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3,51

sur 148 notes
Pour qui voudrait se faire une idée du style steampunk, La lune seule le sait en est un parfait exemple.
Nous sommes à Paris en 1900. Badinguet règne en despote sur un pays mal en point. Victor Hugo, centenaire, séjourne à Guernesey, tandis que Jules Verne accoste sur la côte atlantique, bien décidé à découvrir ce qu'est devenue Louise Michel, condamnée au bagne.
Jusque-là, pas de surprise. Mais contemplons d'un peu plus près le décor : à Paris les citoyens se déplacent sur des trottoirs roulants, Eiffel a multiplié les déclinaisons de sa tour, et Napoléon III a tout du cyborg! Quand à Louise Michel, elle ne purge pas sa peine sur la terre, mais …sur la lune.
Et ce n'est pas tout : la planète est redevable de ce bond technologique à l'alliance établie avec les Ishkiss, ces êtres éthérés qui ont fait escale la lune, dont l'exploitation est en cours : les ambitions du souverain augmenté dépassent de loin les territoires de la planète bleue!

Prend place alors une sombre intrigue faite d'espionnage, de massacres, de lutte de pouvoir sans merci. le combat ne fait pas fi des aptitudes extra-terrestres.

Etant donné l'originalité du décor, le propos fait appel à de nombreuses descriptions : on rêverait d'une belle réalisation cinématographique, avec une image un peu sépia, pour faire l'économie d'une construction mentale des ces machines fantastiques que sont les vaisseaux spatiaux, ou pour voir à quoi ressemble Badinguet version 2.0, et avoir une vue d'ensemble du Paris qu'on nous a redessiné, et de la face cachée de la lune!

L'intrigue elle-même se nourrit de l'aspect anticipation, mais reste cohérente.

C'est aussi malin d'avoir choisi des personnages célèbres du passé et de les laisser se débrouiller avec la nouvelle donne. Jules Verne est un personnage fort charismatique, et l'on se réjouit de son alliance avec Hugo.

La construction est fait alterner courts et longs chapitres, ce qui donne un rythme assez tonique au récit : les pages défilent vite.


On peut détester. J'aime beaucoup. Et je me réjouis de poursuivre la lecture avec les deux tomes suivants de cette série
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Pour aussi bizarre que cela puisse paraître, le personnage principal de ce roman n'est autre que... Jules Verne. Oui, le Jules Verne que nous connaissons, auteur visionnaire de chefs-d'oeuvre tels que de la Terre à la Lune. de retour de son exil volontaire aux Caraïbes, Jules Verne se voit confier une mission cruciale pour les opposants à l'Empire : aller sur la Lune afin d'y retrouver Louise Michel (oui, oui, celle de la Commune). Car il faut savoir que dans un contexte historique somme toute très réaliste, Johan Heliot a intégré quelques "petites" touches personnelles, comme par exemple l'arrivée sur Terre des Ishkiss, un peuple extra-humain en voie d'extinction qui a offert à l'Empire ses technologies spatiales en échange du savoir technique qui leur permet de survivre, créant une alliance qui, au premier abord, n'est que bénéfices pour les deux parties, mais qui s'avère être bien plus que ça...

Vous comprenez maintenant mieux pourquoi j'ai ouvert cet ouvrage du bout des doigts... Mais si vous voulez tout savoir, le bilan n'est pas totalement négatif, et c'est une lecture que je ne regrette pas. L'histoire est très bien écrite, un roman d'aventures comme on les aimes avec un Jules Verne qui ressemble tout à fait à l'image qu'on peut en avoir. J'ai bien aimé les tenants et les aboutissants de cette alliance Empire/Ishkiss, mais pour moi ce n'est pas le principal attrait de ce roman. Ce qui en fait tout son intérêt, c'est ce monde remodelé par Johan Heliot, avec ces descriptions on ne peut plus originales des extra-humains, leur nature, leur pensée, leur politique, leurs technologies. Toute cette fiction futuriste s'intègre parfaitement au Second Empire que l'on connait. Mais une fois passé l'attrait de la nouveauté, ça devient long, et j'ai bien peiné à terminer ce roman.

Mais bon, je vous le conseille quand même, La Lune seule le sait est un roman qui ne peut que faire du bien à votre imagination !
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Johan Heliot n'a pas froid aux yeux: prendre Jules Verne comme personnage principal d'un roman steampunk, il faut oser... A la lecture, on constate que le vieil adage est bien vrai et que la fortune sourit aux audacieux. D'ailleurs, très vite, on s'amuse à identifier tous les participants, ayant existé ou étant né sous d'autres plumes, comme dans un jeu de piste.

