Les aventures de Tintin, tome 5 : Le Lotus bleu

Une couverture qui attire l'ail avec sa couleur rouge. Des illustrations qui sont un peu moins abouties que les albums que nous avons lu précédemment. Les Dupont et Dupont sont toujours aussi gauches.
Une histoire assez complexe, trop pour les petits mais Tintin passe son temps à se cacher, ce qui a quand même fait sourire mon petit fan du reporter à la houpette.

Ce tome n'est pas mon préféré, mais je ne saurais vous dire pourquoi. Toutefois, paradoxe peut-être, j'ai quand même pris plaisir à le lire. En effet, je trouve ce tome très sérieux puisqu'il dépeint des aspects très vrais de l'époque, comme par exemple les ravages de l'opium, mais aussi les "guerres" internes" pour la conquête de cette drogue maléfique.
Ainsi, il y a peut-être moins d'humour que d'habitude, mais cela change également des histoires plus légères, ou alors, Hergé a ici peut-être moins mis d'artifices pour dissimuler ses critiques, ou ses constats sociétaux.
A lire pour tous les fans de la culture chinoise.

"Le Lotus Bleu" est l'excellente conclusion des "Cigares du pharaon". On retrouve Tintin là où on l'avait laissé, c'est-à-dire en Inde, dans le palais du Maharadjah. le mystère va maintenant conduire Tintin en plein coeur de la Chine et encore une fois l'immersion est totale grâce aux dessins.

Mais ce tome est l'occasion d'une évolution pour Tintin. On est désormais bien loin du Tintin des premiers volumes. Il a mûri, il défend les causes justes et lie des amitiés respectueuses et indéfectibles.

L'humour est toujours présent tout comme les messages véhiculés par Hergé qui amènent à réfléchir.
Un tome bien au-dessus de ses prédécesseurs.

Suite et fin de l'aventure commencée dans les Cigares du Pharaon.
Il parait qu'avant d'écrire le Lotus bleu, Hergé est parti se documenter en Chine, ce qui lui a permis d'abandonner les clichés d'usage (des habitants aux yeux bridés qui mangent des nids d'hirondelles et jettent des petits enfants dans les rivières...) et de combattre les mythes infondés.
Cet album se passe pendant la guerre sino-japonaise et Hergé y prend le parti de la Chine bucolique contre le Japon impérialiste et les occidentaux pro-japonais, et il lutte contre le traffic d'opium.
Hergé a rencontré Tchang Tchong-Jen, jeune étudiant chinois qui lui a ouvert les yeux sur l'Asie, et il va désormais se soucier de rigueur documentaire. Il va aussi s'efforcer de faire passer dans ses histoires un message d'humanisme et de tolérance.
Dans le Lotus Bleu, Tintin sauve Tchang qui devient son ami pour la vie.
Un album engagé et touchant !

Le lotus bleu est le cinquième album de Tintin, sur les vingt-quatre que comprend la série, et est considéré comme un tournant : alors que les épisodes précédents véhiculent les clichés colonialistes des années 1930, suite à la rencontre d'Hergé avec un étudiant chinois de l'université de Louvain, qui inspirera le personnage de Tchang, il décidera, à partir de cet album, d'écrire des textes plus documentés.
Il n'y a pas encore ni le Capitaine Haddock ni le Professeur Tournesol mais on retrouve déjà les Dupond et Dupont, ainsi que Rastapopoulos, sachant que c'est dans cet épisode que l'on apprend qu'il est « le chef du trafic international des stupéfiants », comme il se définit lui-même.
Dans le lotus bleu, Tintin va partir d'Inde pour se rendre à Shanghaï, où il va aider la société secrète des fils du dragon dans leur lutte contre l'opium. On découvre la concession internationale, les rapports entre la Chine et le Japon, le rôle de la Société Des Nations.
Les aventures de Tintin, au-delà des voyages et des enquêtes du célèbre reporter, permettent d'aborder L Histoire, retracée par un auteur marqué par son époque.
Je me souviens que, quand j'étais jeune, j'aimais les rebondissements, le récit et les personnages secondaires. Cette première relecture à un âge beaucoup plus avancé me donne envie de redécouvrir certains albums avec un nouveau regard !

