Les aventures de Tintin, tome 5 : Le Lotus bleu

Plus jeune, j'ai voyagé avec Tintin. J'ai respiré sa vivacité d'esprit, sa curiosité, son sens de l'honnêteté et son courage comme autant de qualité pour exercer le métier de reporter. Ce petit bonhomme, avec son pantalon pas possible, sa mèche de cheveux à trois balles m'a tout simplement émerveillé, interrogé, instruit, invité à chercher plus d'informations sur un lieu, un pays, une coutume. Quant à Milou, je me pose la question de savoir si déjà l'auteur ne me suggérait pas qu'après Tintin, pour la loyauté, il me faudrait plus tard miser essentiellement sur un chien plutôt que sur les hommes. Ce volet transpirait bien toutes les interrogations liées à la Chine, cet empire immense et mystérieux. On a peur que Tintin s'y perde, mais, le petit bonhomme sait le faire. Un cinquième volet habile !

Deuxième volet du diptyque commencé par "Les Cigares du pharaon", Tintin se retrouve ici, là où le lecteur l'avait laissé dans l'aventure précédente, à savoir chez le Maharadjah de Rawahajpoutalah. Cependant, les évènements ne vont pas tarder à l'emmener à Shangaï où de terribles trafics de drogues font rage. A la tête de ceux-ci, le lecteur ne sera pas étonné de retrouver le milliardaire Rastapopoulos mais aussi le dangereux japonais Mistuhirato qui tentera tant bien que mal, en plus de nuire à Tintin, de mettre à mal des relations entre la Chine et le Japon. Pour arriver à ses fins, il n'hésite pas à employer les grands moyens, comme par exemple de se servir du radjaïdjah, le poison-qui-rend-fou, mis au point par l'un de ses alliés. Il aurait en effet pu arriver à ses fins car grâce à ce poison, dont aucune antidote n'était connu jusqu'à présent (il avait bien entendu pris soin d'enlever le savant Fan Se-Yeng) et en semant le trouble entre ces deux Puissances mondiales mais cela était sans compter sans notre redoutable reporter qui trouva auprès de Wang Jen-Ghié et des "Fils du dragon" (une alliance chinoise luttant contre le terrorisme) de véritables alliés. En effet, Wang et sa famille ont tout fait pour venir en aide à Tintin jusqu'à ce que Didi, le fils de la famille soit à son tour frappé par le poison-qui-rend-fou.

Ouvrage captivant dans lequel un personnage nouveau fait son apparition et qui deviendra un véritable ami pour Tintin et que le lecteur aura le plaisir de retrouver dans d'autres aventures, et notamment celle de "Tintin au Tibet". Il s'agit, vous l'aurez peut-être compris, du jeune chinois Tchang. Bien qu'étant un jeune garçon, celui-ci est doté d'une intelligence remarquable et sera amené à venir plusieurs fois en aide à Tintin ici. J'ai trouvé cet ouvrage très attendrissant car le lecteur, à travers l'histoire de Tchang, est confronté à la misère qui sévit dans certaines régions de la Chine. Celui-ci s'étant retrouvé orphelin après la mort de ses parents, j'ai été très émue à la fin lorsque Wang lui proposa de l'adopter.

Cette aventure est également intéressante sur un point historique, par rapport aux relations qui ont toujours été plus ou moins tendues entre la Chine et le Japon mais également parce qu'elle démentit bon nombre de préjugés que les peuples peuvent avoir les uns sur les autres, tout cela parce qu'ils se connaissent mal. A lire et à relire !

Tintin, ce sont à la fois des souvenirs d'enfance et d'adolescence, BD lu et relues, dessins animés vus et revus plus tard avec mes enfants, et de nouvelles interprétations à l'âge mur, notamment à travers une analyse plus poussée au niveau de la vision colonialiste.
Créé en 1929, Tintin, le dynamique reporter, toujours jeune traverse le temps et les générations à travers des albums mêlant avec brio des récits palpitants, un graphisme “ligne claire” et des thèmes universels.