L'audace des personnages choisis mise à part, parlons un peu de l'histoire...Là aussi, l'auteur gagne des points à mes yeux, sans doute aidé par le fait que j'ai encore lu finalement peu d'uchronies sf. le second Empire comme période, le concept des alliés d'outre-espace, très différents des classiques petits hommes verts, l'originalité de l'ensemble fait de ce livre une lecture presque indispensable à qui apprécie les uchronies, le steampunk, la SF.
Reconnaissons lui tout de même quelques défauts, par exemple un manichéisme franchement appuyé et parfois franchement lourd: tous les anarchistes et résistants sont des âmes pures et droites, tous les alliés de l'Empire des affreux jojos au coeur rabougri , tous les prolétaires sont des gentils et tous les bourgeois des horribles, et il n'y aucun hésitant dans aucun cas, aucun cas de conscience ou de personnage qui soit autre que tout blanc ou tout noir. Si on est prêt à passer au delà de ce défaut, cela constitue un roman qui se lit avec plaisir.
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Un mélange d'idée "anar" et d'utopie où les "inventions" de Jules Verne, les combats humanistes de Victor Hugo et les idéaux de Louise Michel se rejoignent. Les trouvailles de Johan Heliot, pour mélanger les progrès techniques du 19 ème siècle et la bio technologie alliance du vivant et du métal d'entité extra terrestre, le tout en partie sur la Lune, sont teintées d'un petit coté désuet comme les adaptation filmées des romans de Jules Verne.
Un rappel historique des combats anciens, avec une proposition d'évolution différente grâce ou à cause d'une rencontre extra terrestre....et la manipulation qui résulte de l'interlocuteur qu'ils ont rencontré et de sa mégalomanie, amène une interrogation qui peut faire frémir...qui fait frémir, si d'aventure des "ziti" approchaient nos cieux azuréens...et que le premier contact et coopération se faisaient avec un des "joyeux" dictateurs qui se baladent à la surface du globe...
Euh, "normalement" ils devraient être plus intelligents que nous "z'otre" ...mais peut être pas aussi "malins" donc facile à berner...
Avons nous encore un grand penseur combattant, un grand rêveur capable d'entrainer la jeunesse et une femme engagée corps et âme pour le bien être des masses...pour faire entendre la voix des Hommes ? Auquel cas il faudra surveiller le ciel et allumer des feux de positions, que ces chers "extra" n'aillent pas poser leurs vaisseaux n'importe où...
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J'ai beaucoup apprécié ce roman steampunk, très bien mené, original avec des personnages historiques hauts en couleurs. Peut-être y a-t-il par moment quelques longueurs, ou le récit n'est-il pas aussi haletant qu'il pourrait l'être. C'est ce qui l'empêche d'être un véritable coup de coeur mais il a le mérite d'être un pur roman steampunk made in France, avec Jules Verne et Louis Napoléon Bonaparte en personnages principaux. Même s'il ne décroche pas la Lune (désolé pour la blague pourrie), il mène le récit sur un rythme soutenu, sans fausse note, alliant même avec brio poésie et action. Un incontournable de la catégorie !
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Hou qu'il m'a agacée, ce bouquin !

Roman d'uchronie steampunk, la Lune seule le sait est aussi un roman engagé, très engagé, et très à gauche. Les engagements m'agacent, les engagements politiques plus encore, et la littérature politiquement engagée m'horripile. Surtout lorsqu'elle manipule son sujet avec la subtilité d'un tyrannosore en pleine attaque : socialisme, communisme, marxisme et anarchisme mélangés en un gros gloubi-boulga idéaliste, unique obstacle magnifique dressé contre la tyrannie et l'injustice.
Alors ok, le mélange peut en partie se justifier par l'époque, et surtout par le fait qu'en l'occurrence, il s'agit moins de politique que d'idéalisme. N'empêche que la manière de décrire la situation est bien trop manichéenne, trop caricaturale même, pour qu'on y accroche un tant soit peu, à cet idéal. Les gentils sont ceux qui l'ont adopté - des gentils trop gentils, généreux, nobles, désintéressés, admirables, étrangers à la moindre dissension, et passablement dépourvus d'intérêt. Tous les autres sont soit méchants - et très très méchants ! - ou lâches, ou cinglés, ou stupides. Voire un peu de tout ça mélangé.
Bref, niveau psychologie, c'est proche du zéro.
Quant aux extraterrestres, si leur nature même est assez intéressante, ils rendent les choses trop faciles, ressemblent un peu trop à l'ingrédient magique qui rend tout possible par sa seule existence. On se branche sur une tentacule, on communique dans le grand tout, et tout le monde tombe d'accord - youpla boum, tralala.