Dans cet album, c'est d'abord la couverture et son impressionnant dragon chinois qui m'avaient plu, puis je me suis laissée entraîner à la suite de Tintin sur les traces d'une mystérieuse drogue...

Suite des « Cigares du pharaon » ,Tintin est toujours à la poursuite de trafiquants d'opium toujours poursuivi par les Dupont-Dupond. A noter que Tintin est un redoutable combattant capable d'envoyer trois costauds à l'hôpital Mais l'essentiel dans ce volume c'est qu'Hergé a trouvé sa voie (pas celle de Lao-Tseu) il prend carrément partie contre les colonisateurs qu'ils soient blancs ou japonais .Il est loin le temps du Congo et c'est plus sympa. Il y a une véritable dénonciation des préjugés racistes (même si la manière de montrer les japonais n'y échappe pas) .Tchang symbolise ce nouveau regard .

"Le Lotus Bleu" est certes un Tintin crucial, dans l'histoire des aventures du petit reporter, mais pas vraiment le meilleur album d'Hergé ! Il n'est pas horrible, bon l'histoire est vaguement noire et plutôt bien construite, mais tout de même… J'ai lu mieux ! Bien sûr, ça reste assez agréable à lire, et il y a ( comme dans tout Tintin, même le moins bon ) quelques morceaux d'anthologie, dont on se souviendra. Mais ni le dessin, ni l'histoire ne parviennent à me transfigurer. Correct, en résumé, mais qui ne fait qu'esquisser les albums suivants et qui est moins réussi que les albums précédents.
Pas indispensable à une bonne bibliothèque, mais pas horrible non plus.
PS : cependant, il était plutôt courageux de la part d'Hergé de s'engager contre l'impérialisme nippon. Ce n'était pas si évident, à cette époque.

Trop de textes, diront les mauvaises langues. Ou encore : les japonais sont stéréotypés imposant un net dualisme avec les gentils chinois. Mais l'essentiel est là. Les tintinophiles, tintinologues et autres tintinomanes, voire même ceux qui ont détesté cette BD, ont tous reconnu que c'est à partir de là que le scénario de la série devient définitivement mature et réaliste sans délaisser l'humour. La complexité de l'histoire la rend d'autant plus intéressante, surtout qu'elle est basée sur des faits authentiques : en relisant cette BD, j'ai autant appris que dans un cours de mon prof d'histoire préféré ! Milou toujours attachant même s'il ne parle plus avec Tintin (et il n'a pas toujours la langue dans sa poche), les Dupondt éternellement malchanceux, tout est réuni pour en faire une aventure parmi les plus anecdotiques de la série, car elle changera définitivement son optique sur le monde.

Alors qu'il est toujours l'hôte du Maharadjah, Tintin reçoit la visite d'un chin..s qui doit lui dire quelque chose de très important. Mais au moment de parler, le chin..s est touché par une fléchette de poison qui rend fou. Avant de sombrer dans la démence, le malheureux à le temps de prononcer deux choses : "Shangaï" et "Mitsuhirato".

Tintin, désireux de faire la lumière sur ce nouveau mystère, décide donc de se rendre en Chine. Durant les premiers jours de son voyage, il manque plusieurs fois de se faire tuer, mais un jeune chinois semble veiller sur lui, et lui évites la mort. Tintin finit par rencontrer Mitsuhirato, qui lui certifie avoir envoyé un émissaire pour le prévenir de rester auprès du Maharadjah.

Mais Mitsuhirato n'est-il pas tout simplement un fieffé menteur ? Tintin décide d'enquêter.