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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire s'ouvre sur un dialogue à sens unique, de ceux qui naissent et se développent en confidences simplement ponctuées d'encouragements à poursuivre…Si Mathilde interpelle son interlocutrice par son prénom, c'est un artifice :

«Je vous vois déjà retenir un soupir, c'est que moi aussi je commence à vous cerner, Docteur. Ou Dorine, puisque vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que je vous appelle Dorine durant nos séances? » Patiente , mais refusant de perdre le contrôle de la situation...

Le décor est donc planté, mais le mystère est encore entier sur les raisons qui ont amené cette jeune femme au langage expressif et élaboré à se confier à une professionnelle. Et c'est peu à peu, à pertes touches que le tableau se complète : où sommes-nous, que s'est-il passé, et de quel genre de folie souffre notre narratrice ?

Le récit est très bien construit , amenant le lecteur à découvrir pas à pas, avec de fausses pistes adroitement proposées, toute l'histoire.

Les résidents, compagnons d'infortune font partie du décor, de la « colocataire » parano, au perroquet incarné, tous réunis lorsque Mathilde leur propose des séances de lecture à voix haute. On a même un embryon d'enquête policière, où les victimes sont des culottes disparues.

La gravité du thème n'exclue pas un ton presque guilleret, comme si la narratrice oscillait entre fanfaronnade et barrière de défense utilisant l'humour, ce qui rend le récit très agréable à lire.

Merci à Netgalley et aux éditions du Rocher

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Puisque les rendez-vous en tête-à-tête ne donnent rien depuis pourtant déjà quatre mois, Dorine, sa psy, lui a conseillé d'écrire afin de laisser aller ses pensées... Mathilde s'est pliée à ses conseils mais comment commencer ? Par quels souvenirs ? Alors, Mathilde se lance. le domino initiateur qui a tout déclenché : la journée du 4 mai. le jour de son anniversaire. 40 ans pourtant mais personne n'a pensé à le lui souhaiter. Ni ses collègues à la pharmacie, ni son fils, Ruben, ni son mari. Ce même jour, elle rencontre, à l'officine, l'homme à la mèche, et entrevoit aussitôt une histoire d'amour. Dans la soirée, son mari finira à l'hôpital avec 5 points de suture. Est-ce vraiment cette journée qui a fait basculer Mathilde dans une sorte de folie pour qu'elle se retrouve enfermée dans cette maison de repos, Les Airelles ? Ou bien s'agit-il d'un événement plus dramatique ?

Comme une confession qui lui permet de mettre des mots sur ses maux, Mathilde remonte le fil de ses souvenirs et dépeint, également, avec plus de légèreté, son quotidien aux Airelles. de ses relations avec son mari et son fils, de l'homme à la mèche qui l'a bouleversée plus que de raison, du lien fort qui l'unit à son frère, Charly, de sa rencontre hasardeuse avec Daphnée, une jeune femme pétillante, sa colocataire parano, l'infirmière tyrannique dont elle aime à se moquer... La quarantenaire réussit, grâce à l'écriture, à se livrer. Et c'est avec beaucoup d'émotion que l'on découvre peu à peu les raisons de son hospitalisation, sans se douter un seul instant du drame survenu. Tout à la fois drôle et terriblement poignant, ce roman, haletant et habilement mené, met en lumière sur ce qui, parfois, peut faire basculer une vie et combien il est important de mettre des mots sur ce qui, peu à peu, vous ronge.
Émouvant...
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Une rencontre étrange, avec « cet homme à la mèche » qui croise son regard et qu'elle interprète comme une histoire d'amour possible, un anniversaire que tout le monde a oublié (ses quarante ans ce n'est pas rien !) et voilà que Mathilde explose en vol (ou implose) et se retrouve dans un établissement psychiatrique, aux bons soins de Dorine qui, voyant que les échanges verbaux sont inconsistants pour ne pas dire stériles, lui conseille d'écrire, de poser des mots sur son mal-être.

