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Relecture pour moi que ce tintin chez les Chinois. Ce n'était pas mon préféré et cela ne l'est toujours pas.
Il n'en reste pas moins qu'Hergé s'applique à bien croquer le contexte historique , avec l'envahisseur japonais mais aussi les puissances occidentales qui occupent Shanghai.
L'intrigue fait suite à celle des cigares du pharaon et tourne autour d'un poison qui rend fou mais aussi de l'opium , opium qui fut la cause de l'arrivée des occidentaux en Chine .
Il y a des petits détails historiques intéressants, et notamment la tenue des Dupond(t) qui correspond à celle des Qing, dynastie déchue 30 ans plus tôt ou encore les boules sur les portes même si les Chinois ont tendance à faire des rangées de 9 , ce qui n'est pas le cas ici.
Il ya aussi un peu trop de clichés à mon goût comme dans les premiers tintin.
Un bon moment de détente même si on a connu mieux comme intrigue.
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Je ne me rappelle pas où j'ai acheté cet album, qui ne se réduit pas simplement à la BD ordinaire du "Lotus bleu". En effet, les 62 pages de planches sont précédées par une introduction fort intéressante: elle met en valeur les sources de Hergé et le contexte de la publication.

Il est clair que cette aventure de Tintin fort ancienne (1934-1935) est la première qui, véritablement soignée, se caractérise par sa rigueur et sa cohérence. Le contexte général était, à l'époque, très tendu: en Extrême-Orient, la politique agressive du Japon à l'égard de la Chine était encore tolérée par la communauté internationale. Prenant à contrepied l'opinion publique, l'auteur du "Lotus bleu" donne une image clairement négative des Nippons, dont il dénonce la brutalité et le cynisme. Il faut dire qu'à cette époque Georges Rémi était devenu l'ami personnel d'un jeune Chinois (nommé Tchang Tchong-jen) venu en Belgique pour achever ses études artistiques: c'est ce jeune homme qui inspirera directement le personnage de Tchang. L'introduction à la BD détaille également toute la documentation iconographique qu'a utilisée Hergé. Elle concerne à la fois la Chine (notamment la ville de Shanghai et sa concession internationale) et le Japon, j'ai trouvé ça très intéressant. Enfin, n'oublions pas les planches originales du "Petit-Vingtième", où l'aventure a été d'abord publiée en feuilleton. Toute cette introduction est plaisante et instructive.

Quant à la BD elle-même, tous les tintinophiles la connaissent par coeur, ou presque. L'histoire tient vraiment la route. Elle s'appuie solidement sur les réalités sociales et géopolitiques, tout en respectant les lois du genre et en s'adaptant à son public enfantin. Le personnage de Mitsuhirato est peut-être le plus redoutable qu'ait créé Hergé. Le seul élément de l'intrigue qui relève clairement de la fantaisie est « le poison-qui-rend-fou », mais peu importe…
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Parmi les premiers Tintin on trouve celui-ci, particulièrement magnifique sur le plan graphique, passionnant sur le plan de l'intrigue. Ensuite, sur le fond, il est très années 1930. Les Japonais et les Chinois sont présentés d'une manière particulière, c'est le moins que l'on puisse dire. Ils ont toutefois plus de chance que les Africains précédemment croqués dans Tintin au Congo. Ce qui témoigne à sa façon de la perméabilité d'Hergé aux théories raciales et racistes de son temps. Mais il n'empêche : c'est une magnifique BD et l'on aurait envie d'agrandir de nombreuses cases pour en tapisser ses murs ! Que ceux qui souhaitaient censurer les oeuvres du passé se rassurent. le temps fait son oeuvre et 1 jeune sur 5 environ semble désormais avoir lu Tintin, un chiffre en constante diminution...D'une certaine façon c'est bien dommage car c'est un moment passionnant de l'histoire de l'art...
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Tintin, jusqu'à cet épisode, évoluait par le prisme des lectures de son auteur, et les préjugés de son milieu.
Au contact d'un jeune chinois, les aventures de Tintin prennent de l' épaisseur et s'enrichissent de réalisme et d'humanité.
Le lotus bleu est un album qui a été redécoupé, mais dont seulement les première pages furent redessinées (il fallait passer à 62 pages, mais en couleur)
Edgar Pierre Jacobs, qui collaborait avec Hergé sur la refonte de ses albums précédemment en noir et blanc, y fit un travail soigné de mise en couleurs.
J'étais enfant, lorsque je lut cet album dans les anées soixante, et je ne me souviens pas avoir été rebuté par le propos historique développé dans cette aventure... Et c'est là tout l'art et le génie graphique d'Hergé.
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Étant plus jeune, Tintin n'était pas spécialement le genre de BD vers laquelle je me tournais... En la lisant adulte, je me rends compte que, de toute manière, c'est beaucoup mieux de la lire maintenant pour en apprécié toutes les subtilités. Une BD instructive, avec une grande touche d'humour. Quelques planches sont vraiment drôles. Un bon moment de lecture.
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Cet album fait suite à l'épisode des Cigares du Pharaon. Alors qu'il se trouve toujours chez le Maharadjah de Rawhajpoutalah, un messager chinois vient lui demander de partir pour la Chine. Arrivé là-bas, il se retrouve au centre d'un conflit entre le Japon et la Chine.

