Mary Higgins Clark m'a déjà habituée à des histoires tortueuses, souvent imprévues et surprenantes, à l'action incessante et au dénouement fascinant.
La nuit du renard n'échappe pas au scénario propre des polars de l'auteure ; une histoire exceptionnellement intense, au suspense retentissant, empli de courses poursuites haletantes. Ce roman, bien que très court, a su séduire pleinement ses lecteurs, et a même remporté le Grand prix de la Littérature policier étrangère en 1980.
Alors que Ronald Thompson, jeune homme accusé d'avoir tué une femme dans sa propre maison est à deux doigt de mourir sur la chaise électrique, le mari de la défunte, Steve ainsi que sa nouvelle compagne Sharon, débattent encore concernant la peine capitale. C'est empli d'un sentiment contradictoire qu'ils se séparent, Steve partant dans une direction rejoindre son boulot, et Sharon, rentrant chez Steve rejoindre Neil, le fils de ce dernier. Mais cette nuit-là, un mystérieux assassin, qui se fait appeler Renard, va enlever les Neil et Sharon, les enfermer dans un lieu abandonné sous la gare de Grand Central Station, et va demander une rançon considérable à Steve contre la vie de ces deux personnes qui lui sont cher. Déboussolé, complètement perdu, Steve, accompagné du FBI, va émettre une étrange hypothèse qui relierait l'assassin de sa femme à Renard...
Bien que ce polar ne fasse que 200 pages, ces mêmes 200 pages sont entièrement remplies de suspense et d'actions, continuellement. le lecteur reste suspendu aux lignes qui défilent, respiration bloquée, presque en apnée, happé par le déroulement des événements. Pas d'ennui, bien au contraire : une furieuse envie de tourner encore et encore les pages, pour découvrir le fin mot de l'histoire.
Les personnages mis en scène n'ont pas de caractères singuliers. La banalité des personnalités ne les a pas rendus personnellement attachants. Néanmoins, une certaine affection s'est développée, une pitié pour Steve, de la compassion pour l'effroyable épisode qu'il est en train de vivre. La seule pointe d'originalité dans les personnages présentés peut se voir à travers Sharon, jeune femme vive, forte mentalement et physiquement, rusée, aux actions héroïques, qui n'hésite pas à mettre sa vie en danger pour sauver celles des autres.
Le dénouement du roman est particulièrement fascinant. Alors que le Renard a planifié l'explosion d'une bombe à 11h30 dans la gare, les policiers sont encore à l'oeuvre pour retrouver le lieu où sont retenus Sharon et Neil. On vit chaque instant au présent, mais les minutes deviennent des heures. Tout est ralenti, le temps défile à une allure insoutenable, le lecteur, haletant, se dépêche de tourner les pages pour savoir la finalité du récit.
Un très bon polar, finement écrit de la part de
Mary Higgins Clark, bourré d'actions, de suspens et d'enquêtes. J'ai passé un excellent moment à lire ce livre... même si je ne pense pas qu'il restera indéfiniment dans mon esprit.
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