Un peu au ralenti sous l'effet des psychotropes, elle a tendance à tourner un peu en rond, avec des allers et retours dans le temps, tandis que sa voisine de chambre Véronique, qui, officiellement du moins, ne parle pas car elle est « surveillée » par la CIA ou autre, car elle se dit agent secret. Toujours est-il que Véro lui parle de manière à ne pas être vue (les fameux angles morts des caméras de surveillance) et lit en douce les carnets sur lesquels Mathilde prend ses notes.

On a d'autre personnages truculents, tel ce jeune homme informaticien qui a tout oublié, ou un homme qui se dit général et donne des ordres à tout le monde, le tout chapeauté par une infirmière psychorigide qu'elle a surnommée…

Peu à peu les souvenirs vont remonter, l'enfance où elle a toujours subi, le petit frère Charly qui captait l'attention, le mariage, la naissance de son fils Ruben (miracle car elle est atteinte d'endométriose, jusqu'au passage à l'acte, la fuite avec Daphné, pour enfin commencer à vivre ce qui va nous réserver pas mal de surprise…

J'ai bien aimé ce roman, la manière dont Sophie Henrionnet a construit son histoire, les liens très (trop ?) forts qui unissent Mathilde et son frère, le roman familial et le grain de sable qui fait basculer un édifice apparemment solide mais qui était quand même miné.

L'analyse de l'absence de réaction de l'entourage qui ne voit rien, ne fait rien est très juste, car c'est ce qui se passe très souvent, la personne qui souffre s'enferme dans une carapace, refusant de montrer ce qui pourrait être un signe de faiblesse, en mode « je serre les dents et j'avance » en attendant que les autres comprennent sans qu'elle ait besoin de le dire.

J'ai aimé l'idée de la lecture à voix haute que fait Mathilde aux autres patients, idée qui a beaucoup contrarié Moustache qui avait l'impression qu'on empiétait sur ses prérogatives. Mathilde obtient, à force d'insister un lieu et un créneau horaire pour partager cette lecture avec un petit groupe qui sera de moins en moins passif.

Je découvre l'auteure avec ce livre et c'est une belle expérience, les choses sont bien abordées, sans avoir recours au pathos qui pourrait faire sortir les mouchoirs, et il faut reconnaître que la chute est extraordinaire, tant on ne la voit pas venir, même si on la subodore…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions du Rocher (Elidia) qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure dont le style original me donne envie d'explorer davantage, avec notamment « Sur les balcons du ciel » mais, vu l'encombrement défiant toute concurrence de ma PAL, il risque d'attendre….

