Birdman a un parfum de Patricia Cornwell. La surabondance de détails techniques, d'autopsie, les dialogues inutiles, les nombreux non-dits qui sont supposés mettre en appétit, tout cela me rappelle Cornwell (et pas ses meilleurs traits).
Côté positif, le caractère anglais est bien rendu, bien affirmé du moins dans la première grosse moitié (jusqu'à la mort de Harteveld). A certains moments (trop rares à mon goût), je retrouve l'atmosphère d'un commissariat anglais, style Suspect n°1 avec l'incomparable Helen Mirren. Et là, je kiffe. L'influence de la politique, via les demandes "politiquement correctes" qui visent à ne pas stigmatiser une communauté, opposées au racisme primaire de certains policiers donne pas mal de relief. On garde aussi le sentiment que Mo Hayder va approfondir les personnages et leurs côtés obscurs.
Mais... certains raccourcis sont perturbants. Si je prends, par exemple, le chapitre 19 où on balance au pas de charge l'ascension miraculeuse de Toby Hartenveld, on n'y croit pas une seconde. Pas tant sur le fond, que pour la forme choisie. Et c'est là que l'on mesure le chemin parcouru par le polar/thriller depuis 2000. Car j'ai la certitude que l'on n'écrirait plus un tel chapitre de la même manière. Il en va de même pour certains chapitres, notamment sur le passé de Jack Caffery, lesquels auraient mérité un meilleur traitement, car le sujet est fort et se prêtait à une mise en situation plus dense. le fait que ces événements soient racontés presque de manière détachée ne me semble pas adéquat.
Même s'il faut se replacer dans l'époque, et se dire qu'en 2000, Birdman a pu choquer et susciter une certaine fascination, j'ai trouvé que le récit multipliait les approximations et les raccourcis trop faciles pour susciter une émotion, ou un intérêt. A force de trop étaler les horreurs, on ne suscite plus aucun émoi.
Au final, il y a beaucoup de chouettes idées. Mais elles s'imbriquent maladroitement les unes dans les autres. J'ai ressenti un manque de cohérence, de fluidité dans l'intrigue, mal découpée avec les chapitres de flashback. Mo Hayder penche vers l'horreur ou le malsain davantage que dans le thriller. Je ne pense pas qu'il soit suffisant de prendre une pathologie rare, ou de dépeindre crûment des comportements glauques et malsains pour créer du suspense. Je n'ai pas tremblé, je n'ai pas tourné les pages avec angoisse. La comparaison avec Cornwell prend vraiment toute sa substance, àmha. Niveau écriture, l'usage du passé simple m'a gêné. Cela ne tonifie pas le récit. Au contraire. Les chapitres de flashback auraient gagné en punch s'ils avaient été écrits en "je", au présent de l'indicatif, comme si le lecteur partageait les pensées du tueur. Le final est assez confus.
Deux étoiles, c'est sans doute un peu strict. Relirais-je du Mo Hayder? Peut-être, mais pas tout de suite.
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Encore un polar qui ne restera pas dans les annales, du moins les miennes.
Il est retourné dans les cartons aussi sec.
Un polar se doit en premier chef d'être " prenant ".
On doit avoir envie de connaitre la suite.
Là rien de tel.
ennui ,ennui, ennuiiiiiiiiii
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Un scénario de thriller bien construit, avec une histoire horrible à souhait. Mais c'est encore du serial killer... Je n'ai pas accroché, je me suis même ennuyé. Point positif tout de même, et original : la série de crimes continue alors que le "killer" est mort... Voilà qui sort de l'ordinaire, mais cela ne sauve pas le tout. J'ai peut-être lu ce livre au mauvais moment : on trouve un peu partout des chroniques élogieuses...
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Bof. Comme il est difficile de trouver un bon thriller. Des scènes gore ne suffisent pas à faire une bonne histoire. Seul le dénouement de l'histoire est original, mais pour le découvrir, il faut s'ennuyer pendant 400 pages.
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Autant l'histoire est bien menée et ficelée, autant c'est d'un gore pas possible ! J'ai très bien apprécié l'histoire, dans le sens où, il y a pas mal de suspens pour les recherches de la police, retrouver la trace du meurtrier mais il y aussi l'histoire personnel de Caffery qui entre en jeu et où il ne décolère pas contre son voisin qui « aurait » enlevé et tué son frère. Mais certaines descriptions sont très dégoutantes à lire ! Je ne les citerai pas ici car ce n'est franchement pas le but de vous faire fuir ! Je reste donc sur un avis très mitigé pour l'instant. Je ne vais pas le conseiller ni le dénigrer, je vous laisserais juger par vous-même si vous le lisez un jour !
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6 jours pour lire 107 pages... Autant dire une triste contre-performance. J'ai tellement eu du mal à entrer dans le livre... Aucune curiosité, aucune envie de savoir qui a tué ces prostituées...
Je le tenterai peut-être à nouveau un jour car d'habitude je raffole de ce genre de thrillers et je n'en ai qu'entendu du bien...
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