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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une petite fille est tuée par Naomi, le fils de 14 ans d'Akio et Yaeko Maehara. Pas de suspense côté coupable puisque le lecteur le connaît dès le début.
Cette famille ordinaire vit avec la mère d'Akio, veuve, dont la soeur de celui-ci s'occupe. Deux policiers, Kaga Kyoichiro et son jeune cousin, vont enquêter sur ce meurtre. Les soupçons se rapprochant, les parents tenteront d'élaborer toutes sortes de stratagèmes pour couvrir leur fils meurtrier.
Voici pour la brève présentation des principaux protagonistes de ce roman.

Une mère de famille détestable, un adolescent épouvantable et un père faible et lâche, l'auteur nous fait pénétrer dans la société japonaise à travers la famille. Je ne suis pas du tout familiarisée avec celle-ci, mais j'ai apprécié de découvrir cette facette. Les rapports des enfants envers leurs parents âgés, des gens entre eux, le "qu'en dira-t-on", l'acceptation de la vieillesse, de la maladie, de la sénilité, et la grande question : jusqu'où est-on prêt à aller pour protéger son enfant ? ... sont des thèmes abordés dans ce livre. Il y a toute une réflexion sur la complexité des liens familiaux très intéressante.

Un thriller psychologique court (237 pages), resserré, qu'on lit d'une traite une fois familiarisé avec les prénoms japonais. C'est d'une efficacité redoutable. La descente aux enfers programmée d'une famille dysfonctionnelle en décomposition.
Une belle découverte pour ma part.

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Akio Maehara vit avec sa femme et son fils et sa maman qui perd un peu la tête, il n'aime pas sa vie, il préfère chaque soir rester plus longtemps au travail afin de mettre plus de temps à rentrer chez lui.

Sauf qu'un soir, sa femme l'appelle, il faut qu'il rentre rapidement, il y a urgence pour lui, c'est assez inhabituel pour qu'il s'exécute, à l'écouter.

Une fois arrivé chez eux, il découvre le cadavre d'une fille dans le jardin et sa femme lui apprend, de but en blanc, que c'est leur fils de quatorze qui l'a tuée et lui demande avec insistance de ne rien dire à personne et surtout pas à la police, elle lui intime de garder le silence.

Mais manque de pot pour eux, c'est l'inspecteur Kaga Kyoichiro qui est chargé de l'enquête, un homme qui excelle dans l'art de suivre les mille plis de l'âme humaine, il sera aidé de son jeune cousin fraîchement diplômé.

Une enquête qui se voudrait bien singulière en apparence, mais qui finalement reste assez tordue et machiavélique.

Ce roman est assez court, mais dès les premières pages lues, je me suis senti alpagué par le récit de cette famille, à laquelle le diable est caché dans les détails, où finalement, je me suis rendu compte que dans cette famille tout est bon pour sauver les apparences de ce meurtre jusqu'à minimiser l'acte commis.

Akio Maehara et un homme qui préfère son travail à sa femme, son fils, et ses parents, avec son épouse rien ne va, il s'aime sans plus, quant à son fils, il n'en a rien à carrer, il ne s'en occupe même pas, c'est un homme qui finalement ne devient plus que l'ombre de lui-même et c'est comme s'il n'existait pas, jusqu'à ce drame qui tout à coup lui renvoie en pleine face tous les mauvais choix qu'il a pris et ses souvenirs qui vienne ce télescope à lui au mauvais moment, même s'occuper de sa propre mère lui pèse à l'âme.

Le fils, lui, il s'en moque totalement de ce qu'il a fait, il laisse ses parents se dépatouiller et gérer le meurtre qu'il a commis, comme si rien ne s'était passé.

Yaeko l'épouse et mère couve leur fils, et elle prête à tout pour lui, et elle n'est pas heureuse dans sa vie et le fait savoir haut et fort.

Une famille assez simple de l'extérieur, et pourtant à l'intérieur de la maison, les pires vérités éclatent et tout se fracasse en un instant.

Quant à moi, je suis une simple lectrice spectatrice de cette famille dans laquelle rien ne va et qui peu à peu tombe dans une spirale infernale avec aucun retour possible.

Une famille complètement perdue, qui ne se parle plus, s'évite et a rompu tous les liens familiaux entre eux et ne fait que vivre dans la même maison.