Cet album est le premier des albums dans lequel Hergé s'est documenté de manière très approfondie. On ressent un travail de fonds important tant au niveau du décor - la Chine -, que le scénario.

Dans cette histoire, Tintin a de moins en moins recours à la chance, mais plus à son intelligence et son esprit de déduction. Il est toujours aussi naïf bien sûr, mais il arrive à se dépêtrer des ennuis dans lesquels il se fourre.

Il y a beaucoup de nouveaux personnages, et cet album ouvre la porte, ou plutôt les cases, à un ennemi en la personne de Rastapopoulos, et en un ami qui lui sera très cher, Tchang, qu'il sauve de la noyade.

Hergé nous fait découvrir la Chine et nous sommes loin des propos discriminatoire des tous premiers albums. Par contre dans celui-ci, il n'hésite pas à montrer la bêtise des occidentaux qui y habitent et qui n'hésitent pas à dénigrer les autochtones. Les Dupont et Dupond font une apparition assez remarquée et commencent à se sentir proches de Tintin. Et l'anecdote sur la Poldévie est assez comique.

L'un des personnages, ennemi de Tintin, utilise une expression qu'un certain capitaine emploiera à de multiples de reprises. Dans cet épisode, Tintin est blessé mais grâce à l'hospitalité des familles chinoises, il se remettra rapidement.

Hergé arrive toujours autant à mettre du rythme dans ses cases, et cet album est réellement plus que réussi, devenant le meilleur des cinq premiers albums. A posséder dans sa bibliothèque...
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Il y avait longtemps que je n'avais pas relu une aventure de Tintin en entier. J'ai beaucoup lu sur le travail de Hergé, sur la genèse de son oeuvre, sur sa personnalité, sur ses influences et sur son influence sur toute la création BD franco-belge.

Le Lotus Bleu débute en Indes et se déroule en Chine sur fond de trafic de stupéfiants mais aussi sur fond de présence japonaise en Chine. Hergé va nous montrer aussi la complexité au sein des concessions étrangères et les relations entre les hauts fonctionnaires des différents états présents.

Hergé aborde le problème du trafic d'opium, mais aussi de la corruption. Il nous montre les japonais sous un aspect peu flatteur, les présentant comme le péril jaune. Cela se ressent même dans les traits des personnages japonais : traits durs, dents longues, aspect assez cynique.

Hergé montre aussi le peu de cas fait de la population chinoise par les occidentaux occupant le pays. Comportement raciste conforme à ce qui existait à l'époque de la création de la BD.

On retrouve dans la BD les personnages des précédents opus : Tintin, Milou, mais aussi les Dupondt. On retrouve aussi Rastapopoulos et on découvre le rôle qui était vraiment le sien dans le tome précédent. Mais Hergé introduit de nouveaux protagonistes dont le petit Tchang qui va lui sauver la vie.

L'histoire se déroule de manière classique avec des retournements de situations et les raccourcis propres à Hergé. le reporter mène son enquête et recherche la vérité.

Côté graphisme, j'adore la couverture mais c'est un lieu commun d'aimer cette couverture.

