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sur 4020 notes
Ma période polars remonte à quelque temps déjà !
A l'époque les enfants étaient petits et invariablement le week-end commençait par une promenade jusqu'à la bibliothèque municipale. Sitôt arrivés, les garçons se précipitaient vers les BD tandis que je m'arrêtais au rayon policier où Mary Higgins Clark occupait une place de choix.

Quel ne fut pas mon embarras lorsqu'il s'est agi l'an dernier de répertorier sur Babelio ces bouquins d'emprunt, lus naguère ! Une bonne dizaine de titres de l'auteure américaine se télescopaient dans mon esprit, sans qu'il me soit possible d'en dégager une hiérarchie qualitative. L'un d'entre-eux cependant sortait du lot : “La nuit du renard”. Je l'ai relu cette semaine.

L'inspiration ne manquait pas à la grande dame new-yorkaise lorsqu'elle écrivit son deuxième policier en 1977 ; jugez plutôt :
Par une soirée d'hiver glaciale, un tueur en série kidnappe un jeune garçon et une journaliste et les séquestre dans un local désaffecté situé au sous-sol de Grand Central Terminal, la plus grande gare du monde, située au coeur de Manhattan. Lorsqu'il s'absente du local, le kidnappeur n'oublie jamais de relier une bombe de forte puissance à la seule porte d'accès.

Ce fait divers sordide se passe au moment même où, dans le couloir de la mort, un jeune homme regarde la pendule égrener les heures qui le séparent de la chaise électrique. Reconnu coupable d'un meurtre par strangulation qu'il a toujours nié, il vient d'épuiser tous les recours en grâce possibles.
Coïncidence troublante : une des jeunes femmes étranglées deux ans auparavant était la maman du petit garçon kidnappé aujourd'hui.

Trois innocents en danger de mort et personne, pas même le FBI, n'arrive à comprendre ce qui se passe, n'arrive à arrêter le compte à rebours funeste : demain il sera trop tard !

Il me faut prendre sur moi pour résister à l'envie d'en dire plus sur cette intrigue au suspense haletant ! Je n'ai aucune envie de m'attirer les foudres de cette chère Mary qui signe là une de ses oeuvres majeures (“Grand prix de littérature policière” 1980).

La nuit du renard”... où graduellement tout se goupil(le) à merveille…
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J'ai lu ce roman très rapidement, tellement le rythme de l'histoire nous y oblige.
Plus on approche des dernières pages et plus le suspense augmente.
C'est pour le moment mon roman préféré de Mary Higgins Clark. J'ai trouvé la structure narrative, liée au temps dans cette histoire, vraiment très intéressante. C'est ce qui donne une dynamique très particulière lors de la lecture puisque chaque minute passée est primordiale. Pour conclure, j'ai adoré.
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Je n'avais jamais lu de livre de Mary Higgins Clark, la nuit du renard est d'ailleurs le seul que j'ai lu à ce jour. Lorsque je l'ai commencé, je ne savais pas qu'il avait été publié en 1977 et reçu le grand prix de littérature policier en 1980.

On suit dans ce livre l'histoire d'un tueur en série, l'histoire d'un condamné à mort, et d'une famille recomposée dont la femme et le fils ont été kidnappé. le scénario est basique, le style assez ordinaire, le livre n'est pas bien épais, et pourtant les nombreux personnages sont habilement travaillés, on comprend toute la complexité des divers protagonistes et de tout ce que leur passé respectif renferme.

Le livre ce soit avec une réelle facilité, on ne se retrouve jamais perdu, on passe d'une scène à l'autre sans soucis. Par contre, le final est un peu trop basique à mon goût. J'aurais aimé un ultime rebondissement, plutôt qu'une fin convenue. Pour l'époque, on pardonne sans aucun souci. Voilà ce que j'appelle un bon polar qui n'a pas du tout vieilli alors qu'il a plus de 30 ans.

