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3,51

sur 148 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour aussi bizarre que cela puisse paraître, le personnage principal de ce roman n'est autre que... Jules Verne. Oui, le Jules Verne que nous connaissons, auteur visionnaire de chefs-d'oeuvre tels que de la Terre à la Lune. de retour de son exil volontaire aux Caraïbes, Jules Verne se voit confier une mission cruciale pour les opposants à l'Empire : aller sur la Lune afin d'y retrouver Louise Michel (oui, oui, celle de la Commune). Car il faut savoir que dans un contexte historique somme toute très réaliste, Johan Heliot a intégré quelques "petites" touches personnelles, comme par exemple l'arrivée sur Terre des Ishkiss, un peuple extra-humain en voie d'extinction qui a offert à l'Empire ses technologies spatiales en échange du savoir technique qui leur permet de survivre, créant une alliance qui, au premier abord, n'est que bénéfices pour les deux parties, mais qui s'avère être bien plus que ça...

Vous comprenez maintenant mieux pourquoi j'ai ouvert cet ouvrage du bout des doigts... Mais si vous voulez tout savoir, le bilan n'est pas totalement négatif, et c'est une lecture que je ne regrette pas. L'histoire est très bien écrite, un roman d'aventures comme on les aimes avec un Jules Verne qui ressemble tout à fait à l'image qu'on peut en avoir. J'ai bien aimé les tenants et les aboutissants de cette alliance Empire/Ishkiss, mais pour moi ce n'est pas le principal attrait de ce roman. Ce qui en fait tout son intérêt, c'est ce monde remodelé par Johan Heliot, avec ces descriptions on ne peut plus originales des extra-humains, leur nature, leur pensée, leur politique, leurs technologies. Toute cette fiction futuriste s'intègre parfaitement au Second Empire que l'on connait. Mais une fois passé l'attrait de la nouveauté, ça devient long, et j'ai bien peiné à terminer ce roman.

Mais bon, je vous le conseille quand même, La Lune seule le sait est un roman qui ne peut que faire du bien à votre imagination !
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Sympathique mais manque un peu de profondeur.

Johan Heliot se fait plaisir et rend hommage aux écrivains de l'imaginaire de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, les Gustave le Rouge, Paul D'Ivoi, Maurice Renard et bien d'autres, au premier rang desquels il installe Jules Verne, dont il fait un héros de son livre. On retrouve ici tous les codes du genre, du merveilleux scientifique à l'horrifique, et le côté feuilleton, ses multiples péripéties et accroches de fin de chapitre. Rien à dire, le boulot est bien fait. Mais en voulant coller à ses modèles, Johan Heliot en fait peut-être un peu trop, et de l'hommage à la caricature, la ligne est vite franchie. Personnages sans nuance ou complexité, souvent tournés en ridicule (les déguisements), négligence dans les détails ou la vraisemblance -- les appareils volants et autres dirigeables sont remplis d'hélium, lequel se transforme soudain en hydrogène afin de nous garantir de belles explosions dans une bataille aérienne... On n'est guère loin du simplisme un peu outrancier un peu trop présent dans ce qu'on appelle aujourd'hui "young adult". Je sais bien que les auteurs cités ci-dessus s'adressaient eux aussi à un auditoire relativement jeune, mais je pense qu'il était possible de reprendre les codes du genre en ajoutant un peu de profondeur. L'hommage en aurait été grandi, au lieu de flirter d'un peu trop près avec le pastiche.
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Une uchronie steampunk française, hommage aux romans scientifiques et aux idées socialistes de la fin du 19ème siècle.
Un exercice littéraire réussi pour un roman d'aventure aux odeurs de naphtaline.

Au résumé de l'éditeur, je préfère celui d'Étienne Barillier dans sa préface :
"Victor Hugo envoie Jules Verne sur la Lune pour sauver Louise Michel prisonnière des geôles sélénites."
"Ceci est l'histoire d'une poignée d'hommes – et de femmes ! – qui ont lutté pour soumettre le principe de réalité à leur volonté. Et qui ont réussi. L'histoire de rêveurs éveillés, de fous, d'utopistes, sans qui l'univers ne serait pas l'endroit merveilleux qu'il peut être parfois."

Johann Heliott sort du grenier les figures titulaires, de gauche ou d'extrême-gauche de préférence, tant littéraires que politiques de la fin du 19ème afin de confronter leurs idées au principe de réalité. Au lieu d'un roman crépusculaire sur la fin des idéaux socialistes, son uchronie nous montre l'idéal révolutionnaire et la résistance face au totalitarisme, ici celui de Louis Napoléon. Ou dit autrement, comment la littérature peut changer le monde.
L'exercice est parfaitement exécuté, référencé. Les connaisseurs de l'oeuvre de Jules Vernes, Victor Hugo ou Louise Michel pourront apprécier pleinement.

Pour ceux qui ont préféré faire du baby-foot plutôt que d'assister à leurs cours de français et d'histoire, il restera un roman d'aventure et scientifique. Cependant, le style est un peu trop copié sur celui de l'époque. Autant dire que la narration n'est pas au goût du jour, la véracité scientifique aux oubliettes et les péripéties un peu trop exagérées.

Reste le cadre steampunk dans un Paris totalitaire. L'originalité étant à mon sens dans le mélange de bio-ingénierie rétro-futuriste qui m'a parfois fait penser aux inventions monstrueuses de China Mieville dans Perdido Street Nation.
Et tenter d'installer une utopie égalitaire sur la lune en compagnie de Louise Michel vaut bien quelques bémols.