Côté écriture, j'ai trouvé le style un peu lourd - semi-pastiche des romans d'aventure dont il s'inspire, il en répète certains défauts et manque de fluidité, de souplesse. Sans être désagréable à lire, il n'est pas assez fort pour relever les défauts du fond.

Suite à cet assassinat en règle, on pourrait penser que j'ai détesté ce roman. Et pourtant, non. Reste en effet un univers assez original, plein d'idées séduisantes, un récit globalement plutôt bien mené malgré quelques facilités et une fin un peu attendue. Une lecture décevante, surtout face au concert de louanges qui ont encensé ce livre, mais non dépourvue d'attraits.
Le plus agaçant, désormais, c'est que j'ai envie de lire la suite, pour savoir ce qui pourra advenir de tout ça, et voir si l'auteur y nuance un peu son propos.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Sympathique mais manque un peu de profondeur.

Johan Heliot se fait plaisir et rend hommage aux écrivains de l'imaginaire de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, les Gustave le Rouge, Paul D'Ivoi, Maurice Renard et bien d'autres, au premier rang desquels il installe Jules Verne, dont il fait un héros de son livre. On retrouve ici tous les codes du genre, du merveilleux scientifique à l'horrifique, et le côté feuilleton, ses multiples péripéties et accroches de fin de chapitre. Rien à dire, le boulot est bien fait. Mais en voulant coller à ses modèles, Johan Heliot en fait peut-être un peu trop, et de l'hommage à la caricature, la ligne est vite franchie. Personnages sans nuance ou complexité, souvent tournés en ridicule (les déguisements), négligence dans les détails ou la vraisemblance -- les appareils volants et autres dirigeables sont remplis d'hélium, lequel se transforme soudain en hydrogène afin de nous garantir de belles explosions dans une bataille aérienne... On n'est guère loin du simplisme un peu outrancier un peu trop présent dans ce qu'on appelle aujourd'hui "young adult". Je sais bien que les auteurs cités ci-dessus s'adressaient eux aussi à un auditoire relativement jeune, mais je pense qu'il était possible de reprendre les codes du genre en ajoutant un peu de profondeur. L'hommage en aurait été grandi, au lieu de flirter d'un peu trop près avec le pastiche.
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Une uchronie steampunk française, hommage aux romans scientifiques et aux idées socialistes de la fin du 19ème siècle.
Un exercice littéraire réussi pour un roman d'aventure aux odeurs de naphtaline.

Au résumé de l'éditeur, je préfère celui d'Étienne Barillier dans sa préface :
"Victor Hugo envoie Jules Verne sur la Lune pour sauver Louise Michel prisonnière des geôles sélénites."
"Ceci est l'histoire d'une poignée d'hommes – et de femmes ! – qui ont lutté pour soumettre le principe de réalité à leur volonté. Et qui ont réussi. L'histoire de rêveurs éveillés, de fous, d'utopistes, sans qui l'univers ne serait pas l'endroit merveilleux qu'il peut être parfois."

Johann Heliott sort du grenier les figures titulaires, de gauche ou d'extrême-gauche de préférence, tant littéraires que politiques de la fin du 19ème afin de confronter leurs idées au principe de réalité. Au lieu d'un roman crépusculaire sur la fin des idéaux socialistes, son uchronie nous montre l'idéal révolutionnaire et la résistance face au totalitarisme, ici celui de Louis Napoléon. Ou dit autrement, comment la littérature peut changer le monde.
L'exercice est parfaitement exécuté, référencé. Les connaisseurs de l'oeuvre de Jules Vernes, Victor Hugo ou Louise Michel pourront apprécier pleinement.

Pour ceux qui ont préféré faire du baby-foot plutôt que d'assister à leurs cours de français et d'histoire, il restera un roman d'aventure et scientifique. Cependant, le style est un peu trop copié sur celui de l'époque. Autant dire que la narration n'est pas au goût du jour, la véracité scientifique aux oubliettes et les péripéties un peu trop exagérées.

Reste le cadre steampunk dans un Paris totalitaire. L'originalité étant à mon sens dans le mélange de bio-ingénierie rétro-futuriste qui m'a parfois fait penser aux inventions monstrueuses de China Mieville dans Perdido Street Nation.
Et tenter d'installer une utopie égalitaire sur la lune en compagnie de Louise Michel vaut bien quelques bémols.

Pour un premier roman publié, pas si mal.
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Une saga à découvrir, vraiment !