Jolie couverture que l'on peut interpréter comme on veut…

#Plusimmortellequemoi #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Mathilde a été placée dans ce que pudiquement on appelle une maison de repos. Cette quadragénaire toute récente (même si son anniversaire est passé inaperçu) a disjoncté. Elle tente de reprendre pied et à la demande de son médecin va écrire sur ce qui l'a amenée ici, mais aussi sur sa vie d'avant, les relations avec sa famille et son frère en particulier, sa fatigue, mais aussi sur ses compagnons d'infortune et la vie dans cet univers fermé.
L'écriture va se révéler bénéfique et permettre à Mathilde de comprendre ce qui lui est arrivé.
J'ai beaucoup aimé la forme de ce roman, sous forme d'un journal dans lequel Mathilde se livre peu à peu. Elle y aborde beaucoup de choses, revoit sa jeunesse, sa relation avec son frère, essaie de comprendre ce qui lui est arrivé. Des pages à l'humour bienvenu alternent avec l'introspection quand elle décrit les autres patients et l'infirmière Moustache, redoutable avec les patients, nous permettant de reprendre notre souffle. On la voit évoluer, accepter de s'ouvrir peu à peu aux autres, renouer le contact avec sa famille.
Sa prose se révèle beaucoup plus vivante que la femme qu'elle était, qui donne l'impression qu'elle se contentait de suivre les évènements, sans réellement y prendre part, sans réellement exprimer sa volonté, ses désirs. Et un jour elle est tombée. Et personne ne s'y attendait, tellement elle avait à coeur de ne rien montrer, d'être conforme à ce qu'on attendait d'elle.
Le journal de Mathilde va peu à peu nous livrer les clés sur ce qui s'est passé, les évènements qui peu à peu ont eu raison d'elle. Et c'est très troublant. J'avoue que contrairement à d'autres lectrices, je n'avais pas vu venir le dénouement.
Cependant, je ne me suis pas attachée à Mathilde, ce roman m'a beaucoup moins parlé, moins émue que le précédent de l'auteure (Sur les balcons du ciel). Un ressenti très personnel au vu des autres critiques.
Merci à Netgalley et aux éditions du Rocher pour ce partage #Plusimmortellequemoi #NetGalleyFrance
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Hier soir j'ai commencé Plus immortelle que moi de Sophie Henrionnet et je n'ai pas lâché le livre , je l'ai lu d'une traite .
Impossible de raconter l'histoire sans spoiler je vais tout de même dire quelques mots au sujet de cette lecture .
L'héroïne Mathilde va avoir 40 ans , elle ne le fêtera pas son anniversaire, elle l'a décidé .
Elle va tout simplement ne pas rappeler à ses collègues et à sa famille que ce jour est celui de son anniversaire , elle qui voulait voir à quel point elle est transparente , va être servie au delà de ses espérances , elle recevra tout de même un sms de ses parents .
C'est l'histoire d'un mal être qui a sa source dans l'enfance , la vie d'une jeune femme parfaite mais ça n'existe pas n'est ce pas ?
Et ce qui arrive , le pétage de plomb n'est pas une surprise .
J'ai été littéralement happée par le dénouement totalement inattendu pour moi .
Une lecture qui atteint son but , surprendre , sortir des sentiers battus .
Est ce un premier livre , je le pense .
J'ai hésité pour les 5 étoiles mais quelques petits défauts , des raccourcis , des formulations un peu maladroites me font pencher pour 4 étoiles .
Ce n'est pas la première fois que je le pense mais c'est la première fois que j'ose l'écrire , qu'est ce que ça me plairait de
relire les textes avant leur parution , ce serait pour moi une joie de donner des conseils .
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Sophie Henrionnet signe aux éditions du Rocher Plus immortelle que moi.
Ce roman prête sa voix à ceux et celles qui à un moment donné sont "retirés de la circulation." C'est le cas de Mathilde qui est placée dans un institut de repos. Pourquoi est elle arrivée aux Airelles? pourquoi a t'elle craquée, implosée?
Elle n'arrive pas à le dire et va donc prendre la plume , les mots écrits lui permettront ils de débloquer tous les non-dits douloureux ?
Un roman touchant, sans tabous , une jeune femme la quarantaine qui voit son univers partir en vrille et qui craque . Jour après jour elle jette sur le papier ses pensées, ses rêves, ses souvenirs, les mini péripéties de sa vie en isolement. Petit à petit le rideau va se lever et Mathilde pourra enfin s'exprimer. le lecteur n'est pas au bout de ses surprises.
Un texte utile où l'humour vient alléger le propos en lui laissant toute sa force. Un grand merci aux éditions du Rocher pour ce partage via netgalley
#Plusimmortellequemoi #NetGalleyFrance
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Mathilde est enfermée dans un hôpital psychiatrique. A l'initiative de sa psy, elle va remplir des carnets pour mettre des mots sur ce qui lui est arrivé et qu'elle n'arrive pas à exprimer à voix haute. Entre le quotidien avec ses compagnons d'infortune et les souvenirs qu'elle déroule, vont se dessiner petit à petit les événements qui l'ont amené ici.
