Est-ce que l'école tue la créativité ? Est-ce qu'elle « anéantit l'esprit » ?
Cela semble une question sans réponse en apparence, à la lecture de ce texte que je qualifierai de maïeutique.
Né le 29 avril 1952, le narrateur est professeur de langues romanes. le texte est essentiellement construit comme un dialogue platonicien avec ses étudiants. le point de départ, le voici : « Si on n'éprouve pas une passion exclusive pour une langue, on ne parviendra jamais à la maîtriser parfaitement », postulat combiné à l'idée que les profs seraient les principaux responsables de la démotivation en classe.
Une « petite liste de définitions de la créativité », par des « gens créatifs », est proposée mais le narrateur ne manque pas d'ajouter son propre point de vue : « beaucoup de gens érudits établissent un lien de causalité entre la créativité, d'une part, et l'amour de la vie, l'enthousiasme, la curiosité et la solitude, d'autre part ».
Et si la créativité n'était finalement que le pouvoir de simplifier ?
Une mention spéciale pour la manière pédagogique d'aborder le rôle des drogues dans la créativité. Un étudiant affirme sans détour : « Je dois avouer que le cannabis n'a pas stimulé ma créativité ».
J'ai beaucoup apprécié la dynamique interne de ce texte court mais retentissant qui n'est point moralisateur, mais qui, au contraire, est empreint du même enthousiasme qu'il prône à l'égard de l'implication des apprenants dans l'apprentissage.
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Le réveil de ma créativité a définitivement anéanti le vacarme du silence. Serait-il aussi en mesure d’éteindre les fracas de la vie, les rumeurs de la ville, les babillages des passants ou toute autre forme de nuisance sonore ?
[…] j’ai seulement voulu signaler que beaucoup de gens érudits émettent des réserves sur l’intérêt d’une éducation qui n’est pas axée sur l’apprentissage de la vie.