J'aimerais lire d'autres livres de cet auteur, peut-être des plus récents, pour voir un peu son évolution, seulement la liste de ces romans est extrêmement longue, si quelqu'un a des conseils, je suis preneur.
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Ronald Thompson attend le châtiment suprême dans le couloir de la mort.
Innocent ? C'est en tout cas ce qu'il clame depuis son arrestation.
L'enfant témoin du meurtre de sa mère, dont le jeune homme est accusé, est enlevé en compagnie de la nouvelle amie de son père, une journaliste qui milite contre la peine de mort.
Qui est donc ce mystérieux Renard qui revendique l'enlèvement et menace de faire sauter une bombe ?
Bon, allez, mea culpa.
J'avais des préjugés. Oui, je sais, c'est pas bien.
C'est presque sous le manteau que je me suis procuré La nuit du Renard, pourtant conseillé par des amis lecteurs.
Et bien mes amis... merci.
J'ai été happé par le récit du début à la fin, ce livre ouvert, je n'ai pu le refermer qu'une fois terminé.
N'est-ce pas là l'objectif de tout auteur de roman à suspense ?
D'aucun, les gâtés, les exigeants, les rompus à l'art de l'angoisse, d'aucun donc diront que les ficelles sont un peu grosse et qu'il y a quelques invraisemblances. Mais ils diront tout ceci après dissection, après études approfondies de l'ouvrage et avec l'air imbu que leur procure leur statut de pseudo spécialiste en la matière.
Mais moi, humble lecteur, qui me suis laissé entraîner dans cette histoire, qui ai suivi, pas à pas, les indices semés çà et là par l'auteure, tels les cailloux du petit Poucet, amenant patiemment chaque protagoniste à me guider vers un final en apothéose, moi, et bien j'ai été bluffé.
Et si ce livre ne figurera sans doute pas dans les livres éternels, il a en tout cas une place méritée parmi ceux qui m'ont tenu en haleine.
Si vous aimez le genre mais que, à tort, vous doutez de l'auteure, allumez donc une torche et avancez dans La nuit du Renard...
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« Que le renard bâtisse son terrier dans ton foyer » : je ne vous souhaiterai jamais ça !

Steve, lui, est victime de cette malédiction. Sa femme est morte il y a 2 ans, étranglée par un désaxé ; Neil, leur petit garçon qui a été témoin de ce drame, en fait crise d'asthme sur crise d'asthme.
Et puis Steve a tenté de se reconstruire et de retrouver de la chaleur auprès de Sharon, une journaliste tout entière vouée à la suppression de la peine de mort.

Mais quand le renard s'est installé dans ton foyer, il est très difficile de l'en extraire. En effet ! L'enfer continue...Un certain « Renard » enlève Sharon et Neil.
La course-poursuite peut commencer.

Haletant, hallucinant, ce tout petit roman de Mary Higgins Clark prend littéralement aux tripes.
La nuit, l'hiver glacial, le verglas.
Les voisins tourmentés.
Le FBI aux abois.
Des coups de téléphone.
Un garage, un petit café.
La gare de Grand Central et ses SDF, en particulier une vieille femme fan de solitude.
Un trou immonde.
Et un jeune homme qui va bientôt mourir sur la chaise électrique.

Rien, elle ne nous épargne rien, M.H.C.
Moi qui étais sortie ricanante de « Nous n'irons plus au bois », j'ai frémi de nombreuses fois dans les parages du renard. Ici, pas de « nunucheries », pas d'atermoiements.
L'action, la psychologie très juste, l'angoisse. La mort.

Quand le renard rôde la nuit, ferme tes portes. Garde ta famille. Protège-toi de Mary Higgins Clark et de ses malédictions.
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Neil, petit garçon a été témoin du meurtre de sa mère Nina. Il reconnaît formellement le meurtrier en la personne de Ronald Thompson, 19 ans. Celui-ci nie formellement sa culpabilité.
Son père, Steve, 32 ans , se bat pour son fils et se lie à une jeune journaliste, Sharon.
Ils sont journalistes tous deux et présentent des avis diamétralement opposés quant à la peine de mort.L'accusé va être très probablement condamné à la chaise électrique et juste avant la prononciation de la sentence, Nina et Neil sont enlevés par un malade, Renard, qui les séquestre à la gare centrale de New-York en menaçant de faire sauter une bombe.
Ce sont les faits principaux , mais il y en a encore bien d'autres dans ce livre très riche en points de suspense.
Je l'ai lu un peu après sa parution en 1980 car les discussions autour de la peine de mort allaient bon train entre jeunes à ce moment.
En France, Robert Badinter allait arriver à la supprimer en 1981. J'ai ressorti le livre pour en lire quelques extraits et je crois bien que c'est le meilleur roman de Mary Higgins Clark que j'aie jamais lu.
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Très vite après avoir entamé la lecture de « la nuit du renard » j'ai su que le bouquin allait prodigieusement me gonfler, et ce pour plusieurs raisons. Première impression qui s'est confirmée, et a empiré, au fur et à mesure de mon avancée dans le livre.

