Gabe et Ève Caleigh ont vécu une année très difficile : une année plus tôt, leur fils Cameron a disparu dans un parc alors que Ève était inattentive. Encore très affectée, Eve ne parvient pas à se remettre et culpabilise beaucoup. Pour lui changer les idées, son mari a loué un grand manoir victorienne à la campagne près de l'endroit où il va devoir travailler quelques temps. Il veut ainsi éloigner sa femme et ses filles de Londres pour le premier anniversaire de la disparition de Cam.
Mais dès leur arrivée dans la lugubre demeure, leur chien Chester manifeste une grande frayeur. Ensuite, des phénomènes étranges se produisent : la porte de la cave est toujours ouverte, alors même qu'elle a été verrouillée peu de temps auparavant, des bruits se font entendre la nuit, des flaques d'eau apparaissent sur le sol, …
Rapidement, les Caleigh apprennent qu'en 1943, des orphelins londoniens envoyés pour leur protection à Crickley Hall et mis sous la tutelle d'un frère et d'une soeur à la sévérité implacable, ont été retrouvés morts dans la cave lors de la grande inondation.
Je ne ressors pas complètement enthousiaste de cette lecture. Mais j'ai du mal à expliquer pourquoi. Certains aspects m'ont beaucoup plu dans ce roman, d'autres moins. Mais le tout se mélange, il est donc difficile de tout mettre en musique.
D'une manière générale, j'ai passé un bon moment de lecture, en me plaçant à un niveau de lecture peu exigeant. Soyons honnête, pour un roman de maison hantée, je n'ai à aucun moment tremblé ou eu peur. L'histoire est assez prévisible, même si certains détails révélés en fin de romans sont une véritable surprise. Mais surtout, je me suis à certains moments interrogée sur le public cible. Est-ce que je lisais un roman jeunesse ? Ou alors un roman genre harlequin collection frissons, dont le style n'est pas la priorité ? Après vérification, rien de tout ça, j'avais bien dans les mains un roman adulte et écrit par un romancier réputé en Angleterre. Pourtant, j'ai parfois trouvé que le roman sombrait dans la facilité, tant par les ficelles utilisées, que par le style ou le genre. Mais heureusement, ce n'était pas toujours et certains chapitres étaient meilleurs que d'autres. Et surtout, certains événements et détails m'ont confirmés qu'on était loin du roman jeunesse.
J'ai trouvé aussi que le roman était truffé de longueurs et aurait pu être un peu plus court.
Si d'une manière générale, les personnages m'ont convaincu, tant dans leur construction que dans leur psychologie, j'ai parfois eu du mal à croire à certaines de leurs réactions face aux événements paranormaux. Notamment qu'au bout de la troisième ou quatrième fois qu'ils trouvent la porte de la cave ouverte le matin après l'avoir verrouillée, ils se persuadent qu'ils doivent avoir oublié de la fermer. Et cela malgré qu'ils ont vu une porte de placard presque sortir de ses gonds sous l'assaut de coups ou d'avoir vu des flaques apparaître et disparaître.
L'intrigue proprement dite m'a séduite, malgré le côté prévisible. Donc, malgré mes bémols, je ne peux pas dire que ce ne soit pas un bon roman car il dispose d'un bon squelette. C'est l'enrobage qui n'est pas toujours de qualité. le secret qui remonte à la deuxième guerre mondiale est captivant et révèle les plus sombres aspects des perversités humaines. La plongée dans la campagne anglaise m'a aussi beaucoup plu, moi qui adore la Grande Bretagne et rêve de visiter ces contrées au sud de Londres.
J'ai aussi apprécié que l'auteur ne sombre pas dans la facilité du happy end. Même si, bien sûr, à la fin, les vilains fantômes sont vaincus, tout ne se termine pas bien.
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