Pour un premier roman publié, pas si mal.
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Le parti pris de l'auteur, de situer l'histoire à la fin du 19ème siècle et de choisir les figures contestataires de l'époque comme héros de ce livre, est à la fois sa force et sa faiblesse.
On a beaucoup de mal à se détacher de l'image à vrai dire assez nébuleuse de ces figures que l'on peine à intégrer dans un scénario extra-terrestre et dans une époque incarnée ici plus dans ses réalisations techniques que dans sa culture et c'est dommage pour la crédibilité de l'ensemble... mais l'uchronie qui nous amène à un autre univers parallèle est aussi ce qui fait l'originalité du livre, autant que l'approche des extra-terrestres qu'on aurait aimer voir un peu plus creuser.
L'action a un peu de mal à décoller et les affrontements sont un peu trop vite éludés. du coup on reste sur notre faim...
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"La lune seule le sait" est un roman qui collectionne les qualités, pour les gens comme moi.
Ambiance steampunk, incursion de personnages célébrissime, fantaisy, révolte, mystère.. La complexité de l'univers est délectable.
Les trouvailles de l'auteur sont superbe (les créatures aliens sont extraordinairement bien pensé)

Une note moyenne pourtant, mais qui n'a rien a voir avec la qualité du livre. Je pense simplement que le style d'écriture (au demeurant assez bon) ne m'a pas embarqué, et ne m'a pas immergé dans cette aventure qui avait tout pour me plaire. A relire peut-ètre lus tard, pour une nouvelle approche.
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Le point fort de ce livre est l'imagination de l'auteur qui semble sans limite tant il arrive a meler personnages fantastiques et heros de l'histoire pour notre plus grand plaisir. Neanmoins il manque a mon gout un petit quelque chose pour en faire un grand roman. Ca reste néanmoins une lecture tres agreable.
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Découvert par hasard, l'univers steampunk mélangé à des personnages historiques/littéraires de la période de la Commune m'a bien plus. On retrouve aisément l'hommage à Jules Verne dans le style et l'univers déployé ( comme les bêtes montées sur la Lune).
je trouve que l'intrigue et les personnages auraient pu être davantage travaillé. Ces derniers manquent de nuances et de profondeurs, et il en ressort un dialogue un peu trop manichéen.
Cela reste malgré tout une lecture très plaisante grâce à l'univers déployé, mais je ne pense pas lire la suite de la trilogie pour autant.
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Je lis très peu de science-fiction hormis des uchronies : des romans où l'histoire est réécrite à partir d'un événement donné. Quand j'ai découvert la trilogie de la lune, uchronie écrite par le français Johan Héliot, je n'ai pas hésité avant d'emprunter à la bibliothèque le premier tome de cette série : La lune seule le sait. J'avais déjà lu un titre plutôt jeunesse de cet auteur – Les fils de l'air – qui m'avait beaucoup plu et le postulat de base de cette trilogie me tentait beaucoup.

L'intrigue débute à la fin du XIXe siècle. Napoléon III règne toujours sur une France de plus en plus opprimée à cause de la mégalomanie et de sa tyrannie. Son pouvoir est d'autant plus fort et affirmé que dix ans plus tôt, les Ishkiss, des extra-terrestres, ont débarqué sur terre en pleine exposition universelle et se sont alliés au despote, apportant tout leur savoir-faire scientifique, ce qui a permis entre autres de prolonger la vie de Louis-Napoléon, mais aussi de conquérir la lune – devenue la nouvelle Cayenne où les bagnards construisent une base spaciale.
Dans ce contexte, le personnage principal de l'histoire, qui n'est autre que Jules Verne, est chargé d'une mission par un certain Barbirossa, exilé depuis des décennies sur l'île de Guernesey. En effet, il échange depuis des années une correspondance avec Louise Michel qui purge sa peine de bagne sur la Lune. Mais depuis quelques semaines, celle-ci est interrompu. Jules Verne doit donc découvrir ce qu'il en est et pour cela partir sur la Lune…

Quand j'ai débuté ce roman, j'ai été très surprise (dans le bon sens du terme) de découvrir l'identité des protagoniste de l'intrigue. Jules Verne est donc le personnage principal que nous allons suivre pendant la quasi totalité de l'histoire. Je l'ai trouvé conforme à l'idée de je m'en faisais : c'est un homme intelligent, curieux, attiré par les découvertes en tout genre. C'était un plaisir de progresser dans le roman avec lui.
On croise d'autres personnages connus dans ce roman. Sous les traits de Barbirossa, on reconnait bien sûr Victor Hugo qui dirige la lutte contre Napoléon III. Hertzel, l'éditeur des romans de Jules Verne est de la partie, ainsi que Louise Michel, l'une des plus célèbres communardes.

La réécriture de l'Histoire est très intéressante et très bien menée. On apprend au fur et à mesure de l'intrigue ce qu'il s'est passé depuis 1870, date à partir de laquelle les événements changent. Forcément, il est beaucoup question de politique mais je dois dire que toute cette partie m'a passionné.
L'introduction d'un peuple extra-terrestre est plutôt surprenante mais ne m'a pas dérangé. J'ai trouvé l'idée originale. L'auteur dote en plus ces créatures d'une histoire que j'ai aimé découvrir. Par contre, tout l'aspect « scientifique » m'a moins plu : les inventions, les machines Ishkiss et leurs fonctionnements ont eu bien du mal à capter mon attention…

L'intrigue m'a beaucoup plu : elle se déroule sur une période relativement courte (quelques jours). du coup, les événements s'enchaînent sans temps morts. Ce fut un réel plaisir de suivre les pérégrinations de Jules Verne sur la Lune.

Au final, même si certains aspects du roman m'ont moins plu que d'autres, j'ai quand même passé un agréable moment en compagnie de Jules Verne. Je pense retrouver ce monde uchronique dans le deuxième tome de cette trilogie : La Lune n'est pas pour nous.
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