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EAN : 9782379150203
154 pages
Henry des abbayes (01/02/2019)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Quatrième de couverture :

Si vous aimez les road movies, les îles, les confidences, les mystères, et toute cette sorte de choses, vous auriez bien raison de tourner la page et de pousser plus loin. Vous allez vous retrouver dans l'habitacle d'une automobile flottant au milieu de nulle part. Mais, je vous le promets, ça n'est qu'une impression première. Sylvette Heurtel connaît parfaitement son chemin. Montez à bord et, je prends le pari, vous ne pourr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique


Quitter l'hiver n'est pas un polar, encore moins un thriller et pourtant, j'en ai tourné les pages comme si c'en était un.

Katia, jeune serveuse d'un restaurant parisien, est victime d'une tentative de viol par son patron. Elle évite le pire, assomme son agresseur et prend la fuite non sans avoir piqué quelques centaines d'euros dans la caisse de l'établissement. Un réflexe, pourrait-on dire, parce que son destin de fugitive est désormais scellé et tout est bon à prendre pour s'en sortir. En parallèle, Madeleine, auréolée d'une brillante carrière d'animatrice radio, voit se profiler à l'horizon la silhouette menaçante de la camarde. Cancer. Elle domine tant bien que mal les douleurs postopératoires et chimiothérapiques en fumant des bédos et décide de regagner son île natale, en Bretagne. Katia fait du stop. Madeleine embarque Katia. Et c'est parti pour une aventure au cours de laquelle les deux femmes vont se jauger, se découvrir et finalement se réunir dans ce que je pourrais qualifier de "chute horizontale", comme dirait Cocteau, d'autres penseront à un road movie, sauf qu'ici on sait où on va. Parmi les personnages qui viendront se greffer au récit, je citerai notamment Marcus, chanteur tourmenté qui s'échappe régulièrement sur l'île pour se réfugier dans l'alcool, à l'instar de bon nombre d'artistes que la notoriété répugne autant que l'insuccès, suprême contradiction.

Au fil du voyage, on découvrira d'autres protagonistes non moins attachants ou mystérieux, souvent fragiles, les liens se tissent, la vérité se fait jour.

Pourquoi ai-je parcouru ce livre comme un polar ? Eh bien parce qu'il y a la notion de danger, d'événement inattendu qui peut bouleverser le projet des deux femmes. Katia a abandonné son violeur inconscient sur le sol du local où a eu lieu l'agression. Est-elle une meurtrière ? Ou bien a-t-il survécu ? Si oui, il a peut-être alerté les autorités, d'autant qu'un vol a été commis… de son côté, Madeleine, très diminuée, sera-t-elle suffisamment forte pour accomplir son pèlerinage à rebours ? Si c'est le cas, comment se passeront les retrouvailles avec les îliens qui connaissent la jeunesse et l'histoire de celle qui est un jour partie pour devenir célèbre ? Tout est possible.

Avec ces incertitudes qui incitent à tourner rapidement les pages, on se surprend néanmoins à goûter les passages plus contemplatifs, offrant des moments bienvenus et intimistes. Bien décrits sont les paysages parcourus, l'atmosphère qui règne sur l'île, en digressions finement ciselées. Et puis il y a la souffrance de Madeleine, son délabrement physique évoqué tout en pudeur, sans tomber dans la pleurnicherie. Et il y a aussi, j'allais oublier… de l'amour. Bien que je ne sois pas très porté sur la littérature du genre (Marc Lévy ne fait pas partie de ma culture livresque, personne n'est parfait), j'avoue avoir été troublé par une scène de coup de foudre magistralement évoquée.

D'aucuns diront que l'écriture est fluide mais je n'aime pas trop ce qualificatif. En matière de littérature, la fluidité est devenue synonyme de simplisme, alors que le style de l'auteure, pour fluide soit-il, offre une narration parsemée d'embâcles habilement contournés, donnant au lecteur l'impression qu'il descend une rivière changeante, dans une espèce de faux rythme. On n'est pas sur le canal du Nord à bord de la péniche de l'homme du Picardie, si vous voyez ce que je veux dire.

Je vous invite donc à quitter l'hiver avec Sylvette, c'est aux éditions Henry des Abbayes, c'est une belle histoire à laquelle on croit, bien qu'elle soit suffisamment invraisemblable… pour faire un bon livre. Après tout, ce que l'on attend d'un roman, n'est-ce pas de tordre le cou au réel ?
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Au bout de la lecture de "Quitter l'hiver" le roman de Sylvette Heurtel, je repense au dernier mot du préfacier. En effet une fois à bord de l'habitacle pour le road-movie promis, jusqu'au terme du voyage, je n'ai pas été tenté de descendre.
Dès les premières lignes, je suis saisi par l'originalité du style de l'auteure, spontané et désacralisé. C'est aussi une voix, des personnages bien campés et des évocations qui participent à la pertinence de l'histoire écrite ; puis les événements s'enchaînent comme vécus par le narrateur grâce à une restitution minutieuse de leurs cadres, et de l'atmosphère, offrant ainsi un régal permanent aux cinq sens.
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Video de Sylvette Heurtel (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvette Heurtel
Contes déraisonnables, un recueil de nouvelles de Sylvette Heurtel, six illustrations inédites d'Alain Créac'h, éditions Henry des Abbayes (Fougères 35), 141 pages 10€
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