Ah,
Mary Higgins Clark, celle qui m'a fait aimer la littérature policière... Je l'ai découverte grâce à ma prof de français en 4e avec
La Nuit du Renard, l'un de mes rares coups de coeur en terme de lectures obligatoires. Dès lors, j'ai dévoré ses romans durant mon adolescence. Mais voilà, c'est comme les Tagada. On en mange un ou deux, et on adore tellement ça qu'on ne peut plus s'arrêter de manger. Mais au bout d'une dizaine on commence à être rassasié, puis au bout d'une vingtaine, c'est trop. Toujours la même saveur. Alors on arrête d'en manger pendant un moment, puis on s'autorise un de temps en temps, en alternant avec d'autres bonbons plus acidulés ou plus chocolatés.
Tout ça pour dire que mon dernier MHC remontait à 2019, je n'avais donc pas lu un seul de ses bouquins après sa disparition. C'est pourquoi, la semaine du 31 janvier dernier, soit à l'anniversaire de sa mort, j'ai décidé de rendre hommage à l'auteure de mon adolescence. Et pour une fois, j'allais le faire en anglais. Ca tombait bien, j'avais
La Boîte à musique en VO. Je m'attendais à du prévisible, bien sûr, surtout après avoir lu près d'une trentaine de ses romans, mais j'ai pensé que ça serait tout de même une lecture agréable,, sans prise de tête. Et pourtant...
Dans ce livre, nous faisons la connaissance de Lane, une sorte de Zan Moreland de
Quand reviendras-tu? (oui, jolie maman, la trentaine, chevelure auburn, architecte d'intérieur à New York, tout y est!) mais avec la capacité de jugement de Jenny d'
Un cri dans la nuit (à peine elle rencontre un mec qu'elle accepte une invitation à dîner, ils se connaissent à peine mais c'est déjà le grand amouuur, bien sûr!). Lane/Zan/Jenny se retrouve mêlée à une histoire de détournement de fonds des plus banals, dont une des victimes est prête à se venger, un veuf d'un certain âge dont la mort de sa femme est liée indirectement à ce détournement. Tiens, ça ne vous rappelle pas quelque chose, lecteurs assidus de MHC? Celui qui a répondu Ned dans
Une seconde chance a gagné! Bon, au moins dans
Une seconde chance le type avait un fusil, ça changeait du pistolet classique...
Bref, les autres personnages ne sont pas mieux, notamment la comtesse ultra cliché, qui s'intéresse uniquement aux hommes assez âgés et riches, et qui dépense des millions dans de la déco. Si encore elle prêtait à sourire... mais ce n'est même pas le cas.
Quant à l'intrigue, j'ai vu chaque événement arriver gros comme l'Empire State Building.
J'ai donc passé toute ma lecture à lever les yeux au ciel, et surtout, à m'ennuyer. J'avais une seule hâte: finir ce livre pour passer à autre chose. Oui je sais, c'est dommage de faire une critique aussi peu élogieuse pour un hommage, mais sur ce coup-là l'auteure m'a déçue. L'auto-plagiat dont elle fait preuve habituellement était d'aucune subtilité. J'ai eu l'impression de lire un mélange de ses autres romans.
Bon, pour ne pas rester sur cette impression, je tenterai peut-être un autre MHC l'année prochaine, en tâchant d'être plus judicieuse dans mes choix en regardant les notes sur babelio.