Un classique que j'ai relu avec plaisir, avec un oeil différent de celui de l'adolescent qui découvrait cet immense auteur sans savoir qui il était. Aujourd'hui, je peux relire un Tintin avec un autre regard, à travers les prismes des connaissances acquises. Je peux y chercher certains détails, recouper des informations mais je regarde toujours ce personnage de manière émerveillée.
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Nous retrouvons Tintin et Milou juste là où on les avait laissés à la fin des cigares du pharaon, en Inde. Mais très vite il doit partir pour Shanghai à la demande d'un visiteur qui n'a eu que le temps de lui demander ce voyage avant d'être touché par le mystérieux poison qui touche tous les alliés de Tintin depuis le volume précédent.
Nous voici cette fois en Chine pour la suite de cette aventure. Tintin est à la poursuite de ses nombreux ennemis qui se donnent eux aussi bien de la peine pour l'attraper. Tintin rencontre aussi Tchang lors de cet épisode.
Encore un épisode sympathique mais qui n'est pas le meilleur à mon goût.
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J'adore, ça commence plutôt bien avec le fakir qui se fait mal en s'asseyant sur un canapé alors qu'il vient de se mettre en équilibre sur un pic. Tintin se rattrape un peu du Congo, il empêche un type de corriger un chinois mais ça ne l'empêche pas d'avoir certaines réflexions passables. Autre époque, autre moeurs comme on dit.
Bonne intrigue, comme toujours notre cher reporter vit sa vie avant qu'un complot lui tombe dessus, cette fois c'est en Chine qu'il va devoir lutter contre un trafic d'opium bref du classique comme j'aime. J'ai toujours vu Tintin comme un espion plus que comme un journaliste, il n'écrit presque jamais mais se retrouve toujours dans des embrouilles dignes d'un polar. Pour le moment je le classe dans mon top 3 avec le trésor de Rackham le rouge et l'île noire.
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Cet album de Tintin fait fait partie de la "bibliothèque idéale de Télérama", dans laquelle cent écrivains français dévoilent leurs livres préférés ; c'est en effet Pierre Assouline qui le place dans sa liste.
C'est donc avec curiosité que je me suis replongée dans cet épisode, qui en revanche est bien loin d'être mon favori, peut-être parce que je ne l'ai pas lu enfant ?

Ce qui saute à mes yeux d'adulte, donc, c'est la métamorphose de la série dans cet album.

Du point de vue de la trame, la mue avait déjà commencé avec l'opus précédent, les cigares du pharaon, qui prenait un tour aventureux. Mais ici le scénario s'avère bien plus construit, et annonce la couleur pour la longue lignée d'albums à venir, comme le prophétise M. Wang : "Adieu, cher Tintin, et que dans ton pays d'occident, d'autres amitiés recueillent le souffle de la longue course que tu vas entreprendre. "

Avec cet album Hergé franchit également un cap en collant à l'actualité. Il dénonce en effet le traffic d'opium, la présence occidentale en Chine et le racisme qui l'accompagne (tentative de se racheter après le très polémique Tintin au Congo...?) et met en avant les tensions avec le Japon. Cette critique à peine dissimulée de l'actualité apparaîtra dans de nombreuses aventures par la suite.

C'est la première fois aussi que l'on retrouve des personnages récurrents, en dehors du fidèle Milou, et les Dupont et Dupond font déjà partie des prottagonistes "cultes", en attendant l'apparition de Haddock et Tournesol. Heureusement qu'ils sont là d'ailleurs pour assurer la part comique de cette histoire !
On rencontre Tchang, l'ami fidèle, le frère que Tintin tentera de sauver au Tibet. La dernière page où ils se font leurs adieux est très émouvante et renvoie sans doute à l'histoire personnelle d'Hergé.
On retrouve aussi Rastapopoulos, méchant récurrent, même si force est de constater que dans cet album il est inexistant. La vedette lui est volée par Mitsuhirato, méchant XXL qui finit tragiquement. La présence de ces gredins permet de mettre en valeur la droiture de notre héros et sa détermination à aider les gens, que ce soit un tireur de pousse-pousse ou son hôte et ami Monsieur Wang.

Bref, un album marquant dans la série car il jette les bases des valeurs de Tintin : aventure, actualité politique, comique de répétition, honnêteté et bonté.

Pour finir, un détail m'a marquée : la réplique de Didi, le fou malheureux, "je vais vous couper la tête", participe grandement à la personnalité de l'album... mais n'aurait-il pas été plus simple de ne pas confier un sabre à quelqu'un ayant perdu la raison...?
;-)
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