La famille est le thème principal de ce roman, c'est dans ce foyer que ressurgissent plusieurs problématiques : s'occuper de ses parents, absence d'amour, violence, adultère, mensonge, absence de communication, le travail en première place, fuir la réalité, être dépassé, malheureux, pervers, futur psychopathe, chantage affectif.

L'écriture est tranchante et poétique, elle tape fort et elle marque les esprits.

J'ai adoré ce duo d'enquêteurs.

L'auteur arrive subtilement à décrire tous les sentiments de chaque personnage, c'est un très bon roman psychologique, avec une enquête de police, avec cette famille divise et bancale, et c'est aussi le reflet de la société où on voudrait avoir une famille bien sous tout rapport, la famille parfaite qu'on veut idéalise et ressembler, car on ne voudrait pas qu'on parle de nous en mal parce que sinon ce serait la honte ad vitam æternam.

C'était mon premier roman de l'auteur, le premier de la série avec l'inspecteur Kaga Kyoichiro, ma première découverte et j'ai vraiment beaucoup aimé, j'ai hâte de poursuivre dans ma découverte de ses romans.

Une véritable pépite cette histoire.

"Les pires histoires sont des histoires de famille."
Jovette-Alice Bernier

"Il faut laver son linge sale en famille."
Proverbe français

"En famille, tout se sait, mais rien ne se dit."
Jean Gouny

"Il y a toujours une cuillère malpropre dans chaque famille."
Proverbe géorgien
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Je découvre la plume de Keigo HIGASHINO avec ce roman.
On m'en avait vanté les mérites, alors je désespérais de trouver un roman de cet auteur.
C'est fait ! J'ai lu un de ses romans.
Que dire ?
J'ai vraiment apprécié l'ambiance, comment l'auteur nous emmène dans son histoire et surtout, dans celle des personnages de ce tome.
J'ai adoré l'équipe Kaga/Matsumiya (j'espère que l'orthographe est bonne) qui va prendre en charge l'enquête.
Dans ce roman, on voit comment l'esprit humain peut parfois atteindre des sommets lorsqu'il s'agit de protéger sa famille.
Un très bon thriller !
J'ai hâte de lire les prochains tomes !
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Vous le savez j'aime énormément Keigo Higashino. Pour moi c'est le maître de la subtilité, de la patience, de l'enquête au pas à pas et c'est ce que j'ai retrouvé dans "Les doigts rouges".
Une famille qui aurait pu être normale mais qui nous apparaît totalement dysfonctionnelle est au coeur de cette intrigue lorsqu'une petite fille de leur quartier est retrouvé morte dans leur jardin. Cette famille, composée du père qui comme beaucoup de japonais, est assez absent de la vie familiale, qui travaille beaucoup et surtout qui semble avoir peu d'intérêt pour les activités domestiques . Sa femme, détestable personnage, qui ne vit que pour son fils adolescent, qui serait prête à tout pour lui éviter l'opprobre et contribuer à sa réussite sociale mais surtout, qui ne semble plus être capable de faire la part des choses. Et ce fils, cet ado meurtrier de la petite fille (je ne divulgue rien car nous le savons dès la première page), véritable hikikomori en puissance, atteint de ce trouble de conduite qui l'isole et le retranche d'une vie normale. Et tout ce beau monde vit dans la maison de la grand-mère paternelle, avec la grand-mère qui semble perdre de ses facultés cognitives assez rapidement.
Avec "Les doigts rouges" on porte la réflexion aux limites du : Jusqu'où sommes-nous prêts à aller, que, qui , quoi serions-nous prêts à sacrifier pour sauver notre enfant meurtrier?
Plus qu'une enquête policière, Higashino nous livre une étude sociétale par le biais de ce portrait familial. Rien n'est laissé au hasard: les liens qui unissent les époux; les relations parentales avec les enfants; les problèmes engendrés par le vieillissement de la population ; la filiation; la fratrie, la sénilité, l'acceptation, le respect. Tout y passe et tout nous est raconté avec ce ton sans jugement mais toujours avec l'oeil acéré de l'observateur avisé et intelligent.
J'ai lu "Les doigts rouges" avec beaucoup d'intérêt et ce titre ajoute encore à la réflexion sur toute la complexité des liens familiaux, thème fort s'il en est un.
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Dans ce polar de la série Kaga Kyōichirō, l'auteur met la mort au premier plan, qu'il s'agisse de la victime, une enfant retrouvée étranglée dans les toilettes d'un centre de loisirs de Tokyo, mais aussi le lent cheminement vers la fin du père de l'enquêteur principal, héros récurrent de cette singulière série. Dès les premières pages, le lecteur est confronté avec les protagonistes du crime et leur monstrueuse machination pour dérouter la police. Pourtant, loin de faire perdre son intérêt à ce polar sans énigme (en apparence), force est de constater que l'attention se maintient tout au long du récit, avec un, puis deux puis trois coups de théâtre au final. Keigo Higashino est passé maître dans l'art de dérouter et surprendre le lecteur, même le plus blasé, et ce roman démontre, une fois n'est pas coutume, toute l'ampleur de son talent. Un clin d'oeil est même réservé aux amateurs de la grande prêtresse Agatha Christie, avec un final réunissant l'ensemble des protagonistes pour la résolution de l'énigme. Un petit bijou, avec une réflexion, sombre comme il se doit, sur la vie, la mort, et les relations troubles existant au sein d'une même famille.
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Les émotions de lecture de Cécile
🇯🇵📚Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino a été un vrai coup de coeur. J'ai réellement apprécié le soin apporté par l'auteur à ses personnages, à l'intrigue et la sensibilité de sa plume. C'était une oeuvre un peu particulière. J'étais curieuse de découvrir ses polars plus classiques.
✒️📕Avec Les Doigts Rouges aux éditions Actes Sud, Je n'ai pas été déçue. Loin de là. J'ai retrouvé les mêmes qualités que j'avais goûtées dans ce polar au sujet difficile. le meurtre d'une petite fille par un adolescent. Les implications pour les familles: la dévastation pour celle de la victime et la culpabilité et le déni pour celle du meurtrier. L'aveuglement face à son enfant. Les relations familiales plus complexes qu'elles ne paraissent. Celle des enquêteurs ne fait pas exception.
🇯🇵📚Plusieurs tiroirs, plusieurs niveaux, plusieurs twists. Et une incroyable humanité dans ce polar et dans l'écriture de cet auteur. Et d'autres lectures à venir et à dévorer pour moi de Keigo Higashino.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Un père de famille reçoit un appel de sa femme en panique. Lorsqu'il arrive à la maison, il retrouve une jeune fille morte dans son jardin, tuée par son adolescent au tempérament difficile. La question qu'on se pose dès les premières pages : que fera-t-il du corps et jusqu'où ira-t-il pour défendre son fils.