Il y a quelques années, je lisais régulièrement des thrillers mais je me suis peu à peu lassée de ce registre et maintenant j'en lis très rarement. « La nuit du renard » est assez typique de ce qui a fini par m'ennuyer dans le roman à suspense. Je ne vais pas nier qu'on a envie de connaitre le coupable mais je trouve que cet intérêt n'est que le fruit de procédés et de facilités. Et je n'aime pas cette sensation d'être prise pour une idiote, impression dont je ne peux me défaire face à l'utilisation de recettes faciles. Paradoxalement, je n'ai pas cette impression lorsque je lis des Pocket Terreur ou des Gore alors que ces romans ont très largement recours à l'utilisation de procédés narratifs éculés. Quand je lis ces petits romans d'horreur sans prétention, j'ai plutôt l'impression que l'auteur me fait des clins d'oeil, comme s'il disait « aucun de nous n'est dupe alors amusons-nous ». Et surtout, il n'y a dans ces bouquins aucune prétention. Ils s'adressent directement au cerveau reptilien, ne prétendent rien raconter en dehors de la livraison de sensations fortes et sont justement souvent très généreux en la matière. Au contraire, « la nuit du renard » m'a semblé très prétentieux, prétendant doubler son récit à suspense d'un plaidoyer contre la peine de mort. A priori, cela a de quoi attirer ma sympathie puisque je partage cette opinion sauf que le plaidoyer en question est naze. En gros, on a encore droit au fameux « on risque d'exécuter un innocent » et dans le combat contre la peine de mort c'est l'argument le plus nul qui soit, qui n'a aucune force. Si on est contre, on l'est pour tous, même les plus coupables (même pour Ted Bundy, même pour Jeffrey Dahmer, même pour Daniel Lee Lewis…). Souvenez-vous du film « la dernière marche » de Tim Robbins, le condamné interprété par Sean Penn que la bonne soeur venait soutenir était un vrai coupable doublé d'un connard et pourtant on était révolté par sa condamnation à mort. Là, c'était fort, puissant. Tout le contraire de « la nuit du renard » qui est faussement progressiste et vraiment hypocrite, comme le montre le dénouement. En effet, l'auteure

Outre l'aspect pamphlétaire foireux, le roman n'est même pas généreux. le vilain est un sadique, pervers, l'auteure appâte le lecteur avec ce qui pourrait se passer et puis… rien. Quitte à jouer sur cette corde-là, autant y aller franchement et donner au lecteur des sensations fortes. A moins que le lectorat visé ne puisse pas supporter ce genre de violence outrancière et ludique. C'est vrai que « la nuit du renard » a un côté thriller pour mamies.

Mais le propos mal défendu et le manque de générosité ne sont pas les seuls défauts du roman. Comme je l'ai dit, on a envie de savoir qui est le coupable, l'auteure usant de procédés faciles pour éveiller cette curiosité. Mais pour autant, on ne peut pas parler de suspense. le récit est d'une mollesse incommensurable et est assez mal ficelé., ce qui est peut-être le pire des défauts pour un thriller. Higgins Clark use et abuse de grosses ficelles, de deus ex machina et j'ai trouvé pas mal d'éléments complètement cons (le tueur qui vole précisément la voiture de la femme de ménage des voisins, l'agent du FBI aveugle spécialiste de l'analyse des enregistrements audio, toute l'histoire avec la clocharde de la gare…). Quant aux personnages, ils sont inintéressants, caricaturaux à l'extrême.
Le style est d'une pauvreté abyssale. Je n'ai rien contre une écriture simple et directe, surtout dans ce registre, mais ici l'écriture est plus simpliste que simple et c'est mou, sans rythme. Dans l'espoir de créer de la tension, l'auteure a régulièrement recours à la forme interrogative, j'ai trouvé ça la plupart du temps ridicule, ça donne des phrases du genre (ce n'est pas du mot pour mot) « Sharon allait-elle s'en sortir ? », « Steve allait-il encore connaitre un drame dans sa vie ? », « un innocent allait-il être exécuté ? »… Et je ne parlerais pas des dialogues navrants.

