Dans l'ensemble, le manga est bien documenté au plan historique. Attention, Hasegawa ne se livre pas un travail de thèse universitaire. Il prend “quelques” libertés avec l'Histoire et s'autorise une giga dose de licence poétique. Romance, personnages inventés de toutes pièces, épisodes fictifs greffés à la jeunesse de Bonaparte… Tels les vainqueurs de la célèbre maxime, le mangaka écrit l'Histoire à sa sauce.
Hasegawa traite la vie de Bonaparte comme Homère la guerre de Troie : sur un mode épique. Autant dire que l'exactitude historique… La légende napoléonienne aura rarement si bien porté son nom, quelque part entre mythe, panégyrique et hagiographie. L'épopée se déroule à travers un prisme aussi héroïque que cool.
Oui, cool comme Napo, Robespierre ou encore Saint-Just en lunettes de soleil, la grande mode dans les années 1790 (si, si). Et héroïque comme un Bonaparte qui n'a rien à envier à Ken le Survivant en terme de stature. Oubliez le nabot rachitique, le petit caporal a avalé une citerne de stéroïdes. Ancien assistant de Hara Tetsuo, le papa de Ken, Hasegawa a hérité de son maître un penchant pour la distribution de biceps et de mâchoires carrées.
La vision de l'artiste, volontairement partisane, octroie à Bonaparte l'envergure d'un demi-dieu.
Napoléon participe de la légende napoléonienne et doit être abordé sous l'angle d'une version bis de la réalité. A lire pour découvrir l'image que les Japonais se font de l'Histoire de France pendant les périodes révolutionnaire et impériale.
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