Notre coeur n'arrête pas de battre en lisant ce roman noir. L'ambiance est si tendue, qu'il est difficile de ne pas se cacher les yeux en tournant les pages. Des personnages profonds et surprenants, une écriture précise et chirurgicale. Nous entrons dans Les doigts rouges, comme nous pénétrons dans une tempête ; bien que nos jambes grelottent sous la pluie glaçante, il est hors de question de rater le moment où s'abattront les éclairs ! 
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Ayant laissé de côté les polars suite à une overdose (les derniers Bernard Minier y était pour quelque chose), je me lance à l'aveugle, sur les bons conseils de Lucie (qui tient un très bon podcast Devenir-écrivain ! Allez écouter ça !)
Dès les premières pages que j'ai été bercé par des phrases simples, des mots justes et tranchants. Cela contribue à donner une atmosphère poisseuse à une histoire sans artifices, très rapides à lire et enrichissantes sur le côté techniques d'écriture.
Quand j'ai refermé ce livre, je n'étais pas certains d'avoir lu un polar... mais j'étais sûr d'avoir assisté à un détresse sociale, un drame familiale très sombre et une vraie leçon d'humilité de la part de l'écrivain.
un livre terriblement efficace.
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Depuis quelques années déjà, je suis assidûment les parutions de Keigo Higashino car je trouve une saveur singulière à sa plume et aux polars japonais. Les Doigts rouges m'attendaient depuis leur sortie, et j'ai eu grand plaisir à le sortir de ma montagne à lire.

Maehara Akio est un homme ordinaire qui travaille modestement dans un bureau. Il vit avec sa femme, son fils et sa mère âgée. Mais un jour, sa femme l'appelle au travail pour demander à ce qu'il rentre tôt, ce qui est inhabituel. Une fois chez lui, il découvre le drame. le lendemain, la police trouve le corps d'une fillette. Kaga Kyoichiro mène l'enquête, avec son cousin, alors jeune recrue.

