Les Théosophes sont très souvent et très injustement accusés d’être des infidèles ou même des athées. C’est une grave erreur, spécialement en ce qui concerne cette dernière accusation.
Dans une Société importante, formée de membres appartenant à tant de races et de nationalités différentes ; dans une association ou chaque homme (ou chaque femme) est laissé libre de croire ce qu’il ou elle préfère, de suivre ou de ne pas suivre — suivant son désir — la religion dans laquelle il est né et a été élevé, il n’y a que peu de place laissée à l’athéisme. Quant à l’accusation « d’infidèle », elle devient un non-sens et une fantaisie. Pour en démontrer l’absurdité, il nous suffira de demander à nos diffamateurs de nous montrer, dans le monde civilisé en entier, la personne qui n’est pas considérée comme une « infidèle » par quelque autre personne appartenant à une foi différente.
Ce sont les premiers, les « mis à part » qui ont conservé les véritables secrets, et ce sont les Mystes, ceux qui ne connaissent les choses que superficiellement, qui posèrent la pierre fondamentale de la Franc-Maçonnerie moderne.
Aux profanes catéchumènes qui, peu de mois ou des semaines auparavant, offraient leurs prières au Boeuf Apis et aux saints Cynocéphales, à l’Ibis sacré, et à l’Osiris à tête de faucon, en vérité l’aigle de saint Jean 3 et à la Colombe Divine (celle qui, dans le baptême, plane sur l’agneau de Dieu) paraissaient comme le développement naturel et la suite de leur propre zoologie nationale et sacrée qu’ils avaient appris à adorer depuis leur enfance.
Le mot « Loge » dont se servent les maçons, faibles successeurs des Initiés, prend sa racine dans loga (loka en sanscrit) une localité et un monde ; et du grec logos, le Mot, un discours ; dont la pleine signification est un « lieu où certaines choses sont discutées. »
Conférence Madame Blavatsky - partie 6