France culture a récemment proposé un podcast de plusieurs aventures de Tintin adaptées en feuilletons radiophoniques, l'occasion pour moi de me replonger dans l'univers de Hergé.

Le Lotus bleu est la suite directe des Cigares du Pharaon… Tintin continue sur sa lancée et poursuit les trafiquants d'opium jusqu'en Chine. Paru pour la première fois en feuilleton dans le Petit Vingtième entre le 9 août 1934 et le 17 octobre 1935, c'est sans doute l'aventure de Tintin la plus directement liée à l'actualité des pays visités par son personnage à l'époque de sa publication ; Hergé prend ouvertement fait et cause pour le peuple chinois.

C'est un des albums que je connais le plus avec des situations comiques récurrentes dont la répétition agace un peu quand elle cesse d'amuser (« Je vais vous couper la tête… »). Encore une fois, les péripéties s'enchainent à un rythme effréné, peu vraisemblable mais efficace et bien rythmé : courses-poursuites, enlèvements, séquestrations, poisons et antidotes… Les personnages ont des noms à rallonge (Maharadjah de Rawhajpoutalah ou encore Mitsuhirato…), des accents spécifiques dont l'effet comique fonctionne toujours même si cela ne surprend plus.
Avec le recul, je me dis qu'un récit plus épuré aurait eu un aspect plus qualitatif…
Cet album marque le début de l'amitié entre Tintin et Tchang, considéré comme un égal, sans paternalisme excessif, sans que le dévouement du jeune garçon sauvé de la noyade ne s'apparente à une dévotion surdéveloppée : le jeune chinois est déluré, capable d'initiative. Son parcours est émouvant. Ce personnage attachant renvoie sans doute à la rencontre d'un jeune étudiant chinois, Tchang Tchong-Jen, qui a marqué un tournant décisif dans la carrière de Hergé, le persuadant de l'importance d'un scénario solidement construit et de la nécessité de se documenter.

Une relecture audio sans grande surprise mais plaisante.

https://www.franceculture.fr/bd-bande-dessinee/les-aventures-de-tintin-quatre-albums-a-ecouter

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Les albums de Tintin sont comme beaucoup d'autres grands classiques de la BD, il ne faut pas en abuser. Je viens d'en lire 3 d'affilée et je ne suis pas sûre que j'ai apprécié celui ci à sa juste valeur.
Mais j'ai pu ainsi bien voir l'évolution des techniques narratives. Et cette fois le scénario ne me semble pas totalement enfantin, les actions du héros sont réfléchies. Il y a bien quelques Deus ex machina, mais globalement je trouve que l'histoire est très cohérente.
Il est aussi très intéressant de lire cette histoire dans laquelle des éléments réels ont été intégrés.
Bref c'est toujours un plaisir de relire ces BD, qui sont tout en même très dense : a chaque fois je fais de nouvelles découvertes.

Tintin le lotus bleu – Hergé

Voilà j'ai lu mon premier album de Tintin, c'était temps à mon âge !
Et bien je crois que c'était aussi le dernier.
Je n'ai pas du tout apprécié, j'ai trouvé que c'était bavard, simpliste, cousu de fil blanc.
Même les dessins je ne les ai pas aimés sauf peut-être Milou qui est le plus expressif de tout les personnages.
Voilà mais ce n'est que mon humble avis et J'espère que je n'aurais pas froissé les fans de Tintin

Premier album de Tintin dans lequel l'intrigue géopolitique apparaît clairement.

Le Lotus bleu est le cinquième album de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin. Son auteur, Hergé, en a fait une version en noir et blanc, prépubliée dans le journal le Petit Vingtième en 1934-35 et publiée en 1936 par les éditions Casterman, ainsi que la version la plus courante, retravaillée et en couleurs, en 1946.

Dans cette aventure, Tintin poursuit son voyage en Orient en se rendant en Chine, où il va devoir déjouer les pièges d'un réseau de trafic de stupéfiants, alors que les tensions avec le Japon sont plus fortes que jamais... Cet album se distingue de ses prédécesseurs par de nombreuses évolutions dans le travail d'Hergé, ce dernier faisant aussi la rencontre, pour les besoins de l'album, d'un étudiant chinois nommé Zhang Chongren qui le marquera à jamais.