Vous avez compris, j'ai détesté ce roman. Je n'attendais pas grand-chose de cette lecture mais vu la réputation du roman, j'espérais tout de même mieux. Un style assez pauvre et impersonnel, des personnages simplistes et une intrigue facile… bref, ce livre n'était vraiment pas pour moi. C'était mon 1er et dernier Mary Higgins Clark.
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Je ne lis plus cette auteure, et pourtant j'ai dévoré ses premiers thrillers, dont celui-ci, grand prix de littérature policière 1980 ( oui, ça date!).

Les ingrédients d'un policier réussi sont réunis: rythme rapide, personnages attachants, rebondissements. Ici, une jeune femme, Sharon et l'enfant de celui qu'elle aime , le petit Neil,se retrouvent séquestrés. Le lecteur est entraîné sur de fausses pistes, un reconnu coupable pourrait être innocent et il y a celui qui mène le jeu: Renard...

Le cadre de la gare centrale de New-York, avec ses âmes errantes, est angoissant à souhait et oppresse le lecteur jusqu'au dénouement.

Cela m'avait plu, oui. Mais les livres suivants m'ont donné l'impression de répéter, à quelques variantes près, le même scénario: à savoir une jeune femme qui a vécu ou vit un drame, bien sous tous rapports, évoluant dans un milieu aisé, avec l'histoire d'amour assortie. Cet aspect lisse, prévisible, a fini par m'agacer.

Les auteurs de romans policiers qui marquent se reconnaissent à leur univers personnel, avec des personnages particuliers, une atmosphère qui leur est propre. Leur monde intérieur devient un peu le nôtre. C'est le cas par exemple d'Arnaldur Indridason, d'Henning Mankell, de Fred Vargas.

Mary Higgins Clark n'en fait plus partie pour moi. Ce n'est que mon avis, évidemment! Quatre étoiles néanmoins pour le souvenir positif de ce livre, que j'ai encore apprécié à la relecture.
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Dans la série les livres "à lire" retrouvés chez moi dont je ne sais pas d'où ils sortent, mon premier Mary Higgins Clarke. (Bon, en fait, celui-là il vient de l'étagère d'un de mes fils).

Le principal intérêt de ce livre est qu'il apprend à ceux qui ne le savaient pas ou rappelle à ceux qui l'avaient oublié que les États-Unis n'ont pas toujours été ce pays assoiffé de sang versé légalement qu'on connait aujourd'hui. Vérification faite, il y a eu un arrêt complet des exécutions entre 1967 et 1977, suite à une décision de la Cour Constitutionnelle. Voilà qui rappelle à la vigilance ceux qui pourraient penser que l'abolition de la peine de mort est un acquis irréversible...

Le livre commence donc avec les débats au moment du rétablissement et sous-entend d'ailleurs l'opportunisme de ses défenseurs. Opportunisme mercantile en l'occurrence, pour étendre le lectorat d'un nouveau magazine. Uniquement sous-entendu parce que l'impétrant est l'un des protagonistes pour lesquels on doit éprouver de la sympathie afin que le suspense fonctionne à plein.

Et le reste ?
C'est un condensé de ce que doit être la médiocre littérature américaine des 30 dernières années, thrillers et romans confondus. Les archétypes foisonnent, les lieux communs défilent, c'est écrit dans le style qu'il faut, il faut même avouer que le suspense est haletant. C'est de la belle ouvrage.

Mais je suis déçu. J'attendais de la reine du genre qu'elle dépasse les codes, et il n'en est rien. Déçu.

Ah si, il y a un truc qui ne déçoit pas : mon édition de poche a une jolie photo couleur de l'auteure en troisième de couverture. C'est exactement la rombière richou U.S. tout droit sortie de Columbo à laquelle on pouvait s'attendre.
(Mince, je m'étais promis d'éviter l'ironie facile).
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Ce fut ma première lecture de Mary Higgings Clark.
Le bouquin m' avait captivé, au point que je lus les suivants de cette auteure devenue prolifique... trop, peut-être.
Mary Higgins-Clark est devenue la reine des best-sellers des plages, avec des intrigues dosées, pas trop dérangeante (respecter le mois de vacance du lecteur ou de la lectrice) avec juste ce qu'il faut de suspense et une
happy end.
Mais cette Nuit du Renard (Kolossale allusion) m'a laissée l' excellent souvenir d' un bon thriller.
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