Sous forme d'un journal, on ne découvre que ce que Mathilde veut bien dire. Son introspection va dresser le portrait d'une femme qui a tout pour être heureuse, en apparence, mais qui va perdre pied et qui va finir transparente aux yeux des autres.
Finalement, en dehors de son propre portrait, c'est celui des autres patients enfermés avec elle qui m'ont le plus touché. On sent, à travers les descriptions la douleur de ces êtres, mais aussi leur manière de s'accrocher les uns aux autres pour tenir face à leur propre solitude. Et puis Moustache, contre laquelle les résidents entre en résistance pour s'offrir un peu de combat au quotidien.
Le roman m'a fait traverser pas mal de sentiments, on sent que Mathilde s'en veut que ce qu'elle a fait est pour elle terrible et la révélation finale vient balayer nos certitude pour nous plonger, avec elle dans la douleur de la perte.
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Il y a dans ce monde deux catégories distinctes de personnes : celles qui ont eu à faire au psy, et les autres. Ce livre emballera la première catégorie, plus à même d'apprécier la teneur du monologue de Mathilde.
Mathilde a pété les plombs. À la faveur d'un oubli, sur un enchaînement d'événements malheureux, elle dégoupille ses névroses et sa vie bascule de l'autre côté, là où ça n'arrive qu'aux autres, sur un territoire que les ignorants appellent la folie alors que chacun d'entre nous est amené, un jour ou l'autre, à y séjourner, plus ou moins brièvement.
On devrait se méfier des gens trop droits et pardonner les écarts de conduite, ils prouvent que nous sommes encore vivants : « L'insensé donnait du sens, et c'était bon, et c'était grisant. Sortir des clous, enfin ».
Tout au long de son récit, Mathilde s'adresse à sa psy, Dorine, à la première personne, si bien qu'au fil des pages, c'est nous les lecteurs qu'elle prend à témoin. On l'écoute attentivement, on veut savoir ce qui a tant bouleversé cette pharmacienne présumée sans histoire, pourquoi ce chamboulement, pourquoi ce coup de grisou. le suspense est à son comble.
Mathilde a été placée dans un institut spécialisé. Entendez par là un hôpital psychiatrique où végètent des gens qui resteront scotchés à leur démence. L'occasion, pour l'auteure, de passer avec dextérité du tragique au comique, par le truchement des pensionnaires hauts en couleurs.
Si vous avez connu une Mathilde, ce livre vous touchera en plein coeur. Si vous ne savez pas de quoi je parle, saisissez-vous du dernier opus de Sophie Henrionnet, il n'est pas trop tard.
Bilan : 🌹🌹
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Un long monologue de Mathilde, placée en maison de repos, adressé à sa psy. On comprend qu'elle n'est pas là pour rien, mais il faut que les fils se dénouent lentement dans son récit pour qu'on commence à comprendre. Ce récit personnel est entrecoupé de portraits d'autres résidents, de moments de vie dans cette maison qui font un tout très cohérent, et un livre prenant qu'on a bien du mal à lâcher. Je laisse découvrir toute l'histoire, ce serait criminel de la dévoiler mais tout au long du livre on croit savoir ce qui se passe, sans vraiment le savoir finalement. Un livre très intéressant.
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#Plusimmortellequemoi #NetGalleyFrance
Je remercie NetGalley pour m'avoir fait découvrir Sophie Henrionnet.
Le nom de cette auteure ne m'était pas inconnu, j'avais même mis dans ma Pal deux de ses livres, sans avoir encore eu le temps de les lire, puis j'ai vu son dernier livre sur la plateforme de NetGalley, sorte de déclic, je l'ai sollicité, je ne pouvais plus reculer, je m'engageais à le lire.
Très bonne surprise, un style fluide, de l'humour et un second degré et surtout une histoire présentée sous forme d'écrits thérapeutiques, sorte de puzzle qui nous est livré, et nous allons jusqu'au bout chercher les morceaux pour reconstituer l'histoire. Les personnages sont très bien traités.
Que s'est-il passé le jour de l'anniversaire de Mathilde, pharmacienne, mère de famille sans aspérités apparentes: Elle décide de ne pas fêter l'anniversaire de ses 40 ans, comme une sorte de test pour voir jusqu'où elle est transparente, voir qui s'en souviendra.
Comment Mathilde s'est retrouvée enfermée dans cette structure de soins "institut de repos". L'importance des grains de sable de notre vie qui en s'accumulant font déraper la machine, Très bonne analyse, et mise en lumière de tous ces petits riens qui font basculer une vie, rendant le dérapage possible. Ce sujet plutôt sérieux est présenté avec beaucoup d'humour, les portraits et les surnoms donnés à toutes les personnes qu'elle côtoie dans cet établissement, des malades au personnel soignant, amène de la légèreté. Entre "normalité" et "folie" la limite est ténue et quiconque peut basculer.
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