Dès les premières pages, j'ai retrouvé avec bonheur l'atmosphère des romans de Keigo Higashino et sa plume singulière. Les faits nous sont racontés tout en retenue mais avec beaucoup de force évocatrice. Matsumiya, le jeune policier, vit une période difficile puisque son oncle est à l'agonie, et chaque page évoquant sa vie privée laisse filtrer l'amour pour cette figure paternelle, ainsi que son dévouement. L'attitude de son cousin Kaga Kyoichiro le désarçonne et il ne le cache pas, mais pour autant jamais l'auteur ne force le trait ou condamne l'énigmatique Kyoichiro. La chute du roman nous réserve une belle surprise, pleine d'humanité, qui offre un contrepoint délectable à l'enquête. J'aime cette manière de présenter les attitudes humaines, tout en finesse et en délicatesse, sans effet de manche.

Comme souvent dans les romans de Keigo Higashino, nous savons dès les premières pages qui est l'assassin. le plaisir de la lecture ne réside donc pas dans la surprise de l'identité du meurtrier, et je trouve cela reposant. Cela permet d'attaquer les polars sous un autre angle. le lecteur suit ici les atermoiements des uns et des autres, les vaines tentatives d'éluder l'inéluctable, d'échapper à la justice et au déshonneur, et, avec une ironie dramatique implacable, par leurs complots, ils sont encore moins honorables que s'ils avaient juste avoué. En effet, en voulant maquiller le crime, puis en essayant une ultime pirouette pour minimiser la catastrophe, Maehara Akio dévoile toute l'étendue de son immoralité, de son cynisme et de sa faiblesse face à son épouse. Dès lors, ce qui devient savoureux pour le lecteur, c'est le jeu du chat et de la souris entre le coupable pris dans la nasse de ses mensonges et l'enquêteur implacable, froid et professionnel, qui ne laisse rien passer.

Le fils de Maehara Akio est délicieusement détestable. Toutes ses apparitions permettent de faire cristalliser un adolescent froid, égocentrique et méprisant, seulement habité par ses propres désirs, ignorant ce que les mots « regret » ou « compassion » veulent dire. Yaeko est elle-aussi détestable comme figure d'épouse et de belle-fille, tandis que Masae, la vieille mère d'Akio, est touchante d'humanité et de renoncement. J'ai adoré cette vieille femme, à la fois solaire par sa confiance en les siens, et vibrante de douleur par sa manière de s'isoler pour fuir ce qui la blesse. Ici, ce sont aussi les liens d'une famille qui sont analysés, des liens rendus lâches par le temps, par les compromissions et par la méchanceté. Finalement, le drame réside aussi dans cet aspect du roman.

La figure des enquêteurs est un petit bijou. Matsumiya apporte un vent de fraicheur puisqu'il découvre les enquêtes pour meurtre. Ses questions, ses hésitations face à l'aplomb de son cousin permettent de façonner un binôme très agréable. Aucun des deux n'est jugeant ou méprisant, et nous avons bien une relation d'entraide, même si, très clairement, on conseille à Matsumyia de s'inspirer de Kyoichiro. Ce duo laisse entendre de nouveaux tomes centrés sur eux, que j'attendrai avec impatience, car nul doute que Matsumyia sera un personnage savoureux dans l'avenir.

Enfin, j'adore la symbolique des doigts rouges. Si le titre est surprenant car il semble faire écho à un élément très anodin, en réalité, il est d'une importance capitale. Cela permet à l'auteur de jouer avec nous et de nous offrir un ultime renversement de situation tout à fait passionnant.

Ainsi, j'ai une fois de plus adoré ma lecture. Les Doigts rouges de Keigo Higashino nous montre les efforts désespérés du coupable pour échapper à la justice, et la sagacité d'enquêteurs ménageant une porte de repli pour des aveux spontanés. Une lecture qui file entre les doigts et qui maintient notre attention sans relâche, une lecture délicieusement fine et ciselée.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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L'auteur à travers le meurtre d une fillette par leur ado de fils, nous montre les failles de plus en plus béantes d une famille japonaise de classe moyenne.
Un père lâche et soumis, une mère autoritaire et n ayant pour seul centre d intérêt qu un fils, asocial et au comportement violent. Tout ce petit monde va peu à peu s enfoncer inexorablement dans l abject, jusqu à nous faire dire "mais jusqu où vont ils aller"
Devant l inconséquence de leurs actes, l enquête policière, menée de main de maître par un flic psychologue et son cousin novice, se déroule sans accroc, l important étant les errements de ces sombres personnages.
L émouvant final, à la fois pour l enquête et pour le duo de flic fini parfaitement un très bon policier.
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