Amoureux du steampunk, des univers de Jules Verne, de la belle écriture et de la SF, faites comme moi. Ecoutez les conseils que l'on peut retrouver chez Elbakin. (parce qu'ils ne donnent pas que des conseils en Fantasy vous voyez). En effet, au détours d'un podcast, mais je ne sais plus lequel, pardonnez moi, l'équipe d'Elbakin a cité en référence Steampunk la trilogie de la Lune de Johan Heliot, sans vraiment préciser pourquoi d'ailleurs. Devant tant de mystères, je me suis dit qu'il fallait que je teste et en effet, ce premier tome est incroyable et je comprends pourquoi il a été cité en référence. Par contre, pourquoi il n'est pas plus connu, ça.... Mais vous allez m'aider un petit peu.


Pourquoi c'est une référence Steampunk selon moi. Tout d'abord, à cause du personnage principal : Jules Verne. On peut dire sans se mouiller que tout l'univers ou au moins une immense partie de l'univers Steampunk est inspiré directement de l'univers créé par cet auteur. Alors imaginez un livre où tout ce qu'il a inventé est quasiment réel et qu'il doive mener une enquête sur la Lune. Forcément, vous aurez envie de le lire !


Une enquête bien prenante dans un univers unique.

En effet, il n'y a pas que l'univers que j'ai un peu décrit dans le paragraphe précédent qui est totalement magique et addictif, que ce soit sur la Terre ou sur la Lune d'ailleurs. L'écriture y est bien entendu pour beaucoup. C'est un style direct qui ne va pas sans rappeler celui du héros principal. Sans compter les différents clins d'oeil récurrent sur l'oeuvre de Jules Verne non plus. Il y a surtout l'histoire et l'intrigue qui sont extrêmement addictif.

En effet, on recherche une personne, on enquête sur la Lune, on fricotte avec l'Empereur Napoléon, on a des extra terrestres qui nous autorisent à faire des travaux sur la Lune, on est dans une ambiance où la biologique est en symbiose avec la machinerie, ce qui donne des engins absolument exceptionnels. le pauvre Jules Verne doit jongler avec tout cela et je dois dire qu'il n'a pas une enquête facile. Ce premier tome ne donne qu'une envie, en bref, c'est de poursuivre l'aventure dans cet univers.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Un très gros coup de coeur pour ce premier opus de cette Trilogie de la Lune !!!

De retour des Caraïbes, Jules (Verne) se voit confier une mission : Aller sur la Lune chercher Louise Michel, le grand amour épistolaire de Babiroussa...
En effet, depuis que les Ishkiss, les extra humains, ont fait leur apparition, le voyage sur ce petit satellite est possible. le décollage de passagers pour la Lune se fait à bord d'un Léviathan au départ du Trocadéro trois fois par semaine. Ce Léviathan, mi machine mi animal est une technologie Ishkiss. On va découvrir que les humains ont aussi mis leur technologie à contribution, ils travaillent avec les extra humains sur terre comme sur la Lune.
C'est en arrivant à Paris en dirigeable, que Jules découvre le modernisme de la ville et il se dit qu'il n'est plus l'auteur de fiction d'anticipation scientifique, que la réalité, même aidée par les Ishkiss, a bien évoluée sans lui.
Johan Heliot a mis en avant une aire nouvelle avec des machines qui volent de la Terre à la Lune, des moyens de communications extraordinaire. Et il a sut mettre en avant le coté humain face à l'arrivée des extra humains avec tout ce qui peu en découler, comme la trahison, l'esclavage, le pouvoir, le tout, sous forme d'une grande enquête à la Jules Verne menée par lui même sur la Lune...

Une histoire de France revisitée qui m'a apporté une très grande joie, moi qui voulait absolument lire ce livre, c 'est fait, surtout qu'il m'a été offert l'année passée pour mon anniversaire.
Juste une question qui me poursuit depuis que j'ai ouvert cette merveilleuse trilogie, pourquoi ne pas avoir inclus des illustrations un peu comme « Léviathan » et « Béhémoth » de Scott Westerfeld, les illustrations donnent un certain cachet à l'ouvrage qui stimule encore plus l'imagination...
Je dois reconnaître que l'auteur à fait preuve de beaucoup de recherches, Johan Heliot est professeur de français et d'histoire-géographie dans la Haute-Saône. Pour un premier roman, c'est une réussite absolue, une véritable uchronie avec des référents historiques bien travaillées, des personnages connus comme Jules Vernes et Louise Michel pour ce premier opus, inclus dans un monde tout à fait décalé.
C'est bien récit, c'est beau, c'est grand, c'est fort et c'est Français et il faut le dire !!! Enfin un auteur de science-fiction bien de chez nous !!! Je me suis régalée et je fonce lire la suite avec « La lune n'est pas pour nous » que je vais commencer tout de suite...

Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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