes. Les personnages de Harrison sont humains, pas généreux et humanistes, mais sont l'incarnation de l'homme avec ses pulsions, ses grandeurs comme ses bassesses.

Comme l'indique Yann Quefellec « Les romans d'Harrison font entrevoir en chacun d'entre nous l'ombre portée du criminel, du tricheur et du saint. Au surplus, le style est à lui seul un chef-d'oeuvre, une leçon pour les auteurs français, plus habiles à sodomiser les mouches de la ponctuation, à sacraliser les arguties qu'à livrer une inspiration urgente. Jim Harisson est un écrivain passionné, donc il nous passionne !».

 Hervé GAUTIER – Septembre 2010.http://hervegautier.e-monsite.com
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