Je ne vais pas tergiverser : je suis assez déçue par ce second tome qui expédie rapidement l'histoire principale aux dépens de deux récits annexes… Certes, tout développer aurait été long, difficile et peut-être redondant toutefois, j'ai eu vraiment la sensation d'avoir lu une intrigue en accéléré, surtout au début où Link va retrouver ses anciens compagnons (Malon, la Princesse Ruto, etc.). Tout s'enchaîne à une vitesse phénoménale ! On va vraiment à l'essentiel, quitte à placer une longue quête en deux/trois cases… En tant que joueuse, c'est un peu frustrant…
Heureusement, j'ai pris plaisir à retrouver certains personnages de la firme, comme la suave Nabooru, une guerrière manipulée par Ganondorf. Sheik va également faire parler de lui/elle, car son comportement titille la curiosité de Link qui ne sait toujours pas s'il est un espion ou un allié simplement mystérieux… J'aime toujours autant le personnage de Sheik qui compense tellement avec le côté faible de Zelda ! (Il n'y a rien de plus agaçant lorsqu'elle se fait capturer systématiquement !) Au moins, sous son avatar masculin, elle ne se laisse pas faire et vient même en aide à Link à plusieurs reprises ! On notera aussi le combat ultime avec Ganondorf qui est plutôt réussi. Il s'étale sur de nombreuses pages où les planches sont très dynamiques.
Akira Himekawa est parvenu à bien représenter la puissance, la cruauté et le design effrayant de cet antagoniste ! Je ne suis donc pas déçue par ce final explosif et plein de valeurs…
Après l'histoire principale, on distingue deux récits : « le masque de Skull Kid » mettant en scène Link enfant et « Rouro, du peuple Watarara » avec Link adulte. Certes, Skull Kid apparaît dans le jeu (et c'est justement cette nouvelle qui m'a le plus plu des deux) néanmoins, j'aurais préféré que l'on développe davantage le récit principal… C'est surtout cette histoire avec Rouro, un watarara qui ne sait pas voler et qui va apprendre grâce à ses nouveaux amis, qui m'a déçue… Les dessins de cette petite aventure ne m'ont pas plu : il y a un surplus de chibis ou d'expressions déformées… C'est lassant lorsque le dessinateur emploie ce procédé toutes les deux cases. de plus, en tant qu'adulte, j'avais d'autres attentes que cette petite histoire classique, mignonne et sans surprise… Mais je suppose que les jeunes lecteurs (qui sont le public cible du manga) apprécieront davantage « Rouro, du peuple Watarara »…
Malgré cette lecture en demi-teinte (décidément, j'accumule…), je compte bien continuer de découvrir les adaptations de la firme Zelda, car j'adore cet univers…
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