Beaucoup de belles illustrations. C'est le début de la "maturité" d'Hergé.

L'album du Lotus bleu, paru entre 1934 et 1935 fait suite à celui des cigares du pharaon. On retrouve donc Tintin confronté à un mystérieux gang qui empoisonne ses victimes à l'aide d'un poison qui rend fou. L'aventure commence en Inde mais se projette très vite en Chine où elle prend toute son ampleur.
C'est la Chine occupée par les forces japonaises et ses concessions internationales que nous dércit Hergé avec une certaine véracité historique sur certains aspects comme l'imparialisme tant européen que japonais avec l'impression pour les une et les autres de représenter l'ordre te la civilisation, ce que dénonce Tintin. de ce point de vue Hergé est un peu visionnaire et n'hésite pas à souligner les incompréhensions entre les peuples. C'est aussi l'album dans lequel on fait la connaissance de Tchang, personnage assez secondaire dans cet album, mais que l'on retrouvera dans d'autres aventures. Dupond et Dupont eux oeuvrent dans le police de la concessions et se voient obligés à leur grand regret d'arrêter le petit reporter. Dinalement, le trafic d'opium sera démantelé et là encore Rastapopoulos voit son rôle dévoile, pour ce personnage qui reviendra ensuite dans d'autres aventures. le lotus bleu est un grand Tintin qui invite au voyage et à l'aventure.

J'ai passé un très bon moment en lisant ce tome de Tintin. J'avais déjà lu Tintin au Congo et Tintin et l'oreille cassée. J'avais eu un peu de mal avec Tintin au Congo car je trouvais qu'il y avait des choses assez racistes dans ce volume et j'ai été plutôt étonnée de voir que c'était tout le contraire avec le lotus bleu, on voit que l'auteur prend une position contre le colonialisme des Occidentaux en Chine notamment dans les concessions étrangères et qu'il dénonce l'occupation japonaise. J'ai beaucoup aimé cet album, je l'ai trouvé très drôle, avec de nombreux rebondissements. J'ai particulièrement aimé le passage avec Dupont et Dupond, qui me font toujours rire. Et j'ai bien aimé l'aspect historique notamment avec cette intrigue liée à l'opium et à la guerre sino-japonaise.

Le Lotus bleu est probablement l'un des albums les plus connus d'Hergé. Il marque aussi un tournant dans le travail du bédéiste belge. Dans un souci de réalisme et pour contrer les critiques essuyées avec ses albums précédents, Hergé va s'informer davantage et sortir des clichés que les Occidentaux véhiculent sur la Chine.

A travers Tintin, Hergé dévoile le comportement des Occidentaux, racistes et condescendants envers les Chinois, qu'il faut "éduquer". Il n'hésite pas non plus à prendre position, dénonçant l'occupation d'une partie du territoire chinois par le Japon.

Les personnages de cet album sont assez nombreux, dont certains que l'on a déjà pu voir dans les albums précédents, mais le plus emblématique est sans aucun doute Tchang. Ce jeune chinois que Tintin sauve de la noyade va devenir un ami fidèle, prêt à risquer sa vie pour le reporter.
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Quelle surprise! Je relis petit à petit mes classiques de jeunesse! Enfant Tintin m'ennuyait... je lisais une bulle sur deux, m'esclaffais sur les accidents de Dupond et Dupont, mais je ne réfléchissais pas plus loin... et loin de moi l'idée qu'il y ai pu avoir des dénonciations ou critique de la société à travers les aventures de Tintin...
J'ai relu il y a peu Tintin au Congo et Tintin en Amérique où j'avais été un peu déçue par la "bêtise" d'Hergé qui ne dépassait pas les stéréotypes, à la limite du racisme.
Avec le Lotus Bleu, je trouve l'histoire plus réfléchie, avec la sensation qu'Hergé sait de quoi il parle! J'ai du coup beaucoup plus apprécié la lecture et j'ai hâte de redécouvrir la suite de ces BD incontournables!